L'insoutenable légèreté de deux êtres
Le réalisateur Tharatorn Nithiwat est l'un des six coréalisateurs de l'excellent "My Girl", qui aura indéniablement laissé une grande marque dans le paysage cinématographique thaï de la dernière décennie…sauf, qu'il fait malheureusement partie de ces réalisateurs, qui n'ont pas tout à fait confirmé le succès du premier avec le mièvre "Seasons change" par la suite.
Il se lance donc dans l'ambitieux "Dear Galileo" – ambitieux surtout par le fait d'avoir été tourné loin de la Thaïlande, ce qui implique toujours un tournage coûteux, qui équivaudrait à plusieurs films tournés en Thaïlande, même si "Dear Galileo" a été largement tourné "à l'arraché", donnant au film un certain rythme soutenu et naturel…
On ne peut malheureusement pas en dire autant sur le résultat au global. L4intrigue à la base n'est déjà pas très haletante, avec ces deux "copines" (elles sont loin de paraître comme des vraies "amies" au départ et leurs comportements respectifs au cours de leurs séjours ne fait que confirmer cette impression, sans que cela soit véritablement exploité par le réalisateur), qui font un mini-tour de l'Europe et qui vont se heurter aux difficultés d'être des employées illégales dans différents pays de "carte postale"…On n'échappe donc pas à la pluie londonienne, ni aux français portant la baguette, le béret et clopant de la gitane sous une Tour Eiffel de carte postale. A Venise, on adroit à l'obligatoire tour en gondole. ARGH !
Le seul danger c'est que ces deux copines soient découvertes et rapatriées dans leur pays…rien de bien transcendant…et l'action ne décolle finalement, que lorsque Noon s'éprend du mystérieux Ray à Paris…
Notre cher Galilée sert de métaphore lourdingue jusque dans la révélation finale du film…mignon, certes, mais à l'image du film dans son ensemble: un peu vain.