Yuen Woo Ping période "je commence vraiment à me lâcher".
Kung fu comédie connue et reconnue en France, Dreadnought se situe parfaitement à mi chemin entre le "réalisme" du
Héros magnifique et la pure folie qu'est
Miracle fighters. Cette position peut s'avèrer assez bancale voir déroutante. En effet, le personnage du tigre blanc incarné par l'un des frères Yuen transcendé, est si fort, rageur et charismatique que sa présence peut sembler insuffisante. Rebel recherché par tous, accompagné par sa femme, il est pris au piège lors d'une embuscade dans une auberge et perd sa mi, trop occupé à défendre sa propre vie, ce qui le transforme en véritable fou animal, tueur hystérique fracasseur de tête. Une entrée en matière qui augure du meilleur. Le tigre blanc est recueilli par un ami douteux qui l'aide à se réfugier dans une troupe de théâtre pour se faire oublier.. Et il y parvient.
Yuen Biao, gringalet et peureux parmi les peureux, fait son apparition et prend alors le relais pour le comique survolté et opère une fracture flagrante. Très mal exploitées, les capacités martiales de Biao quasi nulles pendant les trois quarts du film sont un premier point qui pourra décevoir. L'interminable course poursuite entre lui et le Tigre Blanc relève encore de la pure comédie plutôt décevante aussi à la vue des qualités martiales des protagonistes.
Wong Fei Hong est incarné une ultime fois par l'original et légendaire Kwan Tak Hing toujours aussi frais et dispo. Incroyable papy ! Il offre trois scènes martiales très originales où les idées folles de Yuen Woo Ping font mouche grâce à son incroyable énergie. Tout d'abord, lors de la guérison d'un militaire mal embouché qui a la réputation de taper sur les médecins qu'il visite, puis au cours d'un duel contre un tailleur expert en coups d'aiguilles et de ciseaux, interpété par le machiavélique Fung Hak On. Dans la grande tradition du kung fu dans le quotidien initié par Liu Chia Liang, ces combats atteignent des sommets de précision même si ils sont un peu courts et au final peu nombreux.
Pour l'ultime apparition de Kwan Tak Hing, deux de ses élèves s'unissent lors d'une danse du lion particulièrement longue et magnifique qui rappelle la perfection et la théâtralité de celle de Lion Vs Lion. Plus qu'un simple combat, ce duel est un excellent moyen de donner vie aux lions, de les faire s'affronter sans perdre leur substance. Le public doit toujours croire que les lions sont de véritables animaux. Ainsi par exemple, lorsque le lion du nord boit, il titube et s'effondre comme un animal à part entière et non comme un costume sous lequel se cache 2 acrobates. De même, le tigre du sud prend largement le temps de se montrer pendant qu'il traverse la "rivière". Pour de plus amples détails sur la danse du lion, c'est ici.
L'intrigue se ressert naturellement et la fureur du tigre est alors remise en jeu (à la manière de la bouteille de Viper de street trash !!?) pour le final.
Dreadnought fait sans doute partie des réalisations honnêtes de Yuen Woo Ping et mêle le drame (léger), les combats aussi bien violents (le début, le final... trop peu) que fantaisistes (le tailleur, le malade, la poursuite tigre/Biao... trop), le comique troupier, la théâtralité de la danse du lion et sa majesté Kwan Tak Hing. Mais tous ces éléments, savoureux en eux-même, s'imbriquent comme un patchwork disparate bien moins passionnant que les meilleurs Sammo et d'autres Yuen. Il manque de l'unité et surtout un fil conducteur plus impliquant pour véritablement immerger le spectateur peu enclin à la kung fu comédie débridée et décousue. L'énergie ne fait pas tout.
Plus qu'une unité dans le récit, c'est l'unité de style qui fait la cohérence de Dreadnought. Réalisé après "le Héros magnifique", les frères Yuen prennent un peu plus de liberté encore pour s'approcher de leur futur folie "Miracle fighters". L'histoire n'est en fait qu'un prétexte à la mise en scène d'affrontements atypiques assez éloignés du kung fu pur et dur où Kwan Tak Hing trouve encore merveilleusement sa place. Un film à voir rien que pour lui, voir surtout pour lui...
tres divertissant
mis a part le fait que en quelques jours yuen devient un combattant spectaculaire c est un tres bon film, tres conseillé
20 septembre 2002
par
yves
Débile mais jouissif. 
Ce n'est certainemant pas le meilleur Yuen Woo-Ping.
Cependant le film déborde de bonnes idées. Notament dans certains affrontements. La séquence où Yuen Biao tente de faire sécher son linge tout en pratiquant le kung fu est déjà dans les annales.
oscille entre l'agréable et l'ennuyeux
Faute a un scénario prétexte bidon et chiant (j'ai failli m'endormir), les scènes de combat ne décollent jamais, meme si les prouesses physiques sont la.
Encore un grand Woo ping
Woo ping + Yuen Biao = Excellent divertissement, mélange réussi entre comédie kung-fu et film d'horreur. On s'amuse tout le long et on salue la performance de tous les artisans du film. Un bon kung fu très original.
dreadnought aka tigre blanc
excellent film de maitre yuen woo ping malgré un scenario a 4 sous combats chorégraphié au millimetre et filmé comme seul woo ping sais le faire un must de la meme trempe que drunken master 1 ou le heros magnifique (avec samo hung) jeff
Ennuyeux ?
Que dire de ce film à part qu'il m'a un petit peu déçu...
En effet je ne savais pas grand chose sur ce film, et je n'avais pas cherché à savoir grand chose non plus :), mais je pensais qu'un film réalisé et corégraphié par yuen woo ping était souvent sinonyme de combats plus qu'attrayants, que la présence de yuen biao en prime serait sûrement un gage de qualité question acrobaties, et que le roger moore du wong fei hung qu'est kwan tak hing assurerait une bonne tenue de route au film...
Mais finalement rien de tout ça, mis à part en ce qui concerne le dernier point, car oui kwan tak hing est certainement l'élément majeur du film et tant mieux pour son dernier...
Le reste laisse en effet à désirer : Les combats sont assez "plats", yuen biao comme le dit lbb, est sous exploité martialement, sans parler du gros méchant qui devient vite ridicule et qui devient (encore plus vite) saoulant, et c'est finalement tout le film que l'on finit par se forcer à regarder jusqu'au bout...
Quelques répliques sympathiques mais cela ne rélève pas le niveau du film...
Alors pourquoi 3 comme note ? Et bien c'est grâce à une merveilleuse séquence de danse du lion, à une scène de séchage de linge plus intéressante que la mère denis et tai chi master réunis, au jeu de de leung kar yan qui est l'acteur qui ressort finalement le plus de ce film, à un combat final tout de même intéressant, et puis comme dit précedemment, à la présence et au gestes du remarquable kwan tak hing.
Des danses de lions stupéfiantes et des combats magnifiques mais....
Mais il manque réellement quelque chose à ce film pour en faire un classique.
Le scénario est sans doute l'un des plus mauvais qu'on ait pu voir, les gags sont dans l'ensemble déjà vus et ont du mal à décoller, et la réalisation est assez anecdotique.
Les acteurs sauvent le film par leurs prestations sympathiques mais en dessous de leur niveau habituel. En particulier le duo Leung Kar Yan/ Yuen Biao fonctionne beaucoup moins bien que dans "knock about", Biao écopant d'un personnage fatigant et relativement inintéressant (beaucoup trop proches de celui de "the champions", et beaucoup moins attachant, car vraiment trop faible). Leung Kar yan est comme toujours très bon, et je lui trouve vraiment une ressemblance avec Bruce Lee dans ce film. Fan Mei Shei fait ce qu'il peut, mais il s'avère rapidement insupportable (on est loin de sa prestation dans "le héros magnifique").
L'acteur le plus charismatique du film se révèle être Kwan Tak Hing qui est incroyable de maîtrise et de candeur à la fois. Il campe un Fei Hung parfait, et on comprend comment il a pu rester dans le coeur de milliers de spectateurs tant d'années.
Pour ce qui est des combats, il y en a plusieurs, mais tous ne sont pas réellement marquants.
Les scènes de danse du lion sont magnifiques, que ce soit les costumes ou les chorégraphies, tout est parfait, dépassant de loin les danses du "young master".
Kwan Tak hing a deux combats de très bon niveau, un contre Fung Hak on en tailleur (combat qui sera largement plagié dans "new legend of shaolin"), une scène de médecine stupéfiante!!!!!!! et un petit combat à la fin.
Biao vous montrera ensuite comment étendre votre linge.....
Les deux autres combats à voir absolument sont celui de leung kar yan contre tigre blanc (joué par Yuen Shen Yi, impressionnant), et Biao contre le même tigre blanc.
On est donc devant un bon divertissement, mais la ligne directrice principale est trop peu intéressante pour qu'on suive tout le déroulement du film avec un intérêt soutenu.
Reste de très belles scènes martiales et des artistes qui savent ce qu'ils font (pendons WOng Jing pour son scénario!!!)
PRestation des prouesses de l'écurie Woo Ping
autant l'avouer, les premiers films de Woo Ping constituent mon "petit pêché mignon", "Miracle Fighters" constituant pour moi l'une des meilleures comédies kung fu jamais réalisées...
"La rage..." se situe quand même plusieurs classes en-dessous du film cité ci-dessus, ne serait-ce que par une intrigue par trop éparpillée et abracabrante. J'ai également eu beaucoup de mal avec le personnage de Yuen Biao et ses grimaces insupportables, partiuclièrement en début du film.
En revanche, dans leur petite guerre interne contre les écuries Samo Hung et Jackie Chan, le clan Woo Ping se surpasse une nouvelle fois et fait preuve de tout son talent et adresse dans bien des domaines (combats, danses de dragon, combats avec armes, etc, etc).
Quant au combat final, il étonne par l'extrême violence, mais est tout simplement hallucinant dans son ingéniosité choréographique. A voir absolument pour tous ceux qui aiment le genre martial, les kung fu comédies et poru ceux qui veulent découvrir le genre.
Un méchant fascinant 
Sunny Yuen campe (en ce qui me concerne) le seul et vrai méchant du film. Celui-ci revêt une dimension tragique rare dans ce type de rôle, ce qui le différencie des autres que j'ai pu voir. Les grimaces déformant son faciès avant et surtout après qu'il devienne le si bien nommé "Visage peint" apporte une aura baroque au métrage. Sans compter d'autres aspects de ses capacités de nuisance qui le sont tout autant, préfigurant les délires sur l'intégralité, cette fois-ci, de tout un métrage réalisé un an plus tard ("Miracle Fighters"). Ajoutez-y la très bonne idée d'en avoir fait un personnage quasi-mutique à la violence explosive et vous obtiendrez un vilain (à mes yeux) atypique et fort réussie au sein du genre. Le reste du casting ne démérite pas dans sa grande majorité (excellents Yuen Biao, Leung Kar-yan, Kwan Tak-Hing et Li Li-li trop peu présente). Les chorégraphies sont peut-être "moins belles" concernant "Visage-peint" (et encore, le final est superbe) mais sont en accord avec ce personnage à la fois torturé, fou mais sachant, à l'occasion, se contrôler pour mieux lâcher sa fureur destructrice.
