L'épreuve de force
A la sortie de "Goal Club" ou même "Ahimsa: Stop to run", je plaçais encore quelques espoirs dans le réalisateur Leo (de son vrai nom Laiwsirikun) Kittikorn. Un "Saving private tootsie", "Bus Lane" et une rencontre plus tard, mes espoirs fondirent comme au soleil: Leo fait partie de cette nouvelle génération de réalisateurs, qui n'ont finalement pas grand-chose à dire, enchaînent les productions dans le plus pur des hasards pour profiter un maximum et engranger autant de bahts que possible; juste qu'il dispose d'un meilleur talent pour mettre en scène ses histories que la plupart de ses confrères. Soit.
"Dream Team" surfe donc sur la vague des "cuties movies", soit des histories, qui tournent autour de tous petits gamins, assurant des entrées de toute la famille et l'effet "Cuuuuuute" de la clientèle féminine. L'histoire ne vole pas bien haut et faire d'un match de "tir à la corde" le principal facteur suspense est une gageure, que le réalisateur ne sait nullement relever. Après des drames plus ou moins familiaux (on reste en Thaïlande et c'est un film pour enfants, donc c'est soft, hein !), on se paye une bonne demi-heure de compétition, dont le vide est rempli par des nombreux plans du public, des cheerleaders de moins de dix ans et des figurants, qui n'arrêtent pas de changer de place pour faire "diversion" ou même sont supposés arriver APRES qu'on les avait déjà repérés avant dans la foule. La fin est toute tracée pour ne décevoir personne et la morale est sauve. Reste le casting, effectivement très "cuuuuute !".