ma note
-/5

moyenne
3.34/5

Eagle Shooting Heroes

nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 2nombre de notes: 0nombre de notes: 4nombre de notes: 1nombre de notes: 4nombre de notes: 8nombre de notes: 4nombre de notes: 6

les avis de Cinemasie

8 critiques: 3.69/5

vos avis

21 critiques: 3.26/5



Arno Ching-wan 2 Portnawak 4 étoiles dans le cosmos
Anel 4.5
drélium 4 Un film de taré joué par des dingues à réserver aux cinglés.
Ordell Robbie 3.5 Feu d'artifice
jeffy 4.5 Ils ont osé
Junta 4.5 Gros gros délire, un must du genre, un incontournable de plus à HK !!!
Alain 3.25
MLF 3.25
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Portnawak 4 étoiles dans le cosmos

Casting all star pour un délire total, certes, mais pour ma part à la ramasse. WKW meets Jeff Lau, c'est un peu comme si, comme si... non, je ne trouve pas de comparaison. Même JCVD avec son grand écart légendaire ne pourrait consolider une passerelle à ce point impossible à construire. La récré est plaisante pour qui aime cette période et ces stars - y'a tout le monde ou presque qui passe faire coucou là-dedans - mais c'est vraiment trop le bordel tout le temps. Temps qui n'aide pas non plus, il a passé. Les gags sont nazbroks, les acteurs, pourtant des Dieux, jouent comme des grosses buses etc. Seulement voilà, il s'agit de la "crème de la crème" de l'élite d'alors, qui en était une Sacrée. Mais c'est tout pourri, voilà. Bon, j'arrête de blasphémer, je rééssaierai plus tard, dans un état second et via un autre support. Car mon vieux dvd a morflé semble-t-il, et une Maggie pixelisée, même LA Maggie, c'est dur. Reste cette impression assez unique d'assister à un bal divin qui de lui même souhaiterait provoquer l'hermétisme chez ses fans. Caprice ultime et dingue d'un instantané de l'époque.

20 novembre 2018
par Arno Ching-wan




Les productions de la Jet Tone sont de deux sortes. Celles de Wong Kar Wai, auteuristes, prêtes à faire le tour des festivals, et celles de Jeff Lau, qui ne sortirons jamais de Chine, mais qui pourtant s'avèrent d'aussi bonne facture dans leur propre registre. Et quand les deux compères coopèrent, malgré leurs univers diamétralement opposés, il y a de forte chance que le résultat soit savoureux. Wong Kar Wai signe ici le scénario, qui à l'instar de toute une partie cachée de son travail de scénariste (que les festivaliers n'oseraient même pas imaginer), prend une allure de farce attachante et originale. Ici, la victime sera le récit de Jin Yong, retouché et caricaturé. C'est d'ailleurs la même année que les cendres du temps réalisé par Wong Kar Wai, déjà adapté du roman Eagle Shooting Heroes, que sort ce film homonyme qui vire cependant dans du mo lei tau qui ravira les amateurs.

Qu'on se le dise, le film est une réussite totale. Une vraie comédie stupide comme l'on en compte peut-être que dix au total. Grâce à ses gags incessant qui s'enchainent à une vitesse incroyable, le film peut prétendre au même statut de The Big Deal. Difficile donc de ne pas adhérer à cet enchainement de gags foireux jouant souvent le comique de répétition et rempli de séquences musicales, de cabotinages over the top et de stupidité profonde. Le rythme ne retombe jamais, l'humour non plus, juste de quoi faire tenir le film sur la durée.

Avec son affiche cinq étoiles réunissant presque tous les acteurs des cendres du temps (Leslie Cheung, Tony Leung Chiu Wai, Maggie Cheung, Tony Leung Ka Fai, Lin Ching Hsia, Carina Lau, Jackie Cheung) auxquels on ajoutera Joey Wang (qui apparaissait déjà dans des scènes coupées des cendres du temps), Veronica Yip et Kenny Bee dans un caméo, impossible de faire la fine bouche. Se retrouver devant ce casting all stars réunissant les plus grands acteurs de l'ancienne colonie ainsi que tous les acteurs fétiches de Wong Kar Wai est un véritable plaisir. Ceux-ci s'en donnent à coeur joie, et en donnent tout autant au spectateur, de la joie.

Si la mise en scène de Jeff Lau fait un peu pauvre esthétiquement parlant, elle n'est pas dénuée d'inventivité et parvient à maintenir un rythme non stop sur quasi deux heures. Avouez que pour une comédie bien grasse made in Hong Kong il fallait le faire. On saluera le travail de l'équipe qui parvient à faire un beau travail. Peter Pau à la photo, le génial James Wong à la musique, quant aux chorégraphies c'est à l'instar des cendres du temps Sammo qui s'y colle. Il est épaulé par Chin Kar Lok pour l'assister. Les deux artistes composent des combats câblées à mort, très souvent accélérées, remplies de fantasies rappelant de manière anachronique le final de Kung Fu Hustle. De quoi vitaminer un film qui n'en avait pourtant pas besoin. Le must reste cependant le goût super kitsch des costumes et des décors, flashy et carton pâte, qui enchainent les délires bien cheap comme en attestent les trois monstres en plastique digne d'un épisode de Bioman.

Pas de doute, Eagle Shooting Heroes est la crème de la crème du mo lei tau. Jeff Lau signe là un incontournable que tout fan de cinéma de Hong Kong ou tout amateur d'humour cantonais se doit de voir. Sans jamais faire retomber le soufflé, le film se montre à la hauteur de ses ambitions. Un régal!

06 septembre 2010
par Anel




Feu d'artifice

Raconter Eagle Shooting Heroes? Mais pourquoi? Pour qui? Pour ceux qui ne sont pas capables de mettre leur cerveau en veilleuse durant une projection et vont essayer à tout prix de suivre un récit incompréhensible alors que tout ce que demande Jeff Lau au spectateur c'est de se laisser porter par un film dont le ryhtme fait passer les productions Workshop pour du Hou Hsiao Hsien première manière? Parce qu'en échange de cette acceptation Jeff Lau lui rend au centuple ce petit effort. Et que Wong Kar Wai produit ici une parodie totalement assumée des Cendres du Temps moins important cinématographiquement mais bien moins inégale que son modèle: parce qu'ici l'accumulation titanesque de gags fait que le film ne perd jamais son intensité. De la même manière, des années après, Chinese Oddissey 2002 reprendra les qualités mélancoliques d'un In the Mood for Love en enlevant le côté "signature en pilotage automatique" du film de Wong Kar Wai. Du coup, c'est tout le talent du bonhomme que de savoir réutiliser son oeuvre pour proposer le meilleur du divertissement. Mais revenons-en au film. Déjà, c'est un plaisir immense que de revoir le casting des Cendres du Temps rivaliser dans une outrance du jeu qui sert l'humour cantonnais dans ce qu'il a de meilleur et de moins lourd. La réalisation de Jeff Lau n'est pas en reste: avec sa multiplication des cadrages penchés, son accélération des chorégraphies jusqu'à atteindre la vitesse de la lumière, il pousse à l'extrême le style des wu xia pian de la Workshop pour gentiment le ridiculiser.

Mais bon même après quelques lignes, on n'y peut rien, l'envie irrésistible de déflorer un peu le film commence à pointer le bout de son nez. Parce qu'après tout le divertissement à la hongkongaise est bien le plus digne héritier de toute une tradition du roman feuilleton qui mettait ses héros aux prises avec les situations les plus improbables afin de tenir en haleine le lecteur. Et qu'il y a aussi justement un plaisir à évoquer les péripéties d'un roman feuilleton pour donner envie de le lire. SPOILERS D'un début en forme de Conte des Mille et Une Nuits version wu xia pian à l'épisode des tambourins utilisés pour faire bouger un mille pattes situé dans le ventre de la victime, de l'usage foireux par Tony Leung de bottes volantes à celui d'une tête volante comme ballon de foot (Kubrick avait tourné une fin de ce genre pour Full Metal Jacket mais pas osé la conserver au montage, ah le culot hongkongais...), du parachutage en plein milieu du film de monstres ultracheap échappés d'un classique de la Toho à l'incapacité de Brigitte Lin à faire fonctionner correctement ses superpouvoirs, de l'injonction accidentelle de poudre qui transforme Tony Leung en sosie du Roi Singe aux lèvres en saucisse, de la bataille sur le toit qui aboutit à ce que les combattants cassent ses tuiles et fassent ainsi un plongeon mémorable à travers le toit à un final qui pousse encore plus loin le bouchon du délire, FIN SPOILERS on retrouve ici tout ce que le cinéma hongkongais a perdu: LE FEU D'ARTIFICE PERMANENT. Mais outre cela, on peut noter la forte présence des scènes de comédie musicale dans le film qui renvoient autant à Tsui Hark qu'à Bollywood et sont aussi hilarantes que naïves.

Au final, Eagle Shooting Heroes est un must du divertissement à la hongkongaise qui ne laissera personne indifférent: ceux qui cherchent des personnages, un scénario qui tienne d'aplomb pesteront contre le film; ceux pour qui le cinéma est affaire de captiver le spectateur par la seule force du montage ainsi que par la capacité à montrer le jamais vu adoreront. La paire Wong Kar Wai/Jeff Lau a définitivement sa place dans l'histoire du cinéma hongkongais au chapitre du n'importe quoi de qualité.



31 décembre 2003
par Ordell Robbie




Ils ont osé

Difficile de décrire ce film,c'est tout et n'importe quoi mais qu'est ce que c'est bien foutu. Du fond du coeur merci à tout ceux qui ont osé y participer pour m'avoir fait vivre une des plus grandes rigolades devant un film. L'humour est même présent sur la jacquette du DVD où ils n'hésitent pas à inscrire Tony Leung : Best Actor Award of Cannes Film Festival, j'aurais aimé voir la tête du jury devant ce film !

15 août 2003
par jeffy


achat
info
actions
plus
  • liens
  • série/remake
  • box office
  • récompenses
  • répliques
  • photos
  • bande annonce
  • extrait audio