Débile, noir, sadique, jouissif et malgré tout fandard. Sammo crée le War Kung fu
Ce film est dingue !
Sammo s’inspire des 12 salopards et tente de recréer l’ambiance des films de guerre américains mais ne peut que glisser très rapidement vers le film d’action / kung fu sans ambage à la Hong Kongaise. Mélangeant des références telles que la fameuse scène de roulette russe de Voyage au bout de l'enfer carrément exécutée par des enfants (!!!) et quelques autres moments foncièrement américains, Eastern condors est vraiment un film hybride jusqu’à l’os, tout en paradoxe, qui a tout de la Sammo's touch transposée dans un film de guerre US.
Il débute d’ailleurs par une scène d'exposition à l'américaine et à l'opposé de tous les classiques HK de l’époque qui commencent presque toujours par une grosse scène d'action. Et pourtant cette entrée en matière est ouvertement anti-américaine puisque Lam Ching Ying n’hésite pas à les traiter de débiles tous autant qu’ils sont. La présentation suivante de la brochette de malfrats façon 12 salopards est très rapidement mise sur le tapis.... ça sent déjà fort le : "On a pas que ça à faire !!"
Accompagné d’un casting 100% culte, Sammo joue le plus sérieux de la troupe et ne rit pas un instant tout comme ses collègues qui gardent tous un ton dramatique constant. Et pourtant, paradoxe là encore, l’humour noir de Yuen woo Ping, la nonchalance de Corey Yuen, la parfaite "coolitude" de Yuen Biao, le rôle de tombeur de Charlie Chin et le ton braillard habituel de Billy Lau persistent en plein milieu des scènes les plus sombres.
L'action s’impose et prend vite le dessus sur toute autre considération scénaristique ou dramatique. Les assauts s'enchaînent sans temps mort avec beaucoup de scènes très violentes, rapides et sur le vif. Miracle, la photographie est vraiment très léchée et l'on pourrait presque se croire dans un Platoon asiatique, du moins visuellement. Les héros se battent et meurent dans une profusion assez excessive de ralentis pas toujours très fins et la mission doit se poursuivre jusqu’à l’ultime combat final ravageur de 20 bonnes minutes. Final qui place Eastern Condors définitivement dans la catégorie des films purement action made in HK, la touche sadique et torturée de Sammo en prime. Un Gunfight "hécatombesque" suivi de combats courts mais hallucinants de puissance et de virtuosité qui réunissent rien de moins que Billy Chow, Dick Wei, Yasuaki Kurata, Yuen Wah (complètement allumé en général vietcong mégalo hystérique), la troublante Joyce Godenzi, ex-mannequin et femme de Sammo dans la vie, transformée en guerrière enragée particulièrement déchaînée, Sammo Hung et un très grand Yuen Biao frimeur et très cooool qui nous offre quelques kicks fracassants (surtout pour les machoires des cascadeurs).
Avec la touche d’humour noir parsemée ici et là, notamment un duo mythique Yuen Woo Ping quasi anorexique / Corey Yuen désabusé, Eastern condors reste malgré tous ses points faibles, sa profondeur même pas effleurée et ses incohérences multiples un film d’action spectaculaire, énorme et jouissif à ne pas manquer. Les chorégraphies très minimales pâtissent aussi du contexte guerrier et ne sont là que pour mettre en exergue le rythme, l'impact et l'efficacité de la violence brute de décoffrage.
Dommage que tout ce beau monde ne puisse pas exprimer pleinement tour à tour ses capacités physiques, notamment Lam Ching Ying, presque invisible.
En bonus ultime, on retrouve même le brillant acteur de La déchirure, Haing S. Ngor.
definitivement oui
un film dur et violent avec un samo et un yuen admirable
20 septembre 2002
par
yves
Le film de guerre revu et corrigé par Samo.
Excellent film, les scènes d'arts martiaux sont nombreuses et bien que de courte duréé, elles atteignent toutes la perfection.
Ce classique du film d'action, version Hong Kongaise des 12 salopards, reste indétrônable. Original, offrants des scènes d'actions dantesques (le final, l'affrontement dans la jungle, l'assaut du village) et un casting de folie; Eastern Condors est un divertissement sans aucun temps morts, violent et contenant des combats superbement chorégraphiés.
Un Must!
Il y a tellement de grandes figures des films d’action (chorégraphes et acteurs) dans "Eastern condors", qu'il faudrait un film de 10 heures pour qu'ils puissent tous s’exprimer (physiquement bien sûr).
Un casting prestigieux tant sur le plan quantitatif que qualitatif ; impossible d’en faire le tour. Tout ce que je peux vous dire c’est que notre troupe est menée par (le regretté)Lam Ching-ying et que le grand méchant est Yuen Wah.
C’est un tel régal de les voir tous réunis, de l’ancienne à la nouvelle génération, que c’est déjà une excellente raison de se procurer le film. Quoi ? Vous êtes allergique aux films de guerre ? Mais non, je vous rassure, c’est plus un film d’arts martiaux situé dans la jungle (décors par ailleurs très bien exploités) qu’un pur film de guerre. Yuen Wah (un peu maigrichon ici) ressemble dans ce film à un espèce d’Hitler au rire aussi stupide qu’agaçant, et va affronter tour à tour Yuen Biao et Samo Hung. Le pied quoi. Quant à Joyce Godenzi, ce n’est certainement pas dans ce film qu’on risque de tomber sous son charme...C’est marrant aussi de voir nos deux chorégraphes (Yuen Kwai et Yuen Woo-ping) devenir très soudés dans une ultime tentative.
Un casting transgénérationnel à ne pas rater !
Noir et nihiliste, un kung fu guerre survitaminé où la patte Samo se sent pleinement
Plusieurs regrets suite à la vision de ce très bon divertissement: étant le grand nombre d'artistes martiaux très doués, il est impossibe en si peu de temps de leur permettre à tous une démonstration digne de ce nom. Il est particulièrement frustrant de voir Corey Yuen et Yuen Woo Ping ne JAMAIS se battre.
On regrette également que Dick Wei et Yasuaki Kurata aient si peu de temps d'écran. L'autre regret vient du scénario tel qu'il nous est présenté sur le dvd universe: le passé et la psychologie des personnages ne sont pas autant développés qu'on l'aimerait. Peut être (probablement même) qu'avec les scènes du bagne US (introuvables sur la plupart des versions, y compris taiwaneses à ma connaissance) cet aspect soit plus creusé et intéressant. Du coup, les personnages sont assez stéréotypés. Ce qui ne nous empêche pas de nous attacher à eux, grâce à des acteurs charismatiques (même si tous n'ont pas forcément un jeu admirable, ils restent attachant, notamment Samo).
A côté de ça, le rythme est soutenu du début à la fin, ponctué surtout de fusillades et de cascades et acrobaties, et quelques petits passages de combat. Il s'agit plus d'échanges de coups spectaculaires que de chorégraphies élaborées, mais ça reste très agréable à voir. Samo, qui a perdu du poids pour le film, nous montre qu'il est l'un des artistes martiaux les plus complets et les plus doués de sa génération, et Biao nous prouve encore une fois qu'il est l'un des plus grands acrobates et kicker de son époque. Il nous montre également ses talents lors de cascades kamikazes (le saut de l'arbre avec une liane. Pour la cascade, une corde lui retenait la cheville, corde qui a failli lui briser la jambe.) Le final, qui commence par une fusillade hystérique et chaotique entre tous les protagonistes, débouche sur une succession de combats très courts, mais incroyablement chorégraphiés.
Biao vole le show avec acrobaties, sauts et coups de pieds magnifiques, jusqu'à ce que Samo prenne le relais et mette la patée à Billy Chow (dont c'est le premier rôle) et Yuen Wah. C'est l'un de ces moments où on regrette malgré tout que le combat ne soit pas plus long, mais on plus que satisfait de ce qu'on voit. Au niveau de l'interprétation, Yuen Wah en chef précieux et hystérique est absolument géniallissime (quel rire!) et Yuen Biao est plus charismatique que jamais. Charlie Chin dans son rôle de dragueur nous montre dans quelques scènes dramatiques qu'il peut tout jouer (souvenirs de "on the run"....). Les autres acteurs sont moins inoubliables (à part peut être Joyce Godenzi qui est incroyable de sauvagerie et de violence). Au final, un divertissement excellent, ultra énergique et rythmé, bourré de qualité, auquel il manque juste des personnages un peu plus intéressants. A voir ne serait ce que pour son casting incroyable.
film tres violent
samo hung change de registre et nous enmenes dans la jungle du vietnam. le dédut du film ressemble au "12 salopards" de robert aldrich, on prends des condamnés et on les confies une mission suicide. un
tres bon film qui m'a plu.melange d'explosion,de kung fu, de tueries,souvent barbaresques.le final est geant graces aux combats de yuen biao et samo.eastern condors" est un tres bon divertissement, surtout que le dvd est de qualité superbe (hk legends)seul regret,ici aussi le film est coupé et on a pas les scenes dans les prisons US
Bon film d'action
Ca se tabasse, se tue, explose... Un bon film d'action avec de bonnes scènes de kung-fu! De plus Samo Hung et Yuen Biao y sont excellent!!! A noter la bonne performance de la belle Joyce Godenzi!!
La guerre de Samo
Après l'amusant "taquet" donné aux américains au tout début du film (la séquence du drapeau avec le personnage incarné par Lam Ching-Ying), "Eastern Condors" déploie une noirceur inhérente aux films de guerre. Elle est également tout à fait compatible avec l'esprit torturé de Samo Hung qui traverse certains de ses films ("Le Moine d'acier, Prodigal Son" par exemple). La séquence des gamins jouant à la "roulette russe" avec des prisonniers est glaçante. Le metteur en scène/acteur/chorégraphe n'oublie pas l'aspect comique via une partie du généreux casting dédié à cet effet sans jamais y participer. La proportion des efficaces fusillades basiquement mis en place/chorégraphies des bons combats à mains nues ou armes blanches est de l'ordre du 50/50.
22 février 2020
par
A-b-a
Pas mal du tout !
Ici point de comedie (bon trés légèrement alors grace à Yuen). Un mélange de film de guerre et d'arts martiaux. Bon coté film de guerre, ils font pas aussi bien que les américains ca c'est sur ! C'est surjoué encore moins crédible que les américains (c'est pour dire !!).
Par contre, pour le combat à mains nues, là rien a dire ! Yuen et Samo sont vraiment tops ! Ca virevolte ! ca catagne ! Que du bon quoi !
On regrette des combats un peu courts mais bon il y en a tout le long du film. Les combats n'égalent pas Dragons Forever avec Big Jackie.
Reste un film qu'on regarde avec plaisir quand on apprécie Yuen et Samo.
Un cocktail Molotov de références, sous fond de guerre du Viet-Nam.
Eastern Condors est un film réalisé par Samo Hung avec la même équipe et les mêmes moyens que le genial Shangaï Express. Contrairement à ce dernier, le ton employé est beaucoup plus dramatique, ce qui aboutit à un résultat assez bâtard: le film accumule les scénes d'action les plus folles ( de l'échappée dans une cariole tirée par un boeuf à une scène de trampoline dans un camp ennemi)avec un ton très sombre ( le thème du patriotisme excessif, la survie pure et simple en environnement hostile, les camps de prisonniers...).
Bien evidemment, le ton sombre est très caricatural, le film se constuit lui même autour de réfèrences éprouvées et pas forcément compatibles: "Les Douze Salopards", "Voyage au bout de l'enfer", "la Déchirure" et "James Bond" se rencontrent donc dans un improbable mélange.
Au final, le film laisse une sensation étrange, presque malsaine, mais mérite le détour puisque l'on y retrouve un ingrédient disparu dans le cinéma de hong kong depuis quelques années: la folie du spectacle, le divertissement à tout prix. Difficile de bouder son plaisir dans l'affrontement grand guignolesque qui oppose Samo à un général aussi précieux qu'hystérique, le tout posé sur un décor de base sous-terrraine...On s'attend d'ailleurs à voir surgir le Dr.No à tout moment, suivi de prés par son éternel rival James Bond !
En tout cas, la réalisation est très efficace, le casting fort attrayant: vous savez donc à quoi vous attendre en acquérant ce film: un bon divertissment (au goût étrange je le répète !)
mouais
beaucoup de mort et de bravoure pour une bien pauvre cause je trouve.enfin dans le contexte de nos heros ça colle pas.
les parties ramboesque de samo sont quelque peu rebutantes aussi en effet.
sympathique ensemble cepandant.tres beau casting aussi.
ps:je suis definitivement pas fan des films de guerre quelque soit leur origine.
Bouger !
Samo Hung n'a jamais caché sa propre dépendance à l'égard de la discipline qui est la sienne : tout son cinéma est marqué par la difficulté à faire le départ entre filmer et faire voir. Si dans Blade of Fury l'option prise est celle de céder à la caméra, et si dans Prodigal Son il s'agit plutôt de faire voir (du kung-fu), Eastern Condors, comme Once Upon a Time in China and America, ne sais jamais sur quel pied danser. L'hybridation, à Hong-Kong, est parfois - dans les comédies de Hark notamment - une façon d'enrichir le jeu discursif sur la figure des genres. Dans Eastern Condors, le fait de savoir qu'il y a ici comme un curieux délire sur Les Douze Salopards pourrait diriger vers cette hypothèse. Mais c'est tout : Eastern Condors n'est jamais un film concluant - il ne conclut rien, surtout pas à son propre sujet ; il ne conclut même pas, comme dans le Evil Cult (The Kung-fu Cult Master) de Wong Jing, sur son propre arbitraire de la non-conclusion. Il danse, littéralement, entre deux chaises. La seule chose qui l'anime, alors, c'est la spirale qui fait de Samo Hung réalisateur un regard porté sur Samo Hung acteur chorégraphie par Samo Hung lui-même.
A voir avant tout pour les prouesses de Yuen Biao
Finalement, du pur Sammo Hung, avec toute la folie que cela suppose. Si cela fonctionnait à fond dans Shanghai Express, ici le résultat est totalement bancal. Eastern Condors laisse largement la place à l'humour et à la bouffonerie ce qui donne un résultat particulièrement décalé vu le contexte grave du film. Ainsi on bât le chaud et le froid en permanence, notre équipe hétéroclite (parmi laquelle seul 2 ou 3 persos sont un peu mis en avant) va rencontrer et s'allier à des résistantes on ne peut plus sérieuses mais vont aussi s'adjoindre les services d'un Yuen Biao dont le rôle prends clairement des atours de comic relief. Il n'en demeure pas moins le meilleur perso du film, devant un Sammo qui se la joue trop sérieux en ersatz de Rambo. Yuen Woo Ping a également un beau rôle. Bourré de références au ciné US, le film laisse la place à de l'action quasi non-stop dans un délire encore plus irréaliste que Rambo II. Heureusement, le talent de Sammo Hung est bel et bien là et le tout s'avère donc particulièrement efficace. Dommage cependant que le métrage sombre à plusieurs reprises dans le nanar pur et simple : j'évoquerai notamment cette scène ridicule où nos héros traversent un pont à découvert total (car croyants que les batteries ennemis sont neutralisées) sans que les viet-congs ne parviennent à tous les abattre alors qu'ils sont en plein dans leur champ de tire.
Le final nous réserve cependant un bon moment de pur action made in HK, avec un Yuen Wah totalement débile dans le rôle d'un chef vietcong qui semble tout droit sortie d'un comics humoristique (dans le genre perso pas crédible, il se pose là).
On ne s'ennuie pas c'est sûr. Mais si le film se voulait un minimum sérieux (ce que je ne crois pas de toute façon), il rate totalement sa cible. Un étrange mélange de genre comme seul HK sait le faire, mais ici la sauce ne prends pas vraiment. Mieux vaut donc privilégier des films moins décalés, il y a eu bien mieux avant (Mercenaries From Hong Kong, dans le genre film de commando) et après (le fameux Une Balle Dans la Tête dans un genre beaucoup plus critique).