Un classique de la maison Shaw
Liu Chia Lang expose les grandes valeurs et traditions chinoises avec une finesse ahurissante, il ne sera pas choquant de voir en plein combat, une présentation d'un des combatants, une prosternation, etc.
Les valeurs chinoises sont fascinantes et leurs traditions me passionne, c'est pourquoi j'ai totalement adhéré à cette oeuvre impressionante : visuel extraordinnaire, combats absolument incroyables (une bonne quinzaine), sublimement photographiés avec des zoom, des dézooms, des travelings, du 360, Liu Chia Lang est un géni absolu de la mise en scène.
L'interprétation est étonnante, on croirait être en face d'un véritable opéra chinois. Ca danse, ça se contemple, ça s'éclate quoi.
De préférence, voyez le en Mandarin (ou en Cantonais) pour bénéficier d'une partie sonore beaucoup plus élaborée et réaliste.
Un film souvent magnifique et définitivement bluffant. Un de mes Shaw préféré.
Esthétique : 4/5 - L'un des Shaw les plus spectaculaires dans ce domaine.
Musique : 3/5 - Pas grand chose de bien mémorable.
Interprétation : 3/5 - Un casting incroyable.
Scénario : 4.25/5 - Lorsque les combats remplacent les mots...
Perle Noire
Bien plus qu'un Human Lanterns inégal, on peut considérer ce Liu Chia Liang moins atypique qu'il en a l'air -Excecutioners from Shaolin portait après tout dans une moindre mesure l'influence Chang Cheh- comme un véritable dernier souffle de ce qui fit la grandeur du style Shaw Brothers dans les années 70, une réussite qui n'a rien à envier aux films plus connus et considérés comme majeurs du cinéaste, une véritable pierre tombale érigée à une certaine idée du cinéma: de par sa noirceur de ton, ses dechainements de rage, de combats furieux et ensanglantés, on a l'impression d'une oeuvre qui a la conscience d'etre la dernière en son genre, d'incarner une certaine fin d'époque. Et qui fut d'ailleurs le dernier film avant sa mort d'Alexander Fu Sheng, acteur pas toujours charismatique mais trouvant ici un grand role. Et hors les scènes d'entrainement dans le temple qui baissent un peu en intensité le film maintient jusqu'au bout son désespoir, sa noirceur au travers d'un scénario très bien construit contenant outre les thèmes de la trahison avec la sensation de disparition d'une certaine idée de l'honneur qui lui est liée donnant au film son cachet "fin d'époque", celui de la confrontation de manières différentes d'humilier l'adversaire, de la capacité à savoir canaliser sa rage et enfin la question déjà présente dans d'autres films du cinéaste de la façon de réutiliser un héritage martial. Le final n'est meme pas expédié, offrant une conclusion déchirante après un combat plein d'intensité, les acteurs sont excellents dans un registre mélodramatique exacerbé.
Outre quelques baisses d'intensité dans le film, sa mise en scène n'est pas non plus sans reproches: si elle est impeccable au début -zooms exécutés proprement, caméras se rapprochant des personnages avec une vraie ampleur classique-, elle souffre par la suite de coups de zooms très brouillons qui gachent sa belle ampleur épique. Reste néanmoins un grand Liu Chia Liang aux combats inoubliables, à la tristesse palpable. Le style Shaw se meurt -le film se plantera d'ailleurs lamentablement au Box Office, il s'était trompé d'époque mais c'est ce qui fait son charme- mais meurt non sans avoir offert un beau feu d'artifice saignant, un de ces films qui doit sa puissance à ce qu'il contient encore des seventies, cette décennie où le cinéma populaire osait bien plus qu'aujourd'hui.
La flamme changchehesque semblait ici mourir, elle sera rescucitée par la suite brièvement par Woo. Sans trouver d'héritiers sur la planète ciné ensuite. Le cinéma de Hong Kong allait renaitre deux ans plus tard de ses cendres pour connaitre son dernier age d'or à ce jour. RIP Fu Sheng. RIP une certaine idée du cinéma de Hong Kong (et du cinéma) bien plus fascinante que ce qu'il est devenu aujourd'hui.
Beaux combats lance et bâton
Je dois d'abord avouer que j'ai un peu de mal avec les SB martiaux (sacrilège). Difficile d'accrocher trop au scénario, l'intro est un peu longue, mais c'est surtout la psychologie du héros qui pêche, le coté partagé entre renoncement et vengeance n'étant pas assez développé, on a l'impression qu'il passe de l'un à l'autre sans que cela lui pose problème. Coté martial, j'ai plutôt apprécié, d'abord parce que les combats à la lance et au bâton sont techniquement interessants et que le partie pris de ne pas diversifier les combats confère une homogénéité de style. Sur le coté supposé violent du film, ca ne m'a pas franchement marqué, ca reste nettement en dessous de the sword par exemple avant tout par ce que les rôles des méchants sont inconsistants. Au final un film conforme a mes attentes mais qui ne reverrai pas de sitôt.
Kung fu sombre
Digne d’une tragédie grecque – la première scène hors du temps peut d’ailleurs faire penser à un théâtre -, Eight Diagram Pole Fighter narre le destin héroïque de 2 frères, seuls rescapés d’une famille nombreuse décimée dans un traquenard, l’un devenant fou et l’autre devenant moine. Malgré les énormités du scénario (le 5ème Yang balaye ses promesses de coupure du monde bouddhique dès que sa sœur est en danger et tout le temple vole à son aide, le destin du 6ème Yang est complètement escamoté), on ne s’ennuie pas, et ce malgré le peu de combats parsemant la grosse heure entre la première et la dernière scène purement dédiée à l’action. Ca hurle beaucoup (il faut aimer…), c’est parfois bien lourd (l’épisode à répétition des dents, annonçant peut-être la vague des CAT III made in HK), mais ça reste parfaitement chorégraphié et cadré lors des affrontements au bâton (de beaux plans larges aux angles de vues juxtaposés intelligemment). Je m’attendais cependant à mieux connaissant la réputation de ce film…
La Rage
Liu Chia-Liang a toujours suivi la même règle tout au long de sa carrière, càd promouvoir le kung-fu, mais parfois au dépend du reste du film. Bref, un bon Liu Chia-Liang, ça dépote au niveau technique, mais c'est souvent filmé de manière trop technique, et avec une dramatisation quasi-inexistante, au contraire d'un Chang Cheh qui faisait l'exacte inverse. Sauf que ces grands noms du cinéma de Hong-Kong ont su combler leurs lacunes le temps de quelques films, dont fait parti cet "Eight Diagram Pole Fighter".
Le début laisse pourtant présager un Liu Chia-Liang bien typique: old school, avec ses décors en studio, ses acteurs déguisés en vieillard (Lily Li avec ses cheveux blancs...), sa théâtralité parfois difficile à accepter (voir le début où le père se fracasse littéralement le crâne pour mourir les bras en croix), ses combats certes techniquement irréprochables, mais encore un peu trop maniérés et "chorégraphiés" dans le mauvais sens du terme. Bref, on part pour un bon Shaw Brothers, mais avec ses défauts que l'âge nous fait accepter. Sauf que cette fois, Liu Chia-Liang ajoute une vraie dramatisation à son film, et l'emplie d'une rage très palpable qui fait voler en éclat les figures héroïques du cinéma chinois classique. Le début laisse déjà présager une violence de tous les instants, la suite le confirme. Rarement un film aura montré des acteurs autant en tension tout le long du film, du défunt Fu Sheng à l'incroyable Gordon Liu.
Le film monte donc en puissance, et améliore ses scènes de combat au fur et à mesure, pour déboucher sur des affrontements tout simplement démentiels. On commence par des "Ok, déjà vu, on connaît", on poursuit par des "Pas mal", on continue avec des "Ah oui quand même" pour finir sur des "mais ça déchire tout!". On a beau dire que c'est répétitif (tous les combats se sont au bâton ou presque), plus le film avance plus les combats deviennent inventifs et rapides. Le final avec les cercueils empilés préfigure les "Il était une fois en Chine", avec des chorégraphies beaucoup plus aériennes par moment que ce à quoi Liu Chia-Liang nous avait habitués. Ces qualités techniques et visuelles sont complétées par cette rage omniprésente qui fait du final une explosion de violence. A cela vient se rajouter une réalisation plus soignée que d'habitude pour Liu Chia-Liang, qui parvient à délivrer des plans de grande qualité en dehors des combats, et surtout des scènes poignantes comme celle où Gordon Liu se rase lui-même le crâne pour pouvoir devenir moine. Le tout beignant dans une atmosphère macabre de mort et de vengeance, probablement influencée par le décès prématuré de Fu Sheng, et qui transforme les "héros" en figures finalement peu appréciables.
Au final, il est évident que le film reste avant tout conseillé aux fans d'arts martiaux, puisque la majeur partie de l'histoire consiste en de nombreux combats au bâton et à la lance. Mais pour une fois avec Liu Chia-Liang, le film dépasse le cadre de la simple démonstration technique (de qualité) pour devenir un vrai film dramatique rempli de rage et de fureur. Même vingt ans après, cet "Eight Diagram Pole Fighter" reste aujourd'hui parmi les plus grands films d'arts martiaux jamais réalisés, d'autant plus lorsqu'on le resitue dans son contexte, à savoir une ambiance aussi dramatique que celle du film, entre la mort accidentelle de Fu Sheng, la mort commerciale de la Shaw Brothers alors au crépuscule de son histoire, et la mort artistique d'un Liu Chia-Liang, qui ne retrouvera jamais vraiment son meilleur niveau. Grand film malade, Eight Diagram Pole Fighters se résume en deux mots présents tout au long du film: "A mort!".
La fureur à l'état brut !
Enfin ! Enfin un Liu Chia Liang qui défouraille vraiment avec un Gordon Liu qui souffre, un sombre désir de vengeance brute et des combats phénoménaux.
Ouverture du film qui promet déjà un Liu Chia Liang unique, Les 7 frères Yang et leur patriarche, tous issus d'une puissante et honorable famille martiale, sont pris en embuscade par les manchous dans un décor en studio surnaturel sur fond de ciel noir qui sent déjà fort la mort, la rudesse et l'aridité. Seul rescapé avec son 6ème frère traumatisé par l'hécatombe, Gordon Liu, ivre de colère, réussit à s'échapper et part bientôt pour le temple shaolin, bien décidé à se retirer du monde en embrassant le bouddhisme et ce par tous les moyens. Le sixième frère Fu Sheng devenu fou s'efface au profit de Gordon pour des raisons tout aussi macabres que cette ouverture.
Gordon Liu, Alexander Fu Sheng, Kara Hui, à vrai dire tout le monde même Liu Chia Liang, sont en rage. Une rage qui transperce littéralement la pellicule. Une énergie dévastatrice encense "8 diagram pole fighter" de bout en bout ce qui en fait un pur chef d'oeuvre crépusculaire du kung-fu old school. On savait Gordon Liu charismatique dans Master killer, ce n'est rien comparé à la fureur de eight diagram. On connaissait l'énergie d'Alexander Fu Sheng qui la souvent placé en successeur favori de Bruce Lee dans le coeur du public local, il montre une nouvelle fois une énergie et surtout une rage incroyable (ou à claquer selon) dans "eight diagram" même si on ne le voit que trop peu malheureusement. Sa mort accidentelle pendant le tournage a fortement perturbé les esprits, l'architecture même du film, et n'est certainement pas étrangère à l'intensité qu'offrent Gordon (devenu personnage principal par la force des choses) et Kara Hui lors de la scène finale.
A la différence de la 36ème chambre de shaolin aka "master killer", un peu trop porté au culte à mon avis, "8 diagram..." offre non seulement une ambiance shaolin comme seul Liu Chia Liang sait le faire mais aussi, et surtout, des combats de bo (bâton shaolin) nombreux et violents d'une maîtrise extrême qui resteront à jamais dans les sommets du kung fu pian "old school".
Le long combat final est un incontournable à lui tout seul. Peut-être même le combat old school qui enterre tous les autres. ==>
Eight diagram est souvent montré du doigt comme le Liu Chia Liang qui a définitivement fait couler la Shaw. Liu Chia Liang était à cette époque le dernier grand réalisateur du studio au bord de la fermeture et ce type de récit sanglant est bien loin de ses autres films emprunts de respect, de non violence et d'humour. Échec commercial retentissant, le film est très proche des Chang Cheh de cette époque, enragé, sanglant, tragique et violent. Le public bouda naturellement cette rage délivrée en plein milieu d'un engouement général pour les kung-fus comédies à la Jackie Chan.
Évidemment, niveau cohérence, on est très loin du respect boudhique et de l'ambiance plutôt tranquille et, sur ce point, plus réaliste du temple shaolin de Master killer (titre américain pour le moins inadapté). Mais au diable ce détail de fond, Gordon débarque au temple, non pas exténué comme dans "Master killer", mais au contraire, ivre de vengeance sanguinaire. Il aura toutes les peines du monde à ne pas tout casser tant il est toujours à la limite d'exploser. Les maîtres shaolin sauront canaliser cette énergie mais le vengeur ne se génera pas pour laisser exploser une ultime fois sa colère lors du combat final afin de mettre un terme aux démons qui le hantent. Et on ne lui en voudra pas, bien au contraire tout comme aux moines qui se sentent soudain investis d'une mission purificatrice pour la moins dévastatrice.
Eight diagram est une oeuvre vraiment à part dans la filmo de Liu Chia Liang, une sorte de testament macabre où il renoue avec les différences qui l'avait éloigné de Chang Cheh, le kung-fu, médium violent et peu respectueux exacerbant la vengeance brute. Cette rage typique de Chang Cheh alliée au savoir faire inégalable de Liu Chia Liang en matière de chorégraphie en fait pour ma part le meilleur kung fu old school de tous les temps !
Les premières scènes comme toujours assez caricaturales peuvent prêter à sourire pour le découvreur de ce genre de film mais gageons qu'au fil du métrage, du sérieux de l'ensemble, et de l'arrivée d'un enchaînement de combats finaux époustouflants, il saura apprécier le spectacle à sa juste valeur. Car des chorégraphies comme celle-ci sont vraiment de pures perles rares.
Une dernière pensée pleine de respect pour Alexander Fu Sheng, acteur énergique par excellence, qui fait ici sa dernière apparition, victime d'un accident de voiture qui lui coûtera la vie en plein milieu du tournage et à seulement 29 ans. Accident qui fit beaucoup parler notamment parce que Fu Sheng habitait à ce moment dans la même maison que Bruce Lee (paraît-il), lui aussi victime d'une mort précoce et brutale... glp.
Bon film shaolin
Non, non et non...
Je ne partage DÉFINITIVEMENT pas l'opinion des autres critiques sur ce film.
Les combats sont monotones au possible (bâton, lance, bâton,...et lance, bien joué!), les acteurs surjouent tous, le personnage du 2ème frère survivant et rendu complètement chtarbé par la mort des siens est INSUPPORTABLE (c'est simple, on a dû lui demander de brailler comme un âne à chacune de ses scènes...fatigant, vraiment!).
Le héros devient moine de Shaolin mais oublie tout principe de respect de la vie humaine dans le combat final (alors qu'il lutte contre ses ancients penchants guerriers pendant tt le film)...RIDICULE!
C'est long, ennuyeux et de plus mal cadré lors des scènes d'action.
Je ne mets 1 que pour les "moines-arracheurs de dents" qui m'ont bien fait rire, à la fin du film!
Un film possédant une rage hors du commun.
Liu Chia Liang est l' un mes realisateurs préférés. Cet homme sait magnifiquement filmer et chorégraphier les séquences de combats.
Conçernant "Les 8 diagrammes de Wu-Lang", que dire de plus si ce n'est que ce film est un véritable plaisir pour les yeux. L' histoire est prenante et les combats sont hallucinants (voir le combat au baton entre Gordon Liu et son sifu). La musique aussi colle parfaitement à l' ambiance sombre du film.
Le point fort du film reste quand même la dernière demie heure où Liu Chia Liang s' amuse à mettre en scène un combat final de toute beauté et incroyablement nerveux, violent et drôle à la fois. Un must.
Certaines séquences sont vraiment efficaces (la scène avec le cerceuil est une de mes préférées).
Seul bemol (de taille) : La bataille au début est entièrement gachée par les synthés (bien gros) du générique qui apparaissent en plein dans l'image. C'est très pertubant.
A part ça, "Les 8 diagrammes de Wu-Lang" sera pour moi une des meilleurs productions de la Shaw Brothers.
A bâtons rompus
Voila un film qui frappe fort, Liu Chia Liang change de ton et rentre dans le lard pour ce film ombrageux et explosif.
De l'art de mettre des bâtons dans les roues...
Il ne fait pas de doute que la disparition (malheureuse et inattendue) de Fu Sheng au cours du tournage à dû influencer en partie la restructuration de cette oeuvre fièvreuse et violente puisque son personnage disparaît petit à petit pour ne plus donner signe de vie. Bien que celle ci semblait déjà sombre à la base, on assiste à une débauche de combats tous plus exceptionnels les uns que les autres. Outre le fait que Liu Chia Liang est déjà fortement inspiré et nous offre des chorégraphies hallucinantes, le tout est relevé par l'usage quasiment unique de bâtons et de lances.
Liu Chia Hui est, comme à son habitude, très convaincant dramatiquement et martialement. Il est ici habité par la haine tandis que le personnage interpreté par Fu Sheng sombre dans la folie pure.
Toute rédemption sera impossible et la vengeance devra s'accomplir dans le sang et les tripes!
Si vous avez une dent contre les bâtons (^.- ), les beaux combats, les récits tragiques et rythmés, et bien essayez
eight diagram pole fighter. Vous pourriez bien changer d'avis (sinon on vous forcera à coup de bâton.. bien sûr).
Film assez à part dans la carrière de Liu Chia Liang.
Le mélange humour / promotion de "l'idéologie kung fu" est considéré comme la marque de fabrique de Liu Chia Liang mais ici, non seulement ces ingrédients sont absents mais on est même en présence de leurs négatifs !
Malgré tout, ce film est d'assez bonne facture, avant tout grace à l'excellence des combats (ce qui est presque un pléonasme connaissant le bonhomme) et à un scénario assez habile pour que cette histoire de vengeance (thème ö combien éculé !) ne sente pas le réchauffé.
Il est vrai que les 20 premières minutes sont plutôt difficile à avaler puisqu'on y atteint des sommets de kitsch avec une façon outranciere de traiter le tragique qui prête plutôt à sourire. Mais comme chez le frère ennemi Chang Cheh ces outrances s'avère finalement diablement efficace car totalement en phase avec la rage des personnages.
On préférera quand même le Liu Chia Liang plus léger (sans doute parce que sur le terrain de la noirceaur sanguinolente Chang Cheh a fait bien mieux) mais ces "8 diagrammes du Wu Tang" s'avère un beau chant du cygne.
Un des grands classiques de Liu Chia Liang et de la Shaw Brothers. Un très grand film.
hallucinant,sublime....
"eight diagram pole fighter" aka "invincible pole fighter" est le film le plus violent de liu chia liang et pour moi le meilleur. si vous ne regardé pas le générique vous serez persuadé que c'est un film de chang cheh(la rage du tigre). ici pas de kung fu comedy mais un film extraordinnaire ou les scenes de combat sont plus superbe les une apres les autres, gordon liu est grandiose, fu sheng est super egalement. un des dernier films de le grande " SHAW BROTHERS" ce film est un must.
06 décembre 2001
par
jeff
L'oeuvre au noir de Liu Chia Liang.
Franchement, à la vue de ce film, j'ai du mal à croire que le réalisateur n'est autre que le spécialiste de la Kung-fu comédie à tendance éducative, ici tout est prétexte à beaucoup de souffrance, le film commence comme l'un de ces wu xia pians à la Chang Cheh, où les combats sont très violents, le sang gicle à chaque coups d'épées, puis on enchaîne avec la partie "Shaolin", et là contrairement à l'accoutumée, l'éducation des arts martiaux se fait bien entendu dans la douleur, mais une douleur très poussée, limite masochiste, la rage du héros, interprété par l'excellent Liu Chia-Hui, le pousse à des actes d'auto-torture, comme si sa souffrance le pousser à plus de haine, donc contrairement à d'habitude chez Liu Chia Liang, les arts-martiaux forgent ou plutôt soutiennent une haine vengeresse, puis le film se conclut par une furie ultra-violente, des combats sanglants et le tout sans le moindre humour. Un film très surprenant de la part de Liu Chia Liang où le regretté Alexander Fu Sheng fît sa dernière apparition avant son accident fatal.
Probablement un des Liu Chia Liang les moins emblématiques, mais aussi un des plus prenants.
La violence de ce film est assez étrange dans la filmographie, pourtant assez pacifique, de Liu Chia Liang. Néanmoins, elle donne à son film une profondeur absente de la plus part de ses autres réalisations. Au bout presque de sa carrière à la Shaw, c'est comme s'il retrouvait son maitre et prédécesseur Chang Cheh, en terminant son film par un final d'une violence que n'aurait surement pas reniée l'ogre de la Shaw. La différence la plus importante avec les kung-fus de celui-ci est la qualité exceptionnelle des chorégraphies martiales, parmis les plus brillantes de son oeuvre. Et c'est ca qui fait de Eight diagram pole fighter un film typiquement Liu Chia liangien: les arts martiaux sont le centre, mais le centre, une fois n'est pas coutume, d'un drame sanglant et brutal. Un film impressionnant, un classique tardif de la maison Shaw.
J'ai la raaaaaaaaaaaaaaaaaaaagggggggggeeeeeeeee!!!!!!!!!!!
En effet, Gordon est monté sur 200 000 volts ici, et c'est plutôt impressionnant!
Par contre, contrairement à ce qu'on pourrait croire, le film n'est pas centré sur lui, il y a beaucoup de scènes dans lesquelles il n'apparaît pas. C'est lui qu'on voit le plus, mais c'est la famille Yang l'héroïne du film.
L'histoire est bien menée, l'ensemble est très implicant, néanmoins, la tension n'est pas aussi oppressante qu'elle pourrait l'être. Je trouve qu'on ne ressent pas assez la présence menaçante des mandchous, ce qui fait que la tension a tendance à se relâcher. Malgré tout, l'ensemble du film reste très intense.
C'est particulièrement vrai dans les combats qui sont tous emplis de rage voir même de haine. Il n'y à qu'à voir le premier affrontement, où les frères sont piégés, pour un premier combat c'est vraiment dantesque. Le caméo de Liu Chia Liang est assez extraordinnaire également. Les différents combats dans le temple Shaolin sont eux aussi emplis de cette rage. Que dire du final titanesque, qui oppose Gordon tentant de sauver sa soeur baillonnée (scène qui rappelle grandement le final de Fong Sai Yuk 2).... à une armée de mandchous?!
Les acteurs sont tous dans le ton, leur jeu correspond bien à la dramaturgie imposée par Liu (voir les figures très graphiques des morts des héros au début) et rendent le film très vivant. On regrettera de ne pas pouvoir réellement apprécié le jeu du pauvre Fu Sheng.
La réalisation est impeccable, pas de figures de style exagérées, mais l'action est bien mise en scène, c'est sobre et c'est ce qu'il fallait.
En somme un excellent divertissement, aux combats tous plus hallucinants les uns que les autres, et très implicant. A must see for every shaw brother fan.
A pleines dents...
Oeuvre noire et pleine de rage, le résultat final n'est pas tout à fait à la hauteur de ses ambitions et émotions.
L'intrigue a tendance à ellipser quelques parties méritant un plus ample développement et - au contraire - étirer en longueur des scènes ne demandant pas autant.
La finale est quelque peu douteuse, la rage, la participiation des moines au combat et la complaisance de trop nombreux plans sur des dents fracassées allant d'ailleurs totalement à l'encontre du discours habituel et juste de son réalisateur : le kung-fu sert véritablement à tuer froidement, alors que d'habitude son réalisateur illustre autrement la beauté de la philosophie et la requête à cet art pour tuer qu'en cas d'extrême.
Reste, que les combats sont tout simplement hallucinants et la mise en scène parfaitement à leur service.