| Junta | 2.25  |
J’aimerais bien me prendre une petite décharge ! |
Electrical Girl fait parti de ces petites comédies qui, malgré un manque de moyens flagrant, peuvent bien nous faire rigoler par des idées pas très convenues, un peu comme U-man. Seulement ce n’est pas Dante Lam qui produit ici et visiblement le réalisateur Bowie LAU Bo-Yin n’est pas très inspiré. Tout d’abord, il faut vous prévenir que le film est classé catégorie III, et la classification n’est pas usurpée, en effet quelques scènes érotiques viennent égayer le film, même s’il n’y a pas de quoi fouetter un chat. Ces séquences font quand même bizarre, on sent qu’elles ont été mises juste pour attirer le public mâle et combler le vide du scénario. Parlons en du scénario, c’est l’histoire d’une femme qui ne peut pas avoir de rapports sexuels ni même une relation avec un homme (ou pourquoi pas une femme), car dès qu’elle éprouve du plaisir, son corps émet de l’électricité ; seulement lorsqu’elle a des orgasmes, elle voit les boules gagnantes du Mark Six (le Loto local). Comme vous pouvez le constater, il y avait matière à faire une bien beau film.
La réalisation est fauchée et ça se voit, les scènes se passent quasiment toujours en intérieur dans les même bureaux, on a plus l’impression de voir un téléfilm qu’un film. Le maquillage, lorsqu’une personne reçoit une décharge, est raté, donc amusant. Malheureusement, le plus gros problème du long métrage c’est que les séquences se traînent en longueur et on se demande quand est-ce qu’elles se termineront, Bowie Lau exploite la moindre petite idée sympathique en l’étirant à n’en plus finir. La musique est banale, c’est le même petit air qui revient encore et toujours. Pour les scènes érotiques, elles sont également banales, mais je dois bien avouer que l’actrice principale a une superbe plastique et que ce n’était pas désagréable à l’œil.
Niveau casting, Sophie NGAN Chin-Man s’en sort plutôt bien ; par contre, son compagnon de route Jimmy WONG Shu-Kei est mauvais. Fort heureusement les seconds rôles rattrapent notre couple principal bien fade, on a droit au bon LAM Suet en chef de triade coiffé d’une belle perruque rasta ; on a aussi HUI Siu-Hung qui n’arrive pas à tromper sa femme avec notre plantureuse héroïne, LEE Siu-Kei qui est impotent et qui préfère donc parler avec les prostituées que passer à l’acte, et enfin Kingdom YUEN King-Tan en tenancière d’un bordel, elle surjoue toujours autant à la limite du supportable, soit on adore soit on déteste.
Au final on peut dire qu’il y avait un bon postulat de départ mais une réalisation fauchée et un tâcheron derrière la caméra empêche ce film d’être un sommet de débilité et le cantonne à un bon petit délire divertissant.
