Ghost Dog | 0.75 | Des idées intéressantes gâchées par un amateurisme pseudo-arty vite lassant |
Xavier Chanoine | 1.5 | Une expérimentation décalée et abjecte. Grosse curiosité |
Une oeuvre comme Emperor Tomato Ketchup est absolument inconcevable de nos jours, puisque le cinéaste (et professionnel de l'expérimentation sous toutes ses coutures) n'hésite pas à mettre en scène l'empereur (un gamin de 8-10 ans) entrain de faire l'amour (simulé, mais le contact est bien là) à une femme qu'il obligea à se déshabiller au préalable sous la menace de son fusil. On retrouvera ce même enfant en compagnie de trois nymphomanes dans une scène de nu intégrale. Des images immondes qui nous rappelle que cette génération de cinéastes, appartenant à la nouvelle vague au Japon, n'hésitait pas à aller plutôt loin dans leurs propos. Il est aussi franchement curieux de voir des mômes se déguiser en Staline, crayonner le portrait de Mao Zedong ou même se vêtir d'habits du Ku Klux Klan lorsqu'ils poursuivent de pauvres vieillards dans la rue. En fin de compte, Emperor Tomato Ketchup vaut plus pour son aspect historique que pour ses qualités intrinsèques, car même si Terayama expérimente jusqu'au bout son oeuvre (cette statue de chien que l'on retrouve un peu partout, ces séquences d'amour pour le moins écoeurantes, ces textes allemands sur l'écran rappelant les tractes nazis...), il est difficile d'être pleinement d'accord ou d'accepter ce qui se déroule sous nos yeux.