Ordell Robbie | 1.5 | le supplice du spectateur |
Certes, Esclaves de la Souffrance est convaincant par sa mise en scène glacéé du dérèglement SM sous une lumière bleue nuit: cet écart entre rigueur de la réalisation et délire visuel parvient à créer un univers original. Le hic est qu'il faut passer pour ça par des scènes de vacances dans une station de ski à pleurer de banalité et filmées comme n'importe quel mauvais téléfilm. Quant aux scènes érotiques, elles versent dans une provocation pétard mouillé et ne sont meme pas originales par leur réalisation: la caméra portée durant l'acte était déjà utilisée par le roman porno des années 70. Les actrices sont catastrophiques lors des scènes où elles sont censées etre en pleurs. Et quand la provocation se fait sur les pentes de ski, le film perd sa puissance formelle. Dommage car l'idée d'une femme enfermée dans une boite est assez poilante sur le papier. Jamais 1h15 n'ont parus aussi longs.