Raté....
En Asie du Sud Est, les croyances populaires concernant fantômes, esprits et autres mondes sont très importantes et bien imprégnées dans l’esprit des gens.
D’ailleurs, tout comme dans le film certaines choses ne sont pas à faire la nuit sous peine d’attirer le courroux des fantômes. Par exemple je ne vous conseille pas de vous comme se peigner les cheveux à minuit devant un miroir, vous baigner de nuit sans risquer de vous faire attirer sous l’eau et noyer, et encore moins de laisser votre linge sécher dehors la nuit, et j’en passe.
Ces croyances sont souvent une source d’inspiration pour les réalisateurs asiatiques. Malheureusement ce n’est pas toujours réussi, et c’est le cas des frères PANG dans « THE EYE 10 ».
Ici, on ne sais pas vraiment où se placer… Est-ce un film d’horreur pur, une comédie d’horreur ? On ne le saura jamais. En effet chaque moment qui aurait pu être angoissant est pourri par un gag qui ne vole pas toujours haut… ce qui est très agaçant…
Heureusement le film est très court…
Exploitation commerciale sans inspiration
Les frères Pang ne s'en cachent pas une seule seconde: The Eye 2 comme The Eye 10 sont des purs films commerciaux. Après avoir délivré une séquelle dans le même ton, voici venu le tome 3 (qui regroupe en fait les tomes 3 à 10, ne perdons pas de temps), cette fois sur un ton plus comiquo-horrifique. Jouant la carte de la surenchère d'un côté (7 façons de voir les fantômes au lieu d'une), et la carte de l'humour de l'autre, le film se laisse regarder, mais sans aucun intérêt à moins d'être très fan du genre.
Il faut dire que le côté humoristique désamorce toute la partie épouvante ou presque. Donc niveau flippe, on est bien loin du second et surtout du premier. Seuls quelques effets très convenus (apparition soudaine d'un fantôme à grand renfort d'effets sonores) font mouche, alors que d'autres se montrent plus ridicules qu'efficaces (voir la langue de la première scène, ça annonce tout de suite la couleur hélas..). On se demande à plusieurs reprises si le gag est volontaire ou pas, c'est dire (Kate Yeung poursuivie par un ballon de basket, drôle ou navrant?). Autrement la partie comique est assez classique, des gags faciles, certains d'un goût douteux (le pet qui vient rappeler qu'après Breaking News, les Hong Kongais n'ont décidemment pas peur du mauvais goût), d'autres plus réussis. Mais il manque une certaine touche de folie pour conférer à l'ensemble un capital sympathique.
Les acteurs font ce qu'ils peuvent et en fonction de leurs moyens. On est évidemment très loin des performances de Hsu Chi et surtout Angelica Lee. Kate Yeung est certainement la plus capable du lot, mais elle hérite évidemment d'un rôle assez convenu. Les personnages sont très rapidement brossés de toute façon. Quant à la réalisation des frères Pang, on sent la commande vite torchée. Rien de folichon à se mettre sous la dent, c'est évidemment techniquement très correct, mais sans aucune fantaisie.
Au final, la surenchère des "concepts" empêche toute progression dramatique du film. Au moins les deux premiers films construisaient une histoire sur une idée (la transplantation pour le premier, la grossesse pour le second), autant ici on a l'impression de voir un jeu vidéo: 8 façons de voir les fantômes, 8 niveaux à franchir, avec 5 vies. L'aspect ludique détruisant tout potentiel dramatique, il fallait que la partie plus comique fasse mouche. C'est hélas très moyen à ce niveau aussi. Très très dispensable donc, comme on aurait pu s'y attendre.
Même plus peur...
Ce troisième épisode de la - déjà trop - longue série des "Eye" pourrait s'apparenter à un simple exercice de style des frères ou comment réussir à faire peur à travers des "vignettes" d'horreur.
Soit les frères sont totalement imbus de leur personne, soit ils voulaient effectivement tenter une nouvelle approche des situations horrifiques - mais alors pourquoi avoir voulu verser dans la parodie ? De peur de ne réussir leur but fixé et de pouvoir s'en sortir avec une pirouette se justifiant d'une "parodie du genre". Pour indirectement passer le message, qu'ils en sont lassés du genre horrifique; mais alors pourquoi s'évertuer à continuer d'y oeuvrer ?!!
Honnêtement, ce troisième volet s'apparente un peu à un "best of" de la production horrifique, sorte de compilation des différents moyens de faire peur tout en s'inspirant de quantité d'œuvres sorties ces dernières années. A moitié basé sur du folklore thaï, à moitié jeu de pistes de leurs sources inspiratrices, ils abusent de toutes les ficelles pour faire sursauter leur spectateur, des apparitions horrifiques "cut" à grand renfort de coups de cymbales, sans que le spectateur ait eu le temps de voir venir, jusqu'à la méticuleuse préparation de l'(ambiance allant crescendo avant de finalement dévoiler une apparition grotesque. Les frères semblent encore s'amuser, l'un à la mise en scène, l'autre expérimentant de choses inédites au montage.
Cela reste un pur exercice de style et notamment dans la première demi-heure, véritable concentré de simples scènes se succédant sans queue, ni tête. Déjà lassant, les frères ont eu l'intelligence d'embrayer par une "vraie" histoire par la suite, même si elle ne revient finalement qu'à une autre succession de scènes sur le même thème.
La fin aurait pu donner lieu à un véritable morceau de bravoure à la "Enfer" d Nakagawa; malheureusement la situation est totalement désamorcée par un humour scatologique du plus mauvais effet et rejoignant malheureusement d'autres situations antérieures de même type. La vision de l'entre-deux mondes était pourtant originale et le dénouement original; mais les deux frères ont décidé de saboter leur propre travail pour une approche juvénile purement commerciale qui enlève finalement tout goût à leur réalisation.
D'un intérêt minimum pour assister à un exercice de style pour trouver le meilleur moyen de faire peur, il n'est à espérer que les frères ont réussi - de leur côté - à obtenir ce qu'ils avaient bien voulu chercher à travers cette oeuvre sabotée et qu'ils sauront brillamment l'inclure dans une future réalisation bien plus travaillée et pensée. En attendant, le film est totalement dispensable à moins de vouloir se ranger une fois pour toutes du côté de leurs détracteurs (j'ose encore croire, qu'ils arriveront à sortir un film digne de ce nom, vu leurs talents respectifs...faut juste l'utiliser à bon escient !).
encore moins prenant que le 2
stop!!! passez à autre chose les freres PANG! heureusement on est deja passé de 2 a 10, au moins on aura pas toute la série.
Il est decidément temps de laisser la franchise "The Eye" de côté. Non pas que ce 3ème volet soit particulièrement mauvais, c'est juste que les frères Pang sont arrivés au bout de leur idées...
The Eye 2 était déjà décevant car il se contentait de reprendre les ficelles du 1er sans ajouter d'élements novateurs particulièrement marquants. Pour marquer le coup,les frangins décident de prendre le public à contre-pieds laussi bien sur le fond que sur la forme.
Ainsi, l'humour est plus présent dans ce 3ème volet. Que les amateurs se rassurent, contrairement à ce qui a pu être dit ici ou là, il reste relativement discret. Cet ajout est probablement du à une volonté de marketer la série pour un public "ados" série, prise de position confirmée par l'utilisation d' un casting plus jeune que de coutume.
La 1ère partie est la plus décevante: découpée en sketchs plus ou moins réussis, le film souffre d"un manque d'enjeu dramatique évident. Passée la 1ère demi heure, le film devient plus linéaire, la tension plus palpable, la menace plus présente mais l'on reste néanmoins loin de celle distillée par l'original, et c'est là son principal défaut...
Comme toujours chez les Pang, le visuel est très soigné notamment les effets spéciaux plus convaincants et nombreux que d'habitude.
Au final, un film en demi-teinte, qui souffre de la compa