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L' Epée Bijomaru

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les avis de Cinemasie

3 critiques: 2.5/5

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5 critiques: 3/5



Xavier Chanoine 3.5 Bien que mineur, vaut pour son caractère singulier
Ordell Robbie 2 Le Sabre de la Vengeance
Ghost Dog 2 C’est en forgeant que l’on devient…
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Bien que mineur, vaut pour son caractère singulier

D'une durée d'un peu plus d'une heure comme l'exigeaient les hautes instances pour une économie de moyens, occupation et guerre obligent, L'épée Bijomaru est une belle oeuvre de "commande" réalisée par un amoureux des femmes, lequel n'hésitant pas une fois de plus à leur donner une grande importance bien qu'il s'agisse ici d'une seule et unique femme, la fille de Onoda. On la verra d'ailleurs travailler le fer de manière virtuelle, comme si son âme accompagnait les travaux de Kiyone et de son acolyte lorsqu'ils tentent de fabriquer un katana digne de ce nom. A Mizoguchi ici de proposer une solution visuelle formidable, et de rendre son oeuvre plus fantastique et mystérieuse qu'elle ne l'était jusque là, c'est à dire un film en costume tout ce qu'il y a de plus banal, ventant la liberté. L'histoire débute donc de façon très "propre", c'est à dires des discussions entre un maître, sa fille et son protégé. Mizoguchi esquisse alors les techniques d'un cinéma qui lui est propre, cette manière si singulière de débuter un plan par un court traveling, poser l'action et la clore par un évènement. Mais si la plupart des "combats" manquent de vitalité et de souffle (le duel de Kendo entre Onoda et sa fille, l'attaque des milices rebelles), la suite demeure bien plus satisfaisante.

D'abord, ce formidable chantage entre Onoda et le Shogunat qui se solde par un meurtre de sang froid et de haine, ces magnifiques séquences de fabrication de katana au goût de documentaire du fait de nombreux plans fixes à répétition, ces aveux de la fille d'Onoda voulant en découdre avec ses détracteurs, prononcés sous un clair de lune, et surtout ce superbe combat final tout en plan séquence dans un décor alors en plein chaos. L'épée Bijomaru est donc une excellente réussite en son genre surtout si l'on en juge les conditions de tournage délicates, Mizoguchi ayant réussi à tourner un long métrage qui s'échappa avec succès des mailles de la censure. Et même si certains choix scénaristiques ne sont pas bien propres au cinéaste (notamment les combats de mêlée), l'ensemble demeure très satisfaisant, dans la moyenne de ce que Mizoguchi fera par la suite. Pas un sommet, mais un film à découvrir.



01 juillet 2007
par Xavier Chanoine




Le Sabre de la Vengeance

Lorsque la Seconde Guerre Mondiale s'achève, Mizoguchi aura réussi à n'avoir tourné aucun film de propagande dans une période de fort contrôle de l'industrie locale par le pouvoir en place. C'est bien la seule chose qui donne d'ailleurs un semblant d'intérêt à L'Epée Bijomaru. Car malgré le potentiel de départ du sujet point ici d'exaltation nationaliste, d'appel au sacrifice, au bellicisme ou à l'obéissance aveugle. Le scénario insiste davantage sur le travail des forgerons pour confectionner le sabre de la vengeance que sur l'exaltation du combat. Non signé du collaborateur fétiche du cinéaste Yoda Yoshikata, le scénario peine à construire des personnages masculins assez fouillés et fascinants pour que le récit se suive avec un minimum d'intérêt. Loin de la maestria des meilleurs films du cinéaste, la mise en scène vaut juste pour quelques trop rares moments inspirés. L'usage de la superposition d'images lors d'une scène de confection du sabre par exemple. Le combat final est quant à lui un peu gâché par l'usage pompier d'un score épique tandis que le premier combat du film manque de souffle épique. Un jidaigeki de plus d'un cinéaste qui a donné au genre quelques sommets.



27 juillet 2006
par Ordell Robbie




C’est en forgeant que l’on devient…

Film de commande largement entravé par des contraintes nationalistes et positivistes, L’épée Bijomaru vaut bien plus pour son aspect historique que pour son intérêt cinématographique. Car Mizoguchi a beau tenter de faire passer des thématiques personnelles (la femme, en retrait, est cependant l’inspiration de l’artiste et symbolise la noblesse d’âme), reste que son œuvre a beaucoup vieilli et qu’elle a du mal à tenir la route en terme de scénario et d’écriture de personnages, par trop caricaturaux. On se contentera donc de quelques plans très réussis esthétiquement, ainsi qu’une ode intéressante à l’abnégation et à l’excellence.



13 juillet 2007
par Ghost Dog


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