Fast and Furiouuuuuussss !!!
Après un second volet plus crétin que le 1er avec encore Paul Walker en tête d’affiche, Fast and Furious Tokyo Drift (FAFTD) passe à la vitesse supérieure et devient encore plus bête et speed que ses 2 précédents opus avec cette fois-ci Lucas Black en super driver au côté du « chanteur » Bow Wow, ces deux énergumènes forment une paire anti-charismatique au possible (même si Bow Wow est moins irritant que prévu). A côté d’eux le cast asiatique, malgré quelques choix hasardeux (Sonny Chiba anyone ???) en impose forcément plus.
Le film, basé sur une pratique bien distincte de la course automobile (le drift…) n’est qu’une succession de courses bien péchues et de développement d’histoire complètement à l’ouest (d’un point de vue américain bien sûr, de France je dirai que le Japon est plutôt à l’est). Dès les premières minutes ça démarre très fort avec une course au motif plus que discutable (une pouffe), puis le petit Lucas qui joue un lycéen (alors qu’il a plus que 20 ans dans la réalité) est durement puni par sa maman qui l’envoie chez son père qui vit à Tokyo (moi aussi je veux que ma môman me punisse de la sorte !!!). Une fois sur place, à peine le temps de faire connaissance avec le papa bourru bourré ancien militaire adepte de la japonaise facile et de poser le sac à dos qui sert de valise que le petit se retrouve dans les sous-sols tokyoïtes en présence de kogals et autres yamambas à faire une course entre les piliers d’un parking. Le film est démarré depuis ¼ d’heure et le summum de la débilité et de la beauferie est déjà atteint, bonheur :-). FAFTD continuera sur ce bon rythme avec drifts sur le célèbre croisement de Shibuya et ses passages piétons surpeuplés ou encore les montagnes japonaises jusqu’au dénouement forcément prévisible et attendu.
La réalisation et le montage djeuns sont bien maîtrisés, les sfx utilisés à bon escient sont quasiment indolores et la BO est énorme. Tiens attardons-nous un peu sur cette dernière : du N.E.R.D (le groupe de rock de Pharell), du DJ Shadow feat Mos Def (le fameux titre clipé par WONG Kar-Wai), du Teriyaki Boys (groupe performant de hip-hop japonais créé par le créateur de la ligne de vêtement Bathing Ape), du Dragon Ash, du raggatown (Don Omar) histoire de surfer sur la vague, … la qualité de la BO y est pour beaucoup dans l’ambiance et la petite réussite (dans son style) que représente FAFTD. Anecdote sympa, le « chanteur »/ « acteur » Bow Wow n’est pas présent sur cette BO, niveau musical le réalisateur Justin Lin a décidément bon goût.
Bien sûr FAFTD est beauf, djeun, recycle tous les clichés possibles et imaginables sur Tokyo mais en tant que spectacle décérébré et jouissif le film s’impose sans problème parmi les meilleurs du genre (du style blockbuster débile comme les très bis Banlieue 13 et Le Transporteur 2-Besson Style !-).
14 septembre 2006
par
Junta
Kékés de compét’
Junta a tout dit sur ce film : c’est complètement idiot, mais c’est raconté pied au plancher sans aucun souci de réalisme ou de cohérence (saviez-vous qu’au Japon, dès qu’on roule à + de 180 km/h, la police ferme les yeux car ils n’ont pas de voitures capables de rivaliser, ces nases ?), à un tel point que c’en est honteusement jouissif, et jouissivement régressif. De belles nanas, de grosses cylindrées, des imbéciles heureux de l’être et jouant les caïds, la vie est belle non ?
Sublimement débile!
On apprend dans FAFTD qu'au Japon tout le monde parle anglais (pratique), qu'on y trouve des side-kicks noirs pénibles aussi facilement qu'aux states (gai), et qu'il ne faut pas plus de deus jours pour être introduit dans un underground urbain de chromes que rutilent et de pouffes encore plus vulgaires qu'au pays (bonheur).
On apprend aussi que les policiers, en plus de porter des gants blancs de tapettes, ne font strictement rien (pratique encore), que la mafia y a pignon sur rue (dangereux) mais que comme partout les gentils sont capables d'apprendre le drift en un superbe raccourci narratif de trois minutes (joie) et que les pouffes y sont encore plus versatiles qu'au pays (bonheur, une fois de plus).
Ce film est en ce sens tellement enrichissant que même le caméo de Vin Diesel n'est pas drôle et qu'on a mal pour Sonny Chiba de s'être égaré dans une telle daube... chef d'oeuvre non-sensique à l'usage de l'édification des masses juvéniles FAFTD est un monument de dénuement scénaristique (des bagnoles, des pouffes, des bagnoles, des bagnoles, des pouffes, et pas nécessairement dans cet ordre...) et un essai brillant sur l'inutilité du cinéma après Need For Speed Underground. Pas besoin d'être Peter Greenaway pour annoncer la fin du cinéma, Justin Lin le fait bien avec des bagnoles et des pouffes.
Alors peut importe que les acteurs actent de la façon la plus grossière qui soit... si les SFX, les bagnoles et les pouffes sont bonnes, où est le problème?
Après un 2ème opus assez indigeste malgré ses qualités relatives qui aurait pu marquer la fin de la saga, Fast & Furious continue et trouve refuge de l’autre côté du globe, au Japon plus précisément. Changement de décors, mais aussi changement d’ambiance. Un ton beaucoup plus jeune s’empare du film, qui vaut tout de même le détour.
Fini les machos, la testostérone et les enquêtes, ici place a la sueur d’ado et leurs amourettes de lycéens. Un ton beaucoup plus fun et accessible, moins prise de tête et totalement assumé. L’intrigue en est du coup plus légère : Sean, un gamin turbulent (Lucas Black qui tire la même tronche tout le long du film), est envoyé illico presto chez son père (Brian Goodman, de loin le meilleur acteur du film) a Tokyo suite à un énième accident. Là bas il fait la connaissance de Twinkie (Bow Wow dans le rôle du comique de la troupe) et surtout de l’univers du Drift, des ses luttes, de son chef suprême D.K. (ridicule Brian Tee) et surtout de sa copine Neela (Nathalie Kelley qui malgré sa tête de bovin empaillé est tout à fait charmante). Bien sûr des rivalités vont naitre…
Pas d’enquêtes, pas de flicailles, pas de trahisons mais des petites histoires de gamins qui se pensent adultes. Bizarrement, malgré cette trame assez fine, le film est plutôt plaisant à voir. Les rivalités qui vont naitre vont déboucher sur des courses de Drift particulièrement audacieuses et originales. C’est une discipline que je ne connaissais pas et dont la démonstration dans ce film donne lieu à des courses qui font mouche.
Justin Lin va dans ce sens en proposant une réalisation énergique et totalement dans le ton : pas d’abus de CGI, les caisses sont bien mises en valeur et il nous sert quelques scènes bien emballées (la première course très efficace notamment, ou la course poursuite en pleines rues de Tokyo). On voit d’ailleurs qu’il a bien la main mise sur son film, et même sur la suite de la saga, avec le personnage de Han, qui sera le lien avec le 4ème opus, ou l’apparition de Vin Diesel à la fin qui nous rappelle qui est le boss ici.
Un petit mot rapide sur la musique : une intro sur du DJ Shadow, c’est juste ultime, mais quand en plus le film est parsemé de riffs ravageurs de Slash, c’est le panard.
Bref, un F&F a part, atypique, un peu léger mais vraiment agréable, fun et pas prise de tête. Ce Tokyo Drift possède un capital sympathie certain.
Ah, si tout était aussi facile que dans un Fast and Furious !
Une bonne suprise que ce 3éme opus ! Le scénario on le connais : il n'a pas changé depuis le premier épisode, ce qui permet aussitôt de se mettre dans le bain des courses automobiles : le drift ici. On s'amuse dans tout les sens avec des tonnes de clichés sur le Japon mais on se laisse prendre au jeu grâce à des acteurs communicatifs, le héros manque cependant de charisme comparé à un Paul Walker, mais le reste des acteurs sont très plaisants, nottament la charmante demoiselle habituelle. La réalisation est clippesque, oui, mais finalement assez bien maîtrisée, ainsi rarement on viendra se plaindre de plans qui font portnawak, ce qui est vraiment un bon point. Il ne reste qu'à vous installer dans votre fauteuil, bière à la main, et surtout en faisant cracher les basses, la BO est plutôt bonne pour une fois ! Le meilleur des trois, sans aucun doute.
c'est moi qu'a la plus grosse
Le Japon, c'est bien connu - en plus d'être un catalogue de clichés qui font super classe dans les films ricains à vocation touristique, des yakuza pas beaux aux bastons sur le toit des lycées (qu'on m'explique pourquoi il va au lycée alors qu'il a au moins 25 ans) en passant par le carrefour de Shibuya, voir même un sumo dans un bain public (!!!) - c'est le pays de la voiture sportive double turbo, des minijupes et des courses filmées au téléphone portable 3G.
En un mot, le pays idéal pour tourner un film avec des gros beaufs qui niquent leur train de pneus en dérapant sur les routes de montagne ou en slalomant entre les voitures sur les voies rapides, le tout propice à la flaterie du fantasme de puissance de tout ado abonné à tunning+ normalement constitué, finalement bien résumé par l'enjeu de la première course : "winner gets me" (dans la bouche de la blondasse de service). Assez consternant, autant l'avouer, même
Initial D c'est moins beauf.
Le tout réalisé par un tacheron qui ne sait rendre une course de bagnole palpitante qu'en mettant de la techno sur une succession de gros plans.
(vous vous posez la question du pourquoi j'ai regardé ce film ? honnêtement, moi aussi)
(la curiosité est un vilain défaut)