Andrew Kam porte enfin un film sur ses épaules et il n'y va pas de main morte. Rarement un film HK se sera montré aussi cruel envers ses personnages. Qu'on se le dise, personne ne sera épargné par cette histoire de trafique d'armes impliquent Philip Ko, des gweilos du moyen orient, des flics ripoux et quelques autres.
Rien dans les premières minutes du métrage ne laissait présager un tel déchainement sur la deuxième moitié. Le réalisateur y va avec la poigne d'un boxeur et enchaine les scènes d'action tout en prenant soin d'y inclure une bonne dose de sadisme. On le savait, les hongkongais sont totalement décomplexé quand il s'agit de verser dans la violence. Mais là... Voir une bagnole arriver face à une Moon Lee et sa gamine impuissantes. Le bras de Mike Abbott sortant par la vitre, choppant la gamine par les cheveux pour emporter celle-ci en la trainant. Au même moment, Moon saute sur le capot, pète le pare brise et se bat avec les occupants du véhicule. Tout ça lancé à 100 à l'heure. Tarantino et son Boulevard de la mort peuvent aller se rhabiller.
Les scènes d'action sont assez réussies et en donnent au spectateur. Kung fu, gunfights, course poursuite, tout est là pour donner au film un rythme effréné. N'attendez cependant pas des scènes d'action avec des ambitions esthétisantes. C'est une production Philip Ko et ça se sent. Tout dans ce métrage évoque un gros bordel plutôt cheap mais toujours réjouissant.
Le film est sombre, très sombre. Les personnages se montrent particulièrement complexes (au sens philipkoien du mot, c'est à dire plein de contradictions) et il faut souligner la qualité du casting comprenant entre autre Ray Lui, Miu Kiu Wai, Moon Lee, Simon Yam, Philip Ko, Robin Shou ou encore Collin "cyprus tiger" Cheung. La musique de David Wu apporte un cachet assez malsain au métrage qui joue beaucoup pour l'atmosphère de celui-ci.
En clair, après une première partie plus psychologique mais assez désoeuvrée, le film verse dans ce que l'on aime. Un bon actionner assez bis et bourrin, qui ne lésine pas sur la violence et le sadisme gratuit. Qu'on ressorte Philip Ko de sa retraite. C'est lui le seul capable de sauver le cinéma de Hong Kong.
A bord d’une voiture lancée à toute allure, un gweilo tient d’un bras la petite fille de Moon Lee en dehors du véhicule par (roulement de tambours) les cheveux !!!
Et oui, vous l’avez compris, ce film d’action tranche avec la masse par des trouvailles et des cascades absolument hallucinantes. Andrew Kam a compris que "The big heat" ne serait probablement pas devenu ce film culte sans ses excès et il décide pour notre plus grand plaisir de remettre le couvert. D’un genre différent, "Fatal termination" ne joue donc pas sur le même terrain mais ne connaît pas non plus la demi-mesure. Ici sont privilégiées les cascades et les combats, qui, dés l'enlèvement de la fille de Moon Lee, vont s'enchaîner sur un ryhtme complètement fou. La réalisation déborde d'énergie et le résultat nous emmène bien au-delà de nos espérances. Pour couronner le tout, le casting est un savoureux mélange d’habitués des « Girls with a gun » à ceux des polars.
Sans prendre aucun risque, j’affirme que ce film ravira tous les aficionados ! C’est LE film d’action hong-kongais.
un film d'action HK correct mais je vois pas bien comment il a pu être aussi culte, surtout que la fameuse scène avec la fille de Moon LEE est certes too much, mais pas de quoi rendre un film excellent.
On a le package classique pour ce type de film, avec forcément un bon final qui pète bien, par contre niveau fights (sans guns) c'est pas bizance.
Un excellent polar super nerveux et efficace. Un must
Un polar bien noir made in HK comme je les aime dans la lignée de
The Big Heat d'
Andrew Kam (mais avec le budget en moins). Doté d'un casting de rêve
avec Moon Lee,
Philip Ko,
Robin Shou et
Simon Yam (excusez du peu), on ne ne peut que difficilement bouder son plaisir. Même si
Fatal Termination est avare en scènes d'action (surtout dans la première partie), le scénario tient parfaitement la route. Et cela malgré quelques défauts (le personnage de
Simon Yam manque un peu de substance). Pourtant il reussit à surprendre dans sa noiceur sauvage jusqu'au boutiste. Notamment avec l'incroyable scène ou
Moon Lee tente de récuperer sa fille étant dans une position inconfortable à l'exterieur d'une voiture lancée à pleine vitesse (une scène choc je vous dis).
Les acteurs sont tous impeccables (big respect à
Philip Ko et
Robin Shou en parfaites crapules) et
Moon Lee toujours aussi craquante.
Une perle noire à découvrir d'urgence. C'est un ordre.
Philippe, enculé ! Lâche cette môme !
On touche ici au sublime de l'age d'or du cinéma Hk avec ce polar sombre et cruel, tout en excès dans sa dernière demie heure hallucinante. On passe une première heure assez classique pour se plonger dans un déferlement qui commence avec l'une des scènes les plus culte et les plus folle du cinéma HK : la petite fille de Moon Lee suspendue par les cheveux a bord d'une voiture qui fonce en trombe, avec le regard de malade mental de Mike Abbot.
Avec un final de 10 bonnes minutes avec hélicoptères, Bazookas, mitrailleuses et cie, Fatal Termination ne démérite pas de son titre d'oeuvre culte.
Andrew Kam & Philip Ko: un tandem qui fait des étincelles
Quand l'un des co-auteurs du fiévreux
The Big Heat collabore avec le roi de l'actioner HK low-budget, il en résulte un thriller sombre, carré, explosif et réservant son lot de morceaux de bravoure. Pas besoin d'avoir fait l'ENA pour comprendre que la trame est d'un confondant classicisme et que le film ne s'embarrasse pas de la moindre dimension philosophique. Au menu de l'histoire, donc: un trafic d'armes, un flic entêté, un dangereux ripou, un criminel impitoyable, des terroristes d'opérette et une gentille petite famille qui va déguster. Là ou d'autres se seraient contrefichés des personnages et auraient dynamité toute l'intrigue par l'habituel diptyque baston/fusillades (citons notamment Godfrey Ho), Andrew Kam et le scénariste Lee Man Choi s'appliquent pourtant à creuser un tant soit peu la psychologie des protagonistes, à la fois à tort et à raison.
À raison, parce que l'ensemble acquiert une certaine force dramatique. À tort dans la mesure où la plupart des acteurs se révèlent en petite forme du point de vue de leur jeu: Simon Yam, transparent et effacé, n'a ici rien du charisme ravageur de ses rôles dans
Bullet in the Head et
Election, Ray Lui a beau utiliser toute sa palette d'expressions corporelles, le bougre reste bien pâle, quant à Moon Lee, visiblement pas encore totalement remise de son accident survenu lors du tournage de
Devil Hunters, elle traverse l'écran tel un spectre fatigué, assurant le minimum syndical le temps d'une scène d'action cataclysmale dont nous reparlerons de manière plus détaillée par la suite. Heureusement, Robin Shou et Philip Ko himself relèvent quelque peu le niveau dans des compositions de bad guys assez truculentes, avec de grosses mimiques qui en disent long sur le plaisir que les deux lascars ont dû éprouver dans leur participation à l'entreprise. L'interprétation inégale plombe ainsi ces honorables tentatives, ce qui fait que l'ennui nous guette parfois. D'un autre côté, la mise en scène nerveuse et efficace de Kam, nantie de quelques travellings et plans en contre-plongée pas piqués des vers, parvient à bannir les longueurs jusqu'à un dernier tiers de bande qui met les bouchées doubles.
Et c'est là qu'interviennent les deux climax de
Fatal Termination, transformant un honnête polar de série B en un actioner ultra-violent et transgressif: des gangsters kidnappent une fillette, ceci donnant lieu à une course-poursuite en voiture où la pauvre gosse est tenue par les cheveux à l'extérieur du véhicule – qui roule bien sûr à plein régime – tandis que sa maman Moon Lee saute sur le capot, fracasse le pare-brise et sort le conducteur de l'automobile en le tirant par la cravate; quelques minutes plus loin, l'ordure qu'incarne Philip Ko persécute la pauvre petite famille cette fois réunie au complet, avant de faire sauter le frère loyal au moyen d'une bombe et d'éliminer la gamine d'une balle dans la poitrine. Deux séquences face auxquelles on reste bouche bée, deux véritables morceaux d'anthologie flirtant avec les outrances trash d'un
The Big Heat et qui justifient à eux seuls le visionnage du film. Dommage que la péripétie finale, semblable à un de ces concerts d'explosions ringardes et mollassonnes tout droit sortis de la Cannon, ne soit pas à la hauteur.
Un actioner plus intelligent que la moyenne.
Si "fatal termination" n'est pas l'actioner bourré d'action qu'on attendait, il reste un très bon divertissement, globalement réussi. Tout d'abord, il n'y a que peu de combats, le gros de l'action étant armée. Le duel philip Ko/Moon Lee, dramatiquement court, reste le morceau de bravoure, dans un style combat de rue des plus efficaces.
Les fusillades sont réussies, pas inoubliables, mais assez spectaculaires dans un style des plus bourrins. Le final est à ce titre un grand moment de n'importe quoi, long, jouissif et totalement barré. La scène où la fille de Moon Lee est tenue par les cheveux est aussi culte que prévu. Un grand moment bis!
Mais la force de "Fatal termination", c'est de faire monter la tension. tout le film est un crescendo qui conduit irrémédiablement à la tragédie, et qui se conclut par un final d'anthologie. Les acteurs y sont pour beaucoup. Si on voit finalement peu Simon Yam (son personnage disparaissant du récit sans explication pendant un long moment), il faut avouer que Ray Lui et Moon Lee se révèlent très convaincants. Miu Kiu Wai assure bien sa part, et surtout, le film se pare d'un méchant d'exception en la personne de Robin shou. honteusement sous-exploité sur le plan physique, il campe un bad guy plus vrai et fourbe que nature.
Réalisé avec sobriété autant qu'avec efficacité, "Fatal termination" est donc un film bien construit et prenant, dans lequel les scènes intimistes sont réussies et importantes, ce qui est rare dans ce genre de production. Le fait qu'on se sente concerné par la dramaturgie donne beaucoup plus d'impact aux scènes d'action.
Une bonne surprise!
2/3 gonflant 1/3 sauvage
Alors là méchante déception, pour un film que j'ai recherché pendant pas mal de temps. La faute entre autre à quelques critiques excessivement enthousiastes...
En fait, Le film est loin d'être mauvais, mais il est assez déséquilibré (le réalisateur aussi diront certains). Le problème vient de la première heure assez ennuyeuse et molle du genou. Après, il y a cette fameuse scène qui tourne à fonds sur Youtube and co où les bad guys ont la mauvaise idée d'enlever la fille de Moon LEE et Ray LUI (faut vraiment avoir envie de se faire refaire le portrait pour enlever la môme d'un couple pareil) et comme l'a dit Guesar, là on part pour un festival d'action bourrine non stop jusqu'au générique de fin. On se reprend une couche de
The Big Heat dont les scènes gores avaient été attribuées à son producteur TSUI Hark selon certains mag, mais en voyant Fatal Termination, on doute qu'Andrew KAM y soit totalement pour rien.
Donc si ce tiers du film réjouira plus d'un amateur, je trouve le film trop ennuyeux dans sa très longue première partie pour en faire une référence du genre et je le place loin derrière des modèles tels que
Tiger Cage 2,
Le Sens du Devoir 4 ou
Yes Madam !.
Du bon et du mauvais
Un polar noir qui malgré sa catégorie de série très B, est ma foi plaisant à suvire grâce à sa ribambelle de têtes connues de l'amateur. On est dans une veine jusqu'au boutiste où tout le monde souffre jusqu'à la dernière minute. Malheuresement, je fais quand même parti de ceux qui trouvent d'un très mauvais goût la séquence avec la valeureuse Chan Cheuk Yan. Cette scène est éprouvante et choquante car on a du mal à voir le trucage de la vitesse de la voiture, sans doute parcequ'il y en a pas : je me suis sentis révolté qu'une enfant ait pu être impliqué dans une cascade de ce type. Néanmoins, il semble bien évidemment qu'elle ne soit pas tenue par les cheveux grâce à un tour de passe passe. On peux lui rendre un sacré hommage et je me souviens en particulier de son rôle dans l'excellent
Wild Search de Ringo Lam. Quant au déchaînement d'action final, il n'est pas toujours passionnant à suivre, poussif voire interminable.
15 décembre 2011
par
Hotsu