Ghost Dog | 1.5 | Vain |
La construction de Flirt a le mérite d’être originale : la même histoire d’amour déçu et légèrement ensanglanté est transposée dans 3 villes branchées du monde occidental, à savoir New York, Berlin et Tokyo, et ce avec des variantes portant sur le sexe des personnages ou leur orientation sexuelle. Et si ce choix scénaristique est sympathique dans la première version new-yorkaise, il s’avère nettement moins surprenant dans la seconde version berlinoise, et franchement ennuyeux dans la version tokyoïte. Il faut dire qu’il fallait un peu s’y attendre : servir la même histoire basique et surtout les mêmes dialogues 3 fois de suite provoque rapidement, à moins d’un propos fort sur le thème de l’amour justifiant cette construction qui fait totalement défaut, des questions sans réponses positives : Flirt n’est-il qu’un exercice de style auteuriste vain ? Quel est le but recherché, à part prouver involontairement au spectateur que quand il connaît déjà les dialogues qui vont sortir de la bouche des acteurs, il trouve ces derniers mauvais à mourir ?
A part le fait de retrouver l’étrange Nikaido Miho, égérie sans illusions de Tokyo Decadence, et par ailleurs compagne du Hal Hartley à la ville, le plaisir de cinéphile n’est présent qu’à peine 1/3 du film. Malheureusement loin d’être suffisant.