Bonne présentation, mais baclé sur la fin
On est bien loin du chef d'oeuvre de la comédie policière qu'est Wild Card. En effet, la sauce préparée par Kim Yu-Jin avait, en plus d'être amusante, un vrai regard sur la police, où du moins prétendait décrire le vrai boulot de policier ; en gros filature, planque, et tout plein d'autres trucs bien ennuyeux. Mélangé à de bonnes touches d'humour, le spectacle était vraiment agréable à suivre et l'intrigue ne finissait pas sur une exagération bidon, mais sur un fait relativement simple permettant de le ranger dans la catégorie police, plutôt que comédie ou escroquerie. Never to Lose suit l'autre pente. Celle de l'intrigue policière qui se veut plus comique que police et avec plein d'action. L'action fait vendre, et il faut avouer que c'est plutôt bien mis en scène ici.
Pour revenir à l'histoire, un enquêteur de la crim' est chargé de trouver un criminel quel qu'il soit afin d'obtenir des crédits (des points) pour son équipe l'année suivante. Retrouvant alors sa copine dans une boîte de nuit, il en profite, par jalousie, pour démasquer le trafic d'ecstasy dont est responsable un homme qui tourne autour de sa copine. Une fois interrogé par l'équipe, il dénonce son revendeur qui va lui aussi tirer le fil, jusqu'à remonter à la tête du réseau. Le film commence par un bon gros gag qui laisse présager une suite admirablement comique, mais finalement, on suit plutôt l'intrigue bateau complètement prévisible, mêlant à la sauce pure kimchi du drame et de la comédie mais ici sans relever le goût du plat, chose qu'avait plutôt bien réussi She's on Duty. De plus, la fin est d'un ridicule navrant.
Cependant on ne peut pas nier le fait que certains gags font mouche et que les scènes d'action sont plutôt réussies, notamment les combats qui ne sont que très peu exagérés, chose rare dans un film coréen. Les acteurs sont également bons, même si Nam Sang-Mi n'a vraiment pas de bol avec son rôle un peu stupide ; genre la fille flic de base qui veut voir plein d'action et qui a peur de tenir un flingue.
Bref, déception sur ce film attendu qui a plutôt bien marché en salles en Corée.
22 novembre 2005
par
Elise
Trop classique dans son traitement
Dans l'absolu, Never to Lose, seul et unique film à ce jour du cinéaste coréen Son Hee-Chang, peut être appréhendé comme un divertissement assez quelconque soulignant des thèmes aussi divers que variés : la nouvelle génération de policiers, un couple sous tension, le trafic et la prise de drogue (surtout cette dernière), l'aide précieuse d'un vieux de la vieille, autant de thèmes déjà vus un peu partout et que Son Hee-Chang parvient à dépoussiérer par sa mise en scène simple et nerveuse n'évitant pourtant pas le film de prendre l'eau dès le premier quart d'heure. Hormis ses belles cascades et son introduction punchy, Never to Lose ne parvient jamais à captiver parce qu'il surligne son sujet avec un esprit de "cool attitude" qui ne lui scie pas, ou qui au pire, rappelle au spectateur que le cinéaste veut jouer de l'épate MTV pour dynamiser son récit très classique. Pourquoi la mayonnaise ne prend pas? Sans doute parce que la réalisation, bien que nerveuse, est impersonnelle, où les images speed côtoient un score épouvantable. Sans doute aussi parce que le trio de tête n'est jamais bien captivant (Heo Jun-Ho en vieux routard joue correctement sans atteindre des sommets, Kim Min-Jun roule des mécaniques et Nam Sang-Mi n'est là que pour rappeler qu'elle est jeune et jolie mais pas encore tout à fait une grande actrice) et ce même si les acteurs exécutent eux même les cascades, Heo Jun-Ho paiera de sa personne en se déboîtant la mâchoire lors d'une prise. Mais si le film est formaté par une génération adepte de la dégustation filmique next gen', il n'explique pas ses quelques ratés : la plupart des scènes d'action tournent à vide et l'ampleur des moyens mis en oeuvre (le gros hélicoptère en fin de métrage) n'est que rarement justifiée. Autant se tourner du côté du "film à message" pour comprendre que le cinéaste a clairement voulu dégoûter son jeune spectateur de prendre de la drogue (une séquence coupée montrant une jeune femme défoncée aurait d'ailleurs du être intégrée totalement lors du montage finale pour exacerber son impact) mais il semblerait que le film navigue entre divertissement pur et simple et semblant de message à caractère préventif. Pas sûr que le mélange attise la curiosité du spectateur lambda...
sympa si on en attend pas trop
le mélange de genres est un exercice périlleux, et ce NEVER TO LOSE en fait un peu les frais sans que cela ne plombe totalement le film non plus.
l'équipe de policiers est attachante, et la première heure est très correcte, parsemée d'un peu d'humour et d'action, par contre la dernière demi heure est moins réussie car un peu étalée, et le final n'est pas vraiment un modèle du genre.
ajoutez à cela que certains éléments déçoivent comme une poursuite en voiture qui manque vraiment de vitesse, ou le fait qu'on pressentte certaines choses un peu trop clairement.
mais sur l'ensemble le film est agréable et maîtrisé, techniquement aussi, et typiquement made in korea, c'est à dire bien léché et sans véritable personnalité.
Buddy movie à la coréenne...
Il faudra que je le revoi avec des st français vu que étonnemment ce film sort en france. Dans mon souvenir, c'est tout de même bon enfant, rien d'exceptionnel qu'on a pas vu 200 à hollywood dans les 80. Malgré cela, en se laissant faire, on a droit à un bon divertissement et de belles scènes d'action assez conventionnelles style course poursuite / fussillade / bagnoles qui explosent... L'acteur principal, star du petit écran depuis l'excellente série DAMO, ne démérite pas du tout bien au contraire, on aimerai le voir dans des roles un peu plus etoffé. Bref, ce n'est pas un immanquable, mais reste dans l'ensemble divertissant.
Le cas Alzheimer
"Never to lose" permet une nouvelle fois de mesurer l'impact du cinéma hongkongais sur des pays asiatiques environnants – et notamment de la génération des réalisateurs actuels à avoir grandi dans les années 1980 / 1990. Tout transpire le bon vieux actioner HK des années 1980, mâtiné d'un zeste des productions Milky Way des années 1990 pour la partie plus intimiste sans être réellement approfondie. L'histoire suit donc deux enquêtes parallèles, qui mèneront inéluctablement à une seule et même finale grâce à de bonnes grosses ficelles. Les femmes ne tiennent guère plus que les rôles des potiches, l'inspecteur a une bonne (grassouillete) trogne à la Hui Siu-Hung et des nombreuses scènes éclairent un quotidien plus intimiste et banal de nos héros policiers.
Dommage seulement, que le réalisateur ne se contente que d'emballer soigneusement une histoire autrement convenue sans aucune implication émotionnelle, sans aucun souci du détail…et sans véritable génie. Le moment, où l'équipe tente d'arrêter Flash aurait pu donner un pur moment de suspense entre les mains expertes d'un Johnnie To et c° - mais n'est qu'un moment sans grand éclat entre les mains de Son Hee-chang. Le casting n'est malheureusement pas à la hauteur non plus; manquent à la fois les bonnes trognes d'un jeune premier charismatique ou celui d'un vieux routard. La fin est effectivement bâclée et rappelle – là encore – d'innombrables polars de série du cinéma HK des années 1990.
Reste néanmoins un bon divertissement à se placer au-dessus du lot des polars coréens produits à la chaîne.
NEVER TO LOSE, un film d'action "acrymal coréen
La musique appuie les scènes dramatiques et cherche coute que coute à tirer la larme du spectateur (perso je déteste, beurk). La plupart des acteurs sont constamment en sur-jeu et ne sont donc pas crédibles. Ce qui relève très légèrement le niveau, ce sont les quelques scènes d'action pas trop mal torchées. Cela suffit-il ?