Ghost Dog | 2.25 | Le Pékin des retraités |
La chronique de ce jeune retraité déboussolé par le manque d’activité rejoint dans Zhao Le le devenir du personnage secondaire de la trilogie de Ning Ying, Pékin, et plus particulièrement ses vieux quartiers voués à la destruction. Les deux cherchent un sens à leur existence et essayent de se réinventer un présent. Il est intéressant de constater que dans les 2 films suivants de Ying, plus les personnages sont jeunes, plus le Pékin du décor est moderne, et plus il est froid. Ici, la capitale chinoise ressemble à un immense village, avec des vélos, des petites maisons en brique rouge, des bains publics où l’on peut y jeter un œil : l’atmosphère y est conviviale, et propice aux rencontres. Ainsi, le retraité passionné de théâtre traditionnel va monter une troupe composée uniquement de gens de son âge qui s’entraînaient et palabraient dans les jardins publics.
Pour apprécier Zhao Le, il ne faut pas reculer ni devant le théâtre chinois, un peu spécial, ni devant une mise en scène proche d’un téléfilm. Si l’on franchit ces 2 barrières, on trouvera un petit film non dénué de charme et d’humour, qui traite d’un sujet finalement peu courant dans une ville en plein chamboulement.