Typique du Nouvel An et sans surprise, mais avec un CYF déchaîné
Produit par l'éternel Raymond Wong, cette comédie est estampillée Nouvel An : histoire de conte de fée (grâcieusement pompée sur Un Prince à New-York avec Eddie Murphy), humour rarement très fin, surjeu très théâtral, Cat I pour plaire aux parents et aux enfants. Bref, trois dans la même semaine et c'est l'overdose de guimauve. Heureusement Chow Yun-Fat apporte sa légendaire bonne humeur à ce récit pas vraiment palpitant.
Il faut bien reconnaître que le film n'est pas un fleuron de la comédie, la faute à un scénario vite écrit et à l'humour passablement lourd. Il est évident que ceux qui sont allergiques à l'humour cantonais bien typique vont vite saturer ici. Tous les acteurs surjouent au possible, ça crie, ça court partout, c'est relativement loufoque. On rit de bon coeur parfois, alors que d'autres passages tombent plus à plat. Il faut dire que tout est assez prévisible, et que ni l'interprétation ni la réalisation ne sont fabuleuses. Sylvia Chang est toujours aussi jolie mais n'a pas grand chose à démontrer avec ce rôle, et Johnnie To signe ici un film de commande plus qu'un film personnel.
Pourtant une telle note vous demandez vous ? Tout simplement grâce à la présence de Chow Yun-Fat en tête d'affiche. Jouant le jeu jusqu'au bout, il cabotine avec un naturel tout simplement désarmant. Comment peut-on arriver à sourire et s'amuser de la sorte pendant 1h30 ? Jamais il ne donne l'impression de se forcer à s'amuser, jamais un sourire tiré. Aucun autre acteur dans l'histoire du cinéma de Hong-Kong n'a pu passer de la gravité d'un tueur mélancolique à la candeur d'un boute-en-train comme Chow Yun-Fat a pu le faire. Loué pour ses rôles dramatiques dans The Killer ou A Better Tomorrow, il devrait également être reconnu comme docteur-es-guignolade, avec des films comme celui-ci ou Diary of a Big Man. Digne représentant moderne des épéistes tragiques sous l'oeil de John Woo, il sait aussi représenter l'autre visage nettement plus farfelu des comiques cantonais. Alors que Stephen Chow restera l'interprète rêvé du couard imbu de sa personne, Chow Yun-Fat est l'interprète idéal du gentil gars, aimable, drôle, toujours souriant.
Désolé, je m'emporte un peu, mais il est évident que sans la présence du "God of Actors", ce film serait d'un intérêt plus limité. Bien sûr, il a d'autres qualités que l'interprétation de Fat-Gor, avec la présence du groupe Beyond jouant son propre rôle, quelques gags très efficaces et loufoques (la table à rallonge, la souris écrasée), le charme de Sylvia. Mais le film est à réserver avant tout aux fans de Chow Yun-Fat, qui auront même droit à un caméro de sa part en plus de son rôle principal. Cette homme-là devrait être remboursé par la sécurité sociale comme anti-dépresseur, sa simple présence permet de faire passer n'importe quel scénario de conte de fée et le voir sourire redonne le moral pour une dizaine de jours. Loué soit Fat-Gor.
Un prince à Hong Kong
Suite au succès de son précédent "All about Ah-Long", Johnnie To réunit à nouveau à l'écran le charismatique couple idéal Chow Yun-Fat et Sylvia Chang (y a aussi le jeune Wong Kwan-Yuen, que l'on retrouvera une nouvelle fois dan "Story of my son" avatn de disparaître lentement, mais sûrement des écrans et de la mémoire des gens) pour une comédie de Nouvel An ultra-formatée.
L'intrigue est repompée (au plan près, lorsque Chow Yun Fat passe la serpillière dans le fast food) sur celle du "Prince à New York" (y a même une blague incluant la mention directe d'Eddy Murphy) et largement inspirée des screwball comedies américaines des années 1950 (Frank Capra en tête); mais il manque le charme, qu'avait notamment su susciter John Woo dans son hommage à peine caché dans son excellent "Associés".
Soit Chow Yun-Fat dans le rôle de BoBo (PoPo en VO) ET de celui de "Stinker", le chauffeur de taxi (j'arrête pas les parenthèses dans cet article, mais c'est juste pour signaler le "private gag", CYF ayant exercé – entre autres – le métier de chauffeur de taxi avant de se lancer dans la télévision). La plupart du temps, l'humour est à l'image de l'association de ces deux noms: lourd et bruyant et plombé par une mise en scène fort peu inspirée par To. Ca crie et ça gesticule comme au plus fort des comédies HK des années 1980 et To ose même une bataille à la farine et à la tarte à la crème en début du métrage. L'intrigue convenue ne fait rien pour retenir l'attention du spectateur – avant qu'un certain charme opère finalement dans la seconde partie. L'incroyable énergie de toute l'équipe (même celle des 4 membres de l'ancien "boyz band" "Beyond", également à l'affiche de "All about…") et le sourire indissociable du visage de CYF finit par avoir raison du plus blasé des spectateurs – et la scène de la "table rallongée" dans la chambre des garçons est du vaudeville pur jus réussi. Dommage donc, que la première partie soit tellement paresseuse et que To se contente du minimum syndical pour emballer l'affaire forcément commerciale – surtout qu'il prouvera pourtant plus tard avec ses "Wu Yen" et "Help !!!", qu'il sait parfois partir dans des purs délires.
A noter une nouvelle fois les très belles images de Hong Kong en début du film, faisant office d'un véritable témoignage historique en vue des quartiers entiers disparus…en l'espace de moins de vingt ans…
grosse côte de sympathie
bon faut savoir ou on met les pied: une comédie cantonnaise 80's, c'est rarement un modèle d'humour fin, mais là on a un casting au poil et des gags qui fonctionnent encore bien en majorité et quelques très bons moments.
CHOW yun fat a le sourire bloqué tout le long du film, les Beyond nous font leurs chansons dans leur chambre et tout ça sent la bonne humeur à plein nez.
sur un déroulement ultra classique, cette comédie de nouvel an assure un divertissement des plus sympathique.
ps: en plus des sous titres français (traduits par des anglais) sur un dvd HK c'est cool! ça donne des trads loufoques parfois car c'est les formulations dans la langue de shakespeare sont reprises en français.
Grosse comédie qui tâche.
Chow Yun-fat est très sympa dans ce cliché de comédie 80's, mais les potaches associés du groupe "Beyond" sont tout simplement insupportable. Bilan mitigé.
Une comédie HK très classique qui vaut surtout pour la prestation d'un Chow Yun Fat en grande forme, toujours aussi à l'aise dans le registre de la comédie et qui a vraiment l'air de s'amuser. Assurément mineur mais distrayant.
un remake du prince a New York
ce qui donne une comédie sympathique avec un Chow Yun Fat tout sourire
Sans (aucune) surprise
Pur comédie HK comme on en trouve tant.
Réussie dans son genre (on s'ennuie parfois mais on sourit souvent) avec un Chow Yun Fat toujours aussi efficace sans être au top de sa forme.
Bref, si vous êtes un inconditionnel du genre vous ne serez pas déçus...
Dans le cas contraire préférez-lui d'autres titres ("Diary of a big man" par ex).
Note : oubliez le nom de Johnny To à la réalisation... ce film est tellement formaté que n'importe quel réalisateur ferait le même...
Standard honnête pour amateurs du genre
Après son
"All About Ah-Long" ayant déjà réuni l'année précédente les immenses Chow Yun Fat et Sylvia Chang dans un drame romantique poignant, Johnnie To joue selon son habitude l'éclectisme en reprenant les mêmes interprètes principaux pour une comédie de nouvel an des plus classiques. Respectant le cahier des charges de ce genre de productions familiales traditionnelles, "The fun, the luck and the tycoon" n'offre donc rien de bien particulier mais le fait correctement : stars à l'affiche pour romance convenue, situations cocasses et personnages caricaturaux à l'avenant, le tout emmené sur un rythme gentiment survolté. Pour peu qu'on en apprécie l'un des arguments, on passera au moins un moment distrayant.
Pour ma part, j'ai surtout été frappé par la prestation de Sylvia Chang dont le ton dramatique quasi-réaliste s'avère juste mais décalé par comparaison avec les autres protagonistes. Une performance à contre-courant formalisant à l'évidence sa prise de distance nécessaire d'avec ces petites comédies HK (voir plus généralement le ciné HK de masse) pour entrer dans une nouvelle phase de sa carrière cette même année 1990 avec notamment le
"Full Moon in New York" de Stanley Kwan, suivi de la belle filmo d'interprète, réalisatrice, scénariste et productrice que l'on sait.