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Gie

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Bastian Meiresonne 2.25


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Journal (trop) intime

Quelques mots en préambule concernant l'illustre figure historique de Soe Hok Gie pour ne pas être trop largué dès le départ du film: Soe Hok "Gie" a été un jeune lecteur prisé de l'Université d'Indonésie, surtout connu pour ses écrits engagés, qui dénonçaient ouvertement la situation politique indonésienne de son époque et notamment la mise en place de la dictature du président Sukarno, autoproclamé "élu à vie".
Gie n'était pour aucun parti politique en particulier, mais prônait les simples choses de la Nature et se battait pour un pays "libre de toute corruption et soumission politique". Une utopie, comme annoté en fin du métrage, jamais réalisé jusque aujourd'hui…
Amoureux de la Nature, il est mort en 1969, à l'âge de 27 ans, au cours de l'une de ses nombreuses randonnés, en inhalant les émanations toxiques mortelles du volcan Semeru.
Son journal intime a été publié à titre posthume en 1983 et l'ensemble de ses textes ressortis sous forme de recueil à l'occasion de la sortie du film "Gie".
 
Voilà seulement quelques menus détails concernant ce personne adulé dans son pays d'origine, mais néanmoins indispensables afin d'appréhender au mieux le film "Gie" – car le moins que l'on puisse dire, c'est que le réalisateur Riri Riza s'appuie sur la certitude, que son public connaîtrait tout de la vie (et des événements politiques de la même période) de cet homme pour se focaliser tout entier sur son personnage.
Ce qui donnera – au lieu de l'œuvre politique engagée attendue – un film de la trempe de "Carnets de voyage" de Walter Salles sur les années formateurs de Che Guevara…L'histoire d'un jeune homme parmi d'autres, qui se fait déjà remarquer par son engagement et ses idées dès ses plus jeunes années de scolarité. Rien ne prépare finalement à l'avènement de sa future plume au vitriol à venir…
 
Une déception donc pour les connaisseurs du bonhomme et tous ceux, qui se seraient attendu à un peu plus d'audace de la part d'un réalisateur connu pour ses propres engagements politiques à l'encontre de l'actuel système politique (Riza ne manque pas d'égratigner les pouvoir en place dans chacun de ses films et d'aborder des sujets considérés comme tabous). Une déception également pour le grand public, qui verront, certes, une belle histoire d'un homme passant de ses années insouciantes de l'adolescence à celui de jeune adulte, mais ce qui n'a franchement rien d'exceptionnel, ni sans grands faits marquants.
 
Enfin, on ne peut même pas parler de reconstitution historique exacte, tant Riza s'est emparé du journal intime et des vrais faits avérés pour les dramatiser pour les besoins de son passage sur grand écran et pour les conformer à sa propre version. Les amis évoqués au fil des pages dans le roman sont "compilés" sous la seule personne d'un seul ami (Lukman Sardi dans son premier grand rôle, crevant littéralement l'écran), proche confident (avec quelques larges connotations homosexuelles), tandis que les nombreuses amourettes prennent ici le visage très "stéréotypé" de deux seules amies moralisatrices.
Quant à l'idole de la jeunesse, Nicholas Saputra, il déçoit un tantinet dans son interprétation un peu fadasse du jeune candide, découvrant le monde avec ses grands yeux écarquillés et déblatérant les quatre vérités seulement quand on le lui demande. Une déception sur toute la ligne pour un film préparé pendant près de quatre ans…
 
En même temps, difficile de juger l'efficacité du film dans son ensemble en n'ayant accès à la seule version "remontée" de 2h27 au lieu de celle – voulue par le réalisateur – de prsè de 4 heures, mais restée inédite à ce jour…En même temps, les partis pris et seuls épisodes abordés sont déjà clairement exposés au cours du film et sont loin d'égaler la même maestria que l'autre film dépeignant la même période politique trouble, le propagandiste "Pemberontakan G30S/PKI" ("The September 30th Rebellion by the Indonesian Communist Party") d'Arifin C. Noer.


02 mars 2009
par Bastian Meiresonne


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