Très différent de l'anime, vraiment plaisant
On va voir le film pour le souvenir de l’anime, et on en ressort en se demandant de quoi on se souvenait pour que l’impression soit si différente. L’anime de Hosada Mamoru était assez simple, plein de petites touches charmantes sur la vie d’une lycéenne et marqué par des running gags excellents, notamment le letimotiv d’un casse-gueule à vélo devant un passage à niveau. Il semble que le film suit la fille de l'héroïne du manga, d'où différence, les puristes sauront surement lequel est le plus fidèle au manga et roman japonais original. Il parait qu'il y a aussi un film live en 1981. L’intérêt est d’avoir des films très différents.
Le « live 2010 » est une grosse production populaire qui fait vraiment beaucoup penser à un Retour vers le futur pour les filles (l'orignal américian étant plutôt "burné" :-). La majeure partie se passe dans les années 70, l’héroïne étant à la recherche d’un homme pour sa mère, et c’est l’occasion de s’amuser avec tous les codes de l’époque. Les looks babos, oui, mais aussi un hommage à la cinéphilie idéaliste des filmeurs en super 8, fans de Godart ou, là-bas, peut être Oshima, et à la science-fiction alors naissante en littérature, qui occasionna nombre de titres mythiques (Star Wars pour résumer). Car notre lycéenne tombe (littéralement, c’est le principe du film) sur un réalisateur qui fait un long métrage de science-fiction. Il bricole ça dans sa chambre, filme ses amis, c’est pathétique mais très mignon. C’est exactement le même type d’histoire que le segment Tokyo! (2008) réalisé par Michel Gondry, qui s’était lui même inspiré de la tradition de bricolage dans les blockbusters japonais. Mais, ici, c’est en version longue, vraiment très réaliste, savoureux pour quiconque aime le vrai cinéma, celui des passionnés un peu branques. Autre atout du film, autant l’avouer, c’est son actrice, Naka Riisa (Zebra Queen de Zebraman 2: Attack The Zebra City (2010) Zebraman 2: Attack The Zebra City ). Hyper mimi, évidemment, mais chose bien plus rare chez une japonaise, qui a un caractère bien trempé et joue avec subtilité. Elle porte le film et l’ensemble, même si très formaté, très japonais avec tous ses défauts, est vraiment agréable.