Un Godzilla tout à fait honnnête qui ne parvient pas à choisir entre le bis et la S.F. sérieuse comme d'habitude. Dommage.
Attention, comme tous les Godzilla, ce film est vraiment à réserver aux bisseux qui ne s'offusquent pas d'une médiocrité générale poussée dans les retranchements du défouloir comique de super monstres catcheurs. Mais bon. Passé ce constat, ce godzilla se place directement dans les mieux réalisés (techniquement) de la longue série, dans les plus sombres et aussi dans les plus fourni en action, même si avec ce 22ème épisode (!), l’audace déviante des multiples préquelles laisse place à une tentative de rendre le tout crédible, en vain bien entendu.
La Toho voulait en quelque sorte clore la série en retrouvant enfin la noirceur et la peur inspirée par le premier du nom et en finir avec l'indécrotable infantilisation des opus précédents. Manque de bol malgré le sérieux ambiant, il provoque encore et toujours le rire plutôt que la peur de l’original qui reste définitivement unique. Par contre, pas mal mis de côté le message écologique inhérent aux autres Godzilla dont le plus fervent représentant reste Godzilla Vs Mothra, oubliés aussi les scénarios tarabiscotés et capilotractés. Ici, tout est assez basique. Un monstre, deux monstres, une menace, l'armée, des batailles et voilà.
Les Godzilla, c’est avant tout une histoire complètement "out" pseudo scientifique qui vise toujours un seul objectif, un très long combat final entre le dinosaure radioactif et un monstre belliqueux apparu d’une manière toujours différente de façon a faire semblant de renouveler la chose. En général, on a toujours droit à une histoire qui débute à échelle humaine avec des personnages de scientifiques, photographes, explorateurs, jeunes dynamiques, etc, qui réveillent ou assistent à la réapparition du monstre ou de ses adversaires pour terminer la seconde partie du film cachés en haut d’une colline en commentant ce qui se passe devant leurs yeux écarquillés perdus dans le vide ("Regardez ! Godzilla est en mauvaise posture…. Ooh ! Il se relève !").
Cet opus n'échappe pas à ces règles même si première originalité, la première scène se veut dramatique et apocalyptique et est sensée suivre directement le synopsis de l’original. Godzilla a survécu à la bombe qui l’a détruit et réapparaît (comme d’hab) pour attaquer Hong Kong. L’explosion de cette bombe a rendu son coeur incandescent et hautement radioactive. Son torse est rouge vif et son cœur est au bord de la fusion ou de l’explosion. Dans les deux cas, c’est l’humanité entière qui risque la destruction. Le super X III, avion "attention !" moderne de l’armée déjà utilisé dans d’autres épisodes et pourvu d’un laser gelant refroidit le monstre en attendant une solution plus radicale. Il reste quelque chose comme 2 jours avant que le monstre ne se réchauffe à nouveau pour exploser. Malheureusement une deuxième menace voit le jour, un autre monstre (une sorte de crabe design à l'échelle humaine) qui est aussi issu de la bombe risque de faire lui aussi beaucoup de dégâts puisqu’il se propage dans l'eau potable anihilant toute vie aquatique. Un micro-organisme au départ qui se transforme comme par miracle en une meute de grosses bêbêtes dans une scène qui rappelle fortement la mouture américaine.
Voilà, voilà…
L’armée et sa panoplie de joujous hi tech, les mini destroyers rapides et bestiaux qui attaquent les forces de police et envahissent la ville dans les flammes, le design du Destroyer qui est l'un des meilleurs du bestiaire avec King Gidhora (avis très personnel). Godzilla très énervé dans son plus beau costume qui risque d’exploser à tout moment. Oulala, quelle drame, quelle tension !! ça fait bien longtemps qu’un Godzilla n’a pas semblé si dangereux et dramatique doublé d’une réalisation presque honnête. Mais rien à faire, le bis est le plus fort. Godzilla Junior débarque à son tour et plombe violemment la bonne ambiance en ajoutant l'amour du père qui vient sauver son fils (ridicule). Le combat final Godzilla + Godzilla junior Vs Destroyer est inévitable et détruit tout ce qui semblait sortir du lot. Les mini Destroyers fusionnent comme par magie en un Méga-Destroyer et le problème du cœur en fusion de Godzilla est vite oublié avec ce combat qui ressemble à tous les autres duels précédents : des gars en costumes qui détruisent des maquettes et se catchent la face en beuglant comme des vaches sous hélium. Méga-Destroyer qui vole suspendu à des câbles avec l’élégance d’un éléphant. Tout espoir d’un Godzilla noir, S.F. et réussi s’envole à chaque minute supplémentaire mais l'amateur est habitué et se régalera. De plus le rythme de cet opus ne faiblit pas un instant.
Sur l’ensemble du métrage, ce Godzilla offre de très bonnes idées visuelles dont de nombreuses piquées à Aliens (les flingues, les becs de Destroyer, etc), une réalisation S.F. qui marque des points avec de beaux costumes, peut-être le meilleur design de godzilla, éclairages flamboyants, effets spéciaux dans ce qui se fait de mieux en Godzilla et de bonnes séquences (l’attaque des mini destroyers). Mais il reste encore et toujours trop bis pour pouvoir mériter une place dans les grands opus originaux de Honda et dans les grands films de monstres tout court. Mais Godzilla est un grand film de monstre de toute façon.
Chronofixer, un conseil que tu as certainement déjà mis en oeuvre, n'essaie pas d'autres godzilla, c'est le même topo et même le plus souvent bien plus ringard encore. Godzilla vs Destroyer reste l'un des plus fourni en terme d'action et d’effets spéciaux même si il se rapproche souvent plus d'une chose ultra bis que d'un vrai film de monstre apocalyptique comme le laisse entendre toutes les affiches des Godzilla.
41 ans plus tard
Ce 22ème Godzilla remonte significativement le niveau face à son prédécesseur.
Baby Godzilla a grandi entre les deux films, et ça se voit (agréablement). Il est également mieux intégré à l'histoire. Les évènements s'enchaînent avec sensiblement plus de fluidité que "Godzilla vs SpaceGodzilla" grâce à un rythme soutenue sans véritablement trop sacrifier les personnages les plus importants.
L' apparence, un peu particulière de Godzilla est convaincante et à propos par rapport aux objectifs scénaristes.
Bien que directement (et uniquement) connecté à l'opus originel (1954), le (la) spectateur(trice) n'ayant pas vu(e) ce dernier ne sera pas pour autant perdu.
Ce lien demeure pertinent et à propos, offrant au récit un final touchant.
Quant à Destoroyah, sous ses trois formes, s'avère être un antagoniste de bonne qualité, aux looks assez réussis.
10 février 2021
par
A-b-a
bouse super cheap
je sais pas trop ce qui m'a pris d'acheter cet espèce de "film", mais meme à pas cher je le regrette.
bon j'avais jamais vu de godzilla et les spécialistes me diront que je n'ai pas choisis le meilleur, en tous cas ça ne m'a pas donné envie d'en voir d'autres.
icic tout est raté, meme au second degré çe n'est pas marrant, tout simplement navrant. c'est en fait un mauvais téléfilm cheap qui constitue un bien pauvre divertissement; je n'ai meme pas pu le voir en entier.