Complètement crétin, mais très divertissant malgré des longueurs Kitamuriennes
Soyons clair,
Godzilla Final Wars n'a rien d'un Kubrick. C'est un best of de 50 ans de Godzilla, on met tous les monstres les plus connus, on prend un réalisateur hype, et on s'amuse comme des fous pendant deux heures. Malgré ce que Kitamura veut nous faire croire, le scénario du film reste complètement crétin, avec une partie 'humaine' plus développée que d'habitude, mais finalement presque indépendante de la partie monstre. Laquelle est assez classique, monstres en latex à l'ancienne, on pète des maquettes à qui mieux mieux, Godzilla se farcit tous les monstres un par un, deux par deux, trois par trois. Le tout est fait sur un ton volontairement très années 80, avec ses héros balançant des punch lines toutes les 3 minutes, notamment le commandant Gordon, sorte de croisement entre le Jesse Ventura de Prédator et Snake Plissken. La plupart des répliques ne sont pas d'un très bon goût, mais il faut prendre le film au 2 ou 3ème degré et pour ce qu'il est: un gros délire bien jouissif fait par un fan de cinéma qui n'aura jamais le talent de ses modèles, c'est évident, mais qui y met de la patate.
Pourtant malgré le rythme très soutenu des scènes d'action, Kitamura retombe toujours dans ses travers, à savoir des scènes calmes trop nombreuses et trop longues. Le scénario est ultra convenu, inutile de tout expliquer, tout le monde s'en fout de toute façon. La romance est complètement inutile, les explications pseudo scientifiques également. Surtout que Godzilla met presque une heure à arriver, c'est un peu long car sans aucun suspense. Reste alors les scènes d'action, plus convainquantes niveau humain que niveau monstre. On retrouve bien là le style Kitamura, montage MTV ultra serré, bons gros délires notamment lors d'une poursuite à moto jouissive. Le partie monstre fait preuve de quelques délires également, mais avec des mecs en costumes de plusieurs kilos, impossible de faire tout et n'importe quoi. Il y a certes quelques délires, mais aussi des longueurs. Le combat final est à ce titre un peu trop long, car répétitif.
Au final, malgré ces défauts qui ne feront jamais du film un chef d'oeuvre mémorable, la touche Kitamura met à mal le genre et lui donne un nouveau souffle. Les monstres passent au second plan, les humains reviennent au premier plan, le mythe Godzilla est usé, Kitamura vient probablement de l'achever. Est-ce un mal? Après 25 films d'un intérêt tout relatif si l'on sort du trip "mythe Godzilla", pas forcément. Le cinéma japonais peine à sortir des blockbusters vraiment divertissants, comme en témoignent hélas le plus que bordélique Casshern ou le mou du genou Returner.
Godzilla Final Wars est un gros trip 80's fait par un fan, speedé à mort à défaut d'être innovant. Mais il remplit au bout de 2 heures son but premier: divertir. Et il le fait sans se prendre trop au sérieux. Comme les actioners des années 80...
Brouzouf suceur à deux têtes (trop compliqué bicéphale ^^)
L'oeil curieux et frétillant, le sourire presque moqueur en coin, le cerveau dans la pièce d'à côté, c'est bon, toutes les conditions sont réunies pour appréhender Godzilla selon Mister "pop frime" Kitamura. Et c'est parti, le logo de la Toho, le générique clipesque en forme de rétrospective enflammée, la musique techno neuneu à fond, Final wars démarre à plein régime. Approchez ! Approchez ! Ils sont venus, ils sont (presque) tous là, chaque mégalopole planétaire est bientôt affublée de son monstre légendaire à elle toute seule. Une première demi heure comme on l'espérait au minimum, avec ses monstres rugissants fiers comme des taureaux, ses maquettes qui pètent, son latex qui sent bon la nostalgie, ses explosions pyrotechniques en cascades, ses foules en panique et déjà un premier pied de nez au
Godzilla US qui balaie d'une rafale enflammée une meute d'innocents, sadisme bienvenu et bien vu car totalement absent de la version Emmerich, autre tâcheron notoire.
Kitamura est en confiance et semble à son aise avec le sujet. Certainement un peu trop sûr de tout se permettre, une équipe de super futals moulants bardée de maquillage top fashion se chargent bientôt de réduire à néant Ebirah à grands coups de sauts virtuels et de rafales laser. L'erreur est en marche. Nous sommes en 2005, les choses ont changées, ce Godzilla se veut un nouveau cru. Les humains mis en jeu ne sont plus de petits soldats ou de pauvres spectateurs incapables d'empêcher la bataille en marche si ce n’est par la ruse. Aujourd’hui Kitamura introduit sa galerie préférée de beaux, bêtes et surentraînés qui (ne) savent (que) frimer même la tête à l’envers et le maousse laser au côté. Jusque là, pas trop de casse à part pour Ebirah qui se prend une belle avoine.
Mais l’erreur se poursuit et s’enfonce vers l'actioner SF "humain" façon Kitamura pour mieux relèguer au second plan le saurien radioactif que l'on attend tous. Des extra terrestres humanoïdes tout aussi beaux, bêtes et surentraînés font leur apparition et confisquent purement et simplement les bébêtes. Une bonne grosse partie du film se tourne alors vers le face à face entre ses deux équipes de jeunes super héros clinquants opposant à leur tête un parfait Keanu Reeves nippon et un Gary Oldman (période Cinquième élément), sans oublier Douglas Gordon, le gentil/méchant capitaine molosse, croisement entre Bison et Zangief, et quelques autres. En bref, des acteurs et des répliques globalement pitoyables mais quelques faciès d'énervés qui montrent une certaine motivation à jouer pour le cinquantième anniversaire de la bête.
Oui mais ce qui est oublié par contre et du coup, c’est Godzilla et sa bande de monstres ! En voulant faire deux films en un, car il s’agit bien de cela, Kitamura tire assurément la couverture vers les jeunes premiers (plus faciles à mettre en scène déjà), et délaisse le bestiaire qu'il ne connait que trop mal de toute façon, et qui refait péniblement surface après plus d'une heure de métrage, lors d'une petite poignée de combats balayés en à peine 10 secondes chacun, où Godzilla se la joue très facile et humilie au passage le Godzilla US (va coucher ! sale bête). Et Mister pop frime d'insister. Le face à face Keanu / Gary est bien le mieux servi dans les grandes largeurs, et dans cette fameuse image révélatrice du film tout entier et du ricanement de Kitamura face à la légende, c’est bien le duo humain qui se bat avec le duo de monstres à l’arrière plan sur un écran, et non l’inverse, comme il se devrait.
Qu’à cela ne tienne, il reste encore de l'attaque spatiale où la nuit n'est plus qu'une nuée de tirs et une bonne demi heure pour offrir du catch en latex sympathique qui fait beaucoup penser à l’ambiance finale de Destoroyah et plus encore à l'inimitable délire façon Mégalon qui n’est pas de refus (big up pour l'arrêt à la Barthez et le Gigan tronçonneuse).
Godzilla final wars est évidemment plus que rase moquette, pas encore assez nanar pour être véritablement involontaire et donc incontournable, mais bénéficie d’un rythme élevé et de scènes d’action resucées dans les moindres recoins malgré tout efficaces, car sans à priori, surtout pour du Kitamura qui ne propose d’habitude que du rien ou pas loin. Ainsi, 360° ouvertement Matrix, frime à deux balles, combat sur moto, attaque de vaisseau mère ultra connue, tout sent le super réchauffé à 200 000 kilomètres, mais cela reste débridé et plutôt marrant, au moins pour s'en moquer, surtout qu’une légère touche d’humour traîne ici et là, assez pathétique mais pas toujours.
Bref, ce nouveau cru, avant tout mauvais et très con, se caractérise par un bordel scindé en deux films qui suce à tous les rateliers sans aucune finesse, mais Kitamura n'y est pas déshonorant comparé à son niveau habituel. Dans son souci de se lâcher, il offre du rythme et parvient presque à obtenir l’effet escompté, c'est-à-dire une joyeuse envie d’être bis au milieu d'une énorme purée commerciale. La mise en scène très "gros doigts dans la gouache" fait tout juste passer le tout sans gros dommage et évite de pester contre le réalisateur le plus surrestimé de la planète. La photo reste dans le ton des précédents opus, assez SF des familles, et la musique techno neuneu façon Mortal Kombat est pitoyable mais colle bien au cachet général. Le pari s’approche du niveau d’un Black mask 2 ou pourquoi pas d’un Battle royale 2, en moins mâture. C’est dire que la réussite totale est loin, très loin, mais pas mal de Godzilla sont aussi loin derrière, et ce même si la plupart sont bien plus ancrés et au fait de l'univers du dinosaure radioactif. Cette tambouille typique de Kitamura a au moins le mérite de rajeunir la franchise de par l'ignorance de son réalisateur en matière de Godzilla.
Il y a donc du bon à prendre et du fun pour les amateurs et les jeunes qui n'en veulent. Et puis garder des effets spéciaux artisanaux pour les monstres est une très bonne idée quasi primordiale en ce qui me concerne.
Accumulation finale
Il va sans dire que l’on attendait beaucoup de ce 28ème épisode anniversaire de l’une des séries les plus populaires au monde, 50 ans tout juste après le premier opus, avec un des réalisateurs les plus en vogue du moment aux commandes, KITAMURA Ryuhei. Personnellement, je me l’imaginais radical, tranchant avec le reste, une sorte de renouveau pour une nouvelle ère, de résurrection d’un monstre culte qui avait bien failli disparaître des écrans dans les années 70 tellement le niveau était tombé bas et qui avait quand même été relancé il y a 15 ans avec un succès populaire mi-figue mi-raisin.
Hélas, Kitamura n’a pas choisi le renouveau, mais l’accumulation foutraque et bancale de ses références kaijesques et de son savoir-faire en matière d’action. Pour bien montrer qu’il connaît et aime la série dans laquelle il s’immisce, il rappelle sous ses ordres la quasi-totalité des monstres ayant déjà croisé le chemin de Godzilla auparavant (dans le désordre : Gigan, Mothra, King Caesar, Angilas, Rodan, Kamacuras et même son fils Minira), rend hommage à la Toho en reprenant son logo d’origine lors du générique de début, et fait le choix plutôt discutable de conserver les monstres en latex au lieu du numérique qui lui tendait pourtant les bras. On peut certes approuver l’option de la continuité, mais reste qu’on est en 2005, qu’il faut peut-être vivre avec son époque et que le Godzilla de Roland Emmerich, même affublé d’un scénario minable et d’un couple de héros pitoyable, possédait des scènes de destruction très spectaculaires d’un niveau infiniment supérieures à ce nouveau champ de bataille en maquettes miniatures d’un autre temps.
Mais comme si ça ne suffisait pas, Kitamura met en scène une seconde histoire parallèle autrement moins excitante faisant s’affronter une poignée de soldats de « l’armée mondiale » et des extraterrestres venus prendre le contrôle de la terre en maîtrisant le pouvoir des monstres, avec courses de motos, arts martiaux et gunfights en prime, vernie d’une couche d’humour second degré très bas de plafond ; on reste souvent sans voix, notamment devant le clin d’œil appuyé à la volonté nippone de siéger de façon permanente à l’ONU et ce remplaçant nippon de Koffi Annan qui appelle son chien Clinton, devant des répliques comme « désolé, je suis végétarien » ou encore devant les tribulations de Minira, sorte de Casimir gris à la recherche de Godzilla. L’interprétation est parfois plus que douteuse, avec certains acteurs mauvais comme des cochons ou ne possédant tout simplement strictement aucun charisme, ce qui n’aide pas à adhérer à l’intrigue.
Cette histoire s’intègre assez mal à l’affrontement des monstres, à tel point qu’on se demande si Kitamura n’a pas réalisé 2 films en 1, idée illustrée par ce plan où 2 hommes s’affrontent dans un vaisseau spatial tandis que Gozilla et Gigan en font de même par écran interposé. En préférant tout mélanger, la « old school » d’un côté avec les monstres + quelques acteurs qui ont fat l’histoire de Godzilla (Takarada Akira, Mizuno Kumi), et la « new génération» de l’autre avec des acteurs venus de la télé, du hard rock plein les oreilles et un montage à la Michael Bay, en privilégiant le côté fun, insouciant et second degré tout en négligeant le message politique et humaniste du 1er épisode, Kitamura a le comportement d’une équipe de football de CFA qui doit affronter Lyon au Stade de France et qui, devant l’enjeu et la pression, se braque et se met à jouer au rugby. « Ce n’est pas la fin, ce n’est que le début », affirme Ozaki sur un champ de ruines lors du plan final… C’est effectivement un parfait résumé de la mission du réalisateur qui lui succédera sur un hypothétique 29ème Godzilla : créer le véritable renouveau d’une série qui a atteint les limites de l’accumulation ici.
Même pas drôle
Pourquoi, d'entrée, Kitamura nous sert une scène de combat inutile ? Deux types qui se tapent dessus ; la raison : ce sont des mutants d'élites ultra-fort qui s'entraînent. Oui, et alors ! Il ne vont tout de même pas se battre contre Godzilla directement aux poings (ne riez pas, je croyais vraiment qu'ils allaient le faire). Finalement, c'est pour se battre contre des extra-terrestres qui vont envahir la Terre, et on se rend compte (au bout d'une heure, ca fait long de l'intro) que Godzilla est en fait là pour défendre les Terriens menacés par de gros méchants monstres. Alors bien évidemment, Kitamura ne pouvant pas se passer de scènes de combat ultimes, on y a droit encore, mais d'une manière totalement gratuite. Autant dans Alive, l'ajout par rapport au manga était relativement bien amené, et ne choquait pas, surtout qu'il se fondait dans l'ambiance, mais déjà la même manipulation était franchement douteuse dans Sky High (qui à la base est tout simplement une collection de petite histoires banales). Mais alors dans Godzilla, c'est à se cacher de ridicule, surtout qu'il empeste la facilité dans les retournements de situation. Concernant Le Godzilla, on peut se dire qu'on a échappé à ce qui aurait pu être un truc informe en image de synthèse ; mais finalement, c'est le bon vieux costume traditionnel du Godzilla, moche mais si familier.
A regretter encore, la musique rock. Kitamura a bien retenu la leçon de son père spirituel Michael Bay, et l'américanisation du réalisateur japonais s'est déroulée avec succès (et je ne vous parle même pas des bruitages pas vraiment naturels). Certes Kitamura a donné son style dans ce film, avec sa photo soignée et ses ralentis dans les scènes de combat, mais justement comme ces scènes de combats, on les accepte bien dans un film débile comme Versus ou dans une ambiance particulière à la Aragami, mais pas dans une histoire de gros monstres. Et pire encore, le fait de vouloir enterrer la série ; comme s'il pouvait se permettre d'être celui qui donne l'épisode final à cette saga cinquantenaire, dans un final parfaitement stupide et un peu trop facile. Quel gâchis ! Je préfère encore le film de Roland Emerich où, en mettant l'histoire à la sauce américaine, il a su mettre une certaine cohérence très occidentale qui donnait son charme. Bref, pas réellement une grosse déception puisque l'attente n'était pas viscérale, mais une belle impression de perte de temps.
09 septembre 2005
par
Elise
Arrête de frimer...
Film tourné pour célébrer les 50 ans de la série Godzilla, Godzilla: Final Wars a plus le goût du cadeau empoisonné que celui du cadeau d'anniversaire. La faute à un Kitamura Ryuhei toujours aussi mauvais cinéaste. Quel que soit le type de scène d'action ici présent, Kitamura se révèle incapable d'apporter une solution formelle ne relevant pas de l'esbroufe. Les scènes "catastrophe" sont ainsi gâchées par du surdécoupage, des gros plans inutiles dans les face à face entre monstres et une surenchère d'explosions et d'effets spéciaux en forme de pur plein la vue. A ces défauts s'ajoutent des ralentis ou accélérations inutiles ou des mouvements de caméra/effets de manche dans les course poursuites motorisées et les combats à mains nues. Hors action, le film manque de rythme tandis que mise en scène et cadrages ne diffèrent en rien du "travail" du premier exécutant hollywoodien venu. Quand ce n'est pas le cas, Kitamura nous offre des cadrages rapprochés mangaesques confondant cinéma et planche de BD live. Le jeu des acteurs oscille lui entre plat et minable. Il faut dire que de ce point de vue le film est "aidé" par des jeunes acteurs prenant la pose sans avoir le charisme pour dans des fringues de très mauvais goût et cabotinant outrageusement. Pour couronner le tout, le script se vautre dans des punchlines qui ne feront pas oublier les bons vieux Schwarzy et dans un humour lourd. Le character development nul? De toute façon on n'attendait rien de ce côté-là... Les références aux autres volets? Peu importe aussi... Même si le premier Godzilla de Honda avait au moins la naïveté pour lui à défaut d'être du grand cinéma.
Godzilla Final Wars, Kitamura redonne force, puissance, vigueur a un mythe et assume son propre style (Le style des autres real de Godzilla etaient transparent depuis un long moment)
Godzilla Final Wars ma beaucoup car le realisateur ne se fait pas lui beaucoup d'illusion sur la franchise (pas comme certaine critique de se site) et la sert en utillisant une dynamique d'action moderne et un decoupage stylisé et une evocation manga par des cadrages volontaires.
Bref c'est du cinema et il a choisie de nous faire kiffé par la puissance evocatrice des images et pas de nous @!#$ la tété avec du vent (L'utillisation des costumes et des maquettes est totalement maitrisé (c'est vraiment des pros) mais ne permet pas une approche contemporaine realiste (C.G., vive le Godzilla d'Emmrich ^^) pour ceux qui cherche un sens a leur vie dans des films ^^).
De l'ultra auto sitation de la saga (fairez toujours les films dans leur developpement de la même façon). Pour le jeux des acteur c'est vrai les petits jeunes ne sont pas terrible mais pas horrible. La bande Son tres bonne car stylisé et elle participe a la singularitedu film (vous n'avez pas marre d'oublié facilement les B.O. des films une fois hors de la salle?).
Les puch line rappellent tout ces films d' action tres con mais cool des annees 80 parsqu'il cherchaient plus a nous faire ressentir que comprendre et sont le bien venu ici car c'est les tripes qui parlent (C'est un film de montres !!!).
Kitamura the next please ^^
(Aussi M.Bay n'est pas une mauvaise influence comme disent les hypocrites qui critique mais vont voir tout ses films, il a fait un choix artistique et le maitrise tres bien mais rien n'est parfait comme chez tout le monde. Et je le dit d'avance le "Greek" vous .....)
Le divertissement à l'état pur
Kitamura est un peu l'anti frères wachowski: loin de se prendre pour un génie, il a pleinement conscience des limites de son cinéma et ne cherche qu'à en donner pour son argent à son public. Et même si on dénote quelques ambitions un peu plus personnelles ("alive" en tête), sa quête du fun est perceptible à chaque film.
Ce "godzilla final wars" en est un parfait exemple, même si le résultat n'est pas forcément celui auquel on pouvait s'attendre. Difficile en effet, de ne pas être déçu par le faible temps de présence à l'écran du grand lézard cracheur. Pourtant, comment reprocher cela à Kitamura, quant on garde à l'esprit des films tels que "invasion planete X" ou même le fabuleux "godzilla contre hedora", dans lesquels notre tyravénère n'apparaît pas plus de quelques minutes?
Car finalement, ce n'est pas tant qu'on voit Godzilla dans peu de scènes. C'est plutôt la façon expéditive dont il se débarasse dun bestiaire qu'on a appris à aimer au fil des films, comme s'il ne s'agissait que de mannequins en caoutchouc. Car le traitement choisi est à double tranchant. Utiliser les techniques classiques qui ont fait le charme des anciennes productions toho s'avère vraiment enthousiasmant et nous rappelle pourquoi on aime Godzilla. L'idée de lui faire affronter son homologue américain en images de synthèse est d'ailleurs particulièrement bonne. Mais ce combat est représentatif du problème de l'ensemble des affrontements de monstres: à trop prendre ça à la rigolade, Kitamura traite vraiment les créatures comme des bouts de caoutchouc qu'il faut vite faire disparaître de l'écran. Là où des les anciens films montraient de superbes combats de catch entre acteurs déguisés en monstres, ou même de boxe dans certains cas, "Godzilla final wars" nous montre des rencontres durant lesquelles Godzilla attrape ses adversaires et les jette hors de l'écran.
Quelle déception! Seul le final est un peu plus long, mais on aurait tellement aimé voir des combats homériques plus longs!
Il faut dire que le rythme frôle l'hystérie. C'est bien simple, ça ne s'arrête jamais. Les acteurs passent leur temps à courir, à se battre, à sauter sur des motos ou des murs... ces passages sont d'ailleurs très sympathiques. Kitamura s'amuse comme un fou et nous rappelle que son but est l'éclate. Nettement moins classe que celle d'un "Alive", la réalisation est ultra-dynamique, et si on reprochera un peu trop de gros plans dans les combats, le tout s'avère efficace. On est face à un "matrix like" décomplexé où se seraient invités les monstres.
Au final, "Godzilla final wars" est un divertissement qui va à 100 à l'heure, extrêmement fun, qui se situe dans la moyenne haute des godzilla, mais qui aurait pu être meilleur s'il avait mis plus en avant les affrontements de monstres, qui s'étaient presque tous réunis pour la fête (King Kong brillant par son absence)!
Graoooooooooooooouuuuuuuuuuuu !!!
Merci Kitamura san.
J'ai pas énormément d'expérience dans le domaine Gojiresque, mais je pense que fan de la vingtaine de Godzilla précédents ou total newb, on ne peut qu'afficher un sourire immense pendant les 3/4 du métrage (bon, encore faut-il aimer le kaiju eiga quoi) :D
Ca a déjà été dit maintes fois après la sortie du film, mais l'un des adjectifs les plus appropriés à ce GFW est : généreux.
Plein de p'tits copains à Godzi font leur apparition, quasi-tous bien exploités, dans des fights clairs et jouissifs.
Le découpage du film en 2 (le conflit Xiens-terriens et la partie catch des monstres à côté), à ce que j'ai cru lire, froisse du monde.
Pourtant, des 2 Godzilla que j'ai vu -et il paraît que c'est très souvent la même chose-, tout n'est pas basé que sur les fights des bestioles (et d'ailleurs, ce serait un peu stupide pendant 1H30 à 2 H, non ?).
Si la partie avec les Xiens n'est pas un modèle de recherche scénaristique (mais est-ce bien ce qu'on attend d'un Godzi, hein ?), elle s'embrique bien avec le reste, et est simple mais ancrée au milieu d'un tel spectale...où est le problème ?
Les acteurs quand à eux, ne sont pas tous au top, mais bien sympathiques dans l'ensemble, et on a droit à un beau numéro de cabotinage de la part du chef X-ien, rires sadiques et craquages à l'appui...:)
Godzi est sur son 31, Kitamura garde son style, qui s'adapte bien au tout (sauf une ou deux références visuelles Matrixiennes, mais c'est pas si énorme)...et les scènes jouissives parsèment le film.
Bref, une vraie bonne exploitation de l'univers de Godzilla selon moi, c'est ça.
Y'a bien des défauts, même plusieurs, mais ils passent innaperçus parmis ces deux heures de bonheur qui passent comme une flèche.
J'ai encore plus envie de me plonger dans le passé du gros lézard à présent :D
Jouissif.
Gros Zilla back to the past !
En allant voir ce GFW il vaut mieux laisser de côté les récentes expériences de Shusuke Kaneko dans le monde du kaiju...Bref, si l'on s'attend à un kaiju "adulte" dans le lignée de GMK (un chef d'oeuvre ! ) on risque d'être déçu.
Le parti pris de Kitamura est clairement d'effectuer un retour au bon vieux Kaiju des années 60-70, purs films de divertissement naifs et enfantins possèdant un charme kitsch indéniable (à ce titre la très jolie scène finale avec Minilla est un pur régal pour le fan de gros streumons japonais). D'ailleurs, la trame du film de Kitamura est en grande partie inspirée par 2 opus "majeurs" réalisés par Inoshiro Honda durant les 60's: Invasion planète X et l'énaurme Les envahisseurs attaquent.
Bref, comme je l'ai écrit précédemment GFW est un pur film de divertissment, un trip enfantin et jouissif dans lequel tout pète pour notre plus grand plaisir (quitte à y sacrifier le scénario et les personnages), un gros portnawak délirant, et pas vraiment maitrisé, (qui mèle combats de gros streums, sentai, poursuite en moto, batailles de vaisseaux spatiaux etc...) mais aussi une oeuvre nostalgique...Nostalgique de 2 époques: Les 60's (ça c'est évident) et les 80's, époque bénie des blockbusters bourrins bourrés de punchlines (Aliens, Predator, Running man etc...), d'ailleurs la présence de Don Frye (maître ès punchlines ), sosie de Jesse Ventura n'est probablement pas fortuite.
GFW est un film très imparfait (les SPFX sont un peu cheapos comparés à ceux des oeuvres de Kaneko, le scénario d'une simplicité hallucinante semble pourtant s'égarer dans tous les sens: Un comble ! etc...) qu'on regarde avec un grand sourire pendant près de 2 heures tant il est fun et généreux...En quelques mots, GFW ne sera jamais un chef d'oeuvre ni même un grand film mais c'est un peu le film bourrin que tout fan de gloumoute, dans ses instantts les plus régréssifs, révait de voir.
Trop plein, trop peu, trop vite
Kitamura ne s'embarrasse pas d'un scénario et mise autant, voire plus, sur ses habituelles bastons entre humains (normaux/humains mutants et xilliens incarnés par des humains) ainsi que sur ses mise en scène et narration sous "speed".
Les Kaiju ne sont que des protagonistes parmi d'autres et non le centre de l'intrigue, Godzilla y compris.
Les combats entre titans, à part le final, sont bazardés laissant place aux joutes mal foutues et filmées citées en tout début de ce texte.
Reste un bon rythme pour un film de S.f. fort correct, malgré un casting fade/ridicule coté méchants Xillien.
Quant à savoir s'il s'agit d'un épisode honorable de la saga...
12 septembre 2021
par
A-b-a
Entre hommage et parodie
L’affiche du siècle : le roi des monstres contre le plus tendance des filmeurs nippons !
Ce 28° épisode est un étrange hommage, revisitant la galerie des partenaires précédents du lézard atomique, Gigan, Megalon & consorts, mais introduisant les tics habituels du réalisateur. Kitamura choisit en effet de scinder son film en deux parties bien distinctes. D’une part, l’intrigue concernant les humains, d’une autre Godzilla et ses potes titanesques, le point commun étant les extra-terrestres belliqueux.
L’histoire des envahisseurs contre les terriens est filmée dans le plus pur style Kitamura : tout dans la forme, voire la frime, et pas beaucoup de fond, les dialogues se révélant ainsi d’une platitude déconcertante. Les acteurs sont lookés à mort, les scènes d’action commencent comme un défilé de haute couture avec des personnages poseurs en diable qui se présentent plus qu’ils n’agissent vraiment, les deux rivaux livrent un combat rapproché final à la Matrix digne de l’imagerie Gay la plus évidente, le tout dans un montage proche du clip ou de la bande annonce permanente. Pour en rajouter dans l’esthétisme, les deux femmes du film sont sexy à mort, révélant leurs jolies jambes juchées sur des talons aiguilles que le metteur en scène ne se prive pas de mettre en valeur. Le général occidental parait lui tout droit sorti d’un jeu vidéo, sorte de Staline version PS2 aux phrases aussi creuses que prévisibles. On l’aura compris, le jeu de chacun est caricatural, mais comme souvent avec ce style de cinéma.
Le scénario de cette invasion ne s’encombre pas de détails, rappelant beaucoup la fameuse série télévisée des années 80 V, et se permettant quelques emprunts à d’autres succès du genre.
Quant à la partie Kaiju qui tarde d’ailleurs à arriver, elle est ouvertement axée sur la période fin années 60-années 70 du monstre, la plus fun et parfois la plus enfantine, avec cette accumulation de créatures de plus en plus improbables jusqu’à ce fils de Godzilla directement destiné aux tout-petits. Les effets spéciaux sont loin des images de synthèse, créant une proximité bienvenue : des acteurs en costume, des décors en carton-pâte, des maquettes, on retrouve là une méthode artisanale finalement pleine de charme. Et Kitamura se fond visiblement avec jubilation dans ce moule, oubliant ses plans hype et son univers de Pop stars pour un hommage jamais loin de la parodie mais sincère pour le Roi des monstres, en oubliant du coup sa prétention parfois insupportable.
La cohabitation de ces deux styles hétérogènes ne nuit paradoxalement pas trop au projet. Le film est même plutôt agréable à suivre, entre clin d’œil partagé (le massacre du Godzilla version US, les deux minuscules fées jumelles directement sorties d’un film de Hinoshiro HONDA le fondateur du mythe Godzilla,…), humour balourd ou involontaire, sadisme suggéré des scènes de destruction, et esbroufe cinématographique chère au cinéaste.
Au final, si ce FINAL WARS n’est pas le meilleur film d’une saga de toutes façons très inégale, il signe un anniversaire bâtard mais beaucoup plus rigolo que la plupart des blockbusters habituels. Au suivant !
le film aurait pu être un bon divertissement écervelé, malheureusement la première heure passe pas trop mal, mais la deuxième rend le film lassant et peu entraînant.
d'autre part un manque d'homogénéité de l'image entre les maquettes, la 3d et le live. Kitamura n'a pas pu se dépasser pour dépasser aussi le style gojira. dommage, un CASSHERN impressionne plus.
Un Godzilla inoffensif
C'est avec beaucoup d'impatience que j'attendais ce nouveau
Godzilla afin de fêter dignement les 50 ans de la bête. Jusqu'au jour où j'apprend que la Toho décide de confier son bébé au surrestimé Kitamura. Là l'enthousiasme en prend un sacré coup. Moi qui revait d'un Takashi Miike par exemple.
Alors finalement qu'en est il de ce
Final Wars ? Et bien à vrai dire totallement inoffensif.
En fait les choses paraissent simples et évidentes pour Kitamura. Je l'imagine en salle de reunion en train de convaincre les producteurs de la Toho.
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Mais oui, bien sûr !!! Il suffit de prendre tout ce qui a déjà été fait sur godzilla, de mélanger le tout, d'ajouter deux ou trois pinçées de mon propre style à moi et on obtient un truc mon gars. Un truc énorme... T'imagines même pas. Le truc quoi. Mais attention je veux aussi des vaisseaux dans l'espace et tout hein. Voilà, ça c'est ma signature pour les 50 ans tu voix. Faire du neuf avec du vieux. Elle est pas belle la vie ? Tu verras, les jeunes ils vont adorer. Et puis d'ailleurs tu sais, les jeunes ils m'aiment tu voix.
Personnellement j'apprécie le culot. Je suis impressioné. Vraiment.
Graou! bratata! pif! paf! pouf!
Dire que Godzilla final wars est idiot est un euphémisme... débile est encore un peu faible... dire qu'il est nul est aussi une douce façon de se voiler la face sur la qualité réelle du film. Celui-ci est.... comment dire? -Ultime?
Ultime parceque c'est censé être le dernier épisode... ultime tant il concentre toute la stupidité des godzillas précédents en la portant au carré... ultime par son déni de tout respect des convenances, des conventions, du bon goût ou même de la continuité scénaristique.
Soyons clair, ce film a été torché avec les pieds par un Kitamura qui doit bien rigoler de voir le saccage complet qu'il a fait de la célébrissime franchise nippone. C'est un peu comme s'il s'était dit: -Bien! C'est le dernier épisode, qu'est-ce qu'on a pas encore fait faire à ce bon vieux lézard en caoutchouc? -Jouer au foot? ose hasarder un quidam. -Hé, mais tu sais que c'est une pas con ca? bon toi tu seras scénariste de mon prochain film!
Et Godzilla de jouer au gardien de but avec une bestiole à pointe, et quand dans un plongeon dantesque, Godzilla laisse passer le balon, pardon, le kaiju, on n'a qu'une envie, se lever et crier: buuuuuuuuuuuut! comme un hystérique.
Heureusement on peut toujours se repasser notre veille VHS HK Vidéo du Godzilla original !
Armée de destruction massive
Accrochez vos ceintures, "Godzilla" dernier (?) de son crû démarre en trombe et à 100.000 à l'heure, comme en en témoigne le premier combat, ballottant un pauvre malheureux non attaché dans un engin volant. Cette première mission terminée (sans respect pour aucun dommage collatéral), on enchaîne sur un générique de début en forme de montage survolant les précédents épisodes pour ensuite plonger tête première dans une abracadabrante histoire d'invasion extraterrestre. Car oui, messieursdames, Kitamura ne s'arrête pas seulement à un medley d'images, mais également de textes, démultipliant les intrigues. Soit une armée de Power Rangers, censée sauver l'humanité des attaques de monstres (j'aimerai bien connaître la facture de leurs dégâts occasionnés en fin de chaque mois) et qui va finalement contrecarrer les mauvaises intentions d'aliens robots (!) débarqués d'une autre planète. Les monstres ne jouent finalement qu'un rôle secondaire, Godzilla connaissant tout de même son heure de gloire en usant ses pattes caoutchouteuses lors d'une promenade de quelques minutes autour du globe pour balayer quelques adversaires en deux temps, trois mouvements (en même temps que les monuments historiques du coin). Quand il reste encore quelques immeubles debout, les Power Rangers s'occupent à les détruire en se frittant une nouvelle fois avec des vaisseaux extraterrestres.
Au milieu de tout ce brouhaha apparaissent quelques plans clins d'œil, comme se moquer du Godzilla américain, du Gamera local concurrent et de jouer au foot avec un malheureux adversaire (d'autres blagues de ce type restent pour la plupart involontaires, scénario et situations étant tout simplement risibles). Spéciale mention au chien "Clint" pour son cabotinage finalement plus convaincant que celui de ses partenaires humains.
Fin de film avec un sosie d'un dinosaure en caoutchouc déjà entr'aperçu dans un téléfilm américain dont je ne me rappelle plus le titre, rappelant la relation qu'entretenait le dernier Gamera avec un jeune enfant et qui aurait pu laisser l'éventualité aux producteurs d'enchaîner par un autre épisode, si cette trouvaille n'était pas aussi ridicule.
A l'époque de la sortie de "Independance Day", Roland Emmerich s'était réjoui de pouvoir "tout détruire"; ses démolitions paraissent aujourd'hui bien sages face aux déchaînements de Kitamura; mais en fin de compte, cela donnera beaucoup de bruit pour rien et une épreuve de force pour tout spectateur courageux de vouloir tenir jusqu'au bout du film…