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Gojoe

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les avis de Cinemasie

5 critiques: 4.1/5

vos avis

25 critiques: 3.53/5

visiteurnote
Samehada 2.75
2501 4.25
Iron Monkey 4
Bastian Meiresonne 4
DarK ChoueTTe 4.75
Flichtenbloden 3
koalaurent 2
Sauzer 3.75
mattMAGNUM 3
Christian D 3.5
Maggielover 4.5
Jun Fan 3
seijûrô hiko 3.5
Izzy 4.5
geez 4
JoHell 2.75
jep 3.75
k-chan 3.5
le singe 3.5
nisei 3.5
Pikul 4
Titeuf@ 4
Mounir 3.75
Bama Dillert 2


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Chambara sensoriel

Sorte de mélange improbable entre Ran et The Blade, Gojoe marque un certain renouveau du chambara, genre qui, au contraire du wu xia, est un peu tombé en désuétude. Un sens de l'épique mêlé à la mise en scène alternant classicisme et expérimental de Sogo Ishii, une belle photographie sombre typique des chambaras des 70's, des acteurs incroyables de charisme font de Gojoe une date dans l'histoire du genre. Les ambiances et les sensations sont privilégiées (les combats pourront - à tort - être considérés comme brouillons). Les décors et les costumes sont magnifiques (on avait pas vu ça depuis Kagemusha et Ran). Une esthétique barbare et une ambiance de fin du monde (+ le délirant combat final) font immanquablement penser au chef-d'oeuvre de Tsui Hark. Il manque sans doute à Gojoe un peu plus de substance dans l'histoire (les 2h20 ne sont pas justifiées par le scénario, même si l'on ne s'ennuie pas une seconde) et des innovations de mise en scène plus marquées pour être un véritable chef-d'oeuvre. Enfin, dommage que ce film ne soit pas sorti au cinéma, les images et surtout le travail sur le son ne se ressentent vraiment qu'à travers la vision en salles (et oui, j'ai eu cette chance ! ).

23 février 2006
par 2501


La lame et le feu

Puissance et inspiration sont les maîtres mots de cette fable guerrière survoltée. ISHII Sogo réussit un film d'une grande qualité, alliant méthode et manière. Un chambara au confin du genre, avec ses codes et ses principes. Esthétiquement on touche au suprême avec ce climax aux apogées de l'enfer, une image léchée, une caméra qui s'anime sauvagement au moment des combats, parfois un peu trop, on est proche du reportage de guerre. Mais contrairement à un The Blade par exemple, film auquel il se rapproche le plus par bien des aspects, il oublie de se pauser furtivement au moment de l'acte de mort et devient vite brouillon chorégraphiquement parlant. C'est donc pas tout à fait réussi de ce côté. Côté interprétation, on a droit à un ASANO Tadanobu ultra-charismatique qui n'en rajoute jamais, toujours juste dans son jeu. Rien à dire les gueules d'anges du cinéma nippon c'est quand même autre chose que les minets de la canto-pop... enfin bref... En poussant l'expérimentation aux confins de la résistance rétinienne et en brouillant la méthode dans un maniérisme parfois exacerbé, Ishii parvient à installer un climat étrange qui fait de son film un objet autre, l'un de ses films tellement novateurs qu'ils en deviennent inégalables et intouchables, même dans leurs imperfections. Le mélange du feu et du fer dans un chambara primaire ultra-stylisé à vivre comme une expérience conceptuelle. Manque une meilleur lisibilité dans l'art des joutes et l'on tenait là l'un des plus grands films de genre pur de ce nouveau siècle.

02 septembre 2005
par Iron Monkey


No Future

Sortant de sa seconde traversée de désert suite à son court revival durant les années '90s, ISHII enchaîne par deux métrages radicalement opposés dans leur manière de production, mais formalisant son retour à une rage moins contenue que ses récents "Labyrinthe des rêves" ou "Angel Dust" : la présente superproduction "Gojoe" et le cultissime "Electric Dragon". Contrairement à ce que l'on aurait pu craindre, ISHII ne succombe pas du tout aux contraintes innées d'une superproduction : il garde son entière intégrité artistique et réussit même le pari insensé de faire passer ses convictions personnelles punks dans un film déstiné à un large public. En s'appropriant la savante relecture d'une légende ultra connue dans son pays d'origine (les deux personnages principaux sont inversés, puisque la légende veut, que ce soit Benkei qui ait été le "prétendu" démon du pont de Gojoe), ISHII fait exploser les codes d'un genre, avant de s'attaquer à celles du genre cinématographique : le chambara. Personnages (figures semblant tout droit sortis d'un heroic-fantasy), situations (à contre-pied des scènes habituelles) et combats (basés sur la seule force brute; mis en scène par un chorégraphe chinois d'opéra !!), ISHII ne s'inspire que peu de ses nombreux et illustres prédécesseurs pour en tirer une version toute personnelle. A cela il injecte une bonne dose de rage typiquement punk : l'abnégation de son personnage principal (il se dirige tout naturellement vers sa mort; il se débarrasse de toute croyance et culture pour ne compter que sur sa seule force physique), la folie destructrice (avec ses plus de 300 morts au compteur, le film est aujourd'hui considéré comme étant le plus violent de l'Histoire du Cinéma Japonais; le pont; l'extermination des tributs) et surtout le rejet total de toute idéologie religieuse (le "revirement" du personnage principal; les "moines sorciers" ridiculisés et voués à la mort; la longue scène de destruction de tout icône religieux) sont autant de thèmes du mouvement punk. Jamais encore, ISHII n'avait su aussi intelligemment faire passer ses convictions personnelles et surtout de les partager avec un public aussi nombreux. Superproduction intelligente, ISHII signe une magnifique oeuvre brute, mais aux longues scènes de contemplation essentielles à l'évolution de ses personnages principaux. A noter qu'une version internationale à la longueur variable (91-105 mn contre 138 mn de l'original) selon les pays de distribution circule; les producteurs ont coupé toutes les scènes d'ordre philosophique ESSENTIELS à la bonne compréhension des personnages et amenant tout le film vers toute une autre symbolique que dans la version courte plus sans grand intérêt. Attention à ne pas vous tromper - à moins de vouloir contribuer à la continuation de telles pratiques totalement méprisables des producteurs peu scrupuleux envers une vision artistique et de leur public !!!

31 juillet 2005
par Bastian Meiresonne


...

Chambara. Visuellement superbe, intelligent, viscéral. Dieux, Démons, Humains (mais pas traités de la façon à laquelle on pourrait s'attendre). Et un final dantesque plein de maestria et doté d'une de ces tensions... Voilà à peu près les mots qui me viennent à l'esprit, alors que je suis encore sous le choc de ce chef-d'oeuvre. Deux films seulement, d'un style bien différent, mais Sogo Ishii me laisse déjà totalement sur le cul. Grand. (échappe à la note maximale parce que quelques fights sont un poil trop confus)

28 juin 2005
par DarK ChoueTTe


"Genre : Chambara épileptique" -> LOL, je sais pas qui a trouvé ce genre pour la fiche du film mais c'est exactement ça !

Film bien trippé, voire même parfois très décousu, mais bon je me suis pas vraiment ennuyé devant même si je n'ai pas tout compris du film. D'ailleurs je veux bien traiter de mito le premier qui m'affirmera qu'il a tout compris du premier coup ;)

06 mars 2004
par koalaurent


bon film...

j'attendai beaucoup de "gojoe", peut etre meme trop.... d'ou ma deception a sa vision il y a quelques mois. depuis je l'ai revu,et meme si je vois toujours autant de defauts qu'avant,je prend du recul par rapport a ma premiere impression. c'est un bon film,franchement.visuellement,le film est reussi,gros travail la dessus. maintenant voila,peut etre que j'en demandais un peu plus a un film qui est considéré comme le "revival" d'un de mes genres préférés,le chambara. c'est vrai que quelques fois le film est brouillon,pas lisible,assez confus,certaines scenes sont en trop ou alors peu réussies... le film a trop de défauts pour qu'on le taxe de "classique".c'est un bon chambara,c'est clair,mais c'est tout. et c'est déja pas mal.

18 septembre 2003
par mattMAGNUM


Une relecture d'un vieux mythe

Tout Japonais connait les aventures des Benkei et Yoshitsune. La guerre entre les Taira et les Heike laissera les Taira massacrés. Le jeune Yoshitsune, rescapé, apprendra l'art du sabre dans les montagnes (ayant pour maitres, dit la légendes, des démons): Par ailleur, Benkei, le moine dément décide de se poster au pont de Gojoe et de battre 1000 guérrier, vendre leurs épée et construire un temple... Bien sur le 1000ième guérrier est Yoshitsune... Benkei vaincu jure fidelité à Yoshitsune et tout deux partiront à l'aventure. Maintenant voux comprenez la fin de GOJOE. Pourquoi le mentor de Yoshitsune, apprenant sa mort, désigne un autre "Yoshitsune", ainsi qu'un autre Benkei. Tout n'est que destiné, un cycle qui se doit d'être accomplis? Film ambitieux qui comporte des scènes viscérales (Voir ce film sur grand écran est quelque chose, surtout l'intro et la finale).... Mais bon, les combats n'ont pas la lisibilités de ceux fait à HK.... et le film semble s'egarer parfoit. Mais je pardonne facilement à un PUNK ( Outre ses films de fiction du début 80 , Ishii à tourné des concerts films pour plusieurs groupes Punk Nippon comme Stalin ainsi qu'un happening du groupe industrielle allemand Einsturzende Neubaten)....

18 juillet 2003
par Christian D


De la haine

Ce qui fait de Gojoe le chef d'oeuvre de Sogo Ishii, c'est tout ce qui fait de Electric Dragon 80000 V un échec. Car Gojoe est un film haineux. Un film qui déteste le cinéma. Un film dont chaque élément, détaché, est déconstruit : personnages, histoire, combat, magie, cadre, grain, etc., sont altérés par le regard de Ishii. La déconstruction, chez lui, n'est pas le non-sens ou la destruction. Non. C'est beaucoup plus subtil. La déconstruction implique toujours de tout garder et de tout changer en même temps. La haine de Sogo Ishii est une haine paradoxale, vicieuse et maniaque. Le film, chef-d'oeuvre schizophrène et fragmenté (contre l'idée d'un film comme chose), ne peut être alors qu'un échec. Et donc une réussite absolue. Celle de la déceptivité radicale.

03 décembre 2002
par Maggielover


impression mitigée...

j'ai aprrécié mais je dois dire que ce film ne m'a pas vraiment enthousiasmé, le déroulement de l'histoire est très linéaire, les combats sont mal filmés : en trop gros plan on voit pas ce qu'il se passe, ça doit être dû au fait que les acteurs ne sont pas des spécialistes d'arts martiaux, ou alors c'est un vrai choix artistique, mais quoi qu'il en soit, je trouve ça désagréable bon, il se laisse regarder sans plus...

par Jun Fan


un peu decevant

apres tant de bien entendu je m'attendais à beaucoup mieux. je suis carément du même avis que jun fan. les combats font mal aux yeux mais ça donne un certain style,assez beau je trouve quand même.j'ai pensé pareil que c'etait surement pour cacher les doublures des acteurs pas vraiment artistes martiaux comme l'ami asano tadanobu. et l'histoire est d'un compliqué! on a vu pire certes mais là c'etais pas necessaire surtout ,surement pour palier le manque de profondeur,c'est un peu creux ,c'est l'impression que j'ai eu à la fin. mais c'est une claque visuel et sonore aussi tout de même (c'est plus les ambiances sonores que la musique qui grandissent la chose quoi)



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