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La Shaw Brothers mise cette fois sur la production d'un sous James Bond, dans la lignée de ces série B qui envahirent les écrans européens dans les années 60. Les OSS 117, Coplan, etc, réalisés par d'excellents artisans comme Maurice Labro, Yves Boisset pour la France, Riccardo Freda, Umberto Lenzi ou Paolo Bianchin pour l'Italie.
La réalisation de ce Golden Buddha est confiée au "petit maître", surnom tronqué, du découvreur de Bruce Lee et Jackie Chan. Un réalisateur sans talent qui se contente de filmer des images dans un total désordre. Enlevez le talent des deux artistes martiaux, et il ne reste que de pales oeuvres, très mal réalisées...
Donc, ce Golden Buddha narre les mésaventures de trois personnages, deux hommes et une femme qui possèdent chacun une statuette de Bouddha en or, cachant un secret. L'un des deux hommes est enlevé par un gang aux us étranges, les deux autres se mettent à sa recherche.
La jaquette du dvd est assez jolie et me rappelle justement ces affiches de série B made in italie qui éclaboussèrent les écrans dans les années 60.
Autant le dire tout de suite, la comparaison s'arrête là, ce film est un navet sans la moindre idée de mise en scène. Ceux qui faisait le charme des productions européennes, c'était la capacité des réalisateurs à se subjuguer dans des idées originales, une certaine idée de mise en scène tendant à cacher pour certains leur manque de génie. Ce qu'est absolument incapable de réussir Lo Wei, il filme platement, se contentant d'enchaîner des plans sans la moindre ligne directrice.
Mise à part la photographie très jolie, assez tape à l'oeil, mais délicieusement kitsch, apanage de la plupart des productions Shaw Brothers, le reste est très mauvais. La direction d'acteur, il faut voir les visages mono expressifs et les déplacements des personnages qui semblent booster par l'envie d'en finir, les scènes d'action à mourir de rire, un Liu Chia Liang ou un Tang Chia n'aurait certainement pas été de trop, une réalisation plate et sans la moindre conviction qui se contente d'enchaîner les scènes dans un désordre hallucinant demanque de rigueur.
Non décidément ce réalisateur semble incapable de donner le moindre intérêt à ses oeuvres, il se repose exclusivement sur ses interprètes, quand il y a des interprètes, ce qui n'est pas le cas de ce Golden Buddha.
