| Ghost Dog | 2.5 | Réalisme et réalisme |
D’un côté, les scènes de course automobile filmées de la manière la plus réaliste possible, savants mélanges de longs plans séquences « caméra embarquée » et de découpages percutants et rapidement montés sur le pilote, l’embrayage, la voiture et la course vue du ciel. De mémoire de spectateur, on a tout bonnement jamais vu ça concernant la Formule 1, même à la télé ; sans doute tournés pendant les courses officielles – notamment sur le circuit de Monaco -, certains passages sont absolument saisissants et méritent à eux seuls la vision d’un film remettant gentiment à leur place tous les Taxi ou Fast and Furious de ces dernières années.
De l’autre, la vie intime, sentimentale et professionnelle des 4 meilleurs pilotes de F1, qui se veut tout aussi réaliste, mais qui occupe une grande part des 2H45 que dure Grand Prix et qui nuit très franchement au rythme général. Si le casting est impressionnant (Montant, Garner, Marie Saint), il ne parvient pas à booster des scènes très convenues de séduction, de discussions sur le prochain circuit, et d’états d’âme sportifs. Et la grosse déception vient du rôle de Mifune Toshiro, qui n’est pas pilote, mais simplement ancien général reconverti à la F1 en tant que manager d’écurie – une sorte de Jean Todd en fait. On le voit peu, et on ne se régale pas de sa prestation.
Les amateurs de sport automobile et de vrombissements de moteurs pourront considérer ce film comme une référence historique leur permettant de mesurer son évolution fulgurante en 40 ans, les autres se contenteront des courses avec une légère tentation à accélérer entre 2…
