La légende
Green Snake n'est pas qu'un audacieux pari visuel entamé par Tsui Hark au cours des années 90 durant une période faste; rappelons qu'il venait d'enchaîner les plutôt réussis Il était une fois en Chine 2 et 3. Fort d'une capacité extrême à capter l'essence même d'une image, auréolée de quelques filtres pour donner encore plus de teneure à l'ensemble, Tsui s'en va réaliser ce Green Snake, adaptation d'une vieille légende Chinoise. On ne peut que s'incliner sévère face au résultat final, en tout point extraordinaire.
Green Snake ce n'est pas un film à proprement parlé, il défie constamment les codes du genre imposés par le cinéma HK depuis belle lurette en proposant un récit structuré de manière légère, Tsui ne s'embêtant jamais de quelconques rebondissements graveleux ou intrigue sous-jacente, le film étant d'une simplicité remarquable. On est en face d'un espèce d'opéra extraordinaire où deux soeurs (sidérantes Joey Wong et Maggie Cheung) tentent de mener une vie paisible dans un petit village dont les habitants ont une peur farouche des ...serpents. Cela tombe bien tiens...sauf un jeune homme qui lui, tombera amoureux d'une des deux soeurs sans savoir véritablement que derrière cette jolie plastique se cache un gros reptile.
On connaît à peu près tous le talent de Tsui Hark dans le registre du comique (genre où il excella avec des perles comme Shanghai Blues, Zu ou Histoires de cannibales) et il fait ici preuve d'une grande sagesse dans sa maîtrise. On rie juste ce qu'il faut, on sourit aussi de temps en temps devant les pitreries involontaires des protagonistes hauts en couleur. On pense au maladroit élève amoureux, au moine taoïste tout droit sortit d'un cartoon, au Maître gueulard sans cesse accompagné par deux petits apprentis, tous font preuve d'un certain charisme et leur naïveté apportent une touche rigolote à cette oeuvre décidément ultra colorée. N'en déplaise à certains, mais Green Snake est une pure comédie dans un genre qui ne s'y prêtait finalement pas réellement. On est tout de même en face d'une légende Chinoise très connue, plutôt dramatique dans le fond (on pourrait même parler de tragédie), gare aux bourdes de cet intenable cinéaste. Si on avait bien cette crainte, elle s'évapore au fur et à mesure que le film progresse, tant l'aspect comique quasi jubilatoire laisse place à un récit plus sérieux, définitivement plus noir (l'étudiant qui décède momentanément, la vengeance du moine Fahai), surtout dans son épilogue à mille lieux du prologue. Tsui Hark est vraiment un grand cinéaste.
Pourquoi c'est un grand cinéaste? Sa manière unique de mettre en scène ce spectacle de magie avec trois fois rien? La beauté de ses images (peut être les plus belles que j'ai pu voir)? La fluidité remarquable de ses histoires/contes? La beauté de ses actrices? Oh et puis il y a James Wong à la bande-son. Si avec tout ça on continue de pinailler...faites vous plaisir avec ce mythique Green Snake, une légende dans la légende.
Ode à Maggie
Boudeuse de tempête,
Amie de la fête,
Nue, elle oscille,
Dansante et légère,
Autour d’autres filles,
Narguant leurs manières.
Très douée de son pied,
Elle m’a fait prendre le mien.
Mais comment fait-il?
Je suis loin d’apprécier tout ce que fait Tsui Hark, mais je dois avouer que dans son genre, il est unique. Talentueux, génial, visionnaire, débordant d’imagination, il a signé des films d’anthologie dont Green Snake fait indéniablement partie, un fleuron indiscutable de l’âge d’or du cinéma de Hong-Kong période 1985-1995. Qui d’autre que lui pouvait mettre en scène 2 serpents réincarnés en femmes fatales sous les traits de Maggie Cheung et Joey Wong qui cotoyent un étudiant demeuré et un moine aux pouvoirs illimités dans une Chine légendaire et superstitieuse à outrance ?
Même si quelques effets spéciaux ont déjà un peu vieilli depuis 1993, c’est à mon sens tout ce que je peux reprocher à cette œuvre moins prétentieuse et larmoyante que The Lovers, et moins populaire que la série des Il était une fois en Chine (tant mieux !). Plusieurs points me font dire que Green Snake est un film extraordinaire :
-Tout d’abord, son aspect visuel à tomber par terre. Hark maîtrise en effet les mouvements de caméra, les filtres de couleurs et le montage comme peu de gens sur la planète, donnant à son film une dimension épique, onirique et surtout fascinatrice, chose que j’apprécie énormément au cinéma (le dernier quart d’heure est tellement incroyable qu’il vaut mieux se taire et contempler). Un autre aspect non négligeable est la musique, présente d’un bout à l’autre, qui va vous faire courir vers le magasin de B.O. le plus proche…
-Ensuite, le fait d’octroyer les 2 premiers rôles à des femmes dans une industrie cinématographique plutôt machiste est suffisamment rare pour qu’on puisse le souligner. Cela confère au film une tout autre portée, paradoxalement moderne alors que l’histoire se situe dans des temps immémoriaux.
-Les thèmes abordés par Hark sont nombreux et riches, se chevauchant et s’entremêlant au fur et à mesure de l’avancée du film. Jalousie, tolérance, ambition, justice, et surtout Bien et Mal prennent une signification différente devant sa caméra. Car qui représente le Bien ? Et le Mal ? Difficile d’en être persuadé… Chiu Man Chuk semble incarner le Bien dans les premières scènes, avant qu’on se rende compte qu’il est assez extrémiste et borné. Quant aux 2 serpents, ils semblent beaucoup plus attachants, beaucoup plus humains que ceux qui sont censés l’être réellement !
-Enfin, il n’est pas interdit d’y voir, avis strictement personnel, une résonance politique diablement intéressante qui transporte ce film au delà du simple divertissement, si beau soit-il. Ce moine justicier à la tête d’un clan qui ressemble fortement à une secte, ce demi-dieu on ne peut plus parano et rétrograde qui voit des monstres partout et ne peut accepter que certains deviennent humains comme lui, ce fou volant qui étend son étendard rouge sang dans le ciel au nom d’un Bien tout relatif et opprime les plus faibles que lui, ne serait-ce pas une représentation osée du Maoïsme et de ses doctrines ?...
En clair, Green Snake est vraiment à ne louper sous aucun prétexte. C’est un film beau, riche et rare comme seul le cinéma de Hong-Kong peut en produire. On ne peut qu’en redemander…
superbe mais attention !
Attention ! il y a quelques combats mais c'est loin d'être le principal, de plus, ils sont tous très abstraits et sans une once de kung-fu. Le combat final est une parfaite démonstration de balai abstrait où s'entrechoquent les sortilèges élémentaires avec des effets spéciaux tous droits sortis d'un Sentaï qui n'entravent en rien la poésie de l'ensemble et le gigantisme propre à Tsui Hark.
Avant tout, un film d'une beauté ravageuse pullulant d'idées follement fantastiques, dotée d'une histoire parfois contemplative mais toujours envoûtante (en très gros, deux femmes reptiles apparues humaines tentent de définir l'âme humaine et de voir si ça peut coller, du "fantastique social").
Le résultat, du Tsui Hark en puissance dans toute sa majesté : une histoire magique et graphique, une Maggie Cheung (plus encore que joey wong) hypnotisante de beauté reptilienne, jamais elle n'avait été aussi belle. La musique aux accents indy est aussi capitale et le rythme est très correct malgré un deuxième quart de film un peu longué. Les voix originales de Joey et Maggie sont très importantes et merveilleuses, mélodieuses et envoûtantes.
Attention ! La version VCD vendue ici est assez pitoyabe : sous-titres blancs parfois illisibles, canal gauche cantonais beaucoup trop bas et de mauvaise qualité, canal droit mandarin, meilleur son mais saturé et les voix sont incomparables avec la superbe version originale, enfin image lamentablement pixellisée malgré deux cds. Mais quel film, quand-même. Vivement le dvd.....
ps : et il est enfin là le DVD zone 2 avec son image éclatante et tout ce qu'il faut pour se faire plaisir. ;)
magnifique alégorie
Il faut d'abord se garder de juger ce film sur ses aspects techniques en ce qui concerne les effets spéciaux, on ne peut que regretter qu'à l'époque il n'ait pas eu les mêmes moyens techniques et financiers que pour Legend of Zu. Ceci dit, Tsui Hark nous démontre ici tout son talent. Comment arrive t il a faire passer autant de magie et de mysteres dans une simple histoire ? On sent ici sa vision démesurée de la destinée humaine servie par une maitrise formelle étonnante.
Lui seul est capable de nous donner des moments de cinéma comme celui là ! Merci Tsui Hark.
Onirique
Ce film est une oeuvre d'art . Tout est extraordinaire : décor, costume, musique ... et il se dégage dans ce film une puissance érotique inégalée . Joey Wong et Maggie Cheung sont superbes, elles n'ont jamais été aussi belles que dans Green Snake où elles sont tout simplement sublimées et magnifiées par la caméra de Tsui Hark . Brèf, un film hypnotique et envoutant .
14 septembre 2003
par
X27
Peut être bien le film de Tsui Hark que je préfère
Avec un budjet plus que ridicule par rapport aux demandes du scenario, Tsui Hark est capable de faire des merveilles. Son
Green Snake en
est la preuve même.
Et pourtant, Il paraitrait que
Green Snake soit le film dont il serait le moins fier. Le fou.
Maggie + Joey !!!!
Et un chef d'oeuvre ( un vrai hein ) de plus de Tsui Hark !!! Esthetiquement le film est une tuerie !!! la scene avec la confrontation entre Maggie Cheung et Joey "lovely" Wong lorsqu'elle se dispute a propos du pauvre gars est merveilleuse avec des couleurs qui change a chaque plans, c'est beau a en pleurer.
Le pitch est un truc qu'on trouve qu'a HK : 2 serpents veulent devenir humaine ( legende chinoise ultra connu ) et hop c'est parti pour 1h30 de folie visuelle et de beauté absolue.
Le debut avec le moine qui voit les humains tels qui sont vraiment avec des gueules pas possible nous plonge directement dans l'ambiance de ce film hors du commun.
Porté par un casting qui réunit des 2 plus belle perles du cinéma HK qui font preuve ici d'une sensualité magnifiquement mis en valeur par un Tsui Hark finalement assez sobre ( il aurait pu partir dans tout les sens avec ce pitch mais il en fait pas des tonnes et met particulierement en valeur ces 2 muses ) et aussi CHIU Man-Cheuk en moine ( lui par contre là y m'a un peu soulé, mais bon je lui pardonne ).
Le film commence sur un ton plutot léger, avec notamment une scene bien marrante ou Maggie Cheung apprend a marché, mais ça devient de plus en plus serieux pour se terminer en fin plutot tragique ( mais tellement belle ), Tsui Hark est bien entendu tres habile dans les 2 registres et le changement de ton passe tout seul.
La photographie est a tombé.
Bon y a bien entendu quelques FX limite ( mais on s'en fout ) mais les serpents sont plutot réussi ( le dragon par contre ... ).
La BO est grandiose ( Raymond Wong oblige ).
Un PUTAIN de film !!! ( a réservé bien entendu au fan du ciné de Hk completement barré de l'époque, les autres, ceux qui ont mauvais gouts donc n'aimeront pas )
07 novembre 2008
par
Scalp
Toutes les couleurs de l'arc-en-ciel
Ce qui fait de Green Snake un chef-d'oeuvre absolu, c'est que ce film n'est plus, dès l'origine, un film - du cinéma, Hark ne retient que l'écran, ses coins qui sont autant de frontières arbitraires ; il en retient également les corps et les techniques. Mais au-delà, ce sont toutes la catégories du faire-voir qui sont déplacées dans ce film : à l'arbitraire de la couleur et à la réinvention du montage (comme chez Vertov ou Murnau) répond l'exploitation d'un anti-géométrisme méthodologique : toutes les lois de la possibilité même du monde (sa physique élémentaire) son retournée par les impossibilités non-euclidiennes des surplis sans fin, des surfaces qui perdent leur ancrage géographique, qui deviennent de pur lieux ouverts/fermés en même temps. Green Snake, c'est l'entièreté des paradoxes. C'est Lavoisier mis à l'envers. Car, bien sûr, dans sa frénésie toute nietzschéenne, ce qui importe le plus dans ce film, c'est son absolue force de création : cet événement dont Deleuze dit qu'il est le sens pur, il ne travaille pas ici, son travail est déjà pur jaillissement de rien. Jamais Hark n'avais, comme dans Green Snake, exploité aussi machiniquement les possibles du concept même de démiurgie. Chiu Man-chuk, acteur génial, machine de cinéma, sert de repère visuel à cette déconstruction de l'image : ce qui permet à cette déconstruction de se faire voir par nous, par les spectateurs mis en position de révolution - de réinventer le monde concret avec des images abstraites. Et Maggie Cheung et Joey Wong, par humour, sont bien évidemment demi-déesses, femmes-serpent, pur érotisme, abstraction, concept.
Magnifique !
Les plus beaux plans jamais créés, des actrices superbes, la meilleure musique de tous les temps ! Comment résister à ce qui demeure l'un des films les plus ambitieux de Tsui Hark. OK les effets spéciaux sont ratés, mais si on accepte de se laisser transporter par le film, on comprend alors la notion de chef d'oeuvre. Un monument.
le meilleur tsui hark que l' on puisse trouver, c' est dire!!!
Plus de couleurs et de poesie que dans mes reves les plus fous. Tsui hark repousse les limites du cinema. A voir de preference sur grand ecran (a l' occasion de certaines retrospective par exemple) pour apprecier a sa juste valeur l' un des plus grand chefs d' oeuvre du cinema
Green Snake ou le Chef d'oeuvre absolu de Tsui Hark
Tenter de rédiger une critique à propos de ce film parait incroyablement vain. En effet Green Snake est une experience unique qu'il faut impérativement vivre par soi même! Il est inutile de tenter de résumer ce film tant il est riche au niveau visuel et thèmatique.
On ne peut user que de superlatifs à propos de son interprétation inoubliable ( Maggie Cheung est une déesse !), de sa réalisation magistrale, de ses musiques euphoriques et de cette histoire bouleversante.
Apologie de la passion, quête initiatique, Green Snake est un poème qui touche à l'âme humaine.
Pour moi Green Snake est La Bible Cinematographique !
( Que l'on brule pour hérésie tous ceux qui pensent le contraire ! )
Un film etonnant de maitrise, merci Tsui Hark
Ce film est un bijou, Tsui Hark donne une grande leçon de cinema et Maggie Cheung (Ma préférée) n'a jamais été aussi belle que dans ce film. A voir absolument
un des plus beau film Tsui Hark (donc du monde)
Quand est ce qu’on va finir par reconnaître, sans restriction aucune, le talent immense de Tsui Hark ? Ce cinéaste nous donne tout de même a voir depuis tant d’années ce qui se rapproche le plus d’un cinéma « total », pure, poétique, grandiose, sincère et terriblement unique en son genre. Bon je sais, c’est un peu emphatique, mais j’aime profondément ce réalisateur, et même quand il nous pond deux petits JCVD, je ne peux lui en vouloir (enfin Double Team, quand même…), et je continue de suivre son parcours avec attention (dernier choc en date, Legend of Zu, je m’en suis pas encore remis)
Et même s’il n’aura sans doute jamais les moyens nécessaires a la représentation de ses visions dantesques, il met au moins tout son cœur et ses tripes, dans la réalisation de ses rêves les plus fous. On peut reprocher à Green Snake des effets spéciaux parfois ratés, mais on ne peut en aucun cas remettre en cause la beauté sublime des images, et le désir sans cesse renouvelé du réalisateur de nous émerveiller à chaque seconde de son film. Le cinéma est la somme de plusieurs arts (montage, cadre, lumière, musique…) et Tsui Hark les possède tous sur le bout des doigts. Comment peut-on en si peu de temps (le film fait à peine plus d’une heure trente) emporter le spectateur si loin, tout en gardant constamment en éveil l’imagination, la réflexion, le pouvoir d’émerveillement de celui ci ?
On a souvent surnommé Tsui Hark, le Spielberg hong kongais, mais pour moi, il serait plus a rapprocher d’un cinéaste comme Werner Herzog (celui de Aguirre, pas celui de la dernière époque), car ils possèdent tous deux le don inné de transformer leurs visions en des images de cinéma qui vous hantent et vous vous poursuivent au delà du générique de fin.
Enfin, je pourrais rajouter que Green Snake est aussi un film terriblement érotique (ah, Maggie Cheung essayant de corrompre les pensées du chaste moine…), triste et drôle, humain et merveilleux, possédant une magnifique musique, et reposant sur un duo d’actrices a la beauté envoûtante (ah Maggie !!)…Mais finalement les mots sont ternes face a un tel film. Alors autant se taire et se replonger dans ce conte magique et lumineux au pays des femmes serpents.
Tout et le reste...
Le génie des grands films multicolores de Tsui Hark (The lovers, Green Snake) c'est celui de la saturation, qui n'est par accident de la surenchère. Autant dans le premier Zu l'écran s'écroule de toute part, traversé par un vent qui vient de nullepart et de partout autant içi l'image éclate de l'intérieur: saturer le champs jusqu'à ce qu'il déborde. Ce n'est pas pour rien que ces films ont l'air d'être des pages de coloriages dont on a débordé. Le cadre déborde de partout, la densité de l'image ne peut se satisfaire des cadres abstraits de l'écran. Couleur, corps, forme ne sont qu'autant de moyen de sursaturer le cadre et de faire partir celui-ci dans tout les sens. Le cinéma comme plaisir de jouir n'a rarement été compris dans un sens aussi englobant, cosmique, que dans Green Snake.
CHEF D'OEUVRE
Je n'ai vu que peu de films de ce réalisateurs à ce jour : TIME AND TIDE, OUATIC I et II et SEVEN SWORDS et il me tardait de voir ce film tant acclamé par nombre d'amateurs de cinéma venu d'Etrême-Orient. Cependant, j'avoue sincèrement que j'avais peur d'être déçu, de tomber des nues ... Heureusement, il n'en a rien été, bien au contraire. L'histoire est captivante même si j'ai parfois eu l'impression que tout cela était un peu confus mais Tsui Hark retombe toujours sur ces pieds malgré un scénario que j'ai trouvé condensé au maximum. Les deux actrices principales assurent une prestation parfaite. Joey Wong et Maggie excellent en effet dans tous les registres (drame, humour, séduction ou action). CHIU Man-Cheuk est lui aussi très crédible en moine garant des valeurs morales. La poésie et le merveilleux sont présents tout au long du film et je me suis réellement évadé durant 90 minutes. Là où le bas blaisse, c'est bien entendu au niveau des SFX : Tsui Hark porte à l'écran une histoire bien trop ambitieuse pour les équipes techniques de l'époque et certaines scènes paraissent ridicules même si le charme opère. Bref, un excellent moment qui pourrait toutefois en rebuter plus d'un ; je veux dire par là que les personnes peu habituées au cinéma de Hong-Kong d'il y a 10 ans peuvent être choquées par le côté cheap des décors ou la réalisation notamment. Il faut digérer des oeuvres plus occidentalisées avant de pouvoir apprécier ce spectacle riche et ambitieux qu'est GREEN SNAKE Il me tarde dorénavant de découvrir THE BLADE, autre film de Tsui plutôt très apprécié qui sortira en mai. Et les deux ZU aussi.
Ouais...
Green Snake est pour moi une déception. En l'occurence, rien d'ordre visuel ici, car l'esthétique de ce film est très séduisante. Mais je n'ai pas particulièrement accroché au scénario, c'est d'autant plus étonnant que j'adore les
Histoires de Fantômes Chinois dont le film se rapproche un peu. Je trouve que dans
Green Snake l'histoire d'amour ne fonctionne pas, l'interprétation de l'instituteur (joué par je ne sais qui) m'a laissé de marbre là où Leslie Cheung et Tony Leung étaient touchants. Il y a un morceau que j'ai trouvé fantastique, c'est la danse indienne. Mais le reste m'a plus ou moins déçu, même les compos de James Wong ne m'ont pas paru particulièrement transcendantes (mais si c'est lui pour la danse indienne, bravo). J'espère que ce n'est pas un jugement définitif de ma part : il faut toujours voir un Tsui Hark deux fois...
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edit 29/08/2020: seconde vision 10 ans après: tout change. Avis en reconstruction. 4,5/5
27 octobre 2010
par
Hotsu
Fantastique, poétique
Je n'apprécie pas forcément Tsui Hark, mais ce film est splendide !
C'est kitch, mais très beau à voir, de plus, la musique est absolument envoûtante.
L'interprétation est très bonne, l'histoire tirée d'un conte, originale : il y avait de quoi faire un bon film, mais ce n'était pas évident, et Tsui Hark a réussi son film.
Green Snake, est, avec The Blade, le meilleur film pour faire découvrir Tsui Hark.
Le coté kitch et poétique en rebutera certains, c'est clair, mais je pense que c'est un film à voir quelque soit les à priori.
Il y a 11 ans, Tsui Hark larguait déjà aux yeux tournés dans sa direction des bombes visuelles, des obus de paillettes multicolores hypnotisants. Revisitant une célèbre légende chinoise (la légende du serpent blanc),
Green Snake raconte l'histoire de 2 créatures démoniaques, 2 serpents géants, qui descendent sur Terre sous des traits féminins afin de sonder l'être humain et en percer le mystère le plus séculaire, l'amour (et la peine qui en est indissociable). La grande soeur de Green (Joey Wong), qui s'entraîne à conserver traits humains depuis un millénaire déjà, s'amourache d'un professeur un peu naïf tandis que Green (Maggie Cheung ><), avec seulement 5 siècles d'expérience en camouflage bipède, n'a de cesse de risquer de corrompre leurs efforts en révélant par inadvertance la véritable nature des 2 femmes. Mais leur entreprise de rédemption se voit mise à mal par le zèle d'un moine puissant (Man Cheuk Chiu,
The Blade !) qui tente de leur barrer la route et en profite pour mettre son engagement à l'épreuve.
Green Snake c'est avant tout un visuel. C'est bien simple, j'enfournai le DVD pour en jauger la qualité technique et je n'ai pas pu le stopper tant j'ai été happé par l'univers fantastique (le genre) du film. Onirique, enivrant et pourtant totalement artificiel avec ses nénuphars roses incandescents et ses variations de ton de couleur dans la même image constantes, Hark a su créer un univers à la fois cheap mais si dense qu'il en devient crédible (des brumes colorées cernent tous les décors). Il joue avec les filtres de couleurs, redécouverts avec délice dans le
Hero de Yimou, mais surtout l'éclairage, n'hésitant pas à transformer l'obscurité d'une nuit en orange, rose, bleu, tout à la fois. Ce culot visuel, en plus de donner sa personnalité au film, le poétise, l'érotise. Le rend mystérieux. Côté son les oreilles sont aussi bien servies que les yeux avec une musique omniprésente et d'envergure.
Mais
Green Snake ce n'est pas que ça, et c'est là qu'il prend sa dimension, qu'il s'élève au-dessus d'autres films purement esthétiques, qu'il fait son trou dans la filmo d'un réalisateur un peu fou qui ose l'inimaginable (bloquer un raz de marée avec un tissu géant ? soulever une montagne ? c'est possible),
Green Snake est une mixture géniale, où le comique, incarné entre autres par un personnage fil rouge, est injecté avec autant de brio que des éléments plus sérieux, quasiment politiques, des réflexions sur l'homme, sur le pouvoir de la religion, sur l'intolérance qu'elle engendre chez ses plus fervents pratiquants, ou, plus personnel, l'emprise de la femme sur l'homme. Ce qui semble clairement défini au début du film (le Bien, le Mal) se mue lentement pour se confondre, se compléter, jusqu'à s'inverser.
Encore une fois Tsui Hark explose les frontières de l'imaginaire, de la physique, du langage cinématographique et livrait, il y a 11 ans, une oeuvre frappée du sceau "Hark des grands jours" qui ne rencontra pas le succès qu'il mérite dans son pays, tout comme
The Blade 2 ans après, et qui poussa Hark à aller tenter sa chance aux Etats-Unis, avec le manque de réussite qu'on lui connaît. Un film majeur dans la filmographie d'un réalisateur au statut justifié de culte.
Sens-ationnel
"Green Snake" n'est certainement pas donné à regarder à n'importe quel public. Déconcertant dès les premières minutes de film, sa surenchère visuelle et d'effets spéciaux a tôt fait de larguer un spectateur peu habitué au cinéma asiatique – et plus spécifiquement au cinéma hongkongais; car ce film est très certainement profondément ancré dans sa culture locale.
"Green Snake" n'est pas un film à intrigue, mais plutôt une expérience visuelle unique. Il faut se laisser prendre dans le flux d'images, de teintes et de musiques et accepter de se faire chavirer jusqu'au génial dénouement. C'est un cinéma de l'exacerbation des sens: chaque plan est un véritable tableau, chaque geste savamment étudié. C'est un cinéma "sensationnaliste": un cinéma, qui fait ouvertement appel à l'ensemble de nos sens, autant visuels, qu'auditifs, qu'au niveau du ressenti.
J'oserai même rapprocher le cinéma de Tsui Hark de celui d'un Tsai Ming-liang sous acide: tous deux ont une même volonté de faire appel aux sens de leur spectateur, de s'imprégner d'une ambiance particulière et de leur faire ressentir une gamme complète de sentiments, mais tandis que l'un donne dans une surenchère de plans montés pour en @!#$ plein la vue à son spectateur, l'autre préfère l'étirement dans le temps pour donner à son audience l'occasion de s'imprégner de l'ambiance.
Tsui Hark exploite le support filmique jusqu'au bout. Pour lui, le cinéma est un pur émerveillement; la grammaire cinématographique se doit de manipuler son spectateur pour lui en donner pour son argent. Fébrile, le réalisateur s'est très souvent perdu dans sa volonté de surenchérir, d'aller toujours plus vite pour donner un maximum; souvent, il a largué son audience en cours de route; parfois il a voulu trop en faire pour toujours repousser les limites. "Green Snake" touche à la perfection dans le rythme et la représentation des choses. L'histoire demeure simpliste, mais lui permet toutes les audaces et émotivités. Le sexe et la passion y sont suggérés en permanence, faisant littéralement perdre la tête à la gente masculine, à bondir de partout et vouloir s'affronter à coups de formules magiques. Du coup, "Green Snake" réunit le meilleur du cinéma de Hark: un bon zeste de "Zu", la beauté des décors et costumes de "Peking Opera Blues" et des scènes martiales du niveau de "Swordsman" ou de la série des "Il était une fois…". Sans aucun doute le plus accompli des films de Hark – dans sa manière unique de définir le cinéma.
Un bon film, du presque culte!
Hé oui, c'est un film à conseiller avec des belles actrices (pour vous messieurs). Une histoire qui franchement est assez banale, mais toujours efficace. Côté effets spéciaux, il faut quand même se remettre à l'époque, et c'était bien!
allez, on va pas s'attarder dessus, et admirons l'art de ce Tsui.
Très beau
Esthétiquement très beau, et biensûr avec 2 superbes femmes. Histoire sympa, et morale intéressante. Très beaux décors.
Passage préféré: la recherche de l'herbe sacrée et les réactions du moine bouddhiste.
?mmmmm?
Disons d'emblée que le film m'a beaucoup plus intéressé que "La légende de Zu" dont le style est assez comparable.
L'histoire est assez prenante, c'est poétique et certaines scènes sont visuellement très belles. Néanmoins je ne peux être aussi élogieux que certains tant je trouve cela complètement grotesque et laid par moment (par exemple la scène finale): à côté les décors de Bioman sont magnifiques!
Bref, un film plutôt réussi mais loin d'être parfait à mon sens.
N.B: les sous-titres du VCD sont non seulement souvent sur fond blanc mais aussi troubles et donc presque illisibles. La qualité de l'image n'est pas terrible. Ca n'aide pas à apprécier le film...
Ô LA BELLE...
Ô les belles couleurs, ô les belles actrices, ô la belle musique, ô la belle histoire, ô la belle Joey, ô la belle Maggie, ô...
Dommage que les effets spéciaux digne des années 50 gâchent un peu...
Mords-moi, Maggie.
Un très sympathique conte narrant les aventures de deux monstres/serpents qui décident de prendre forme humaine et de se fondre dans la masse.
Ca débouche méfiances, jalousie, histoire d'amour, et aborde également la notion même d'humanité.
Le duo principal est charmant, notamment Maggie Cheung que je ne connaissais que de nom, mais qui est absolument...radieuse O_O.
Y'a de très jolis costumes, éclairages, couleurs, mais certains effets spéciaux font un peu trop datés...
Aussi, pendant les scènes d'action, c'est souvent un peu trop confus AMHA...
Mais c'est bien contrebalancé par la richesse et à la poésie du film.
Et Maggie Cheung :p
surtout pour l'esthétisme
l'histoire du film, je suis pas trop rentré dedans, peut être dû à l'absence de sous titres fr mais ce qui m'a séduit c'est l'aspect poétique et le visuel incroyablement somptueux (sauf quelques fois ou c'est bien raté à cause des sfx, limité par les moyens).
voila: il y a des plans magnifiques comptant parmi les plus beaux du cinéma asiatique, mais décidément Tsui HARK me convaint plus quand il arrive avec un scénario prenant genre TIME & TIDE qu'avec ces films fantastiques style ZU, legend ou green snake, pêchant tous trois par manque d'histoire captivante.
chef d'oeuvre graphique et poétique
MAggie maggie Maggie
haa~ ! Voilà un film pas comme les autres surtout quand on sait que c'est un Tsui Hark. J'ai vu ce film en 2004, et j'ai découvert une Maggie Cheung euh...vraiment sensuelle.(!! ) Etonnant, cette actrice peut vraiment tt interpréter: les potiches dans Police Story, les sabreuses dans Hero, les effrontées/cupides dans Dragon Inn...etc on va pas tt mettre, la liste est longue.
Donc beaucoup d'étonnement ( certaines scènes sont osées pour le genre!bien explicites), un duo qui marche-ou plutot qui rampe héhé- MAggie cheung/ Joey wong. Une légende chinoise sublimée, les décors sont oniriques, poétiques à un point! il faut dire que les filtres de couleur ça marche bien aussi! Du Tsui Hark quoi... la poésie est bien présente, l'émotion, la beauté,....tou est là. On ne voit même plus les gros effets spéciaux( là c'est du truquage) et puis ça vous donne un petit côté kitsch qui n'est pas sans déplaire. remake de King hu, bien sûr, et des plus réussi. Maggie ds le rôle de petite verte, c'est quelque chose! Joey Wong est superbe aussi, elle dégage une humanité impressionnante, qui sert bien la morale de fin. La seule chose un peu trop exagérée à mon gôut, c'est la scène où Petite Verte déroule sa langue pour attrapper un moustique. . Mais bon, comme c'est Maggie...on pardonne. Un très joli film à voir et qui sort de l'ordinaire.
Superbe mais...
Les qualités de green snake sont indéniables, le film est d'une rare beauté, les décors, les couleurs et les musiques sont magnifiques. Et avec Tsui Hark derrière et ce duo-là d'actrices devant la caméra, ce conte s'impose aisément comme un incontournable. Seulement, malgré tous ces points positifs, il faut reconnaître que le coté kitsch du film est plus navrant qu'autre chose et à vouloir traiter trop de thèmes à la fois, le film devient quelque peu confus. Néanmoins, ce film est à voir, ne serait que pour la beauté et la poésie qu'il s'en dégage.
Le cinéma kitsch dans toute sa splendeur
Un conte de fées sur pellicule empreint de fond en comble de la patte d'un Tsui Hark qui a rarement fait preuve d'une telle inventivité, tant sur le plan visuel (esthétique aux mille et une couleurs, mise en scène furibonde, décors souvent indescriptibles) que scénaristique (une histoire gorgée de fantaisie, des personnages rivalisant de singularité). Les acteurs eux-mêmes se révèlent on ne peut plus impliqués dans cet extraordinaire délire baroque qui constitue l'un des sommets de la Film Workshop. Alors bien sûr, c'est kitsch à en perdre la tête et difficile d'accès pour un public non initié à ce genre d'excentricités, mais les aficionados d'un certain cinéma HK où l'audace n'a pas la moindre once de retenue et où bizarrerie rime avec créativité ne devraient en ressortir que comblés.
quel gachis!
ma theorie est que le responsable des sfx etait un gars menacé par les triades pr saboter le film de tsui hark sifu.
paske pr rendre à ce point ce film à la base magnifique digne des plus mauvais z fallait le faire!
franchement là c abusé ,même ed wood aurait fait moins pire o_O
autre theorie ,tsui hard a voulu volontairement faire un film décalé.
c bien domage paske l'envoutement des 2 heroines prend à merveille et y avais largement de quoi faire un chef d'oeuvre intemporel....
bref,tres decevant :(
vraiment tres beau, mis a part les effets spéciaux
vraiment, tsui hark possède un savoir faire hors du commun quand il s'agit de fabriquer des images magnifiques (les lumières et les couleurs waw!!...). il sait aussi mettre en valeur les superbes actrices avec un érotisme de bon gout.
ce qui gache en partie le film, se sont les effets spéciaux. nous sommes daccord, à l'époque c'était pas trop ça et tsui était surement trop visionnaire (peut etre trop gourmand). donc il bidouille quelque chose de faramineux surtout à la fin mais qui ne m'a pas convaincu du tout. j'aurais préféré qu'il continue sur ses élan de poésie qui jonche le reste du film.
Impression mitigée.
Film magnifique dans sa forme,avec une superbe bande originale,de grands acteurs convaincants,des decors somptueux.
Pourtant,la sauce ne prend pas,le scénario manque d'épaisseur,tout devient prévisible.Au final,apres 45 min où l'on est emerveillé par la beauté du film,l'ennuie prend place.
PAS LE MEILLEUR
un film en demi teinte.
Des effets ratés qui gachent l'interet poétique du film
Très esthétique certes, mais....
le film est imparfait dans sa construction. Le passage de la partie "comédie" en début du film vers le tragédie à la fin ne se fait pas naturellement comme dans le cas du film "The Lovers" du même réalisateur. Ce "melting-pot" de ton et de thèmes n'est pas aussi réussi que dans les autres films du même réalisateur. Les qualités majeures de ce film sont l'esthétisme - bien que kitsch -, la belle musique de James Wong et ses deux actrices. Mais les effets spéciaux défaillants, voire grotesques, la dissonance dans le mélange comédie/tragédie et surtout le manque d'émotions fortes à la fin, ne permettent pas de mettre dans ce film dans les classiques du cinéma. Il faut donc voir ce film non comme un achèvement mais comme un galop d'essai du réalisateur pour parfaire son film suivant: le chef d'oeuvre "The Lovers".
C'est ça le plus grand film de Ysui Hark ?
Le film m'a paru durer une éternité, en plus j'ai rien compris au sous titres du vcd quand il y a un fond blanc.
Faudrait que je me choppe la VHS hkvidéo pour me faire un avis.
Flon-flon et lanternes rouges!
Si il y a bien un film, chef d'oeuvre d'entre les chefs d'oeuvres à côté duquel il ne faut pas passer, et ben...ce n'est certainement pas celui-là! Les goûts de nos concitoyens sont parfois trés étranges. Après plus de trente ans de commentaires plutôt austères de la part de nos critiques musicales envers la chanson réaliste et son extension primaire : le flon-flon, ceux-ci, force d'oublier les révoltes et les rêves de leurs jeunesses, encensent aujourd'hui de leurs plumes bien assagies les ronflements soporifiques des Delerm et consorts. Et voilà t-y pas, mes chers camarades, qu'à son tour, le critique cinémasiatique, sans doute trop blasé et vieilli, nous régurgite par manque de vigilance sa diarrhée cinémascopique et "kitschiante". Décidemment, le mauvais goût est à la mode et je dirais même mieux "underground".
Le progrès fait rage, le futur ne manque pas d'avenir!