Peu inspiré
Du bon, il y en a dans ce Guests who came by the last train. Son ouverture complètement étonnante faisant surgir de nulle part deux des principaux protagonistes du film par exemple. Ses observations sur les nouveaux riches pétant les plombs pour cause de fortune récemment acquise, sur des ex-salarymen préférant l’autodestruction aux contraintes d’une vie professionnelle trop bien réglée. Ou son dernier plan. En terme de structure, cette œuvre chorale n’est pas bancale mais elle souffre du «creux du milieu» : démarrage tonitruant et fin réussie mais un entre deux pas convaincant. Les acteurs ont ainsi une tendance au cabotinage, les rapports homme/femme n’évitent pas les gros poncifs de comédie romantique et le dialogue fait parfois dans le démonstratif. Son humour ne fait pas non plus dans la dentelle. Quant au personnage du nouveau riche, il frise la caricature. Meme si le film a le mérite d’éviter le piège du gros pathos concernant la question de la maladie et offre quelques scènes de saouleries réussies. Enfin, il y a la manière dont la dernière partie de film rejoint les destinées des personnages principaux qui n’évite pas par moments l’indigeste, le forcé. Quant à la mise en scène, elle sent le classicisme à l'asiatique récité en pilotage automatique permettant néanmoins aux ruptures de ton d'etre assez bien négociées. Au final, le film comporte trop de lourdeurs pour convaincre vraiment. Et ses multiples ingrédients sont de qualité trop variable pour qu'il fonctionne.