Ordell Robbie | 4.5 | Epilogue surpassant stylistiquement Gunm |
==^..^== | 4.75 | Un épilogue de Gunnm très réussi |
Tanuki | 4.5 | Kishiro en pleine forme |
Pour tous les fans de Gunnm, et d'Alita, ces trois volumes sont des incontournables. Après avoir découvert la Terre dans un état de désolation, la série Gunnm nous a plongé dans un future assez inattendu où les hommes sont devenus à moitié cyborg et surtout où la violence et la mort sont devenues des banalités. Au-dessus de cette terre, les humains se voient narguer par les habitants de Zalem, la cité interdite. Quel est le secret de cette cité et surtout celui de ses habitants, on finit par en obtenir un petit aperçu à la fin de la série. Toutefois cela reste très succinct. Dans Last Order on découvre enfin la vie des habitants de Zalem. Ceux-ci aussi découvrent la vérité sur leur état et finalement le chaos se déclare très vite et des violences toutes aussi déraisonnées que sur la Terre vont commencer. Comme quoi une supériorité technique et un niveau de vie plus élevé ne changent rien à la nature profonde de l'homme ! Lorsqu'il ne comprend plus, s'aperçoit qu'il a été dupé, qu'il commence à perdre la tête et à avoir peur, l'homme devient une bête assoiffée de sang.
Mais Last Order va un peu plus loin. Au-delà de Zalem, il y a la Jeru, la cité spatiale. On en apprend aussi un peu plus sur le passé d'Alita, le secret du Pr. Nova, les clones d'Alita et bien d'autres petites surprises.
Ce qui est un peu dommage, c'est que tout avance très vite. Cet épilogue à la série tient en trois volumes et par rapport au contenu d'information c'est très dense et par conséquent un peu succinct dans les détails. Mais rassurez-vous, le style de la série a été conservé et je dirais même amélioré sur le plan graphique.
En un mot: Indispensable!
Voici dont la tant attendue suite du chef-d'œuvre cyberpunk qu'est Gunnm. Curieusement, je n'avais aucune appréhension vis à vis de Last Order tellement j'avais confiance en l'auteur. Et ce premier tome est largement à la hauteur de mon attente de fan.
Après une relecture rapide du dernier tome pour raccrocher les wagons correctement et nous voilà en présence d'une Gally somptueusement belle et au corps superboosté prête à repartir à la recherche de ses origines. Comme dans le tome 9 (ou 6 pour le grand format), l'action se situe à Zalem mais tout laisse à penser que nous ne tarderons pas à être transportés sur Jeru, d'autant plus que c'était le rêve de l'auteur depuis toujours d'envoyer son héroïne dans l'espace.
Peut-être est-ce parce que je n'ai pas relu Gunnm récemment mais j'ai la sensation que Gally est au top du mélange douceur-animalité-détermination-force. Quand on la voit sortir la première fois du laboratoire et qu'elle sent l'odeur du sang, elle ressemble vraiment à une bête à l'affût, recroquevillée, prête à bondir toutes griffes dehors et pourtant quand elle regarde la vue depuis Zalem, elle n'aura jamais paru aussi fragile, triste et surtout seule. Les évènements ne sont pas là pour lui laisser un peu de répit en plus. Nova, avec sa légendaire grande bonté, révèle la vérité aux habitants de Zalem, ce qui plonge la cité dans un chaos profond, les adultes exterminant les enfants et vice-versa. Au milieu de ce bain de sang, Gally doit lutter contre divers adversaires dont Sechs, une des tuned que Nova a fait venir. Cela donne des scènes de combats intenses d'une grande violence et d'une rapidité et fluidité impressionnantes, amplifiées par un dessin très fin et détaillé. Le ton est donné, c'est sérieux et l'ambiance est tendue. Les premières traces d'humour apparaissent d'ailleurs relativement tard dans le tome un.
On retrouve des personnages que l'on ne pensait pas revoir de sitôt et on rencontre aussi des petits nouveaux. D'un coté des adolescentes qui vont servir de guides à Gally et de l'autre un jeune savant fou, brillant adepte des rêves de Dusty Nova qui aurait tout le potentiel nécessaire pour surpasser son maître ce qui fait froid dans le dos. D'ailleurs notre savant préféré ne se cache pas pour dire qu'il est impressionné par sa recrue. Celui ci est d'ailleurs en passe de réussir ce qu'il a toujours voulu faire : surpasser son karma et éviter la réincarnation à la fois au travers de la nouvelle Gally et de lui-même.
Chacun mène une quête pour réaliser son rêve, thème déjà très présent dans Gunnm et pour lequel on sait que de grandes désillusions sont souvent à la clé. Au fur et à mesure que l'histoire avance, on en apprend de plus en plus sur la vie passée de Gally, de sa petite enfance à son entraînement de combattante. Nul doute qu'on en saura de plus en plus en partant vers Mars. Autre thème abordé : qu'est ce qui définit l'humanité ? Un cerveau ? Une puce ? Autre chose ? Difficile question à laquelle essayent de répondre les habitants de Zalem quand ils ne s'entretuent pas et qui est véritablement la cause de l'intolérance des adultes vis à vis de tous les autres (enfants, cyborg et habitants de la décharge). Gally est d'ailleurs un problème en elle-même puisqu'elle n'est ni un robot ni un Homme ce qui ne l'empêche de se qualifier définitivement d'humaine.
Rendue encore plus belle grâce aux progrès de Kishiro, encore plus agréssive et bestiale lors des combats, c'est un plaisir de retrouver Gally dans des situations inédites bien que souvent incomfortables. Inutile de dire aux fans de l'acheter, c'est déjà fait à mon avis. Gunnm est déjà au sommet de ce qui peut être fait dans le monde du manga cyberpunk et du manga tout court et l'auteur nous prouve qu'il n'a rien perdu de son talent. Au contraire…