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Haru tono tabi

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1 critiques: 3.75/5

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5 critiques: 2.6/5

visiteurnote
Anel-kun 3
Bastian Meiresonne 2.25
bruce randylan 3
Pikul 2.75
Toxicguineapig 2


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La ballade de l'un, possible

"Haru's Journey" marque la continuation de l'œuvre de Kobayashi avec des films tels que "Rebirth" ou le récent "Where are you", où il traitait déjà de ses problèmes personnels avec un fils, qu'il n'a jamais connu suite à la séparation avec sa première femme ou son difficile rapport avec son propre père…à la différence, que cette fois, il a reçu l'appui financier de la Toei pour financer ce road-trip entièrement pensé pour un nouveau public revenant en nombre dans les salles obscures: les retraités…Et c'est ainsi, que cette nouvelle tentative de confier des projets plutôt commerciaux à des réalisateurs plutôt indépendants (comme les derniers Miike ou le "Cobalt Blue" de Nakagawa) se soit soldé par un très grand succès…uniquement rendu possible par un public plutôt très mature venu en nombre voir ce film.
 
Un fait d'autant plus curieux, que le projet était à l'origine pensé comme un autre film indépendant. En fait, le scénario a été inspiré à Kobayashi, quand il a dû précipitamment rentrer au Japon à la mort de son père, alors qu'il se rendait au Festival Asiatique de Vesoul. Durant le voyage de retour, il a écrit la première ébauche de ce scénario, qui imaginait Kobayashi à la place de Haru à accompagner son propre père pour trouver une dernière résidence adéquate; d'ailleurs le film est entièrement dédié aux directeurs du festival de Vesoul pour ne pas avoir su honorer de sa présence lors de sa première invitation.
 
"Haru's Journey" porte la patte de son réalisateur, mais malheureusement une patte largement graissée par les moyens plus conséquents et des impératifs plus économiques…Alors que les films du réalisateurs (que l'on aime ou non) marchent sur le non-dit, tout est ici appliqué en grosses couches explicatives, par des mots, des inserts ou une bande-son envahissante, dictant au spectateur quand pleurer ou non. Fini aussi, les fins largement ouvertes pour permettre au spectateur de s'imaginer sa propre suite de l'histoire…ici, on assiste même à une véritable cascade de fins possibles pour ne surtout rien laisser au hasard et donner à chacun de piocher dans ce qui lui plaira au plus. Ca perlera peut-être à un "grand public", en même temps, je suis plutôt partisan à ne pas prendre les gens trop pour des moutons…ce qui est loin d'être le cas ici.
 
Reste quelques moments magiques rendus possibles par le jeu inspiré de la plupart des comédiens et la réalisation toujours aussi malicieuse de Kobayashi comme cette découverte d'un terrain vague en lieu et en place de l'ancien immeuble de l'un de frères du protagonistes avec le reflet des nouveaux hauts immeubles dans l'une des rares maisons encore debout dans le même quartier. Une page est définitivement en train de se tourner, dans le quotidien des japonais, comme dans l'industrie cinématographique nippon actuel.

PS: Le film, comme le précédent film de Kobayashi, "Where are you going", a été essentiellement tourné dans la région du Nord-est du pays, où Kobayashi disposait d'un pied-à-terre et de nombreux amis. Suite au tremblement de terre, il n'en reste quasiment rien de tous ces endroits et la pupart des amis figurants sont portés disparus. Le coup du destin, qui donne un ton un tout petit peu différent à la lecture de ce film, comme - sans oute - de beaucoup d'autres films japonais à (re)découvrir d'avant le terrible séisme.


15 mars 2011
par Bastian Meiresonne


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