Headless Hero

Ghost Dog

1

Le Sleepy Hollow du pauvre…

Le Sleepy Hollow du pauvre…

Si Treepong Komsan reprend à son compte la légende du fantôme sans tête dans cette médiocre comédie d’horreur, il faudra pourtant s’armer de patience avant de le voir entrer en action puisqu’il n’apparaîtra que pendant les 30 dernières minutes. Durant les 90 minutes précédentes, on aura eu droit à un enchaînement de situations qui n’auront pas grand-chose à voir avec les scènes finales : un jeu de 1-2-3 soleil avec des morts vivants et des apprentis sorciers, une bluette entre 2 jeunes gens bien trop naïfs pour le monde de prédateurs dans lequel ils vivent, une histoire de dette et des combats de boxe thaïe pour les rembourser,… En clair, ça part dans tous les sens et ça sent l’impro la plus totale dans bien des cas, surtout au niveau de l’interprétation où les acteurs se demandent parfois quel peut bien être leur texte ou la suite de la scène.

Mais malgré la mise en scène consternante (un plan de boxe filmé dos au combat de sorte qu’on n’y voie rien, il fallait le faire !) et les effet spéciaux bricolos, on ne saurait être trop méchant avec Headless Hero : d’une part parce qu’il y a bien pire dans la production thaïe, et d’autre part parce que ce film parvient somme toute à bien nous faire rire de situations et de dialogues si nases qu’on en aurait presque honte. Allez, de temps en temps, ça ne fait pas de mal.

visiteur	note
Bastian Meiresonne	1.5

A en perdre la tête...

Curieux mélange de genres, ce succès surprise thaïlandais de 2002 ne sait jamais réellement sur quel pied danser. Démarrant comme l'une de ses grasses et vulgaires typiques de la Thaïlande, le film devient un drame romantique avec quelques combats à mains nues filmés avec les pieds pour se terminer en un slasher gore aux piètres effets spéciaux. Si le mélange des genres était une institution dans le cinéma HK, il est particulièrement raté dans ce film poussif de bout en bout, prioritairement desservi par une réalisation à s'attirer la foudre des morts-vivants. Une course à dos de buffle aurait pu placer très haut la barre de scènes d'action du cinéma thaï des dernières années, mais est fait de plans fixes pris de loin, ne rendant aucunement compte ni de la vitesse, ni de la difficulté à chevaucher de telles bêtes, ni de l'action à proprement parler. Les acteurs cabotinent même dans les moments supposés dramatiques et les effets spéciaux en fin de film sont dépassés de plusieurs décennies. Un film hideux, qui ne sera surpassé que par sa poussive suite réalisée deux ans plus tard.