Un film esthétique mais...
Lorsque l'on admire le poster, on se dit de suite que l'on aura à faire à des décors sombtueux, à une grande esthétique. Et c'est le cas, de ce côté on est franchement pas déçus, des décors vraiment beau, magiques, paradisiaques.
On retrouve Miyazaki Aoi, une actrice brillante qui avait déjà fait ses preuves dans de nombreux films comme dans l'excellent Eureka, ou encore dans le magnifique Su-ki-da. Son jeu est parfait, profond, sensible, on croirait vraiment à une gamine. Chapeau!
Par contre on ne peut en dire autant du personnage principal masuculin, qui sonne vraiment faut, et le film pêche vraiment par ce personnage. On a l'impression qu'il surjoue. Je ne sais pas si l'effet était voulus, mais on a l'impression que le personnage est un demeuré, aux actions vraiment bizarres. On le croirait tout droit sorti d'un homu drama totalement mainstream (grand publique).
Mais le scénario, le personnage principal féminin et surtout l'esthétisme du film sauvent le tout, cela reste beau, prenant, et plutôt magique. Et c'est tout ce que l'on demande à un film de ce genre...
De la guimauve sauvée de justesse par certaines scènes et l'immense talent d'Aoi Miyazaki
J'avais entendu beaucoup de mal de ce film, de son côté mélo mielleux et de sa réalisation fadasse.
Aussi, je savais à quoi m'attendre. Le film n'était donc pas vraiment original, plutôt prévisible et par conséquent sans réel intérêt pour moi, si ce n'est de contempler la divine Aoi Miyazaki dans toute sa magnificence. Mais rien ne m'avait préparé à la dernière partie de l'histoire, qui est venue changer la donne (et de manière un peu trop brutale, je trouve >_<) et a donné une toute autre dimension au film. Je répète encore une fois que la tournure qu'a pris le film à partir de cet instant a été amenée de manière trop directe (technique dite du "bâtard de scénariste" que les coréens affectionnent tant) et ne rend pas le film plus original pour autant, on reste dans de la romance guimauve d'une histoire aussi légère que ses répliques. Mais il reste ces magnifiques instants dans cette forêt enchanteresse, ces sourires magiques d'une Aoi Miyazaki plus râdieuse que jamais, au jeu naïf mais ô combien touchant, qui sonne toujours aussi juste, aussi sincère. On se demande hélas ce qu'elle est venue faire dans ce film, car le reste du casting n'est franchement pas à la hauteur, à commencer par Hiroshi Tamaki qui incarne le personnage principal. Pour résumer, j'ai aimé Aoi Miyazaki, j'ai aimé la beauté et l'ambiance qui se dégagent de la forêt, j'ai aimé le retournement de situation et tout ce qu'il implique. Mais j'ai royalement détesté tout le reste.
Si la note est si élevée, c'est que Heavenly Forest m'aura laissé au final une impression plutôt positive, et ce malgré ses immenses défauts.
Aoi où es-tu ? 
La petite
Miyazaki ne m'avait pourtant jamais déçu, même lors du très bof
Synesthesia qui avait au moins le mérite de partir d'une bonne idée. Une actrice rare, de grand talent et faisant preuve de discernement dans son choix de films, qu'il s'agisse de films d'auteur (
Su-Ki-Da), de films commerciaux (
Nana), de bizarreries (
Loved Gun,
Eli Eli...) voir même de séries B qu'on ne voyait pas venir (
Tomie). Donc moi de sauter sur le moindre film dès que son nom apparait au générique.
Et c'est pas peu dire que pour le coup elle m'a déçu : car mise à part sa bouille (toujours irrésistible et toujours douée, même pour un rôle pourri), il n'y a vraiment rien à sauver dans ce
Heavenly forrest qui, de la photo à la mise en scène en passant par une utilisation lamentable de la musique, a tout du film Disney pour les fêtes de fin d'année, avec un supplément de pathos tout droit sorti des pires drama coréens. Mou, conventionnel et même ennuyeux, il arrivera quand même à faire pleurer les âmes sensibles qui n'ont pas peur des stéréotypes qui tachent (j'ai testé - c'est malheureux, mais c'est comme ça).
