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Hokuriku Proxy War

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 3.5/5

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5 critiques: 3.9/5



Ordell Robbie 3.25 Alterne trous d'air et pilotage automatique cinq étoiles.
Xavier Chanoine 3.75 Un excellent Fukasaku et une belle peinture du milieu des yakuza
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Un excellent Fukasaku et une belle peinture du milieu des yakuza

Même si réalisé plusieurs années après sa saga des Yakuza papers ou ses chefs d'oeuvre du début des seventies, Fukasaku n'a pas perdu de sa superbe au cours de cette période décidément faste avec cet Hikuroku Proxy war, classique dans le fond mais fruit d'un style inimitable et anarchique d'un cinéaste alors en apothéose. Tout le monde ne trouvera pas son compte dans cette énième machination orchestrée par différents gangs, tous bousculés par un yakuza particulièrement gênant et bien décidé à mettre l'ambiance -morbide cela va de soit- à l'intérieur de ces clans. On retrouve en effet une trame vue et revue par Fukasaku, mais même ci ce dernier se plaît à réutiliser les mêmes recettes, le spectateur amateur de ce cinéma décalé trouvera son compte tandis que le lambda rigolera devant cette "pastiche" du polar mainstream US propre sur lui et moins secoué. Ici le spectacle est permanent, le casting est un défilé de gueules pas possibles, Sonny Chiba est ultime même si présent dix minutes à tout casser, le scope est attaché à une corde maniée comme un lasso de cowboy, les affrontements d'une violence sidérante sont parmi les plus féroces du cinéaste, les scènes de tortures sacrément bis contrastent avec le sérieux de l'intrigue et les plans mis en place.

Hokuriku Proxy War est un pur film paradoxe, souvent à la limite de tomber dans la spirale Suzuki Norifumi, mais rattrapé in extremis par le sérieux un chouya plus marqué de Fukasaku notamment dans le traitement de ses personnages, classes et roublards, salopards et hypocrites, lâches ou grandes gueules, loin de la noirceur des yakuzas chez Gosha Hideo ou la nonchalance de ceux d'un Suzuki Seijun résolument plus sincères et pops. Comme il est coutume, les hommes chez Fukasaku sont prêts à tout pour sauver leur peau quitte à paraître stupides ou lâches en face pour salement attaquer de plus belle par derrière. Tout n'est qu'artifice, même les éternelles cisailles de phalanges, poudre aux yeux. La corruption fait donc partie intégrante de la région d'Hokuriku, que ce soit à Mikuni, dans les plaines enneigées ou les régions côtières, la voix off nous rappellera cette donne en toute fin de métrage, soulignant d'avantage l'omniprésence des gangs et leur immortalité.



22 mars 2007
par Xavier Chanoine


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