Manque de fureur
Combats correctement mis en scène. Usage des SFX assez peu fréquents pour éviter l'indigeste. Affèteries clippesques en nombre pas négligeable mais pas assez nombreuses pour être insupportables. Mise en scène correcte de bon technicien évitant souvent l'épate le reste du temps. Des clins d'oeil martiaux pas déplaisants (kung fu comedy, Bruce Lee). Un vrai niveau technique comme c'est le cas désormais avec le cinéma populaire made in HK. Qu'est-ce qui empêche alors House of fury d'être un divertissement correct? L'absence de vrais artistes martiaux? La mise en scène d'un combat compte à nos yeux tout autant voire plus que la performance martiale. On n'ira donc pas se plaindre de ce côté-là. Le score? Oscille entre mièvre et tatapoum ordinaire de cinéma d'action mais pas de quoi plomber un film. Le casting? Sans bien jouer, les Twins ne sont pas insupportables. Anthony Wong peine à convaincre à contre-emploi et Michael Wong manque de charisme en bad guy. Mais rien qui coule vraiment le film... Qu'est-ce qui reste alors? Des enjeux scénaristiques tirant dangereusement le film vers le trop plein de bons sentiments. Et surtout un montage inégal des scènes de combats. Soit de l'alternance entre correct, manquant de dynamisme et trop découpé. Finalement, House of Fury souffre d'être la somme d'éléments pas vraiment mauvais mais que rien ne tire vers le haut. Cinéma de ventre mou. On en préfère du coup un feu d'artifice Crazy Kung Fu avec plus de scories mais aussi bien plus de panache. Parce que le feu d'artifice, c'est ce qu'on attend d'un divertissement hongkongais...
Pari gagné
Axer une film sur les combats avec des acteurs sans capacité aucune dans ce domaine est un pari risqué. C'est obliger le spectateur à s'impliquer dans l'action sous peine de le voir prendre de la distance et voir alors les inévitables faiblesses martiales. C'est sur ce terrain que
Stephen Fung gagne son pari. Sans vouloir exiger plus de ses acteurs que ce qu'ils peuvent donner (cf. la prestation de Charlene Choi), il leur insuffle une vraie envie de jouer qui devient vite communicative.
Gillian Chung est dans ces conditions pleinement à l'aise pour développer son jeu avec une naïveté parfaitement en phase avec le ton du film et qui rattrape un peu ses limites dans les scènes d'action. Sur ce plan, l'intégration des effets numériques est relativement bonne et permet de conserver un rythme intéressant à ces scènes. Cela pourrait aboutir à un film un peu trop superficiel, mais pour l'ancrer un peu, Stephen Fung peut se reposer pleinement sur Anthony Wong qui sert de fil conducteur. A noter aussi la bonne prestation de Michael Wong qui vient faire contre-poids à Anthony Wong. Tout cela nous donne un film simple, familial dans le bon sens du terme, qui nous montre l'intelligence et le pragmatisme de Stephen Fung dans l'utilisation qu'il sait faire d'un scénario et d'un casting.
Divertissement très sympa
On aurait aussi pu appeler ce film Twins Effect 3, à un détail près, c'est que cette fois ci Charlene n'a pas un gros rôle, ce qui soulage énormément les oreilles. Et pourtant au début, on a peur en voyant pointer sa tête de collégienne agaçante ; d'ailleurs elle a un rôle d'ado prébubère, enfin un personnage à sa mesure. Mais heureusement, bien vite, elle disparaît du film pour laisser la place à sa compère Gillian qui elle, est moins gênante à voir et écouter. Quant au film, on a droit à de très bonnes scènes d'actions, très rapides où tous les acteurs se débrouillent vraiment très bien, et le spectacle rend vraiment bien. En outre, certaines scènes comique apparaissent tout du long, qui font plutôt sourire que rire, avec par exemple la scène de combat pour la télécommande qui fait penser à la scène du nounours dans Twin Effect, tout aussi stupide mais pas moins délire. Finalement, un divertissement dans la veine de Twins Effect, qui reprend un peu toutes les ficelles et donc apporte le même plaisir.
My Father was A Chinese Hero
Après une première réalisation imparfaite mais encourageante, Stephen Fung remet le couvert avec une nouvelle comédie d'action. Si le film est à nouveau loin de la perfection, il n'invente rien mais applique de vieilles recettes avec quelques touches de nouveautés de manière très sincère, même si parfois un peu maladroite.
Maladroite car le film tente tout comme Enter the Phoenix de jouer sur plusieurs tableaux en même temps, à savoir l'action d'un côté, la comédie au milieu, et un peu de drame de l'autre côté. Mélange au combien casse-gueule, et dont ETP ne sortait pas totalement indemne. Ici c'est encore plus flagrant, le film tente à nouveau de parler des rapports familiaux (ETP parlait d'un fils sans son père, HoF parle d'une famille sans une mère) et ce de manière assez naïve. L'ensemble se rapproche parfois dangeureusement du niaiseux, mais sa sincérité apparente couplée à une musique à nouveau bien dans le ton de Peter Kam évite en partie l'écueil. La sincérité ne corrige pas tout, même si elle incite à plus de tolérance. On aurait pu espérer un traitement un peu plus original des agents secrets, puisqu'on les voit ici dans un cadre familial et non plus individuel. Mais le film n'ira jamais prétendre à être un drame réaliste, il joue à fond la carte du divertissement de cinéma, avec ses gentils et ses méchants, ses bons sentiments, ses rires et ses pleurs.
On peut aussi critiquer quelques passages un peu trop maniérés au niveau mise en scène, Stephen Fung n'en est qu'à son second film en solo et cela se ressent, même si d'un autre côté il varie suffisamment ses angles pour éviter l'ennui. Un peu trop même au début, il découpe beaucoup les deux premières scènes de kung-fu, bien qu'on puisse le comprendre vu les protagonistes principaux (Anthony Wong et Gillian Chung). Le film fait preuve d'un bon rythme, mais aurait gagné à être raccourci un peu, notamment au niveau de la conclusion.
Mais autrement, le film fait preuve de belles qualités, et surtout d'une grosse envie, tout comme Enter the Phoenix. La première bonne idée est d'avoir utilisé Anthony Wong pour une comédie, alors qu'on avait abonné le bon Anthony à des rôles de brute au grand coeur depuis des années. Rôle qu'il a interprété de manière certes très convaincante, mais presque routinière sur la fin. Le choix est ici judicieux à la fois de par le talent de l'acteur autant que par son décalage. On trouve également d'autres acteurs dans des rôles moins convenus que d'habitude comme Micheal Wong tentant le rôle de méchant, mais son charisme assez mince fait défaut. On prend plaisir à revoir Wu Ma qui nous fait même un peu de kung-fu, tandis que Josie Ho confirme ses capacités d'actrice caméléone. Quant à Stephen Fung et Gillian Chung, qui héritent des deux rôles principaux aux côtés d'Anthony Wong, ils font également preuve d'une énergie et d'une sincérité convaincantes. Que les allergiques à Charlene Choi se rassurent, elle n'a qu'un second rôle.
Au niveau des scènes d'action, si la première "à l'ancienne" se montre correcte mais pas vraiment emballante (il faut dire qu'Anthony Wong en expert en kung-fu, on n'y croit jamais vraiment), la suite surprend. Passée cette première scène de flash-back, on s'éloigne du kung-fu câblé qui a fait la gloire des années 90 pour aboutir à quelque chose de beaucoup plus sec. HK se trouverait-il un nouveau style de chorégraphie loin des câbleries utilisées à tort et à travers par les USA depuis quelques années? On attend SPL avec impatience pour confirmer. Notons que Yuen Woo Ping n'a pas chorégraphié les combats du film, il a simplement officié en tant que consultant, marketing, quand tu nous tiens. Avec Anthony Wong, Stephen Fung et Gillian Chung comme combattants principaux, on n'attendait pas forcément grand chose de ces chorés. Les doublures font évidemment une grande partie du travail, mais les deux jeunes envoient tout de même tout ce qu'ils ont, en particulier Stephen Fung. Ce n' est évidemment pas Ong Bak ni le successeur de Fist of Legend, mais House of Fury n'est pas loin de mériter son titre. Les combats sont assez nombreux, bien variés, chorégraphiés mais pas trop, tout le monde y va gaiement, avec parfois des plans séquences étonnament longs pour des acteurs comme Stephen et Gillian. L'ensemble respire d'ailleurs beaucoup mieux sur grand écran que sur petit.
Au final, House of Fury ne révolutionne rien, n'étonne jamais vraiment, prête à sourire assez souvent devant tant de naïveté, mais d'un autre côté fait preuve d'une belle énergie au niveau des combats ainsi que d'une vraie sincérité au niveau de la partie comique et dramatique.Stephen Fung confirme donc son statut de jeune réalisateur à suivre, d'autant plus que son adolescence d'expatrié ne pouvait pas laisser deviner un tel travail sur l'héritage du film d'art martiaux. Quitte à mettre le film en parallèle avec un autre film d'art martiaux avec les Twins (à savoir Twins Effect), on a d'un côté un divertissemement aussi internationalisé qu'aseptisé qui oublie la culture locale avec ses vampires à l'occidental, et d'un autre un divertissement tout à fait exportable mais qui n'oublie pas ses racines et n'hésite pas à jouer la carte des bons sentiments assumés. Le choix est très vite effectué.
Un Divertissement De Haute Lignée !
La première scène (virevoltante) du film m'a plutôt surpris : les combats sont bien chorégraphiés. En revanche le bémol est qu'ils sont parfois trop câblés. J'entends par là que c'est un peut trop voyant par moment, mais bon... ça passe sans problème, pour peu que l'on aime le genre. Voila, sinon c'est bien filmé et on trouve quelques axes de caméra assez intéressants et inventifs. Les couleurs et la photographie sont de bon gout, à l'instar des costumes, les décors, des lumières... Idem coté acteurs/trices : on est vraiment pas déçu ! Enfin, quelques passages "humoristiques" (et bienvenus !), qui prêtent plus à sourire qu'à rire, ponctuent également certaines scènes - de combats entre autres. En bref, j'ai passé un bon moment. Je pense qu'on peut classer définitivement
House Of Fury dans la catégorie des divertissements réussis.
À noter que je ne savais rien sur le réalisateur
Stephen Fung, que je surveillerais de près à présent.
Très axé "teenagers' mais correct dans l'ensemble
Je ne m'attendais à rien et pourtant j'ai été agréablement surpris. Mis à part le fait qu' Antony Wong faisant du Kung Fu puisse paraitre genant, les séquences de combats sont correctes dans l'ensemble. Surtout qu'elles ne sont pas trop découpées (à part celle du début) et permettent de comprendre un minimum les actions (et ça, c'est déjà un bon point). Le combat entre Gillian Cheung (plutôt convainquante) et Josie Ho est assez agréable à regarder. Sinon au niveau de la realisation Stephen Fung s'en tire honorablement.
pas mal
bon ben comme dit dans le titre, ce film est pas mal du tout.
On retrouve Anthony Wong dans un rôle assez bizarre pour lui (ça aurait pu être un autre acteur). Mais sinon, l'histoire est pas mal, les combat sont bien faits et voilà.
Je connaissais pas grand monde dans ce film et j'ai découvert un bon nombre d'acteurs pas mauvais.
Ben sinon, au niveau musique rien de transcendant mais ça colle avec le film.
Part contre je voudrais dire que j'ai regardé le film parce que l'affiche m'avait tenté sans lire aucun synopsis et je m'attendais pas du tout à ce que j'ai vu (l'affiche donne un air différent au film).
Enfin bref, ça se laisse voir sans problème et on s'ennuie pas!!
Spy Kids
Stephen FUNG commence sérieusement à se faire un nom en tant que réalisateur. Malgré son jeune âge, il propose un pur film de divertissement parfaitement maîtrisée. Et surtout, il fait preuve d'un bel amour pour le cinéma HK de ses dernières décennies. Ses scènes de combat mélangent tout ce qui a caractérisé le film du genre - et surtout le kung fu comedy. Comment ne pas penser aux films de Jackie Chan, auquel FUNG fait forcément penser avec sa même coupe (et son nez) et les nombreux clins d'œil (notamment le combat de l'ancien agent ou du petit garçon contre FUNG).
Evidemment, les acteurs sont loin d'être des artistes martiaux accomplis; mais FUNG annonce la couleur dès la séquence d'introduction : son film sera un pur délire parodique du genre an faisant voltiger Anthony WONG dans les airs.
Même le drôle de mélange des genres rappelle les films HK de la belle époque : comédie, action et bons sentiments bien sirupeux donnent un parfait mélange. Et FUNG tente même d'aller jusqu'à insuffler un peu d'humanité dans ses personnages, en insérant la pesante absence de la mère et la difficile relation du père à ses enfants - seul bémol du film, FUNG doit encore travailler à ne pas verser dans le pathos facile.
Total délire (Michael WONG en méchant ersatz de Bloomfeld - et qui prend son rôle au premier degré !!! - est un pur délice) assumé et bel hommage au cinéma HK, FUNG est un jeune et talentueux réalisateur, qui n'en veut et sur lequel il va falloir (espérons !!!) encore compter dans les mois à venir.
La relève semble ENFIN assuré !
Après un "Enter the Phoenix" assez sympathique bien qu' inégal, Stephen Fung remet le couvert derrière la caméra avec un "House of Fury" qu'il veut être un hommage aux films de combats de son enfance. Pari ambitieux à défaut d'être totalement réussi.
L'aspect technique de ce fil est quasi irréprochable: la mise en scène est alerte et virevoltante: Fung confirme ses qualités en ce domaine et reprend même certains des "tics" qu'il avait déjà expérimenté dans son oeuvre précédente. Yuen Woo-ping,en tant que chorégraphe des combats, fait du Yuen Woo-ping: rien de bien surprenant donc du côté du kung fu câblé post Matrix...Néanmoins, les amateurs devraient apprécier les nombreux combats qui parsèment le métrage
Les acteurs sont également très à leur aise: Anthony Wong, dans son rôle de "papa kung fu" est exemplaire aussi bien dans les scènes de combat que dans celles plus intimistes...Stephen Fung et Gillian Chung s'en sortent très honorablement, petite déception du côté de Daniel Wu dont le personnage est complètement inexploité. Dans le rôle du bad guy, Michael Wong fait ce qu'il peut (c'est à dire pas grand chose): le crâne rasé, assis dans sa chaise roulante, il compose un méchant caricatural qui inspire un sourire en coin plus qu'une quelconque crainte.
Le principal défaut réside dans son script, qu mélange assez maladroitement action, comédie et apologie de la cellule familiale: l'équilibre et le rythme du film s'en ressentent malheureusement et certaines longeurs se font parfois ressentir. "
Un essai qui n'est donc pas totalement réussi pour Stephen Fung, ce qui ne m'empêchera d'attente son prochain film qu'il annonce comme un hommage aux films de John Woo...Un homme de goût? Oui, ,j'ai la faiblesse de le croire.
De beaux combats.
House of Fury c'est avant tout des combats, très bien chorégraphiés et montés.
On a le droit à des combats sans cable et ça fait plaisir (si on pouvait revenir à l'époque des bon vieux Jackie niveau combat...), bien sûr le cable est toujours la, apparaissant ici et la (sans compter la scène de début, et la fuite de "Wu Ma"), mais c'est plutôt bien intégré avec le reste donc tout va bien.
Et à part l'action me direz vous, et bien on a le droit à une histoire de vengeance servant de prétexte à un déluge d'action, agrémenté d'une idylle sans intérêt saupoudré d'un peu d'humour (sympa le clin d'oeil à Bruce Lee, et le petit hystérique avec son baton qui défend son papa c'est trop fun).
En tous cas je retiens 2 noms de ce film, Stephen Fung en réalisateur et Gillian CHUNG vraiment très craquante dans ce rôle.
Bon divertissement à voir en famille
Rafraichissant sympa, une intrigue qui tient rudement bien la route ! pas pretentieux
certe ce n'est pas une "oeuvre" qui fera date, mais un bon p'tit film que je recommande.
J'ai aimé la morale de cefilm quand on est jeune il est vrai que parfois...on a tendance à prendre nos parents pour de gentils couillons..;-)
bon voilà, on tient là un actionner assez fade, avec des combats forcément décents, YUEN woo ping oblige, mais vraiment trop plat pour susciter une quelconque excitation. techniquement pas grand chose à dire, c'est le niveau standard de ce qui sort en ce moment dans cette catégorie de film, ni plus ni moins. Anthony WONG ne suffit plus à rendre le film indispensable, ni meme réussi. on obtient donc un produit de consommation sans réelle saveur ni personnalité, bien que l'on ait vu bien pire ces derniers temps (et quelques fois bien mieux)
La sauce Yuen Woo Ping sauve de la débacle
J'ajoute aussi les 2 charmantes actrices.....
Histoire idiote qui n'a rien, mais absolument rien d'original, personnages caricaturaux, donc tout n'est que longueur entre les combats. Mais dès que les fights démarrent, l'interet renaît, les prouesses athlétiques des acteurs (cablés) sont remarquables et maître Yuen nous sort quelques belles figures assez étonnantes.
Une impression de léger mieux
A la base, je n'attendais de House Of Fury qu'un bon divertissement, un actionner dont le trailer me faisait espérer un retour à des combats moins cablés, chose inespérer après les déceptions Silver Hawks, Twins Effect, et Kung Fu Hustle.
Alors certe, le scénario est somme tout léger, les réactions pré-pubère des héros durant les deux tiers du film sont agaçantes, la musique pas vraiment travaillée, et la mise en image efficace mais sobre.
Heureusement, C'est pour moi toujours un grand plaisir de voir Anthony Wong,qui, cette fois-çi, balance pas mal de coups de tatane en plus d'être au centre du film. C'est vraiment un acteur capable de tout jouer, aussi crédible en bon père de famille que tueur en série ou détraqué sexuel. du coup, il rend son personnage attachant et crédible et je regrette le manque d'approfondissement du passé d'agent secret et le pourquoi de sa retraite. Car ça file vite dans House Of Fury, trop vite.Du coup on se fiche du personnage de Michael Wong, ce qui est regretable vu que c'est le badguy, et le fait qu'il soit cloué sur un fauteuil ne change rien à l'affaire.
J'étais curieux de voir les combats de Yuen Wo Ping, ceux de Kung Fu Hustle m'avaient bien refroidit, avec ses effets-spéciaux dont je suis gavés. C'est bien simple, je supporte plus les combats cablés à outrance, du genre "on a plus d'idées alors mettons des câbles ça plait aux djeuns".Perso ce qui me fait tripper ce sont les talent martiaux et les chorégraphies immaginatives, pas la quantité de filins par combats. Ceux de House... rassurent quelque peu. Il y a encore quelque cables, mais la majorite fait appel à la dextèrité des acteurs( et leurs doublures) et pas aux effets.Alors oui, Wo Ping a encore des idées, Anthony Wong se débrouille bien ainsi que tous les autre protagonistes impliqués. Ca castagne dur et nous avons même droit aux étonnantes capacités martial d'un jeune homme (13,14ans?) qui manie le bâton comme je manie le glissage de CD dans une platine, c'est-à-dire à la vitesse de la lumière.
En sorte House Of Fury ne révolutionne pas le film HK d'action,certe, et ses défauts sont visibles.Mais perso il me redonne foi dans ce genre de film, et après la super(méga?) déception de Kung-Fu Hustle, je me laisse à réver que The Myth, Dark October ,Seven Swords ou Shao Po Lang marqueront peut-être un retour à un savoir-faire unique, une marque de fabrique qui semblait fermé et dont House... semble indiquer une ré-ouverture salvatrice.
Boring house
Quoi ? Yuen Woo-ping est de retour à hk et décide en plus de travailler avec la nouvelle génération ? Ca promet ! Et dés les premières images, Stephen veut nous en mettre plein les mirettes. Il sort le gros attirail lors d’une ouverture où Anthony Wong, expert en arts martiaux, distribue les coups de tatane aidé d’une bande son blockbusterienne volontairement pompeuse. Le film annonce donc rapidement la couleur et les amateurs de comédie d’action bien barrée se réjouissent d’avance. Comédie d’action donc…
Et niveau action il a du boulot notre chorégraphe préféré. Car le choix d’Anthony pour incarner un maître de kung-fu est probablement la meilleure blague (volontaire ?) du film. On connaît la capacité de Yuen Woo-ping à transformer l’acteur non martial en artiste martial à l’écran mais quand s’ajoutent à Anthony pour les scènes d’action les noms suivants : Gillian Chung, Stephen Fung et,-roulement de tambours-, Sir Wu Ma…Ca fait peut être un peu bcp pour un même film et un seul homme à l’âge de la retraite non ? Mais rassurez-vous car grâce au montage et à l’expérience de Yuen Woo-ping ça passe de justesse. D’autant plus que les scènes d’action lorgnent plutôt du coté des bons jeux video. Ce sont les câbles qui viennent en renfort et heureusement Yuen Woo-ping n’en outreabuse pas non plus. Je rassure aussi d’emblée les connaisseurs : la doublure d’Anthony est plus discrète que dans "Madam city hunter". Quant à Stephen, saluons ses progrès depuis sa pathétique prestation physique dans "My schoolmate the barbarian". Il se révèle crédible mais pas aussi adorable que Gillian Chung qui assure à nouveau une grosse partie des scènes d’action et s’en sort une fois de plus honorablement. Ce n’est pas Moon Lee mais peu importe les gestes qu’elle reproduit, elle le fait avec tant de conviction que ça en devient touchant. Bientôt "le sens du devoir 8" avec Gillian ?
Restons avec les Twins et venons en au plan de la maturité pour la non moins adorable Charlene Choi qui décide de tourner la page. On la voit en effet fumer un cigare, ce qui confirme qu’elle cible dorénavant un public plus mûr. Et d’ailleurs Charlene a dû dépenser énormément d’énergie pour cette scène puisqu’on ne la voit quasiment plus du métrage par la suite (peut être pas assez en adéquation avec ces nouveaux critères de jeu). Et pourtant ce plan hante "house of fury" jusqu’au générique de fin.
Sans être hilarant l’humour propose épisodiquement du bon délire sauce hk. Comme ce repas où Gillian et Stephen s’affrontent à coup de « kicks under the table » afin de ne pas déranger les autres convives. Les effets spéciaux suffisent dans l’ensemble mais ne risquent pas d’impressionner plus que le crâne rasé de Michael Wong ! Ca fait quand même un choc après toutes ces années.
Au final le film déçoit. En plus de ne pas tenir ces promesses, "house of fury" confine à plusieurs reprises le mélo pour ados attardés. Au second degré on aurait compris mais pourquoi adopter le premier ? Ensuite, bien que soignée et parfois inventive, la réalisation demeure cependant trop sage pour retranscrire à l’écran la folie des situations sur le papier. Réalisation de surcroît pas aidée par des musiques souvent pesantes dans les scènes d’action. Bref typiquement le genre de produit dont le plaisir retiré est principalement fonction de l’humeur. Et perso, peu importe mon humeur, je préfère de toute façon me repasser la scène où les Twins se disputent la peluche pour les besoins du sous-estimé "Twins effect" !
Remercions quand même maître Woo-ping qui, même après avoir goûté aux dollars amériacins, contribue encore à l’industrie locale avec pourtant (je suppose) bcp moins de dollars (et de hong-kong en plus) et de notoriété à la clef. Et espérons que la prochaine fois ce sera pour un projet à la hauteur des ambitions.