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Hwang Jin-Yi

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 1.88/5

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8 critiques: 2.84/5



Elise 2 Trop forcé sur les émotion ; un peu futile
Xavier Chanoine 1.75 Globalement jolie, cette relecture reste pourtant dispensable
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Globalement jolie, cette relecture reste pourtant dispensable

Pas bien habitué au film Historique, Jang Yun-Hyeon se vautre assez méchamment avec cette relecture moderne de la vie de Hang Jin-Yi, devenue Myung-Wol après avoir compris qu'elle n'appartenait pas à l'aristocratie, convaincue qu'elle peut de nouveau se trouver en se mettant dans la peau d'une gisaeng, femme artiste et accompagnatrice d'hommes puissants comme les geisha au Japon. Ici, elles sont représentées davantage comme des artistes manuelles à part entière plutôt que des musiciennes ou danseuses gracieuses comme leurs homologues nippones. On les voit ainsi principalement pratiquer la calligraphie d'idéogrammes chinois et refusent l'exploitation sexuelle. Le personnage de Myung-Wol, interprétée par une honorable Song Hye-Kyo, est ainsi un condensé de tout ceci : baignée dans l'aristocratie depuis sa tendre enfance, elle mettra au service son expérience de bonne famille acquise pour s'adonner aux "joies" de son nouveau statut. Logiquement humiliée par ses consoeurs plus ou moins jalouses (voir moqueuses) du fait de son passé aristocratique, Myung-Wol ne tardera pas à défier les codes de cette discipline lui valant ainsi une formidable et forte réputation au village, voir à échelon national. Jusque là, le cinéaste de Some semble avoir laissé de côté ses tics formels et tendancieux pour un travail narratif plus en adéquation avec l'univers présenté : belle utilisation du scope, photographie toujours impeccable (les chefs opérateurs coréens n'ayant pas à rougir des meilleurs artisans actuels du genre) et vrai sens de la contemplation. Si son travail peut prêter à confusion en début de métrage entre alternance de filmage posé et surenchère de style proche du clip, notamment lors d'une séquence de bagarre aux effets balourds, le reste peut provoquer un certain ennuie du fait d'un manque cinglant de variété dans la mise en scène.

Tout est propre, calculé, contemplatif comme un joli Im Kwon-Taek, mais cet ensemble respire le toc, ou mieux encore, l'impersonnel. On sent effectivement le cinéaste obligé d'adapter son style au cahier de charges voulu pour le film : faire plaisir aux vieux de la vieille avec une relecture moderne du film en costume, et attirer un public plus jeune justement du fait de cette relecture moderne, mielleuse comme jamais, accentuant tout effet dramatique. Le film ne manque pas ainsi de symboliques lourdes comme cette ultime cérémonie du vin, ces séquences sur le souvenir, les inhérents "tu as toujours été mon seul amour" qui semblent ici de trop, ou alors guère adaptés au contexte. Plus de retenue et moins de démonstration de pathos aurait été appréciable car plus crédible, le scénariste préférant adapter un pitch de drama de base dans un contexte historique pourtant tellement mieux maîtrisé ailleurs. Et là où Hwang Jin-Yi est impardonnable, c'est qu'il fait preuve d'un rythme inexistant, séparant ainsi le film en trois : l'introduction, brutale, donne le ton mais tombe dans l'oublie puisque la suite est assommante, faite de discussions interminables et d'une interprétation -sérieuse- mais monotone au possible, qu'il semble loin le Yoo Ji-Tae gominé et rasé de près d'Oldboy, troquant ici son personnage manipulateur et incestueux pour un Zorro de pacotille. Très loin d'être l'oeuvre ambitieuse attendue, biographie plus ou moins authentique d'une femme courageuse, Hwang Jin-Yi n'est ni plus ni moins qu'un drama raffiné comme tant d'autre, très dispensable, parfois surfait et très opportuniste. A noter que Hwang Jin-Yi a aussi été adapté pour KBS2 l'an dernier, pour une série de 24 épisodes.

09 octobre 2007
par Xavier Chanoine


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