Avec Maggie, tard, à la main…
… j’ai peur de rien. Si, qu’on lui fasse du mal. On n’est pas chez Sammo, mais chez Clarence, donc Maggie devrait s’en tirer à bon com…
PIF ! PAF ! CHLAK ! …
Au temps pour moi. Elle encaisse cinq mandales et une séance de fouettage de popotin, tout, de même. Ah les salauds ! Il n’empêche qu’elle domine l’ensemble telle une déesse inatteignable. La bave du crapaud jaune n’atteint pas la blanche colombe, pas même quand on lui colle des lignes de dialogue borderline. « Si j’ai raison, vous me lècherez l’orteil ! » dit-elle à un flic qui semble se demander s’il s’agit là d’une punition ou d’une récompense. Elle s’en fiche, elle surnage avec une classe wonkarwaienne ici aux lisières du Cat III, tandis que la team Yuen assure épisodiquement le show martial jusqu’à la grosse finale.
Hormis un ventre mou au milieu – pas celui de Mag’ – on tient là un grand film populaire 80’s à la formule hk type plutôt équilibrée (si, si). L’intro back in time est réussie, la comédie pré-Visiteurs également (avec quasi le même sketch « jour-nuit » de l’interrupteur et celui des chiottes : je rejoins Chang la rage, c'en est troublant), le mélo sait prendre son temps pour exister et le final est tant obligé que pétaradant. On termine le tout par une chute aussi rapide que charmante et bien trouvée. Timing et ruptures de ton fonctionnent encore sacrément bien là-dedans ! Dommage qu’on ait ce « trou mou », donc, qui tombe avec le poncif très mal amené du bad guy kidnappant la donzelle. Oublions-le : il est balayé par le « true mood » for love qu'on ressent pour la belle, avec qui on aimerait faire des plans sur cette comète, et aussi pour le bondissant et touchant Yuen Biao qui nous aura tant offert. Quel bain de fraîcheur et de jouvence !
Bonne cote de sympathie
Film un peu fou,
Iceman Cometh vaut le détour pour son trio d'acteurs. L'ambiance se rapproche parfois de films comme
Legend of Wisely ou
Magic Crystal par le mélange d'humour bon marché, de pseudo-intrigue à laquelle personne ne croit à commencer par les acteurs, et pourtant tellement sympathiques par leur coté artisanal et leur esprit bon enfant. L'arrivée au XXème siècle de ce chef des gardes impériaux nous vaut quelques bons moments et c'est l'occasion de constater qu'en dehors des films d'actions Yuen Biao aurait certainement mérité de trouver d'autres rôles. L'autre plaisir du film est de retrouver Maggie Cheung dans un rôle de callgirl interprété avec truculence qui nous vaut quelques morceaux d'anthologie comme la scène SM dans la voiture. Certes, l'histoire sentimentale ne prend jamais vraiment, mais cela évite au moins au film de tourner à la romance bon marché. L'action se partage équitablement entre les trois principaux héros et au final l'équilibre se fait assez bien entre le comique de Maggie, l'interprétation clown blanc de Yuen et la version déjantée de Yuen Wah. Le tout se cloture sur un combat (longtemps attendu) assez dynamique entre les deux Yuen pour conclure sur une bonne note. Coté technique, le travail a été assez soigné au niveau de la photographie même si elle fait aujourd'hui très datée, mais le manque de moyens du film se fait quand même cruellement sentir par moments. Globalement, ce film se présente comme un bon divertissement, valant avant tout par ses acteurs, il fait partie de cette catégorie de film assez peu ambitieux qui font néanmoins plutôt plaisir à voir sans que l'on sache vraiment pourquoi.
28 janvier 2005
par
jeffy
Final de folie.... c'est un peu tout malheureusement.
Un film qui vaut le détour pour les amoureux de Yuen Biao, quel dommage qu'il n'ait pas pu jouer d'avantage dans des productions aussi grandes que ses dons d'acteur et de fighter. Maggie Cheung s'extirpe de ses précédents rôles de potiche et c'est un début de plaisir de la voir se lâcher dans ce rôle de prostituée qui profite de l'ignorance de Yuen. Par contre, elle ne profite pas du tout du look "pimbêche 80's" qui lui enlève beaucoup de sa beauté. Yuen Wah est un bon gros méchant bien vicelard. Bref, côté acteurs, pas de déception par contre côté film..... peu d'action, trop peu, et les idées originales sur le moment ont pris un sacré coup de vieux.
Petit résumé : Sous la dynastie Ming, Yuen Biao, garde royal et Yuen Wah méchant avide de pouvoir s'affrontent au sabre en haut d'une montagne, plongent d'au moins 500 m de haut, sont congelés, retrouvés dans les années 80, récupérés par des savants (Elvis Tsui !), et malencontreusement décongelés par une bande de fouineurs. Ils partent chacun de leur côté. Yuen Biao rencontre une prostituée (Maggie Cheung) qu'il sauve d'une aggression d'un caïd et son bras droit (Tai Bo !). Bien trop naïf pour l'époque, il se retrouve au service de la belle qui profite de ses dons ménagers pour le plier à ses 4 volontés. Leur relation se transforme évidemment en amour platonique. De son côté, Yuen Wah est devenu un gros loulou qui écoute du rock, vole, pille, tue son boss, viole sa femme puis la tue, achète des armes et projette de revenir dans le passé pour prendre la tête de la dynastie Ming grâce à sa nouvelle panoplie de GI Joe et une imposante machine à voyager dans le temps ancestrale et sacrée en forme de fleur de lotus métallique, exposée dans un musée.
Sur le papier, c'est bien joli ce croisement entre Hybernatus, Highlander et les Visiteurs, mais Iceman Cometh reste un film sans grande prétention qui se laisse voir mais qui aura du mal à rester dans les mémoires tout comme son réalisateur Clarence Fok, juste honnête mais sans génie. Malgré de bons acteurs, peu de comédie vraiment poilante, pas d'action significative à part le combat final et un saut d'une grue, plutôt une suite de petites scènes pas motivantes teintées de gentillesse romantique et de trop courtes apparitions des méfaits de Yuen Wah. Dans le même genre, Tiger cage 2 est bien plus jouissif. Après les petites scènes sympathiques sur l'anachronisme que constitue Yuen Biao et son ardeur à défendre la belle (il tente d'arrêter une balle avec la main !), la suite de l'histoire s'essouffle largement.
Heureusement, le final Yuen Biao Vs Yuen Wah est bien speed, violent et destructeur. Les deux fighters montrent leurs talents à se kicker la face puis à s'écraser avec brio sur les présentoirs de verre du musée. Un très bon combat du niveau de Tiger cage 2.
Très bon mélange de genres, sans doute trop sous estimé.
Tout d'abord, on regarde la date "1989", et on voit le film. Alors là, on se dit: Poiré, il se fout de qui? Les visiteurs, c'est exactement ça, l'action et le drame en moins, plus comiques. Certaines scènes sont quasi identiques(cf la scène de la salle de bain). On retrouve de nombreux éléments exploités plus tard par bien d'autres films (un prémice du fameux bullet time de "full contact", quand Biao essaie d'attraper une balle), l'humour est présent mais n'est pas le centre du récit contrairement à ce qu'on aurait pu penser. Sur l'ensemble, le film est plutôt dramatique finalement (du moins dans la version française coupée de 40 minutes il me semble), et offre à Yuen Biao une nouvelle occasion de prouver qu'il est un acteur et pas uniquement un acrobate.
En effet, son rôle est intéressant (il sera réexploité maladroitement pour le rôle de Jackie dans "shanghai kid"), et il ne démérite pas (comme chaque fois qu'il n'est pas sous exploité et qu'on rend justice à son talent). Face à lui, Yuen Wah en tueur psychopathe et pervers offre une prestation mémorable, à grands coups de rire et de cris, il offre un adversaire très charismatique. En voyant un film comme celui ci, on regrette vraiment que les deux frères n'aient pas été plus souvent en tête d'affiche, et pas seulement pour des rôles martiaux, car ils assument vraiment leurs rôles même dans les parties hors action.
Maggie Cheung, encore dans sa période potiche, trouve un rôle plus intéressant que dans les "police story" et autres, ici c'est une femme énergique et intelligente, assez peu scrupuleuse et forte tête! Pour ce qui est de l'action, il n'y en a finalement pas tant que ça. Le premier combat arrive presque au début, c'est un combat d'épée entre les deux frères, très bien chorégraphiés, mais filmé en trop gros plans la plupart du temps. On a droit à quelques crobaties de biao qui esquive des voitures, une cascade de yuen wah qui saute de voitures en voitures. Ensuite, il y a 2 toutes petites empoignades (dont celle avec le bullet time), un second combat entre les deux frères, de toute beauté ( sur une jeep élevée à plusieurs dizaine de mètres au dessus de l'eau), suivi par une double cascade: Biao qui tombe à l'eau, et chin ka lok doublant yuen wah pour un splendide saut.
Vient alors le combat final: affrontement à l'épée, yuen wah qui mitraille biao, et donc beaucoup d'acrobaties de biao, avec un superbe plongeon de très haut, et un combat à mains nues réussi, mais tout de même un peu décevant. Il manque de rythme par moments, mais malgré ça, les 2 frères ont l'occasion de montrer leur art. C'est un donc un excellent divertissement, empreint de violence, avec des scènes d'action très sympas, une histoire bien écrite et des acteurs excellents.
Peut mieux faire !
Yuen biao en vedette, yuen wah en méchant et maggie cheung et pourtant le film n'est pas un chef d'oeuvre. Dommage, mais ce film reste un honnête divertissement que Poiré ne s'est pas gené pour pillé honteusement avec ses "visiteurs".
Clarence FOK n'est pas un grand artiste mais c'est un réalisateur généreux.
Ici les scènes d'action sont vraiment pas mal, surtout le combat final entre YUEN wah et YUEN biao. Dans l'ensemble l'histoire se suit sans mal, c'est un peu n'importe quoi mais au moins c'est divertissant.
Un coté "visiteurs" dans ce film HK des plus agreables .
On pourrait fortement le croire vu certaine scene ( notamment celle de la salle de bain ) , Mais "Iceman Cometh" connu en france sous le nom de "Time Warriors" ce n'est pas que cela C avant tout un mixage d'action et de comedie tres sympathique , sous la direction de "Clarence Ford" , "Yuen Biao" se voit offrir le role principal du film qui lui va a merveille , "Maggie Cheung" est charmente dans son role et que dire du final grandiose entre "Yuen Biao" et "Yuen Wah" , donc un bon film que je recommende aux nombreux fans de "Yuen Biao" .
Clarence Fok/Ford signe ici un film d'action/comédie honnête mais qui avait le potentiel pour être beaucoup mieux. Les situations comiques ne sont pas très nombreuses alors qu'il y avait vraiment matière à jouer sur le décalage des personnages, on voit de beaux gestes lors des combats entre les deux pointures que sont Yuen Biao et Yuen Wah mais il leur manque peut être un peu d'inventivité pour être exceptionnels.
Maggie Cheung est très drôle dans un rôle d'opportuniste qui abuse de la crédulité de Yuen Biao.
On retrouve l'attrait du réalisateur pour les maniaques sexuels en tous genres, ici c'est Yuen Wah qui campe un serial violeur qui démembre ses victimes.
Pour une première (et dernière) vision, je ne trouve pas ces "Guerriers du Temps" si mauvais. Faut dire que je m'attendais à voir ce type de scénario. Il privilégie l'interaction entre les rôles campés par Maggie Cheung et Yuen Biao dont hélas les efforts de créer un temps soit peu d'émotion s'est révélé vain en ce qui me concerne. Le méchant aura même bien moins de place que le duo vedette. Pourtant, les deux guerriers se connaissent très bien avant que le métrage ne débute car ils sont condisciples. Hélas, cette piste prometteuse en matière de dramaturgie est à peine effleurée, ainsi la profondeur du vilain s'en retrouve équivalente à une coquille vide néanmoins interprété avec professionnalisme par Yuen Wah. Les scènes d'action, trop peu nombreuses sur l'heure cinquante, en termes de qualité/durée. À retenir (pour moi) : la première lorsque les deux frères ennemis se battent dans la neige à peine arrivés dans le futur puis surtout celle du final, en deux temps (épées contre épées/combat à mains nues). Donc, pour résumé, le spectacle se situe plus dans la tranche humour /drame/relation personnages masculin/féminin/humour/drame que dans l'action pure.
Hibernatus et le Terracotta Warrior aiment Maggie Chung. L'un des deux tombe à l'eau, qui empoche le lotto?
The Iceman Cometh, petit film, mauvais film, à peine film d'ailleurs, d'autant plus décevant qu'il multiplie les idées brillantes, qu'à tout instant il s'exerce au brio, à la virtuosité, à la distinction. Mais il ne s'agit jamais que de cela: un galop d'essai pour un plan, pour une romance, pour un truc de découpage (les répétitions, les verres qui se brise à l'infini). A peine mise en marche, la caméra dérape, elle biffe ce qu'elle même semblait vouloir mettre en place. The Iceman Cometh, un film qui a honte d'être un film. Un film qui a trop de pudeur pour être ce qu'il veut vraiment être. Un film découragé. Pauvre cinéma. Même toi, Maggie, tu n'y es pas, tu déconnes. Tu es beaucoup trop belle pour un oeil qui ne sait même pas le voir.