Signes du destin
Avec ce film acclamé dans un circuit festivalier – et notamment ceux spécialisés aux sourds et malentendants, le réalisateur japonais Yutaka Osawa allait réellement asseoir sa réputation de cinéaste du social engagé. Tout comme dans son précédent "Gama" (commencé en 1996 et repris en 2006), il va s'emparer d'un sujet peu facile, celui du handicap de la surdité. Coréalisé avec un vrai malentendant, Akihiro Yonaiyama, il va embrasser l'histoire à bras-le-corps et donner une vision très juste des difficultés de cette communauté.
Tout comme dans "Gama…", la sincérité de sa démarche transpire ainsi dans chacun de ses plans et pallie à toutes les faiblesses narratives, qu'on pourrait lui reprocher. Le jeu des acteurs est parfois un brin bancal et les sentiments par moments trop dégoulinants; notamment dans sa dernière partie aux trop nombreux rebondissements dramatiques aussi rapidement balayés, qu'ils seront apparus.
Mais la sincérité de son propos et l'énergie avec laquelle il s'empare du projet suffisent pour faire passer un agréable moment et de vibrer avec cette petite troupe de comédiens sourds-muets.