Des idées incroyables. C'est ok, même si cela manque de fond.
L'un des plus gros évènements du festival de Deauville, rendant hommage à Park Chan-Wook, était bien entendu la projection de I'am a cyborg, but that's ok! le dernier film en date du cinéaste de génie. Finalement, et malgré l'excitation ambiante (présence du réalisateur), son long-métrage ne fera pas l'unanimité, pire même, il ne l'a fait tout simplement pas. Si j'ose évoquer pareille donne, c'est que derrière sa réalisation exceptionnelle se cache un fond tellement léger qu'il ne semble vivre uniquement parce que Park Chan-Wook est impliqué à fond dans le projet (scénario, réalisation et production) et que son talent évident fait la différence. I'am a cyborg... bien que parfois absolument tordant, révèle en fait une fragilité scénaristique telle qu'il semble évident que les qualités du métrage ne reposent que sur son emballage pétaradant.
L'histoire est simple et met en scène une jeune anorexique internée dans une hôpital psychiatrique qui se prend pour un cyborg et dont un homme (tout aussi allumé) fera tout pour qu'elle guérisse en usant de stratagèmes variés pour qu'elle daigne manger. I'am a cyborg... s'arrête donc là, à ce stade, et ne fonctionne que par son accumulation dingue de saynètes drôlissimes. Cela faisait longtemps qu'on n'avait vu pareil divertissement coréen, voir divertissement mondial, la réussite due à une dynamique impressionnante jamais prise à défaut sur une grosse heure, enchaînant les gags gras mais irrésistibles avec une facilité déconcertante. On ne connaissait pas Park Chan-Wook aussi imaginatif et inspiré dans la loufoquerie tant aucune scène ne se ressemble et ce malgré un cadre unique, à savoir un asile et ses jardins. On n'ira pas plus loin, sauf lorsque l'on parcourt l'esprit dérangé des internés : massacre de patients à coup de doigts mitrailleurs (lourd de sens, dans le fond), personnages tous plus cinglés les uns que les autres, grand-mère attachée à un élastique sorti du ciel, personnages minuscules, lits volants et coccinelles géantes, tout est prétexte à la surenchère loufoque, parfois proche de tomber dans le vulgaire (patients traités de façon ridicule).
En définitive, I'am a cyborg... demeure une oeuvre tellement imparfaite qu'elle m'a d'autant plus touché. La faute sans doute à vingt minutes de trop et à un essoufflement notable en cours de route, rien de plus normal quand on voit avec quel punch le film se déroule : mise en scène sublime dotée de solutions visuelles sidérantes, choix des cadres typiques du cinéma de Park Chan-Wook, bonne utilisation de la caméra HD (une première pour un film coréen) dévoilant une multitude de détails et autres transformations visuelles bien adaptées à l'esprit décalé et poétique de l'oeuvre. Un véritable monde qui ouvre ses portes pour nous, une attraction d'1h40 forcément festive.
Esthétique : 4.5/5 - Un style, une vraie franchise estampillée PCW. J'en redemande encore et encore.
Musique : 4/5 - Cho Youn-Wook livre une composition à nouveau en total décalage avec l'univers. Dansons!
Interprétation : 4/5 - Lim Soo-Jung est méconnaissable. Des personnages très colorés et délirants.
Scénario : 4/5 - Si les idées farfelues ne manquent pas, l'histoire n'a rien d'original.
Vol au-dessus d’un nid de foufous
On attendait Park Chan-wook au tournant après son hallucinante trilogie de la vengeance. Le résultat est à mi-chemin entre Tim Burton, Amélie Poulain, le Vol au-dessus de coucou de Milos Forman et le Citizen Dog de Wisit Sasanatieng : une comédie à la fois hilarante et colorée, qui recèle 1 idée de mise en scène ou de situation à la minute, située dans un univers onirique et joyeux malgré sa dimension carcérale (un asile de fous) et sa dimension humaine difficile (des cas psychotiques quasi-irrécupérables).
Je suis un cyborg part sur les chapeaux de roues, avec un générique d’anthologie et une présentation des patients de l’hôpital culte, presque aussi drôle que l’introduction de Borat dans son petit village kazakh. Avec un tel rythme imposé d’entrée, on se doutait bien que Park ne tiendrait pas la distance tout le long. Et en effet, le film ralentit dans sa deuxième partie, tourne en rond, patine. Park n’est clairement pas convaincu par son histoire d’amour qu’il clôt un peu en queue de poisson sous la pluie, mais prend par contre beaucoup plus son pied en exploitant les délires de son personnage féminin lors de ses crises destructrices de cyborg où elle explose tout ce qui bouge.
Si le film est globalement un peu décevant alors qu’il contient pourtant d’excellentes plages de divertissement pur, c’est peut-être parce qu’il est un film charnière dans la filmographie de Park, un cinéaste important qui cherche un second souffle après avoir atteint la reconnaissance mondiale. Et peut-être était-ce le message qu’il voulait faire passer lors de la présentation de son film à Deauville, en appelant la critique et les spectateurs à le considérer maintenant comme un jeune premier !
Absence de fond
Je suis un Cyborg est une comédie déjantée où le réalisateur coréen laisse libre cours à son imagination débordante. Constitué d’un ensemble de saynètes plus ou moins drôles, le film souffre d’une absence de fond que le travail de mise en scène ne parvient pas à dissimuler. La forme, qu’il est impossible de ne pas évoquer dès lors que l’on parle d’un film de Park Chan-wook, prend une nouvelle fois le dessus et confirme la propension du cinéaste à miser avant tout sur ses effets de style. La surenchère est de mise, jusqu’à l’étouffement, ce moment où l’on réalise que l’auteur n’a pas tant de choses à dire que cela et que ses effets, malgré une certaine virtuosité, sont loin de servir ce conte certes coloré mais finalement bien vide.
pas si mal que ça
Ce film n'est pas aussi mauvais ou ennuyeux que j'avais cru, au vu de la note générale sur cinémasie.
Je ne suis pas spécialement fan de Park Chan Wook, mais aucun de ses films ne m'avait déçu jusqu'à présent. Changement de style radical par rapport à ses films avec une ambiance assez obscure ( je pense que tout le monde voit de quoi je veux parler), mais ce n'est pas pour me déplaire. D'ailleurs, ce n'est pas seulement un problème de ressenti pure, on peut réellement le voir à l'écran avec l'emploi de couleurs très vives (contrairement à l'habitude que j'avais prise en regardant les autres films de Park Chan Wook).
Donc revenons-en au film, l'histoire est sans queue ni tête, ce qui pourrait certainement en rebuter plus d'un, mais voilà qu'à côté de tout ça, on ne s'ennuie pas une seule seconde; pourtant, on peut le dire, l'histoire met vraiment du temps à se mettre en place. Alors à quoi est-ce dû? Aucune idée.
Je ne vais pas pouvoir m'empêcher de parler de Bi Rain qui ne m'avait pas totalement convaincu jusqu'à présent. Après avoir vu Full House, et apprécié d'ailleurs, Le jeu de Rain restait assez énigmatique. Mais c'est dans ce film qu'on voit qu'il n'est pas mauvais du tout. Vu l'importance du personnage qu'il joue, s'il avait réellement été un piètre acteur, je pense qu'on se lasserait assez rapidement du film.
Une dernière parenthèse sur la BO du film, elle colle parfaitement avec l'ambiance du film.
Film incompris ?
Avant de commencer à parler du film (je pense incompris par la plupart), je voudrais juste parler de la violence qui "surgit" littéralement au sein du film. Cette violence est très bien expliquée : déja elle est imaginaire, ensuite elle permet au personnager de se forger l’attitude d’un cyborg, même si elle en est finalement incapable. Je voudrais ensuite souligner donc l’aspect le plus important du film : l’imaginaire. On pourrait résumer la thématique visée par Park Chan Wook à : "Le réel et l’imaginaire". Rarement un réalisateur n’avait aussi bien réussi à confondre les deux. On se demande souvent si ce que l’on voit fait partie de l’imaginaire des personnages ou est propre à la réalité du film.
Pourtant, on est vite éclairés : c’est bien un film,qui peint une réalité (des fous dans un asile) avec comme toile de fond une histoire d’amour qui s’appuye sur l’imaginaire des personnages (les merveilleuses escapades en vol de coccinelle... ^^). On voit clairement l’influence qu’a eu Vol au dessus d’un nid de coucou et que park ne va pas tarder à avouer je le pense. On assiste ainsi à une douce fable acidulée, une histoire d’amour, une ode aux sentiments humains (l’héroine, si elle n’a pas abandonné l’idée de se comporter en cyborg, n’a evidemment pas respecté les différents "commandements" propres aux machines). C’est donc pour moi un excellent film, à l’opposé du glauque Old Boy mais qui conserve cependant la "patte" du réalisateur (une violence, qui cette fois est assez atténuée, et un air lancinant qui rappelle les meilleures BO des films de Tim Burton).
Belle tentative
Je suis un Cyborg ne fera certainement pas l'unanimité quant on connait la filmographie du réalisateur. Certains pourraient lui reprocher d'avoir été trop radical dans sa démarche ou voire même pas assez.
Pourtant avec un sujet aussi casse gueule dans le domaine difficile de l'asile psychiatrique, le réalisateur Park Chan-Wok s'en sort avec les honneurs. L' histoire de cette fille se prenant pour un cyborg reste attachante grâce à une réalisation exemplaire et surtout bourrée de bonnes trouvailles (le générique de début par exemple est vraiment magnifique).
Dans l'ensemble, c'est joliment photographié, bien joué (les deux acteurs sont touchants) et plutôt bien écrit (malgré quelques longueurs notamment à la fin). De plus, on est souvent mal à l'aise pour les personnages.
Une oeuvre troublante et attachante.
I'm not a good movie, but that's OK
On dira pas que c'est du
Park Chan-Wook comme les autres, mais il n'en garde pas moins tous ses défauts - l'esthétisation de la violence en moins, ce qui fait toujours du bien.
Le voilà donc qui se lance dans le registre du "tendrement décalé" (avec toutes les combinaisons de guillemets imaginables), d'une façon un peu balourde le plus souvent. En effet, je ne peux pas m'empécher de voir toutes ces folies bizarroides (remember la première scène dans l'hopital) comme en fin de compte plutôt caricaturales, forcées quoi. Ainsi, mis à part le voleur (que j'aime beaucoup), les autres personnages manquent cruellement de substance et font office que de faire valoir. Le film a quand même le mérite de placer le genre déjà mille fois re-re-rebattu de la comédie romantique sur des sentiers peu balisés.
Visuellement c'est assez chouette, photographié avec beaucoup de soin comme d'habitude. On dirait presque
Citizen Dog en moins kitch. La comparaison avec
Wisit Sasanatieng n'est même pas bête, les deux péchant sur le même point : une originalité qui ne cesse de s'afficher (au mauvais sens du terme) et qui finalement a du mal à ne pas sembler artificielle. Question mise en scène,
Park ne se défaira pas de ses défauts d'aussitôt. On a donc droit à des gros plans (ou pas) au grand angle en veux-tu en voilà, un catalogue d'effets de style, des mouvements de caméra aussi pompiers qu'inutiles,... peut-être pour camouffler tant bien que mal une gestion du cadre plutôt laborieuse.
Comme il ne faut pas exagérer on a quand même droit à quelques scène plutôt classes (la tuerie filmée de très loin façon jeu de simulation avec petits soldats), mais d'autres bien gachées aussi par la volonté de trop en faire (mais pourquoi mettre des témoins à la scène où elle apprend à manger ? ça casse tout !).
Reste donc un film sympa, mais limité.
L'onirisme c'est bien, mais là c'est trop.
Je ne comprends pas... il a fallu m'y prendre à 4 fois et me forcer pour regarder ce film jusqu'à la fin. Ce fut presque une épreuve ! Comment est-ce possible de la part d'un réalisateur comme PARK Chan-Wook pour lequel j'éprouve toujours un grand plaisir à regarder ses oeuvres ("JSA", "Oldboy"...) ?
Ce qui me fait d'autant plus peur, c'est qu'il signe avec ce film un tournant important dans sa carrière en adoptant d'après les dires de tous un style très personnel désormais.
Ce n'est qu'une parenthèse, mais le choix du jeune chanteur "Rain" comme rôle principal masculin est pour moi une belle erreur. Ce mec racontait partout à la TV et à ces fans qu'il voulait jouer dans un grand film, tout simplement parce qu'il se sentait capable ! Mais où est le talent ?! Moi aussi je me sens capable, c'est n'importe quoi cet argument ! En tout cas il a déjà bien du mal à se le prouver lui-même. C'est marrant, c'est typiquement le genre de gars qui souhaite se doter d'une autre image, ou du moins de montrer aux gens qu'il peut faire autre chose que chanter pour des adolescentes, quitte à plagier et marcher à 200% sur les plate-bandes d'un Asano TADANOBU par exemple. Le résultat à l'écran est pourtant honnête me direz-vous ? Remerciez PARK Chan-Wook qui est derrière la caméra... et aussi le fait qu'il porte un masque la plupart du temps durant le film.
L'actrice LIM Soo Jung possède quant à elle un vrai jeu d'actrice, un vrai potentiel qu'on avait déjà remarqué dans "Deux Soeurs" pour ne citer que celui-ci. Mais son rôle lui impose un jeu trop robotisé, c'est le cas de le dire, et finalement très réducteur, c'est dommage.
L'onirisme c'est bien, mais là c'est trop. Tout est "trop" dans ce film : la prestation des acteurs, les effets spéciaux, les couleurs, le scénario... le réalisateur repousse toutes les limites jusqu'à finir par atteindre l'indigestion du spectateur.
deçu... trés deçu....
c'st vraiment dommage car avec Park chan wook au commande de cette histoire aussi originale que dejantée, ça aurai pu être vraiment intéressant, mais au contraire on s'ennuie vraiment durant tout le film, et ce qui déçoit encore plus c'est la fin ..... too bad!!! :(
grosse deception
Déception proportionnelle à la grandeur du realisateur...
C'est quasiment jamais drôle, quasiment tout le temps ennuyeux. Niais et mignon parfois, mais complètement raté dans l'ensemble.
Citizen dog sobre et en pas drôle + touches burtonnienne + ralentissement et non-action .
Les androïdes ne rêvent pas que de moutons électriques…
Cet avis n'engage que moi...
Park Chan-wok est arrivé au point de rupture de son cinéma. Il le dit volontiers à qui voudrait l'entendre et en fait même un film. Sans doute son plus personnel; en tout cas son plus schizophrénique.
Soit deux personnages emprisonnés dans leur propre imaginaire, incapable d'en sortir et qui vont puiser dans la folie de leurs congénères pour nourrir leur propre mental.
La vie normale les tue: l'une s'ouvre les veines; l'autre reviendra toujours au point de départ.
Park tente de faire un conte de l'amour; mais en est incapable. Une personne trop rongée de l'intérieur pour pouvoir signer une œuvre positive. Il préfère s'intéresser aux tares de ses congénères, se moquer de leurs faiblesses et problèmes mentaux. Pour se rassurer lui-même.
Sauf que c'est un homme dépressif, traqué à force de s'être vu adulé pour ses œuvres noires. Et d'inciter à faire sortir sa violence. Un conte ne suffit donc pas à masquer son profond mal-être, il a besoin d'"exploser" et de détruire tout ce qui l'entoure. Ce qui donne sans doute les scènes les plus spectaculaires du film, à savoir les scènes de carnage. Le plus brillamment mises en scène, autant d'un point de vue de la créativité (superbe machine à tuer), que de son traitement (mise en scène magnifiée parfaitement adaptée). Le reste n'est que leurre: ce n'est pas personnel. C'est vide. La réussite d'un "Citizen Dog" repose autant sur des éléments très personnels, soit sur des métaphores sur un vécu ou des idées propres (problème environnemental). Park Chan-wok se contente d'imaginer des saynètes toujours plus folles pour amuser la gallérie et emballe le tout dans un impeccable "papier glacé" de mise en scène comme il sait si bien le faire. Soit un bel exemple de mise en forme (avec quelques "vignettes" instantanément cultes, l'image de la fille reliée aux fils électriques dans la couveuse s'apparentant au génie de l'image figé du "Old Boy" prêt à frapper) sans aucun fond.
Ce sera la suite de la carrière de Park, qui sera intéressante à suivre. Soit il s'assumera en tant que personne et tentera de dire des choses vraiment personnelles (ce qui ne l'empêchera pas de faire du grand spectacle); soit il tentera de se mentir à lui-même et à faire des choses roses-sucrées forcément ratées, car ne lui ressemblant pas. Ou alors, il finira par craquer et re-fera ce que tous ses fans attendent de lui: des "Old Boy" bis et ter jusqu'à épuisement du filon.
De quoi lui re-mettre une nouvelle sacrée responsabilité sur ses épaules…
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Le réalisateur n'a pas du utiliser des "duracel"....ici, son cyborg s'effondre aprés quelques minutes....
Un film qui se veux déjanté mais qui n'arrive qu’a engendrer l'ennui chez le spectateur... Grotesque, stupide et insipide...Voila déjà trop de mots pour décrire ce film.
Un conseil passer votre chemin.