Predators, Go Home !
Akira est un jeune prof est muté dans un petit village montagnard. Il y tombe amoureux de Miki, la fabricante de papier, femme solitaire. Bientôt, il découvre la toile de sentiments et de haines entre les habitants du village, tandis qu’une rumeur laisse entendre que Miki serait victime d’une malédiction héréditaire, l’Inugami…
Inugami est un film fantastique qui n’en est pas un. On peut en effet soupçonner Harada Masato, cinéaste social et dramatique (Bounce Ko-Gals) d’avoir adapté le roman à l’origine du film pour permettre de traiter de l’aspect sociologique et sentimental du village, essentiellement la situation des différentes femmes, et le poids des souvenirs, des traditions, du passé.
Effectivement, les femmes sont ici personnages principaux, et les hommes n’existent dans le film que par rapport aux femmes et aux relations qu’ils entretiennent avec celles-ci.
Différents personnages féminins forts sont à l’image : la femme amoureuse jalouse tuant son propre enfant, la vieille dame dirigeant la famille, l’héroïne amoureuse désabusée à cause d’un amant parti avant la naissance et la mort de son enfant, la jeune sœur qui veut quitter l’endroit.. Autant de portraits justes et forts pour un film qui n’évite pas des kilomètres de dialogues indigestes et des révélations à n’en plus finir, abrutissant, atténuant les effets de surprise petit à petit, ennuyeux.
A l’exception d’une introduction simple, visuellement impressionnante (une gigantesque forme, ressemblant au camouflage transparent du Predator, en pleine forêt), et bien amenée, le peu de scènes fantastiques sont plates, voire limite ridicules (la procession sans fin dans le dernier quart d’heure). Harada aurait dû aller au bout de son envie, et supprimer toutes les scènes à connotation fantastique qu’il ne maîtrise pas, qui l’handicapent et l’ennuient visiblement, pour ne garder que celles, simples, d’affrontements humains et sociaux, bien plus sensibles et réussies.
Ou, autre option, peut-être aurait t-il fallu plonger plus franchement dans le fantastique, tout en gardant en fond un aspect social fort. En hésitant perpétuellement entre les deux, Inugami en souffre, le propos s’amoindrit, la vision devient pénible.
Les images gardées du film en sortant ? Simplement celles de Miki plongeant ses mains dans l’eau pleine de fibres de bois, utilisant sa vieille machine à fabriquer le papier. De beaux gestes doux et charnels, purs, essentiels. Ce que le film, débarrassé du superflu, aurait pu être.
Entre 'Kwaidan' et 'The Wicker Man', un chef-d'oeuvre envoûtant, d'une beauté visuelle rarement atteinte
Dites 'Japon' et 'épouvante' dans la même phrase et tout cinéphile moyen vous parlera de 'Ring' (ou de 'Kairo' s'il est un tant soi peu plus connaisseur). Mais réduire le genre à ces seuls titres, c'est oublier quelques purs chefs-d'oeuvre hélas moins médiatisés. D'abord le grandiose 'Kwaidan' de Kobayashi Masaki. Ensuite ce fabuleux film qu'est 'Inugami'.
Si j'ai cité Kwaidan, ce n'est pas par hasard. On retrouve dans Inugami la même poésie sombre et naturaliste que dans son illustre prédécesseur, la même photographie qui confère au film une beauté totalement surnaturelle. Pas (ou peu) d'effets spéciaux, on est ici en présence d'un film gothique dans la plus pure tradition : le surnaturel est présent sous la forme d'une légère distorsion de l'image, d'une nappe sonore, rien de plus... Les autres films de Masato Harada (Kamikaze Taxi, Bounce Kogal, etc.) sont nettement ancrés dans un contexte réaliste, et finalement sur le fond Inugami ne l'est pas moins : c'est l'auto-destruction d'une communauté en proie au conflit entre modernité et tradition - un thème dominant dans le cinéma et la culture nippones. Si le tout est traîté sur le mode du fantastique, c'est avant tout pour magnifier la portée du message, la mythifier, c'est-à-dire l'universaliser. D'où le final, initiatique et troublant.
Certains reprochent à ce film de présenter trop de personnages secondaires trop peu étoffés. Mais cette position sert finalement le script en montrant à quel point le village est près de l'implosion. Quant aux personnages principaux, tous leurs antagonismes se résolvent dans le chapitre final avec une mécanique très bien huilée. Sans vouloir révéler la fin à ceux qui n'ont pas vu le film, je peux dire qu'ils doivent s'attendre à quelques effets visuels absolument stupéfiants.
Je ne suis pas loin de dire qu'Inugami est l'un des films les plus formidables que j'aie jamais vus, en tout cas l'un des plus beaux. Il n'est pas parfait - aucun film ne l'est - mais s'il en est un qui mérite la note maximale, c'est peut-être celui-ci. Je comprends parfaitement qu'il divise la critique ; toujours est-il qu'en ce qui me concerne il incarne très précisément ce que je recherche dans un film.
Nature et Malédiction.
Inugami est un film fort qui laisse le spectateur plongé dans la reflexion bien au delà de son générique de fin. Doté d'un esthétisme précieux (on a rarement vu si belle nature ), il brasse de nombreux thèmes qui partent du fantastique et aboutissent à la critique d'une société engluée dans ses traditions. Riche, foisonnant et superbe... Inugami patit peut être d'une narration délicate, il n'en demeure pas moins exceptionnel. Une perle.
Etrange ... et dérangeant
Un film curieux ... je l'ai visionné sans vraiment trop savoir où j'allais ... ou plutot où le film allait me mener ... une histoire de spectres ? de folie ? d'intolérance ? une nature omniprésente, tour à tour magnifique et inquietante ...
Le film va encore au delà de tout cela, et la verité pourrait bien être encore plus terrible... mais parfois on perd un peu le fil d'une histoire qui promettait beaucoup et qui au final s'avère un peu decevante.
Reste un film parfaitement maitrisé et dérangeant, tant au travers des themes qu'il aborde que dans la façon de filmer la nature et les hommes qui l'habitent
Okay.
Rien compris. Enfin, j'ai à peu près compris l'enjeu du film, mais tellement peu l'intérêt du truc que j'ai déccroché; ma copine, qui est jap, a adoré; tant mieux pour elle, peut-être faut-il être jap ou partager quelques trips en commun avec ce LONG-métrage élliptique, exigeant, écolo et onirique (si ça ne se marrie pas bien ça!) pour l'apprécier; moi j'ai juste aimé plus ou moins les acteurs (en roue libre), la photo (vraiment réussie), et la réa assez fun de Masato Harada (qui part un peu dans tous les sens). C'est quand même étrange.
Rien n'est expliqué; juste la parabole sur la nature humaine en communauté tarée et les antagonismes fichus de certains persos sont assez schématisés, mais ces idées n'ont rien de transcendant... en attendant le reste. C'est bien d'être élitiste, mais bon il y a des limites à l'incompréhension.
Une des critiques s'est finie sur "faîtes vous vous même votre jugement" et pour une fois, il n'y a rien de plus objectif à dire: "Inugami" est un film bien peu trop fédérateur pour le conseilleur à qui que ce soit, car il ne vaut également pas assez le coup dans sa forme: certes, la photo est belle, mais la musique absente et le rythme hasardeux...
Cela dit, pourquoi pas! ça reste à regarder quand on sait de quoi le Japon rural est fait, histoire de ne pas prendre les japs pour des barges mystiques à la fin du film (qui met en scène des croyances et des rites réels, mais de manière un peu... perso)!
En clair, à éviter si on veut s'amuser grassement.
Décevant
Je viens de voir le film en DVD (de très bonne qualitée technique soit dit en passant...il est meme encodé en 16/9!!) et il est assez décevant car peu approffondi : de multiples histoires sont vaguement dessinés au dépend de la trame principale et au final, rien n'est approfondi et le film parait quelque peu brouillon....
Mais bon, rien n'est tout noir : la facon de filmer est très interessante et les acteurs très juste... Un équilibrage du scénario et ca aurait été parfait !!!
avis très mitigé
c'est assez beau, mais on a beaucoup, beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire et se sentir concerné par tout ça... ni angoisse ni frisson, pour un film de ghosts, ça craint un peu quand-même. Je trouve par ailleur la fin assez moyenne.
C'est traité façon intello, mais résultat parait paradoxalement moins "malin" que bien d'autres. Sans être mauvais, c'est très loin d'être le meilleur...
de la grosse daube
tout a fait d'accord avec tomsifu, c pourri et g rien capté.
si vous voulez je peux vous vendre le dvd 7euros, utilisé k1 fois , ecrivez moi.merci parce ke la voila koi, apart lhistoire de la vieille c naz.
C'est c'la ouiii!!
J'ai pas compris grand chose au film, une espèce d'histoire de fantômes de chiens que seul les femmes d'une certaine famille peuvent maîtriser. Tout cela se passe dans une espèce de village coupé du monde entouré d'une verte foret. Bon, après y a plein d'histoires de familles de machins et de bidules qui rendent le film légèrement opaque surtout quand c'est écrit en anglais. Et surtout c'est très lent, mon dieu que c'est lent. Je tiens à préciser également que le film ne fait absolument pas peur et n'a rien à voir avec "Ring" et "Kairo" ormis le fait que ça parle de spectres. La réalisation est ce quelle est, y a des beaux plans de foret et le tout est plutôt homogène mais ça casse pas la baraque pour autant.
Cette critique ne vaut certainement pas grand chose, mais elle aura aumoins le mérite de dire que l'on peut ne pas accrocher du tout au film. Alors regardez le et fait vous votre propre opinion (si c'est pas con comme conclusion ça!).