Sur les fondations de Ranma, une histoire original et intéressante
Certains auteur ont un style qu'on reconnaît à 100 pas. C'est le cas de
Takahashi Rumiko. Inutile de rappeler l'ensemble de la carrière de cette
grande manga-ka que l'on connaît en particulier, mais pas seulement, pour
Juliette je t'aime et Ranma 1/2. Inutile donc de vous
expliquer longuement à quoi ressemble le style du dessin, rappelez vous
Ranma, et vous savez !
Au niveau de l'intrigue, là encore on reprend beaucoup à Ranma.
Humour, action et amour semblent être des ingrédients fort prisés par
l'auteur. Comme dans Ranma, on retrouve une jeune fille et un jeune
homme que tout semble séparer, qui ne semblent vraiment pas s'entendre, mais
entre qui, finalement, de tendres sentiments vont naître... Inutile de
s'attendre à ce qu'ils se jettent dans les bras l'un de l'autre, comme dans
Ranma l'amour propre est trop fort, et c'est une étrange relation
d'attraction/répulsion qui se met en place. Ajoutons les monstres en tout
genre qui viennent régulièrement défier nos héros, et les blagues tout à
fait dans le style de Ranma 1/2 pour agrémenter le tout.
Bref, tout ceci est fort sympathique, amusant, et permet de se vider
agréablement l'esprit. Dans la tradition de Ranma 1/2, ce manga
devrait assurément plaire aux premiers fans d'Akane & C°.
La Belle et la Bête à la sauce Takashi
Un manga à la mode
Suivant l'air du temps, Takahashi retourne à son inspiration première et commence en 1996 une nouvelle série où la trame de fond est basée sur l'éradication de démons cruels et sanguinaires. Bien sûr Kagome, la belle héroïne ("belle" pour un personnage de Takahashi, ce n'est pas Katsura ou Hojo non plus) est secondée dans son rôle de chasseur d'âmes égarées par Inu Yasha qui n'est autre qu'un demi-démon, mi-homme, mi-chien (ce qui se voit à ses irrésistibles petites oreille pointues). C'est donc le sang maternel et humain qui va le rendre en quelques sorte moins méchant que les autres et le mener à aider Kagome.
Une amélioration certaine
En comparaison avec Mermaid Saga, avec on notera de grandes similitudes, mais heureusement Inu Yasha est vraiment bien mieux réussi. L'histoire est bien plus approfondie, les monstres assez diversifiés et la relation entre les deux héros bien moins superficielle. Le trait caractéristique de l'auteur ne s'est pas extrêmement amélioré, mais on remarquera tout de même quelques efforts en ce qui concerne les paysages et les décors.
Une opinion mitigée
Bien que cette série, soit postérieure à Ranma 1/2, elle est loin dans égaler l'humour et le plaisir de lecture dans les premiers volumes. Certes le genre est différent, mais c'est ce qui a fait le succès de Takahashi. En plus, il s'agit d'une série à rallonge et j'ose déjà imaginer le taux de répétition dans les prochains volumes (Cf. Ranma et déjà plus de 30 tomes).