Souvenirs d’une poésie marine
Des images soignées, fragiles et vaporeuses ou (embrumées, ou j’avais fumé), une poésie marine toute fraîche, comme ces jeunes filles adorables dans leurs uniformes et ce port qui, comme tous les ports, et beau et synonyme à la fois d’espoir et de mélancolie. La démarche très esthétique de ce film le rapproche de Carrefour et de l'Aurore de Murnau. A part ces souvenirs marquants mais parcellaires, difficile d’en dire plus, notemment sur l'histoire. L'interprétation me semblait plus nuancée et retenue, voire hiératique, que la moyenne des films muets japonais. Il faudrait le revoir à tête reposée, mais ce n’est pas le genre de film qu’on loue au vidéo-club. Il est extrêmement rare et c’est un des plus célèbres films du cinéma muet japonais, donc ne manquez pas d’accoster ces jeunes filles si elles vous passent devant.