Malgré une mise en scène bien pauvre, une petite oeuvre originale dans ses choré
Rien de spécial au niveau de la mise en scène, c'est même en général assez mal cadré et monté, et le scénario n'a rien de spécial à raconter, puisqu'il part du postulat fantaisiste d'un groupe de personnes enlevant des jeunes filles et leur voler leurs larmes qui servent de remède de jouvence ou autre substance mythologique du même style. Et un autre groupe qui protège l'une de ces filles puis s'en servent comme appât pour retrouver les méchants, non sans avoir enseigner à leur recrue leur super art martial : un mix entre copeira et drunken boxing, avec un soupçon de danse b-boy finalement moins senti que ce que la bande annonce laisse penser. Donc on se retrouve avec des chorégraphie de combat très dansantes et imbibées d'alcool, parfois un peu lentes à l'image (certaines scènes auraient gagné à être légèrement accélérées au montage, par simple question d'homogénéïté, parce que dans l'état actuel, certains coups ont l'air d'être des caresses), mais particulièrement originale. On notera également qu'ils veulent se la jouer tarés à tomber de dix mètres de haut sur le dos, à se mettre des vrais coups de pieds (nuage de poussière à l'appui) et à se faire tirer par de vrais câbles, malgré ce qu'à l'air d'insinuer la bande-annonce, encore une fois (sans nier toutefois le talent martial des interprètes). Celle-ci dit également "de vrais combats, de vrais blessures", j'aurais envie d'ajouter "et de vrais morts aussi ?" tellement certaines cascades sont violentes. Bref, un film thailandais plein de poings et de pieds, peu de tête, mais tout de même sympa à regarder.
16 janvier 2010
par
Elise
Unis par le vin
Encore une bonne petite peloche de baston made in Thailand! Le film tente de developper une histoire originale avec un petit delire inspire du "Parfum", mais ca ne prend pas vraiment. Pas grave, car Panna Rittikrai nous sert encore des choregraphies inventives et assez puissantes par moment. La technique developpee par les heros est un drunken mix de danse hip-hop / capoeira / muay thai. En clair de beaux mouvements en perspective. Ca delire parfois severe, un peu a la Operation Scorpio, ce qui n'est franchement pas pour me deplaire. Par contre, la musique est un peu penible lors de certains combats donnant une ambiance "Kung fu hip hop". Les scenes d'entrainements sont un peu en deca avec un melange de bla-bla et de pose yogi. Ca n'a pas l'effet des bons vieux entrainements de Yuen Woo-Ping. Pas grave. Le film reste tres divertissant et la Thailande comble une nouvelle fois le vide laisse par HK en terme d'action.
meilleur que chocolate!
je trouve son jeu de jambes et son jeu d actrice meilleur que dans chocolate qui etait son premier essai,panna s est encore surpasse pour les choregraphies qui sont excellentes;surtout sur la fin,j ai vraiment adoré!!!comment ce petit bout de femme peut arriver à un tel resultat,pourtant je croyais avoir tout vu en terme de choregraphie martiale;et là,je suis tres agreablement surpris par l imagination des thaillandais.
Jija au pays de Suskind
La recherche de nouveauté dans le genre du film d’arts martiaux est toujours louable dans l’intention, mais difficile à concrétiser de manière pleinement convaincante… Raging Phoenix ne fait pas exception à la règle. Ce film sympathique réunissant une équipe motivée tente la nouveauté autant sur le fond (histoire originale liant martial et sentimental) que sur la forme (chorégraphie mêlant break dance, muai thai, capoeira et boxe de l’homme ivre). L’intrigue se permet même une incursion du côté du fantastique, en s’inspirant vraisemblablement du Parfum de Suskind, inhabituel dans ce genre de production... L'intention est là, mais la concrétisation satisfait inégalement... De manière globale, les combats n'ont pas autant de punch qu'ils pourraient en avoir. On reste loin de la claque Ong Bak, quelle que soit l'implication - évidente - des acteurs. Le problème d'introduire de la danse dans la chorégraphie martiale, c'est que, justement, cela donne l'impression de n'être qu'une danse. Quelques combats sont toutefois plus réussis, notamment à la fin. Une mention spéciale à l'un des bad guys, aux postures martiales chinoises, que je n'ai pas réussi à identifier mais qui marque par la propreté et la puissance de ses mouvements. De manière globale, la qualité de la réalisation et de la chorégraphie est en cause lorsque l'on se trouve en présence de plans peu convaincants, voire coupés de manière abrupte pour masquer l'irréalisme des mouvements. Si le mix martial présenté, bien que séduisant, n'emporte pas la conviction, le défi semble davantage relevé sur le plan du jeu d'acteurs et de la romance esquissée. Jija montre avec efficacité une palette de sentiments assez large, et les relations entre les deux personnages principaux, fines et ambigues, sont bien retranscrites. En bref, Raging Phoenix est un film sympatique, une production sérieuse, mais qui ne laisse pas grand souvenir une fois le visionnage achevé.