ma note
-/5
Merci de vous logguer pour voir votre note, l'ajouter ou la modifier!
Jose Torres 2
les avis de Cinemasie
2 critiques: 3/5
vos avis
1 critiques: 3.5/5
Le talent à l'état brut
On est ici certes loin du tour de force de
When we were kings, de l'émotion suscitée par
Ali, du plaisir ressenti devant
Rocky et des scènes culte de
Raging Bull. Néanmoins, Teshigahara parvient à nous surprendre avec ce
Jose Torres 2 en nous offrant un combat de boxe exceptionnel entre le porto-ricain et le champion du monde en titre Willie Pastrano. La trame est on ne peut plus classique (entraînement, match, réactions), mais elle fait la part belle à la personnalité du futur champion auquel peu de gens croyaient à ses débuts, et qui a gravi les échelons un à un, patiemment, grâce à une technique originale et irréprochable : garde très haute, esquives et attaques ultra-rapides (5 coups en 2/5 de secondes !). On replonge ainsi avec délice dans un âge d'or de la boxe aujourd'hui révolu.
L'étalon portoricain
Six après son précédent "portrait" de José Torres, Teshigahara retrouve le boxeur pour une nouvelle collaboration. Le résultat vaut bien mieux que son prédécesseur, le cinéaste s'intéressant cette fois réellement au sport, à l'homme et à sa technique utilisée pour arriver à bout de ses adversaires. Impossible, lors des premières images, de ne pas penser à la saga Rocky en retrouvant le portoricain désormais sportif confirmé, plus baraqué, mais également plus lourd et qui jouit d'un certain luxe de vie. Son affrontement d'un champion pour le titre mondial semble donc la chronique d'une défaite annoncée – et le match de boxe (quasiment filmé en temps réel) est passionnant. Passionnant, car Teshigahara ne va intervenir que le temps de quelques explications éparses, mais complètes, de la technique adoptée par Torrès. Sans parler d'une information fort juteuse lancée en fin de combat et qui dénonce des méthodes mafieuses auxquelles Torrès a dû se plier pour ne pas mettre sa vie en danger. Une information lancée à la sauvette, mais qui fait pourtant l'effet d'une bombe pour tout amoureux du sport et qui prouve – une nouvelle fois – que tout n'est que business çi-bas.