Pas d'intérêt.
Petite production pour grandes ambitions, Joue-la comme Beckham n'arrive pas à la cheville des meilleurs films de sport. Il n'y a pas grand chose à sauver, si ce n'est la générosité des deux héroïnnes, fermement bien ancrées dans leur rôle de fan. Ca manque de pêche et qui plus est, se coltiner le quotidien d'une famille Indienne d'Angleterre n'est pas des plus passionant, tout juste bon à étaler la qualité de leur intégration au sein de la Grande-Bretagne. De plus, faire un film autour de la star reste quoiqu'on n'en pense un gage de mauvais goût, le summum étant atteint avec Zidane portrait du 21ème siècle, produit réservé aux fanboys et aux inconditionnels de Zidane prêt à faire dans leur petite culotte en voyant leur star à l'écran.
Un bon documentaire, pas un bon film.
Une bonne comédie dans l’air du temps
Avec Joue-là comme Beckham, la réalisatrice indo-anglaise Gurinder Chadha a joué la carte de l’opportunisme qui lui a d’ailleurs très bien réussi au box-office : parler de football en faisant rire, tout en croquant le quotidien de la communauté indienne installée en Angleterre et en mentionnant le nom d’un David Beckham qui n’a même pas exigé de royalties puisqu’il voyait à travers ce film l’occasion de revigorer son image écornée depuis le Mondial 1998. Rythmée et bien sentie, cette comédie confronte la « modernité » qu’est la vie anglaise pour une famille indienne immigrée aux traditions séculaires que cette dernière compte bien faire respecter dans son pays d’accueil, rappelant au passage la difficulté d’assimilation de ces enfants qui ont des référentiels doubles pas forcément cohérents… Les acteurs, tous très bons, font passer un bon moment avec ce film dans la lignée de My Beautiful Laundrette et Fish and Chips.
Coup de tête
Sympathique comédie de pur divertissement quelque peu surestimée à sa sortie, "Bend it like Beckham" pâtit en comparaison avec d'autres titres traitant des mêmes problèmes d'intégration de la communauté hindoue en Angleterre, tel le très bon "Fish & Chips".
Le film se vaut surtout par le charme et la fugue de ses principaux interprètes, parmi lesquels Keira Knightley et Jonathan Rhys-Meyers, deux jeunes premiers encore loin de leurs futures carrières fulgurantes respectives.