Juliet In Love And Viewers In Tears
Autant le thème musical de Bullets Over Summer était électrique, autant celui de Juliet In Love est calme et acoustique et il en va de même du film. Loin du bruit et du stress de la ville, Wilson Yip raconte à nouveau, et avec un talent rare, l'histoire d'une famille composée de toutes pièces par le fruit du hasard. Mais ici, la blessure intérieure des deux personnages principaux est plus profonde, les secrets plus lourds à garder. De fait, on ne peut qu'admirer la retenue des sentiments des deux personnages(et de leurs magnifiques interprètes, Francis et Sandra Ng) tant il se trouve plus de vérité dans le non-dit que dans l'explicite.
Comme vous l'aurez compris, le titre de Juliet In Love est trompeur quant au contenu, on bien loin d'un City of Glass et des films romantiques courants à HK car on est ici face à un océan de tristesse insondable mais heureusement, tout n'est pas noir et Wilson Yip a l'intelligence de semer ci et là quelques instants de bonheur, faisant retrouver pour un instant le sourire au spectateur. Cinématographiquement, Juliet In Love est en quelque sorte l'anti-thèse de Bullets Over Summer mais thématiquement, les deux films sont complémentaires, voire inséparables tant ils donnent à contempler l'intensité humaine que dégage ce dyptique qui montre l'effervescence créatrice et artistique d'un Wilson Yip tout simplement à son apogée...
15 février 2002
par
Alain
Un beau film de non-dits à l'interprétation très subtile
Il est évident qu'avec Francis et Sandra Ng (aucun lien de parenté), Wilson Yip avait de la puissance de feu sous la main. Les déçus de Skyline Cruisers peuvent se rassurer, on est bien loin du blockbuster fade ici et beaucoup plus proche de son Bullets Over Summer. Wilson utilise parfaitement le talent immense de ses interprètes, non sans apporter lui aussi une touche personnelle à cette histoire intéressante.
Tout comme d'autres excellents drames réalistes HKgais ( All About Ah-Long pour ne citer qu'un des meilleurs), la force du film est son équilibre. Rien ne vient le plomber. Réalisation, interprétation, scénario, musique, tous marchent dans la même direction ici. Commençons par le scénario, à déconseiller aux trop feignants. En effet on est loin des drames bien explicatifs où tout est souligné quatre fois. Ici nous tenons une magnifique histoire de non-dits, qui laisse le spectateur comprendre et se faire son idée sur à la fois les sentiments des personnages, mais aussi sur les situations (voir le magnifique dénouement final). On évite assez facilement le trop plein de mièvrerie ou de scènes lacrymales, grâce à un ton pas toujours triste, pas toujours drôle, toujours sur la brêche. Bref, c'est assez subtil souvent, toujours très juste.
Sandra et Francis nous sortent le grand jeu, mais de l'intérieur. On sait qu'ils peuvent être très exubérants, mais ici ils doivent faire passer beaucoup d'émotions sans dire un mot, juste par un regard ou un visage. Leurs deux personnages sortent des sentiers battus, elle désabusée, lui un peu je m'en foutiste. Simon Yam vient compléter de belle manière ce casting très talentueux. Bien sûr, les anti-Francis risque de le trouver encore maniéré, mais ses 425 342 façons d'être maniéré forcent le respect. Voici une nouvelle performance de choix dans une carrière remarquable depuis quelques années. Quant à Sandra, c'est sûrement un des cinq meilleures actrices en activité à Hong-Kong, et on sait pourquoi en regardant ce film. Bref, the casting rules.
Le gars Wilson le savait bien et sait filmer son casting, à grand coup de gros plans sur les visages au moment opportun. Mais il apporte aussi sa touche personnelle avec quelques effets de style bien sentis. Heureusement, ce n'est pas Skyline Cruisers, il sait où est la limite à ne pas franchir. Il livre donc une réalisation très moderne mais qui ne vole pas la vedette ni à l'histoire ni aux personnages. La musique appuie très bien les images, changeant de style en fonction de la scène. On retiendra particulièrement la mélodie finale qui participe bien à l'imact de la scène, même si c'est visiblement un repompage à la HKgaise de Beyond Rangoon d'Hans Zimmer. Globalement le film est très peu bavard pour un drame. Il est plus visuel et musical, il laisse le spectateur réfléchir et saisir la philosophie qui se dégage, sur les hasards de la vie et ce qui est vraiment important.
Au final, il est assez évident que c'est le meilleur Wilson Yip jusqu'à présent. La fin un peu confuse de Bullets Over Summer est oubliée ici, avec un beau film certe assez triste, mais aux personnages originaux et attachants. A ne pas manquer donc.
direct au coeur
Merveilleuse réalision de Wilson Yip qui évite tous les écueils du mélo, le développement a beau être lent, les images s'enchainent avec une fluidité évidente et progressivement les sentiments refoulés se mettent à nu sans jamais faire pruve d'exhibitionisme ou de voyeurisme. La mise en image est soutenue tout au long du film par une musique discrète mais prenante. Quant à l'interprétation, il faut voir le film pour se rendre compte du talent prodigieux de Francis Ng à couper le souffle de sensibilité et de retenue, superbement accompagné par Sandra Ng. Mais c'est peut être à Simon Yam que revient le mérite de donner vie à un rôle ambigu et délicat. Peu d'acteurs auraient pu se hisser au niveau de son interprétation, une preuve qu'il est vraiment capable de tout jouer et qu'il n'a pas toujours des rôles à la hauteur de son talent.
Un des meilleurs films du genre.
17 juillet 2003
par
jeffy
Wilson Yip change de style et touche juste une nouvelle fois.
Après un Bullets Over Summer extrêmement réussi, Wilson YIP Wai-Shun récidive dans un style différent et proche à la fois. Ici le destin de plusieurs personnes s'entrecroise, personnes venant d'horizons divers comme dans Bullet, cependant au final ce n'est pas un polar mais une comédie romantique qui en ressort. Yip nous livre tout sauf une bluette larmoyante mainte fois vue et revue. L'histoire à défaut d'être originale est bien maîtrisée et le scénario possède certains rebondissements inattendus.
La réalisation est soignée, certains plans d'Hong-Kong sont très beaux et nous montrent la ville sous un angle peu habituel loin des buildings et immeubles. La musique est douce, avec de jolies parties à la guitare. Par contre, la chanson vers la fin me gêne un peu, j'aurais préféré qu'il continue avec seulement de la musique.
Les acteurs sont excellents, Francis NG Chun-Yu en tête. En petit truand paumé n'ayant pas de réel but dans la vie et sans famille à laquelle se raccrocher, il joue parfaitement. Sandra NG Kwun-Yu qui d'habitude est tellement exubérante (trop pour beaucoup) est toute calme et joue tout en pudeur le rôle d'une femme brisée par les aléas de la vie ; c'est rare de sa part et elle nous prouve qu'elle est une véritable actrice lorsque l'occasion s'y prête (malheureusement trop rarement). Simon YAM Tat-Wah interprète un chef de Triade tiraillé entre sa femme et sa maîtresse car les deux ont un enfant de lui, et il aime ses 2 enfants de la même manière. Il a vraiment la classe et endosse impeccablement ce rôle.
Au final on se retrouve avec un très beau film, aussi bien au niveau du scénario que de la plastique. Surtout ne vous laissez pas rebuter pas le titre qui pourrait faire penser à une énième resucée de « Roméo et Juliette », car ce n'est pas le cas et vous passeriez à côté de quelque chose. Quel dommage que Yip n'ait pas confirmé après cette seconde réussite d'affilée !
15 février 2002
par
Junta
Douceur du coeur et fermeté des poings
Juliet in Love est une comédie romantique qui fonctionne plutôt bien, mais qui peine du fait de ses nombreux paradoxes qui l'empêchent peut-être d'être plus attachant que prévu. D'abord il y a une erreur de casting assez importante avec la présence de Francis NG et Sandra NG, qui même si ils ne sont pas les acteurs les plus mauvais du paysage Hongkongais, ne font pas preuve d'un physique hors du commun : les quelques gros plans sur Francis NG ne lui rendent pas vraiment honneur et feraient presque basculer le film vers le comique involontaire. Tout comme Sandra NG, plutôt effrayante lors de ses premières apparitions en tenue de travail. Alors certes Wilson Yip veut passer outre les clichés du film romantique en confrontant deux personnages "moyens", le cinéma Hongkongais dispose pourtant d'acteurs un poil plus charismatiques, la seule forme de charisme étant à mettre du côté de Sandra NG tout de suite plus intéressante et attachante quand on sait que son personnage n'a qu'un sein et qu'elle en souffre visiblement beaucoup. C'est un fait, et la donne se confirme par son aptitude à lutter contre toute forme de résignation même si on l'imaginera mettre fin à ses jours en s'étouffant avec du charbon. Tous ces non-dits sont d'ailleurs bien orchestrés par un Wilson Yip plus intelligent que maintenant, évitant de tomber dans les travers extrêmement esthétisants de ses dernières réalisations même si sa caméra à la limite de l'esbroufe visuelle, titille les sensations du spectateur par ses mouvements d'une grande fluidité et d'une belle correspondance avec la musique, les mouvements de ses interprètes et le ton général opté pour l'occasion : si l'on retrouve une esthétique bleutée plus ou moins bien digérée (elle est bien plus mise à profit dans
The Mission), entre le crade des restaurants mal famés et la pureté des maisons isolées, rarement Wilson Yip verse dans le mauvais goût et le criard pop. L'omniprésence de la -belle- musique, les états d'âme de ses acteurs, la suggestion et l'onirisme affirmés de ses séquences les plus fortes (la clé sur la porte en fin de métrage) donnent bien plus de corps au film. Et toute cette belle tendresse (Francis NG papa d'un jour, Simon Yam papa toujours) évoque aussi une certaine forme de liberté artistique, comme pour casser les codes du polar mainstream car à ne pas s'y tromper, si
Juliet in Love possède une étiquette très romantique il n'en reste pas moins un vrai polar à l'ancienne.
Les dieux sont tombés sur la tête !
Est-ce donc cette fameuse bouteille de Coke, fil rouge idiot de
Juliet in Love utile pour des répliques qui tuent genre «
Pas de Coca, pas d’espoir » ou des passages à tabac récurrents avec effusion de sang à n’en plus finir, qui a assommé l’ensemble des critiques sur le site au point de l’abreuver de notes et de cœurs trop généreux ? Car qu’est-ce que c’est que ce four au script téléphoné, à la musique d’ascenseur tout droit ressuscitée des années 80, aux rebondissements inexistants et mièvres dignes des pires mélodrames-guimauves et aux interrogations certes pour la plupart muettes mais néanmoins ô combien pénibles, répétitives et qui n’aboutissent sur rien («
dois-je sortir avec lui vu que j’ai qu’un nichon, une voix d’homme et un physique, disons…, physique ? », « ouais mais je dois d’abord passer mon permis », « et puis y’a mon moniteur d’auto-école qui a des vues sur moi, il m’attend avec un nounours en peluche si je réussis à le passer » - « moi je dois rembourser mes dettes, et puis toute ma famille est morte, bouh je suis tout seul » - « c’est beau un enfant, si seulement c’était le notre, mais ça n’arrivera jamais, snif, qu’on est malheureux »,…) ? Mis à part de trop rares moments où les 2 paumés parviennent à créer un semblant de fusion dans leurs malheurs, et ce court passage musical composé de cloches semblant venir d’outre-tombe, Wilson Yip n’arrive pas à laisser transpirer la moindre émotion, le moindre sentiment pour ce couple improbable dont il fait traîner inutilement et vainement la rencontre avant de la conclure de la manière la plus nulle qui soit. Une grosse déception, qui confirme ce que j’avais pensé de son
Bullets Over Summer réalisé un an plus tôt.
Un petit verre de coca?
D'une grande émotion, ce film dépeint la rencontre de deux âmes égarées, nostalgiques, qui vont se trouver et vivre ensemble une aventure humaine magnifique. Chargés de veiller sur un bébé, les deux personnages se retrouvent au cœur d'une famille improvisée.
Subtilement écrit, sans verser dans le trop plein de scènes touchantes; le film nous montre comme chacun/chacune à droit à une deuxième chance.
Francis Ng joue un pauvre looser attachant, un mec qui erre, sans but précis, jusqu'à ce que sa route croise celle de l'hanidcapée Sandra Ng, femme ayant survécu à un cancer du sein, à la recherche de sa féminité perdue.
Le duo fonctionne à merveille et beaucoup d'émotions passent entre eux deux. La scène où Francis évoque sa famille est sacrément émouvante.
Sandra est sublime, tout en finesse; retrouvant peu à peu le sourire auprès de ce compagnon et de cet enfant que les hasards de la vie ont mis sur sa route.
Une mise en scène soignée et une belle bande son viennent tirer vers le haut ce petit film intimiste, qui vous enterra un bon moment et vous laissera sourires aux lèvres et la gorge nouée après son visionnage.
Et peut-être même une envie de coca...
"no coke, no hope"
Un mélo avec des vrais gens dedans, voilà ce qui caractérise le mieux à mon sens cet excellent film d'une sobriété exemplaire. Les interprètes sont parfaits, décidément ce Francis Ng est insurpassable lorsqu'il s'agit d'émouvoir, la réalisation de Wilson Yip est très sobre, mais sait être élaborée. Du mélo non conventionnel plus proche de nous, ici on assiste pas aux déboires sentimentaux d'un avocat plein aux as ou d'un yuppie dégénéré cherchant désespérément l'âme-soeur, non il s'agit de gens simples, certes pas gâtés par le sort, mais très "gens de la rue", des vrais gens quoi...
La fracture.
La fracture qui s'installe, au sein même de l'esthétique de l'excès qui est caractéristique de la "grandeur" du cinéma de Kong-Kong (et de l'inverse pour ses échecs, comme ce film de Yu Lik-waï, Love Will Tear Us Apart), entre d'une part logique de la surexposition (Woo, Hark, Wong Kar-waï) et logique de la sousexposition (les derniers Johnnie To, Fruit Chan, Ip Kam-hung), prend avec Juliet in Love une tournure critique. Aux antipodes du faux spleen chic et pute du lamentable Millenium Mambo de Hou Sia-Hsien ou du Expect the Unexpected de Patrick Yau, le drame "existentiel" qui forme le noeud intensif de la logique proprement cinématographique du drame dans Juliet in Love est de l'ordre de l'appauvrissement dans le grotesque. Le visage mou de Francis Ng, ses yeux de chien battu, en sont le parfait indice : il s'agit de souligner ce ridicule, ce grotesque, le grotesque même du pathétique, de le souligner jusqu'à la cruauté, et ce faisant d'éteindre toute velléité de sens, de vérité, de langage. Lau Ching-wan, par opposition, possède un visage lisse, sec, qui obéit à la logique monolithique du sens, donc du langage, donc de la nuance. Son visage appelle une acceptation ou une réflexion, celui de Francis Ng une croyance qui est immédiatement démentie par ce à partir de quoi elle se bâtit. L'excès, le gnangnan, de Wilson Yip est tout entier compris dans le visage de Francis Ng : il faut faire croire, c'est une prière qui est adressée au spectateur, car il n'y a pas d'autre moyen, en préservant sa liberté (de voir ou de ne pas voir) de préserver celle de l'image.
Touchant
Ce drame romantique (avec quelques petits éléments de film de triade mais pas de polar) s'axe surtout sur son touchant duo amené à (re)former brièvement un couple/une famille.
L'aspect rencontre et développement du couple formé par Sandra Ng et Francis Ng sonne suffisamment juste pour émouvoir.
En cause, un scénario suffisament subtil évitant les épanchements larmoyant et qui n'oublie pas, à l'occasion, d'être plus légé (sans lourdeur).
Porté par un casting investi et une mise en scène solide, voilà un bien beau récit de deux êtres àbimés.
15 octobre 2021
par
A-b-a
Original et superbement joué, un joli conte humaniste au pessimisme et à la personnalité troublantes
"Juliet In Love", ou quelque chose à retenir dans le paysage cinématographique HK, voilà ce que j'ai retenu du film de Yip. Malgré ses défauts.
Tout d'abord, "Juliet In Love" est un film sachant si bien mettre en scène les silences et les non-dits qu'on se demande ce qui se passe quand ils parlent ;); cela dit c'eut été un beau gâchis: Francis Ng et Sandra Ng (aucun lien apparemment) sont si merveilleux...
Et ils arrivent sans peine à compenser une technique pas encore super au point; certes c'est loin des canons habituels de l'épileptique made in HK, certes c'est bien cadré, bien éclairé et tout et tout (notamment l'appartement de Sandra), mais cela manque singulièrement de personnalité dans la mise en scène (un comble pour un film aussi perso!). Pas trop grave donc, mais ça aurait mérité mieux, sans parler de la bande-son, juste sympathique, un peu light pour la thématique du film.
Et voilà, tandis que cette jolie histoire de laissés pour compte défigurés par la vie tentant pathétiquement (dans le bon sens du terme) de reconstituer une famille par bribes de rien aurait pu marier son pessimisme ambiant à un message d'espoir efficace (et qui avait lieu d'être), Wilson Yip donne l'impression de s'être dit "bad trip pour bad trip!" en pondant une fin tombant comme un cheveu sur la soupe, ridicule, et totalement inutile.
En clair, as usual, les pour et les contre:
+ Francis Ng confirmant pour la énième fois qu'il est un croisement massif entre Harvey Keitel et Kevin Spacey (pourquoi pas!), et un des meilleurs acteurs du monde; Sandra Ng, au charme élégiaque compensant avec sa beauté relative
+ Simon Yam, toujours au tempo
+ L'originalité de la situation, et son tendre et subtil traitement
+ La relation entre Yam et Francis Ng, très bien écrite
+ L'absence totale de manicchéisme
+ La scène où F Ng déballe son passé, magnifique
- Un début un peu confus
- Un manque d'ambition dans le développement du scénario
- Un niveau technique tout juste passable
- Une fin n'ayant aucun lieu d'être à mon sens
Au final, un beau film attachant, mais assez light.
HK Baby-sittor & The One-Boobed Woman
Comme l'explique très bien le rédacteur Ghost Dog, on a un peu de mal à s'intéresser aux personnages de ce
Juliet in Love dont l'écriture manque à la fois de piquant et de solidité. Ce n'est en fait pas la mise en scène – sans grande trace de génie mais d'honnête facture – de Wilson Yip qui entre en cause et encore moins les interprétations respectives tout simplement excellentes de Francis Ng, Sandra Ng et Simon Yam, mais bel et bien ce scénario peu attractif qu'une ironie usée jusqu'à la corde et des instants de grâce en conserve échouent à bonifier. On regrette donc le très chouette
Bullets Over Summer du même cinéaste qui, s'il contenait un ou deux effets de style discutables et avantageusement absents de la photo de ce film-ci, bénéficiait d'un traitement original et dynamique tout en brisant non sans habileté certains codes du polar HK. Là, en dehors des acteurs en roue libre (dans le bon sens du terme) et d'une bande originale pleine de charme (sirupeuse, diront certains, ce qui n'est pas faux, mais bon...), l'ensemble peine à emporter l'adhésion et sent comme une désagréable odeur d'aïoli tourné.