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Ju-on : The Grudge

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les avis de Cinemasie

7 critiques: 2.18/5

vos avis

20 critiques: 3.34/5



Arno Ching-wan 0.5 Souvenir d'une bonne sieste au festival Fantastic'arts de Gerardmer en 2003.
Elise 2.25 Un peu décu en général mais bien étonné par la fin
François 2.5 Efficace, mais c'est tout
Marc G. 3.75 Simple mais efficace
Ordell Robbie 1.5 Construction à sketchs répétitive et effets horrifiques éculés
Tanuki 3 Une impression de déjà-vu mais ça marche tout de même assez bien
Yann K 1.75 Raté, pas flippant, mais bizarre... Un film d'auteur malade?
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Un peu décu en général mais bien étonné par la fin

Je ne peux pas dire que le film soit franchement une daube, bien que tous les effets sonores et autres servant à l'horreur sont, sinon trop sur-utilisés, trop agaçant et souvent ridicule à en rire. Tout ce qui sert également habituellement dans les films d'horreurs est réutilisé là, comme les fantômes qui rampent par mouvements saccadés en faisant des bruits incohérent, ou encore les personnages qui ne s'enfuient pas quand ils ont peur mais restent pétrifiés devant le fantôme. Par contre on peut noter que l'histoire, même si elle n'est pas très fouillée, est assez intéressante, et sa mise en scène par découpage non chronologique est plutôt sympa ; ça donne un petit coté personnel au film sans pour autant gagner en effet de suspens ; enfin le final m'a surpris dans la mesure où c'était vraiment loin de ce dont je m'attendais ; cela dit je n'ai pas trop vraiment cherché à deviner la fin pendant le film. Allez, à quand une édition avec toute l'histoire remise dans l'ordre !!

25 avril 2005
par Elise




Efficace, mais c'est tout

The Grudge n'a rien de vraiment original, c'est un film d'épouvante fait dans la tradition du genre, avec le savoir faire japonais. Tout comme les films d'Hideo Nakata, il ne joue pas du tout sur la violence visuelle, le gore ou plus généralement sur des effets visuels choc. The Grudge cherche plutôt le cadre horrifique (une pièce vide, des escaliers, etc...), la lenteur qui instaure une ambiance pesante, le détail horrifique dans un plan plus large.

Sans atteindre l'efficacité du meilleur Nakata, il parvient tout de même un à garder l'attention grâce à une narration sympathique, deux à mettre un peu les chocottes tout de même, ce qui est bien évidemment le but. Attention, autant je suis facile à surprendre, autant j'ai rarement peur face à un film. Blair Witch Project? Nul, je me suis ennuyé. Ring? Oui, ça fait un peu peur, mais globalement ce n'est pas le côté le plus intéressant du film pour moi. Dark Water? Là oui, j'ai eu peur, mais il faut vraiment taper dans le haut du panier pour m'effrayer. Alors Ju On, pas mal, mais rien de mémorable pour moi, une vision aura suffit.

Cependant, il est évident que le film sera bien plus efficace sur la majorité des gens. Il délivre les frissons demandés tout le long du film, grâce à une intrigue bien menée, et qui passe d'un personnage à l'autre grâce à des petits sauts temporels bien trouvés. Cela permet au spectateur de jouer à reconstituer le puzzle de l'histoire en même temps qu'il se cache derrière son coussin.

Autrement au niveau technique le film est très plaisant, photographie très froide et réalisation posée mais pas maniérée, acteurs convainquants, maquillage également très efficaces. Bref, Ju On n'est sûrement pas un chef d'oeuvre du film d'épouvante, mais son efficacité est évidente. Les fans du genre y trouveront leur quota de frissons. Le savoir faire japonais en la matière paye. Et il faut bien noter que ma note est évidemment diminuée par ma sensibilité très moindre à ce genre de film.



22 décembre 2003
par François




Une impression de déjà-vu mais ça marche tout de même assez bien

Comment voir Ju-On sans penser à Ring ? Telle est la question qui m’est venue à l’esprit à plusieurs reprises pendant la vision du film. Des films d’horreur surfant sur la vague lancée par la fillette aux cheveux noirs, il y en a eu une flopée en 5 ans : des réussis et des moins réussis. Ju-On reprend un bon nombre des ficelles qui ont fait de Ring un succès et aussi une référence et pourtant ça ne l’empêche pas d’atteindre son but ultime : envoyer le spectateur au fond de son fauteuil avec un coussin martyrisé dans les mains, pour peu que le spectateur joue le jeu.

Au rayon des points communs, il y a d’abord le sujet qui met à nouveau en scène un fantôme vengeur dont la malédiction donne l'impression de se répandre comme un virus. Un petit garçon très très inquiétant, une femme aux longs cheveux et à la tête baissée qui aime bien ramper en se désarticulant, des émissions de télé et des photos dont l’image est distordue, on pourrait sans doute trouver encore d’autres éléments à rajouter à la liste. Qu’est ce qui fait donc l’"originalité" de Ju-On ? Le fait que les victimes de la malédiction doivent passer par la maison hantée, inquiétant théâtre du drame initial, pour être contaminés mais aussi le fait que finalement personne n’a le temps de vraiment comprendre ce qui lui arrive (Rika va tout de même un peu plus loin que les autres) et de chercher à lever la malédiction. Ainsi le film découpé en sketchs de tailles inégales et portant chacun le nom d’un maudit se contente de montrer, en en rajoutant un peu plus à chaque fois, comment l'inévitable va rattraper chacun des protagonistes. La faiblesse de cette construction c’est bien-sûr d’être un peu trop répétitive à la longue mais aussi d'entraîner une cassure nette entre chaque morceau qui passe bien la première fois mais déjà moins bien à la 2ème vision. De plus, on peut craindre une infinité de suites basées sur le même schéma. Cependant, pour le spectateur bon public, en plus d'être une petite gymnastique de l'esprit pour relier les personnes entre elles et surtout remettre les séquences dans le bon ordre, ce sont autant de séquences qui aboutissent à des scènes chocs sur fond de sons stridents qui glacent le sang à tous les coups. Nombreuses sont les images qui resteront gravées en mémoire pour un moment d’ailleurs. C'est dommage que la bande annonce spoile autant le film en montrant trop de ses fameuses images.

Du point de vue de la réalisation, c'est correct mais sans plus. Comme dit plus haut, ça marche très bien la première fois mais la deuxième est déjà moins palpitante. Et à partir du moment où l'on peut faire plus attention au scénario sans être à l'affût du moindre chat qui miaule, on se rend compte qu'il ne repose finalement pas sur grand chose et que ça aurait sans doute pu être plus touffue comme histoire. De plus, la manie des personnages à ne jamais prendre leurs jambes à leur cou parait inimaginable chez quelqu'un de normalement constitué, surtout que la maison dégage une aura de terreur et que c'est montré à plusieurs reprises. Il me reste aussi encore une interrogation au sujet de la scène quasi-finale que je n'arrive pas à m'expliquer ou plutôt pour laquelle j'ai une théorie mais qui ne semble pas s'intégrer dans le reste. Mystère... Peut-être que la réponse sera dans Ju-On 2, en espérant que la suite ne s'enfonce pas dans les abîmes de la répétition sans saveur.



22 décembre 2003
par Tanuki




Raté, pas flippant, mais bizarre... Un film d'auteur malade?

Gros succès en Asie, The Grudge est un mystère tellement on ne comprend pas où est le film d'horreur qui fait tant frissoner. D'abord, c'est réalisé avec trois francs et une seule idée horrifique, un son grinçant (qui a bien du faire marrer les mixeurs) et un garçon tout bleu (oh le maquillage!) qui vous regarde fixement. Les deux font la chute du film et ça fait presque gag. La première heure est une longue exposition, puis on explique l'histoire de la vengeance, et après c'est un film à sketches, tous sur le même mode : à la fin, le gamin bleu ou un grand spectre noir apparait, et skouik, rideau. Le film est avant tout ennuyeux, et doit en faire des caisses pour nous sortir de la torpeur. En fait, ce minimalisme artisanal, cette façon de se foutre de son scénario (peut être pour ne pas trop montrer que c'est le même thème que Ring), des invraisemblances par pelletées (c'est du fantastique, tu gobes!), l'absence d'identification avec les personnages à cause du découpage en sketches, tout cela en devient presque intéressant. The Grudge, grand film d'auteur raté? En tous cas, ce n'est pas un film d'horreur.

12 janvier 2004
par Yann K


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