Oui, mais...
Je n'ai rien compris, mais les actrices sont plutôt mignonnes, ce qui est déjà pas si mal.
L'exception des thrillers nippons type Ring like ? J'en ai bien l'impression.
Autant la simplicité de "Ring" et ses rares scènes censées faire peur n'avaient pas assez de poids sur les questions posées et les dénouements espérés, tout un film pour attendre un fantôme tout de même, autant Kairo utilise le même schéma froid de réalisation pour dévoiler une véritable histoire fantastique et pas une simple révélation.
Dans Kairo, on débute sur une trame similaire (le multimédia, vecteur d'apparitions de fantômes), mais l'histoire va beaucoup plus loin dans les thématiques abordées :
- les accrocs et les novices en informatique
- comment vivent les fantomes et comment peuvent-ils vivre ? (grandes questions),
- l'amitié et la superficialité
- la fin du monde
- l'esprit fantômatique dans la machine (l'image des molécules qui gravitent dans leur espace clos pendant que le virus se propage).
- l'invasion inarrêtable des nouvelles technologies
- le multimédia tout puissant
- la déshumanisation
- la solitude, l'immortalité, la solitude éternelle, ....
La peur est fondée, palpable et se nourrit des révélations successives.
Kurosawa n'hésite pas à développer ses idées jusqu'au bout et nous offre plusieurs passages réellement flippants sans pour autant user d'effets tape à l'oeil, bien au contraire, dans ce qu'offrait de meilleur Ring. Le traitement de la peur est aussi émotionnel et primaire que dans "Ring" mais les instants sont plus nombreux, plus travaillés, plus variés, surprenants et beaucoup plus porteurs. Il y a quelque chose du "Zombie" de Romero dans "kairo" et qui manque à "Ring" pour le rendre vraiment sombre, le désabu, un monde qui se vide inéxorablement de sa population, décimé par une force étrangère, une menace impalpable et l'inéductabilité de la mort au bout du chemin. Le tout est cimenté par un thème d'actualité, la solitude, une réalisation soignée, minimaliste, froide, efficace et une bande son elle ausi travaillée (plus encore que dans "Ring").
Vraiment sombre mais surtout captivant car totalement fantastique malgré un fond bien réel et angoissant.
"On-line" sera-t-il synonyme de "Off-life"?
Beaucoup ont un peu trop vite à mon goût rapproché Kairo de The Ring
(sorti 3 mois avant), en cela qu'il traite
aussi de fantômes, qu'un climat de terreur envahit peu à peu le spectateur
et qu'au lieu d'une cassette tueuse, il s'agissait une disquette. Mais ils ont occulté
une dimension bien plus importante et plus intéressante du film de Kurosawa: outre le fait
qu'il s'inscrit dans une filmographie et dans un style déjà familier du connaisseur de ce
réalisateur, à la différence de Nakata, Kairo n'a pas non plus la même ambition.
Si Ring se bornait à faire peur, Kairo, lui, fait peur et donne à réfléchir en même temps.
Car oui, c'est un film de Science-Fiction qui se sert des artifices des films d'horreur pour
étayer son propos.
J'aime à penser que Kairo se situe dans un futur proche (10 ou 20 ans), et que
Kurosawa donne sa vision de l'avenir tel qu'il l'imagine. Et force est de constater que ce
n'est pas rose du tout. Pour lui, l'invasion des nouvelles technologies, à commencer par
internet, va cloisonner les gens devant leur PC et forcer une nouvelle forme de communication
entre les hommes, communication aussi fascinante que stérile. Car même si chacun est relié
à l'autre virtuellement, le contact physique n'existe plus et sera fatal à la race humaine. Certains
rétorqueront que l'internet peut provoquer les rencontres entre les hommes, par le biais du
chat notamment. Mais pour en avoir été moi-même un adepte, je sais par expérience que cela
ne mène très souvent à rien de sérieux et que c'est une perte de temps. Voila donc planté
le décor de ce film, dont les personnages, seuls devant leur écran, vivent leur vie comme
ils vivront leur mort: "dans un isolement éternel".
L'histoire de fantômes (ou plutôt d'amateurs de webcams...) qui s'ensuit n'est pas à prendre au premier degré à mon sens, mais bien
comme une métaphore de l'attrait fatal qu'offre internet aux êtres humains. Quelques réfractaires
tenteront bien de survivre à ce virus virtuel planétaire, mais ils ne seront qu'une poignée à
en réchapper, à travers une fin qui ressemble étrangement à Le Monde, la Chair et le Diable (1959) puisqu'on y voit les rues désertes d'un Tokyo inhumain.
La force de Kurosawa, ce n'est pas nouveau, réside dans sa mise en scène lente, avec de
longs plans séquences qui filment des actions "normales" tout en leur donnant un aspect
étrange, inquiétant, voire malsain. En tout cas, ce film fait la nique à bon
nombre de films soi-disant d'horreur qui utilisent des effets spéciaux à outrance jusqu'à
toucher au ridicule: ici, les effets de cinéma sont simples mais d'une efficacité qui glace le sang.
A-t-on déjà vu spectre plus terrifiant et plus crédible au cinéma? Pas à ma connaissance.
A-t-on déjà vu suicide plus traumatisant, celui d'une jeune fille sautant d'un silo de 30 mètres
de haut au cours d'un étonnant plan fixe? (petite parenthèse, si quelqu'un a vu le truc, qu'il
m'explique car je n'ai toujours pas compris comment une vraie actrice, et non un mannequin, peut sauter de si haut,
s'écraser par terre avec tant de violence et se relever après le "coupez"...). Même les effets
vus et revus comme les apparitions/disparitions prennent une dimension autre dans ce film...
Ce scénario catastrophe made in Japan, vraiment fascinant à mon goût, est dans la lignée
des autres films de Kiyoshi K.; ne le ratez pas. Quant à ceux qui se disent que c'est un film
pour japonais, c'est qu'ils n'ont pas compris l'aspect universel d'un sujet qui nous concerne
tous; l'informatique et ses conséquences fâcheuses, notamment sur la jeunesse qui semble
bien amorphe et désespérée ici...
Le chef d'oeuvre de KUROSAWA Kiyoshi.
De la part d'un cinéaste à la filmographie en dents de scie et plombée par la prétention de son auteur, on n'attendait pas cette jolie réussite qu'est Kairo. Il arrive parfois qu'un sujet réussisse à neutraliser les mauvais penchants d'un cinéaste et Kurosawa a eu une très bonne idée de s'atteler à un scénario à la Ring. Le grand thème du film étant l'incommunicabilité, cela évite à Kurosawa de nous asséner ses échanges de considérations philosophiques lourdingues de funeste mémoire. Qui plus est, la contrainte des décors high tech évite au cinéaste la tentation d'utiliser le décor dans un but symbolique pesant.
A partir de là, Kurosawa confirme les promesses de Cureet License to Live et réussit presque tout ce qu'il ratait dans beaucoup d'autres films de lui visibles jusqu'à présent. La caméra réussit à trouver le rythme juste dans chaque séquence et nous gratifie des plans-séquences hypnotiques, de travellings lents et fascinants, alterne bien distance et proximité aux personnages. L'alternance image numérique/image argentique rapproche le travail formel de Kurosawa de celui de Ferrara dans New Rose Hotel et de sa réflexion sur l'image. Les rares caméras portées créent une surprise bienvenue à l'instar des vibrations d'écrans d'ordinateurs. Kurosawa utilise bien la symbolique vestimentaire pour délimiter la fontière vivants/ futurs morts (contraste entre les chemises à couleurs vives du héros et l'habillement plus terne des autres protagonistes, c'est lourd comme toujours chez le cinéaste mais ça a le mérite d'apporter un peu de contraste chromatique donc de tension). Au niveau sonore, le film d'épouvante permet à son travail sur les bruits de prendre une ampleur inédite en se mélangeant à un score musical horrifique classique. La direction d'acteurs n'a jamais été aussi maîtrisée chez le cinéaste. Surtout, c'est son film le mieux réglé d'un point de vue rythmique, loin de son découpage habituel pas toujours convaincant dans ses vélléités somnambules.
Les rares dialogues à contenu philosophique sont intéréssants (idée d'un au-delà trop plein d'esprits, solitude après la mort identique à celle de la vie, interrogations des personnages sur leur difficulté à communiquer). Surtout, Kurosawa ne rate pas ici sa cible: il met dans le mille de l'incommunicabilité du Japon contemporain en évitant les gros clichés festivaliers sur le sujet -l'ennui dans le couple...-, d'un monde où il est plus facile de parler via un e-mail que faire des gestes élémentaires de contact (de ce point de vue, la banalité des scènes de tentative de contact se justifie vu que les personnages ont perdu l'habitude d'un dialogue ou de gestes ordinaires), de la difficulté de vivre en paix avec les morts. Qui plus est, les personnages s'évaporent littéralement lorsqu'ils deviennent esprits: l'évaporation (disparition sans laisser de traces) est un thème récurrent de la culture japonaise (Imamura, Kobo Abe) qui est superbement matérialisé par les effets spéciaux minimalistes. Le film va culminer dans un final apocalyptique avant de s'acheminer vers une conclusion apaisée mais qui se garde habilement de donner une réponse claire aux interrogations du film.
Sauf qu'il y a une chose qui empêche encore Kurosawa de se situer à la hauteur de son statut de "plus grande révélation nippone depuis Kitano" : si la tendance du cinéaste à faire des ses personnages des pantins de sa vision du monde (cf SPOILER de ma critique de Cure) est moins présente ici que dans ses films précédents, elle n'a pas totalement disparu de Kaïro. La pose n'est donc au final pas totalement absente de cette belle réussite de l'horreur made in Japan.
Etrange et déstabilisant
Pour être honnête, je suis loin d'avoir compris ne serait-ce que la moitié du film. Par contre, ce qui me rassure c'est que je ne suis pas folle. Pendant une bonne partie du film, j'ai cru voir une métaphore d'internet. Puis en arrivant vers la fin, je me suis dit que j'avais été chercher trop loin. Mais en lisant les critiques, je vois que Benjamin a vu les choses comme moi et a très bien mis en mots les impressions que le film m'avait laissé sur ce sujet.
Cela dit ça me déstabilise encore plus. Kaïro semble jouer sur la carte du frisson et finalement j'ai perdu de vue une grande partie de la philosophie du film à cause de ça. Il mériterait donc une deuxième vision pour pouvoir apprécier les réflexions profondes qui se cachent derrière les fantômes.
Quant au rapprochement inévitable avec Ring (dont je suis une fan encore terrorisée), c'est difficile de ne pas y penser ne serait-ce qu'une seconde mais le fond de l'histoire est tellement différent que, au final, les deux films sont incomparables.
Une belle réussite de Kurosawa Kiyoshi à la beauté visuelle certaine
Ce bon film de Kurosawa est intéressant lorsque l'on s'y penche dessus avec plus d'attention. En dehors de ses poncifs inhérents au film d'épouvante débarquant un peu aléatoirement dans le dernier tiers du film, et réduisant ainsi les grands espoirs que l'on avait jusque là, c'est à dire garder cette ligne de ton sans faute où le dosage démonstration de force visuelle/suggestion lui faisait honneur, Kurosawa Kiyoshi insuffle à son film une volonté de redéfinir le film d'épouvante social quitte à basculer dans la science fiction pure et le thriller. C'est l'ensemble de ces ingrédients qui rend Kairo finalement réussi, ou du moins marquant. Les premières dix minutes se déroulant dans le laboratoire et dans l'appartement de Taguchi sont superbes et posent bien le récit, les premiers plans, en dehors de ceux sur le ferry, sont un grand classique de la grammaire cinématographique de Kurosawa Kiyoshi : filmés à travers une vitre, dans une position bancale comme si la caméra était actrice -fantôme?- à part entière. Puis ce plan dans le bus où le cinéaste s'amuse à optimiser les techniques vieilles de 80 ans où l'on projette une image sur un rideau de fond pour simuler un décor, l'effet est cheap, mais le résultat à l'écran témoigne d'une grande solidité artistique. Cette introduction effrayante continue même lors des séquences les plus anodines : l'arrivée du bus devant l'immeuble de Taguchi, les rues sont désertes, on se doute mais on ne voit pas si quelqu'un conduit le bus (dans le genre épisode fantomatique, autant se poser la question), puis les détails cruciaux commencent à débarquer : la reprise des grésillements sonores et des déformations d'écran pour simuler la présence d'un parasite, cette porte au loin étrangement encadrée de rouge, la symbolique du rideau transparent séparant clairement le monde des morts et celui des vivants, puis les nombreuses nappes sonores synthétiques déroutantes sensées annoncer la présence d'un spectre.
La suite démontre aussi de sacrés moments de tension : la séquence où Michi prépare à manger et que son poste de télévision se mette subitement à délirer, les prémices de ce "bug" étant annoncés en hors champ par l'utilisation des bruitages parasites, la découverte d'internet par Ryosuke avec ces écrans piratés particulièrement morbides, ainsi que toute une panoplie de passages évoquant la solitude : ces êtres cloîtrés près des murs les enfermant, ces silhouettes de moisissure marquées sur le sol et les murs, soit l'évocation de la mort. Et si les personnages du film de Kurosawa Kiyoshi ne semblent pas plus en vie que les fantômes guère motivés d'aller rejoindre le monde des morts, c'est pour mettre en forme cette solitude, parler de ces hommes éloignés de la société dans laquelle ils vivent, éloignés des gens qu'ils avaient l'habitude de côtoyer voilà des années et dont les répliques "Il n'y a plus personne" semblent y faire tout droit échos. Les séquences de fin où les deux des trois derniers survivants parcourent les rues de Tokyo en voiture sont ainsi une belle constatation de la mutation générale : les rues sont désertes, des cadavres semblent joncher le sol près des carcasses de voiture, un avion s’écrase (on est alors pas loin de la fin du monde). N'allons pas chercher bien loin, mais la vision de Kurosawa Kiyoshi sur l'individualisme de la société nippone actuelle fait froid dans le dos, et ce constat, allié à des bases solides du film d'épouvante, font de Kairo un film aussi difficile d'accès que simpliste dans son discours. L'art du paradoxe. Paradoxal, Kairo l'est assurément : autant les décors éclaboussent de beauté triste, proches de véritables natures mortes, et les spectres sont particulièrement convaincants, autant certains effets visuels semblent atroces. Mais qu'importe, l'oeuvre est intéressante et vaut bien plus que son étiquette de thriller d'épouvante.
Vivant ?
Cet avis contient des éléments du film pouvant faire office de spoilers. Le Japon et ses habitants seraient il comme ce logiciel faisant tourner des électrons virtuels rebondissant sans fin à l'intérieur d'un écran d'ordinateur ? Les êtres communiquent mais ne se comprennent pas (du tout ou à temps), déambulant dans un amas de béton et de métal désincarné ou enfermés dans leurs petits appartements. Un homme (un adulte d'un certain âge, le seul avec une femme mûre ayant un minimum d'interaction avec tous les autres personnages principaux - de jeunes adultes) se demande si communiquer pour aider autrui ne serait pas source d'incompréhension et générateur de souffrance personnelle. Il préfère alors ne rien faire et trouve cela courageux en s'asseyant, croisant jambes puis bras. Internet fonctionne comme une toile d'araignée tentaculaire invisible, les écrans comme des leurres refermant leur piège sur des "vivants virtuels" à la manière du monstre urbain les ayant presque déjà digéré avant qu'ils ne s'en aperçoivent. D'où le bateau permettant aux (sur)vivants de pouvoir s'échapper de cette créature broyeuse d'âmes afin de tenter un ailleurs meilleur. Kiyoshi Kurosawa adapte sous des airs de thriller fantastique high tech le film de fantôme en le soumettant aux interrogations (ou l'I nterrogation) de la société contemporaine, loin de se cantonner à l'archipel nippon. Et ce de façon habille, oppréssante et captivante.
Bon film d'ambiance
Un film interessant sur l'influence des images en l'occurence ici celles d'un pc.
Assez bien réalisé quoique le rythme est parfois trop lent.A voir en tout cas car la terreur est présente et de maniére originale.
Mauvais genre!
Je suis souvent étonné de voir sur ce forum des films aussi mauvais que celui-ci avec d'aussi bonnes critiques. Je me demande alors dans pareil cas, si ce n'est pas moi qui suis passé à côté, quelques subtilités qui m'auraient échappées, un langage nouveau, film d'auteur expérimental.... non certainement pas, car pour ces derniers, je suis souvent trés indulgent (une certaine attirance pour la marge)!
J'ai beau chercher...rien, alors pourquoi ces bonnes notes? Beaucoup de fans inconditionnels, certainement! Le sujet... Internet, le fantasme de la modernité, sûrement, ainsi que bien d'autres choses inhérantes aux films du genre, fleurtant trés souvent avec les émotions primaires : désir, peur, violence, etc...
Alors vous me direz, que peut-on donc voir dans ce film? Rien, absolument rien d'autre qu'un téléfilm américain coproduction canadienne sur un scénario mal fichu d'après une oeuvre quelconque de Stefen King.
Vraiment les amis, arrêtez la télé!!
C'était vrai horreur!!
Excellent film d'horreur.
L'ambience horrible, aucun héro...
J'au eu vraiment peur.
Je voyais partout l'ombre bizarre après avoir vu ce film.
Je ne voulais plus toucher l'ordinateur...
C'est à voir, si vous voulez avoir vraiment peur.
Petite théorie sur Kurosawa
J'ai une petite théorie... Ou plutôt une façon d,Analyser. Qui est peut-être fausse, mais que je trouve intéressante.
Selon moi Kairo pourrait être la final d'une trilogie contenant Cure et Charisma.
En effet, les3 films partagent le même sujet: la dynamique, les fonctionnements desinterractions entre humain dans uen societé.
Dans Cure, Koji joue un policier sans repère. Il affronte un amnésique qui fonctionne comme déclencheur. Comme révélateur. Lorsqu'il pose sa fameuses question (Qui petes vous?), les personnages perdent leurs protection social, leurs armures et laisse sortire ce que la société leurs fait garder à l'intérieure.
Dans Charisma, Koji est encore un inspecteur. Sauf qu'ici, il prend le rôle de l'hypnotiseur amnésique et c,est lui qui brise la relative paix. Au début c'est l'arbre qui sert de révélateur. Ou plutôt de catalyseur. Mais lorsqu'il est abattu, Koji devient Charisma et il devient le catalyseur. Si on y regarde de plus prêt, c'est comme si l'inspecteur aveugle de Cure avait évolué. Il est celui par qui le chaos arrive.
dans Kairo, Koji ne fai qu'un bref Caméo. Mais (spoiler) important. Il est le Noée qui conduit les survivants. Après avoir été l'annociateur, le prohpète de Charisma qui annoncait la fin du monde, il conduit ici les survivants.
Cure nous montrait des gens qui cedaient à leus pulsions meurtrière. Suspense il y avait en ce sens que nous nous demandiosn si le héro n'allait pasbuter sa femme.
Dans Charisma c'est sous le point de vue social que la révélation s'effectuait. La guerre des classes; intelligentsia contre populisme.
Dans Kairo, c'est d,un point de vue mtéaphysique et psychologique. Sommes nous si seul?
La société selon Kurosawa nous entrave. Nous tient prisonnier dans une série de carcan empêchant le vrai moi d'exploser.
Dans Kairo, il nous montre comment ces carcans nous tient dans la pire des prisons: la solitude. Une solitude qui nous pousse à nous auto-censurer et à choisir nous même notre prison.
J'aime la structure du film: 2 histories qui se rejoigne à la fin. Dans l'une nous suivons un jeune amorphe.Peu brillant ou simplement peut réveiller, il est incapable de communiquer. Incapable d'exprimer ce qu'il ressent. Bien sur qu'il est amoureux de l'informaticienne. Le pire c'est qu'elle aussi. Mais au lieu de se parler, ils cherchent des prétextes pour se voir. Mais ils n'en sont même pas conscient. Ou du moins, jamais ils ne l'admettrons.
Lorsqu'il demande à la jeune fille de fuir avec lui, on assiste à quelque chose de contemporains et que l'on voti tout les jours. À choisir entre l'amour vrai ou les convention social, la société, le conformiste. ce qui sauve le héro c,est peut-être justement le fait qu'il soit peu brillant. ne comprennant rien, étant simple, il possède un espoire que les naifs ont. LE cynisme empêchant toute forme d'espoire (dans certains m,ilieu, le cynisme est quasiment vu comme une qualité).
L'autre histoire nous entraine dans un milieu de travail. Et une héroine gentille. Humaine.
Lorsque ces deux êtres se rencontre, ils se retrouvent ensemble à cause des circonstances. N'est- ce pas là tout simplement ce qui créer les relations? Étant les seul survivant aux alentours, ils se retrouvent avec un liens... Un liens fort. Si on y pense bien, qu'est-ce qui nous attache aux gens? Notre épouse, pourquoi sommes avec? Somme snous vraiment avc?
Le héro semble prêt à fuir. Il ledit à la jeune femme. Nous devons aller le plus loin possible, le plus l;oin que nous pouvons. N'est-ce pas là le sens de la vie? Survivre et aller le plus loins que l'on peut.
Lorsque nous rencontrons une fille ou un gars et que nous tombons en amour, rien ne nous affirme que tout se passera bien. Mais si on reste sur ses gardes, rien n'arrivera et la relation amoureuse sera un échec. Il nous avoir confiance et donner si on veut que la relation fonctionne.
Mais si on fait ça, on risque de se casser la gueule.
Voila pourquoi plusieurs choisissent de ne rien en faire. Et ils se réfugient dans des artifices. Comme les geek-otaku qui se réfugient dans les jeuns vidéo, les ordinateurs, les films et les BD.... Comme les salarymens qui se réfugient dans le boulot. Et les femmes, qui bien souvent tentent de nous faire croire qu'elles sont romantiques et connecté sur leurs sentiments, elles. Mais si demain matin un vrai prince charmant arrivait et voulait les amener sur leurs beau cheval blanc, je suis certain que bien peu d'entre elle irait.
À la fin, le couple trouve l'Arche de Koji. celui qui a jadis annoncé la fin du monde (la fin de Charisma annoncait le chaos).
Pour Kurosawa, il semble clair que le système social modenr, que les conventions, le conformiste réconfortant, est la cause de cette solitude. Notre vrai moi étant étouffé par la société.
J'admet que les films de Kurosawa puissent être rébarbatifs pour plusieurs. Mais j'aime la constructions et le fait que tout les idées passent par des associations d'images. Des symboles. Comme certains cinéastes dans les années 60-70 (mon époque préféré). Tarkovsky entre autre. Solaris nous interrogait carrément sur l'essence de l'amour véritable.
Et comme les cinéastes des années 60-70, Kurosawa passe par le cinéma de genre (bien qu'au Japon, totu film est un film de genre: lumpen geki= film sur le lumpen proletaria, aha-geki= films sur les sacrifices des mères ect ect détaisl que la majoritée des hsitoriens du cinéma oublie ou ignore. Ou pîre passe sous silence.).
Pour moi, ça fonctionne. Mais je comprend que pour d'autre, ça puisse ne pas passer. Prétentieux? Pas tant que ça à mon avis. Il serait prétentieux si il ne passait pas par le ciné de genre. Par exemple, si il nous mettait 2 personnages dans une cuisines. Ou alros si ça se déroulait chez les intellos. Mais tout ça se déroule chez le peuple aux travers de polars, de films fantastiques. Et puis, il laisse place à l'interprétation.
Et puis j'ai eu peur. He! La scène où le premier fantômes apparait, la femme dans la cave m'a glacé d,horreur. Kurosawa à Fantasia, nous a parlé à propos des mythes sur les fantômes. QU'Arriverait-il si au lieu de disparaitre lorsque nous les touchions, nous rencontrions véritablement de la chair? Kurosawa voulait au travers de Korei et Kairo, revisiter le mythe du fantômes. Des fantômes charnel, présent.. bien là.
De toute façon, du point de vue de Kurosawa, les citoyens qui sont enfermé dans leurs propre prisons, qui se censue eux même, incapable de communiquer la moindre émotion.. ne sont-ils pas déjà mort? Nous ne serions donc que des fantômes errant dans une société inhumaine... une société dont nous pourrions dire qu'elle est une réprésentation de l'enfer.... ou du purgatoire!
c'est pas du tout pour me vanter, mais en général il me faut la dose pour commencer à flipper: ici pas du tout même si ce n'est pas le seul but du film.
Kurosawa installe une ambiance intéressante comme souvent et ne l'exploite pas correctement à mon sens. la fin fait un peu penser à la même thématique que 28 JOURS PLUS TARD (meilleur à mon goût) mais on se dit qu'elle arrive parce que le scénario ne parvenait pas à un développement suffisant sans ça. KAIRO est un bon exemple du cinéma de KURASAWA, assez déroutant mais intéressant.
un film qui m'a tout simplement retourné !
j'ai réellement trouver ce film excellent. tout d'abord par son coté effrayant. on est littéralement emporté par cette ambiance stressante , tous les faits etranges, les disparitions progressives des gens , ainsi que les apparitions de fantômes sont vraiment impressionnantes. surtout de la maniere dont c'est filmé. pourtant il n'y a jamais de scenes violentes et elles sont toutes relativement passives mais c'est d'autant plus prenant. c'est ce que j'appelle un vrai film d'horreur, avec tout le long un sentiment de stresse ,d'angoisse!
mais il y a aussi le coté profond et réaliste de Kairo qu'a voulu faire ressortir le realisateur , Kiyoshi Kurosawa, celui de la solitude des gens, qui ont tendance a ne plus sortir ni communiquer entre eux, preferant rester chez eux devant leur ordinateur connectés a internet et tout compte fait devenant si l'on peut dire des "fantomes", isolé, seul et coupé de la vrai vie.
voila, je voulai juste donner mon avis, a chaud, apres la vision de ce film, que j'ai vraiment adoré!
ça fait froid dans le dos
Kairo ne fait pas que simplement surfer sur la réussite de Ring. Il s'en inspire evidemment, mais s'en détache par son scenario, plus élaboré, plus contemporain, plus sombre finalement ... car c'est bien un désaveu vis à vis de la jeunesse japonaise qui s'exprime dans ce film, tous ces gens qui se cachent derrière leur ordinateur, qui ne communiquent plus que par le biais d'internet... qui finissent par devenir des fantomes pour autrui.
Ca fait peur et réflechir ... que demander de plus ?
plus qu'un film, une expérience!
Si cette critique se voit pourvue de la note maximale, c'est bien parce que, pour ma part, Kairo constitue une expérience unique, celle de la vraie terreur!.. Je n'avais jamais ressenti quelque chose d'aussi viscéral en regardant un film, surtout avec une telle économie de moyens...
Il faut dire que Kurosawa distille dès les premières secondes de son film un malaise profond, qui s'insinue en nous presque à notre insu. Nos angoisses les plus primaires y sont habilement suggérées; la solitude, la peur de l'inconnu, de la mort... Jusqu'à nous plonger en pleine terreur sans crier gare, lors d'une séquence d'anthologie, dans un petit appartement sous scéllées.
Mais Kairo ne se contente pas, à l'instar de son cousin Ring, de faire peur. Une sévère critique de notre ère cybernétique y tient une place prépondérente. C'est même le message du film, qui dénonce l'isolement volontaire des jeunes qui ne sont désormais rien d'autre que des internautes, rivés à leur écran en passant à côté de la vraie vie.
Les vrais fantômes du film sont ceux-là, et on se demande lesquels font le plus peur!..
sans espoir...
Avouons-le, ça commence mal.
Des fantômes dans l'ordinateur, des fantômes dans le téléphone portable, des fantômes partout... ça sent la nazitude ringesque. Bon, faut admettre qu'ils ont de la gueule ces fantômes, mais c'est pas ça qui fera un bon film.
Puis la vérité éclate au grand jour : malgré cette entame foireuse et convenue, Kairo est rien de moins que le meilleur film de la "nouvelle vague horrifique" japonaise.
(même si en général ce genre de film me fait royalement ch***)
Dans une interview Hideo Nakata (si ma mémoire ne me joue pas de mauvais tour) affirme qu'une histoire de fantôme est par nature optimiste, puisqu'elle suppose une vie après la mort. Kairo ne nous laisse même pas cela.
Glaçant et nihiliste, le film de Kurosawa dépeint des vivants enfermés dans un isolement brumeux, repliés sur eux-mêmes et déshumanisés, privés de mort ("les fantômes feront tout pour rendre les hommes immortels") pour être tout bonnement effacés, ne survivant aux yeux de leurs congénaires qu'à l'état d'une vague trace noire sur un mur. Quand bien même ils arriveraient à passer outre, à se suicider pour échapper à l'effacement, il trouverons pire que la vie, une éternelle solitude.
Quand je vous disais qu'il n'y a plus aucun espoir...
04 novembre 2006
par
Epikt
magistral
kurosawa nous plonge encore une fois dans son univers si particulier, si vibrant , si inquiétant.j y ai revécu le malaise eprouvé dans cure, l incompréhension ressentie parfois dans charisma.
je terminerai par un mot : magistral
genial
Kairo pour moi est un miracle. Enfin un film d'horreur
qui n'est pas stupide. Arriver à faire peur et faire reflechir en meme temps, c'est tres fort. Pour moi c'est simplement le meilleur film d'horreur que j'ai vu.
Il faut le voir.
Evariste
Une oeuvre magistrale, riche et mélancolique
Plus d’un an avant ce « Kaïro » (mai 2001) sortaient conjointement « Cure » (1997), « Charisma » (1999) et « License to Live » (1998). Kiyoshi Kurosawa était propulsé en l’espace de trois mois, et à juste titre, comme le nouveau grand talent du cinéma japonais. Présenté à Cannes et sorti dans la foulée, ce « Kaïro » s’est avéré encore plus épatant que les précédents.
D’abord, c’est un film d’horreur d’exception. Kurosawa cumule les possibilités pour faire trembler son spectateur lors des apparitions de fantômes. Par une brillante utilisation de distorsion des sons et des images lorsqu’on les aperçoit sur les écrans d’ordinateur, ou par un parfait jeu de hors-champ pour les rencontres concrètes (voir la première entrevue chez l’ami botaniste disparu, par exemple), ces moments d’effroi demeurent continuellement efficaces. A ce stade là, son œuvre est déjà de haut niveau mais « Kaïro » est un film d’une richesse rarissime.
Kurosawa ne bloque pas son film à ce simple degré, « Kaïro » est une allégorie géniale du malaise de la jeunesse nipponne. Dès le premier plan du film, Kurosawa filme ses personnages à travers une vitre, elle-même séparée en de nombreux cadres. Si c’est la mise en scène qui éclate directement, la caméra suivant avec une sacrée virtuosité les mouvements des protagonistes pour réussir à ne jamais couper leurs têtes par les bordures des cadres, l’intérêt reste ailleurs. Il s’agit de présenter le récurrent procédé filmique à venir : une volonté de placer constamment ses personnages dans des encadrements pour laisser transparaître l’idée du carcan essentiellement relationnel dans lequel ils évoluent. Vitres, pare-brises, écrans d’ordinateurs, etc., tout sert ce principe de mise en scène. Pour les écrans d’ordinateurs, la force est d’autant plus grande. Non seulement parce que les fantômes que l’on y voit ont des attitudes qui évoquent fortement les problèmes d’une partie apathique de la jeunesse japonaise qui préfère rester cloîtrer chez elle que de rencontrer des gens ; mais aussi parce que cela met directement en avant le propos majeur de Kurosawa, le danger des nouvelles formes de communications (Internet, surtout) comme vecteur d’aliénation assuré. La métaphore se file donc en de nombreux liens et elle est, de plus, rehaussé d’emblée par la froideur et la gêne dans les relations inter-jeunes qui se développent au sein du film. A cela s’ajoute la trame visible et hautement pessimiste qui veut que les morts n’ayant plus de place réinvestissent le mondes des vivants. Mais là aussi le rapport à la métaphore des maux de la jeunesse nipponne est flagrante, parce que les fantômes alertent les vivants que « la mort est un isolement éternelle », autrement dit plus grave encore que leur isolement actuel, mais aussi parce que les vivants se sentent néanmoins irrémédiablement attiré par le suicide. Le fléau dont parle ici Kurosawa trouve alors un triste écho dans une certaine réalité sociale. L’allégorie, qui lui sert à faire passer son message d’alerte, fonctionne beaucoup sur la durée, sur l’avancée terrible jusqu’aux évènements finaux qui préciseront encore plus la volonté du cinéaste de grossir au maximum (littéralement, au maximum) l’idée du danger d’une si grande aliénation humaine moderne.
On notera aussi que le film offre des références constantes à un genre précis de jeux vidéos, le Survival Horror, et en particuler à l’extraordinaire (!!) saga « Resident Evil » (« Bio Hazard », Capcom). Si ce n’est probablement pas volontaire de la part de Kurosawa (personnellement, je ne le vois pas jouer à la Playstation…), mais les correspondances sont suffisamment marquantes pour être notées, que vous en riiez ou non. Les œuvres se déroulent au Japon, il y est à chaque fois question de virus contaminant les personnages (l’un est informatique, l’autre est bactériologique), le fléau pousse les protagonistes vers un état entre la vie et la mort (précisément cela dans l’un, zombies dans l’autre), le jeu de hors-champ est très comparable, les lieux visités sont semblables (hangars, trains, caves, etc.) et toujours désertés, et surtout le scénario fonctionne souvent selon un principe d’étapes. Précisons cela, lorsque Kawashima (Haruhiko Kato, le premier rôle) retourne chercher un bidon d’essence dans le hangar, la séquence rebondit exactement comme dans un jeu de Survival Horror type « Resident Evil » ou « Silent Hill ». Ils veulent partir en voiture mais panne d’essence, donc il faut aller en chercher, donc il faut retourner au hangar (le bidon rouge en surbrillance sur une échelle, image typiquement vidéoludique) donc séquence « déclenchée » de l’apparition (superbe) du mort-vivant à cet instant. On pourrait en trouver plein comme du même acabit, pour exemple le coup de la clé du bateau qui manque vers la fin. Mais si l’on veut s’attarder sur cet instant, parlons plutôt du crash d’un avion en flamme filmé en un seul et ébouriffant plan-séquence au même instant. C’est tout simplement le pan de cinéma le plus incroyable et saisissant de toute l’année 2001. Il justifie à lui seul l’achat du DVD, par exemple…
Enfin, il serait dommage de conclure tout ça sans dire que la photo et la musque splendide de Takefumi Haketa sont de haute volée, et contribue à créer l’une des ambiances les plus cliniquement délectables du cinéma d’horreur. « Kaïro » est si marquant, si beau, si formellement abouti et paraît si inatteignable que l’on aurait presque envie de ne plus jamais voir de nouveaux films de Kurosawa de peur d’être irrémédiablement déçu.
Regardable, donc…
Pour moi, c'est ça un film d'horreur.
L'ambiance est glaciale, parfois malsaine. Un cinéma japonais différent mais ô combien appréciable!
27 juillet 2002
par
ikiru
Propos intéressant, traitement laborieux
Le propos du film, l'isolement et l'impossibilité de communiqué dans nos sociétés est très intéressant. Le film réalisé dès 2001 reste, et sera encore longtemps "d'actualité". Le caractère plutôt taiseux du film où les bavardages philosophico-réflexifs sont limités et raisonnables est plutôt une bonne chose, néanmoins (puisque le sujet du film est l'incommunicabilité), le traitement "non-dit" est relativement raté, en tout cas pour moi, peut-être n'ai-je simplement pas les références pour percer le travail de Kurosawa. Par raté je veux dire qu'elle n'approfondie pas ou n'intensifie pas l'effet de solitude et d'incommunicabilité, en tout cas je ne l'ai pas ressentie comme ça. L'effet "épidémique" est lui aussi plutôt intéressant, même si la fin est à mon sens un peu ridicule (l'avion, le bâteau pour s'échapper...). Film qui m'a laissé sur ma fin.
brrrr
j'ai vu ce film a une seance de minuit quand il est sorti en salle et il m'a vraiment fais peur...
certains plans pourtant telephonés, me faisaient quand meme sursauter et bondir dans mon fauteuil.
le scenario m'a fait un peu penser a un livre que j'ai lu il y a bien longtemps et dont je ne me rappelle plus le titre, mais qui racontait l'histoire d'un homme qui se barricade chez lui pour se proteger des vampires qui viennent l'attaquer chaque nuit.les vampires sontt de plus en plus nombreux et a la fin l'homme est le dernier humain...
KAIRO C'EST UN FILM TERRIBLE...
Kairo est un film etrange.
Etrange de part son scenario, difficilement comprehensible et construit tel un labyrinthe ou le spectateur se perdrait.
Etrange egalement du fait de son aspect visuel, les plans etant à la fois esthetiques et fantomatiques, irreels.
Enfin, etrange car il s'agit d'un film hors-norme, sans fin, sans morale, presque dénué de sens, et pourtant particulierement prenant...Une reussite!!
Mouais... plus boiteux que flippant
On va dire qu'il se place dans la nouvelle vague des films de fantomes/malédictions sans s'y détacher, il divertit certes, mais reste très moyen dans le fond (surtout à cause du scénario qui s'étouffe après les 15 premières minutes du film).
Deception
Un peu incoherent, long...reste le talent brut de la realisation.
Torpeur informatique
La clarté n’est pas la priorité absolue de Kurosawa, et Kaïro en souffre. Le propos est pourtant relativement clair, mais repose sur une métaphore grossière (la destruction des relations humaines et le malaise généralisé induit par les moyens modernes de communication), qui permet un brassage trop large des codes cinématographiques. Le fantastique, à l’image de Ring, est ainsi noyé dans une certaine torpeur, qui nuit à son efficacité ; le suspense retombe au bout d’une heure, lorsque les tenants de l’intrigue sont révélés.
Reste alors un très bel objet plastique ; Kurosawa maîtrise notamment les espaces qu’il filme (un appartement, une usine désaffectée…), et donne une vision d’ensemble des situations (pas ou peu de gros plans), qu’il révèle souvent en deux temps (par des panoramiques rapides) ; mais, surtout, il valorise le second plan (juste pour un plan de chute, très impressionnant, le film mérite d’être vu). Kaïro est donc un film d’ambiance, beau, mais parfois ennuyeux, et, dans l’ensemble, vain
critique tout fraîche
bon, voilà, je vous pond ça sur le vif puisque je l'ai vu hier soir...
Je suis donc allée voir ce film plutôt par hasard, sans même connaître le synopsis.
le risque ne fut pas grand puisque j'ai ADORE ce petit bijoux.
Non seulement Kaïro prend au tripes (mon fauteuil se souviens de mes soubresauts!), tant par l'esthétisme des images, si angoissantes soit-elles,mais les techniques utilisées pour faire bouger les fantômes ont un très bon rendu qui fait passer l'effet du visuel au sensible...
L'hisoire de plus donne à réfléchir, car les kami( fantômes ou esprits japonais) modernes sont bien proches de nos dames blanches et autres personnages de l'au delà "européen".
Bien plus, le scénario nous tient autant que la pellicule en elle-même, il sort des sentiers ordinaires de la science-fiction et du fantastique par la forme générale, la présentation et la fin inattendues... Et, que je n'oublie pas de le souligner car ce qui fait pour moi l'un des plus grands atout de cet opus, il ajoute un regard personnel sur des grands thèmes cinematographiques comme la solitude, l'anonymat,les automatismes de nos comportements et de nos vies, le manque de repères spirituel, la peur de la mort, de l'inconnu... Et le bouleversement provoqué lorsque les données de notre univers changent.
Partant de postulats pas si novateurs néanmoins illustrés de manière plutôt inédite et avec maestro, le réalisateur me pose une autre question qui me vient à l'instant:
est-ce la découverte de la mort ou de leur vie qui bouleverse tant nos héros?
je ne vois rien à ajouter à part que je vous conseille d'avoir tout de même le moral avant la séance, parce qu'après ça ira pas mieux!
Bon, je me suis un peu laissée emportée par mon enthousiasme...
En deux mots: votre cerveau frissonnera au moins autant que vos nerfs...
Vertigineux.
Ca s'immisce doucement dans un monologue raisonné, puis dans les arcanes d'un monde monochrome, puis dans les âmes de ces êtres perdus mais bien réels... ce n'est pas horrible, ce n'est pas effrayant, puis ça devient l'horreur pure sans qu'on l'aie entendue venir, puis ça devient effrayant, d'abord brutalement, de ces images glaçantes que l'on aimerait oublier pour dormir en paix, puis au sens figuré, dans tout, tout ce qui est à l'écran, d'un écran d'ordinateur à une porte, jusqu'au ciel, qui change constamment de couleur, jusqu'aux rues, qui se vident sans que l'on s'en aperçoive, comme si nous ne nous en apercevrions pas dans la réalité, trop préoccupés par nos histoires microscopiques... elle est belle, cette plénitude dans la mort, il est beau, cet accomplissement... les anti-héros qui s'agitent répète des phrases qu'ils ont entendu quelque part où dissertent vainement sur les frasques de leur monde, mais leurs déstinées restent cruellement inchangées, comme si tout allait bien finir un jour... et cette impression de chaos tranquille finit d'achever toute quête de normallité sous les accents de la somptueuse et variée bande originale, la lumière complètement désordonnée et bouleversante de Junichiro Hayashi, et la réalisation éthérée et viscérale, en un mot puissante, de Kiyoshi Kurosawa, l'autre Kurosawa, car c'est bien de cinéma qu'il s'agit...
Kairo est un film à la mesure de ses ambitions carrées mais dantesques, un film unique, dont émane une ambiance unique et un malaise inconnu; et malgré ses acteurs pas tous convaincants (contrairement aux actrices), sa lenteur naturelle et pesante (c'est voulu), son scénario overdosé d'ellipses, ainsi que sa deuxième partie moins effrayante mais plus spectaculaire, il reste un quasi chef d'oeuvre du genre, comportant son lot de scènes littéralement flippantes et imposantes, qui ne souffrira sûrement pas de plusieurs relectures...
Après "Charisma" et "Cure"... Kurosawa rules.
un chef d'oeuvre absolu
d'une poesie et d'une horreur (en mm tps,les 2 ensembles j'entend quoi) inegalable! je pese mes mots!
à revisionner à l'infini surtout que c'est plus que pas clair la 1ere fois...
Très très bon
Encore une fois après l' excellent "Cure", Kyoshi Kurosawa nous surprend avec ce thriller absolument efficace. Grand film.
Déconcertant et très bon
Les fantômes sont particulièrement bien representés, très impressionants, dans ce film horrifique, avec leur gesticulation, leur voix si particulières, et leur sac sur la tête... De plus les images qui apparaissent sur les écrans d'ordinateur sont aussi très bien faites, malsaines... C'est un film original que nous propose ici Kurosawa, tout en étant fictif, il présente en parallèle les hommes face à la solitude et à la mort. En dernier point, les scènes finales d'un Tokyo dépeuplé et chaotique sont particulièrement impressionnantes! A voir!
Attention âmes sensibles...
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Kaïro est un film étrange et déconcertant, mais qui ne laisse sûrement pas indifférent. Les images et les rendus des "fantômes" sont à couper le souffle. Le scénario est machiavélique et nous tord les tripes. De plus, il n'est pas qu'un simple et excellent divertissement, et l'on se demande encore, même des semaines après la projection, "pourquoi un tel film?", "où a voulu nous amener le réalisateur?". A voir... et à revoir.
Apocalypse now
Le japon est une puissance cinématographique qu'on le veuille ou non. Pensons juste à l'un des grands maîtres du Septième Art: le vénéré Akira Kurosawa et nous pouvons nous rendre compte que son oeuvre survivra au temps. L'explosion actuelle des productions japonaises et son essor proviennent à n'en pas douter de son héritage. D'ailleurs Kitano, Otomo ou Myazaki sont aussi prestigieux que ceux de Woo et Scorsese. Et puis mine de rien, la culture japonaise est quand même bien représenté en France et partout dans le monde. Depuis plus de vingt ans l'animation japonaise a nourrit l'enfance des français tandis que le boom des consoles a singularisé des noms tels que Ryu, Sakura. Il existe donc un public et une vrai demande en ce qui concerne le pays du soleil levant (preuve vivante: un fanzine devient magazine: Animeland). Notons de plus que le paysage audiovisuel s'est orientalisé.
La programmation de Kairo provient d'un ensemble de circonstance favorable à ce genre de film. Le film fantastique est en train de renaitre et les films asiatiques attirent de plus en plus l'attention. Et si en plus de cela on s'appelle Kurosawa...
On pourrait penser que Kairo poursuit la trace amorcé par Ring de Hideo Nakata et par bien des points, il y a des similitudes (communication, esprit, cycle). Kairo se démarque habilement de Ring. Car si Ring s'attachait à l'intimité du personnage pour amener le récit. Kurosawa pour Kairo préfère s'ateler à une vision plus globale, posant l'enjeu de son film sur les épaules de deux personnages. Ces deux personnages vont se rencontrer et croiser leurs destins en un seul qui s'avérera être le destin de l'humanité.
De par sa nature, Kairo souffre d'un certain manque de rythme ou au choix d'un surplus de non-rythme. En effet, l'impression qui se dégage est "décousu" mais pas inégal, cependant c'est ce qui fait que parfois l'on décroche. Car le film semble long et l'est. Résultat certaines scènes non dénués d'intérêts ne sont pas suivi avec l'attention qu'elles mériteraient. L'utilisation de plan séquence fréquent est aussi l'une de ces causes de cette lassitude. En bref, soit on aime soit on aime pas.
Cependant, il ne faut pas bouder notre plaisir car le positif l'emporte largement sur le négatif. Le film nous plonge magistralement dans l'atmosphère dérangeante via les deux premières séquences: la présentation de Michi sur le paquebot et le suicide incroyablement glauque de Taguchi. Cela possède le mérite de nous mettre la pression même si l'effet pervers et aussi masochiste est d'attendre les moments de terreurs (en dépit du fait que les fantômes font penser à l'esprit de Ring). Et puis Kairo est le genre de film que l'on aime à découvrir car il se veut ambitieux mais sans prétention. Il respecte son spectateur de base, celui avide de sensation forte. D'autant plus qu'il fourmille d'idées intérressantes. Mêler nos peurs ancêstrales à la technologie: les fantômes envahissent la Terre par la connection internet. Cela pose du coup le problême de la communication. Le dénouement apocalyptique symbolisé en un plan: nos héros sur une espèce de hors-bord et en arrière plan un avion fumant sur le point de s'écraser; toute la situation est résumé. Le film renvoie à ceux des années 70 où l'on a l'impression que la voie est sans issue, désespéré. C'est ce constat qui est bien plus terrifiant que la vue de fantôme.
Kairo est loin d'être un chef d'oeuvre, (mais en avait il la volonté?) pourtant il faut l'avoir vu pour se rendre compte de l'importance et de la qualité du cinéma japonais. Il mérite une place dans notre mémoire de cinéphile.