Une réalisation au top !
Si l'animation et le dessin ne sont pas de toute première force, comme le prouvent quelques scènes de course à pied ou un chara-design plus que classique (en fait des visages du même type que ceux d'Arion et le reste chassant sur les terres des vieux DA), bref, si quelques points de la mise en forme sont discutables, la réalisation est plus que magnifique. On pourrait aller jusqu'à dire qu'il s'agit d'un must que tout bon fan d'anime se doit d'avoir vu pour discerner pleinement la dextérité de Rin Taro. Un peu à l'image d'un Dezaki, Rin Taro sort le grand jeu : des effets visuels magnifiques pour les combats, des hallucinations non moins fabuleuses, des flash back ou autres transitions à couper le souffle… En fait jamais l'image ne reste véritablement fixe, un feu d'artifice de crayonnés, découpages, arrêt sur images, virevolte ment de couleurs… Un résultat indescriptible tant les scènes visuellement impressionnantes sont légion !
Quand à la musique, si elle ne serait pas forcément très belle dissociée de l'image, elle n'en possède pas moins un charme et une force étrange accompagnant de fort bonne manière le récit. Tout comme les silences, la musique contribue fortement à créer une ambiance bizarre, surnaturelle, tantôt tourmentée, sombre et violente mais aussi emprunte de philosophie et de sagesse, dans laquelle Rin Taro nous entraîne avec toute sa virtuosité !
Un scénario un ton en dessous
Il est très rare qu'une œuvre frise la perfection sous tous ses aspects. Même si l'histoire se suit bien, il faut tout de même reconnaître que sans un réalisation monumentale elle perdrait beaucoup de son charme.
Nous voilà donc reparti à la fin de l'ère Edo pour une histoire de vengeance entre clan Ninja et de chasse au trésor permettant de décider de l'issu des combats. Très marqué dans l'épopée de la restauration Meiji, l'histoire n'en est pas moins compréhensible sans une (trop) grande connaissance de cet épisode de l'histoire du Japon. Le scénario sait ménager rebondissements et action avec qui plus est quelques phrases presque philosophiques. Même si les ficelles sont assez grosses et le tout pas toujours fin, l'ensemble apparaît recherché et relativement bien ficelé. Vous l'aurez compris : si l'histoire est loin d'être mauvaise, elle n'en est pas pour autant inoubliable… Mais la réalisation est là !
Une réalisation de très très haut niveau donc qui, même si le reste suit mal, fait de Kamui un incontournable. On restera ainsi 2h12 scotché à l'écran par la beauté de ce qui défile, avec une histoire qui passe au second plan… A voir absolument !