Ordell Robbie | 0.75 | Cible Ratée |
Quant à la mise en scène, si elle est potable (du tout classique avec la caméra qui pivote légèrement autour des personnages, des mouvements de grue passe-partout ou encore des caméras portées représentant le regard des personnages), elle ne parvient jamais à transcender le scénario comme peuvent le faire un Mann ou un Harada. Les acteurs et la photographie sont aussi ternes l'un que l'autre et ce ne sont pas quelques tambours pachydermiques et un score pompeux de mauvais actioner us qui vont sauver la mise. Qu'y a-t-il à sauver? Peut etre deux clins d'oeil à Fukasaku (la scène du ciné où l'on passe un extrait d'un épisode de Combat sans Code d'honneur, le dialogue entre l'ancien militaire et le journaliste sur les porcs et les loups). En bref, un film qui ne méritait pas de sélection en compétition au Festival de Berlin (meme si ce festival a le mérite de ne pas se limiter au cinéma d'auteur pour ses choix asiatiques, cf les sélections de Iwai, Harada, ou Johnnie To).
Et surtout un film montrant l'ex-assistant d'Ishii Sogo Sakamoto Junji, auteur de quelques films prometteurs ( Scarred Angels, Tokarev et surtout Face), encore moins inspiré dans le blockbuster d'espionnage qu'il ne l'était déjà dans le yakuza eiga avec Another Battle.