Navet.
Oulala, nous voilà dans la catégorie "wu xia insipide" de la Shaw où tout le monde essaie en vain d'emboîter le succès de l'Hirondelle d'or, où rien ne sort du lot et où tout est pire que médiocre. Les acteurs son tous étonnament mous, pas motivés en un mot mauvais. Même
Ku Feng qui assure dans presque tous ses films n'est pas crédible pour un sou. Le déroulement est ultra balisé et rien ne vient égayer la ligne droite à part une ou deux évènements ponctuels : un premier combat quasiment gore ou les membres tranchés et les giclées de sang pullulent, un ou deux pièges concoctés par les moines renégats comme la trappe au sol qui cache un four à pics mortels, une ou deux techniques comme le moine qui gonfle (tiens, ça me dit
quelque chose)... Inutile d'insister, l'ensemble est en un mot mauvais.
Même si le sujet pondu par Chang Cheh, des moines boudhistes portés sur les orgies, séquestrations et autres tortures, promettait, il n'en est rien. Le film regorge de tirades interminables et ne montre aucune audace. La réalisation rappelle Lo Wei et ses caméras somniphères et mal placées, ses travellings et autres zooms maladroits qui foirent toute la dynamique et la beauté pourtant utilisable des décors (il y même le temple de L'hirondelle d'or, ç'est dire les possibilités gâchées).
Pour couronner le tout, les combats sont particulièrement mauvais, lents, crispés, pas fluides pour un sou. Les coups d'épées sentent le calculé à des kilomètres. De plus, Chieng Hung Lieh, Chiao Chuang tout comme Cheng Lei n'ont pas le talent martial nécessaire pour éviter la débacle.
Tout est là pourtant, les costumes, les nombreux figurants, les décors, le sabreur (insipide Chiao Chuang pas du tout à l'aise dans le rôle du héros invincible), les vils moines qui vivent dans les souterrains et séquestrent une meute de jolies dames, la musique (particulièrement mal placée), quelques violences éparses (une mini torture de Lily Li, mais alors vraiment mini) et autres rapides batailles en mélées générales, ...., mais rien ne convainc. Rien, nada, nothing, niente.
Reste la fameuse scène dénudée de Lily Ho qui fit scandale à l'époque alors qu'elle est loin de montrer la belle entièrement dévoilée. Juste un toilettage tout mignon où ses généreuses formes plus suggérées qu'autre chose sont accompagnées d'une musique traditionnelle langoureuse alors que Chiao Chuang fait de même derrière le paravent qui les séparent. Il y a bien plus chaud à la Shaw. Pas de quoi en faire un tofu.
Une chevalerie médiocre malgré le titre.
La participation de Chang Cheh n’apporte pas grand chose à ce wu xia typiquement sixties et assez banal, à part peut être dans les premières scènes du film, certainement les meilleures, avec des mutilations et des gerbes de sang rarement vues jusque là.
Le reste est un assemblage de formules éculées, avec notamment le thème surexploité des bouddhistes douteux, non sans rapport avec les débuts de la Révolution culturelle, qui va jusqu’à présenter ces pauvres bonzes comme de dangereux terroristes, voire des violeurs.
Hsieh Chun s’efforce de susciter notre intérêt, en essayant de glisser une scène de séduction complètement incongrue au beau milieu de combats acharnés, avec une chanson pour seule transition,
et de nous montrer Lily Ho dans son plus simple appareil (spectacle non dénué d’intérêt au demeurant), dans le seul but de faire sensation.
Chiao Chiang est impassible, c’est peut-être un signe de sa grande bravoure, mais ça devient extrêmement cocasse quand il est sensé être triste en évoquant la mort de ses six frères d'armes, dont il aurait dû partager le sort s’il n’avait pas eu l’excellente idée de tomber malade.
Les décors et les costumes sont somptueux comme d’habitude, et le film peut se vanter d’orchestrer d’impressionnants combats de groupes, mais le résultat reste décevant par rapport aux autres productions de l’époque.
La Der des der
Si c'est LUI LE chevalier en question, les méchants n'ont pas trop à s'inquiéter...
Démarrant comme un film de sexploitation jouissif plutôt à chercher du côté des Double-Bill dans les Drive-In américains de la même époque, la suite du film revient à une trame plus classique - et du coup bien plus bancale. Car force est de constater, qu'aussi bien l'intrigue, que le jeu des acteurs, que la mise en scène sont foncièrement mauvais. Les combats mous, mal chorégraphiés et mis en scène, où les coups d'épée manquent visiblement l'adversaire à des mètres. Rien, RIEN pour sauver ce navet. Il y a, certes, cette fameuse scène de nu, qui a fait certainement scandale à l'époque (bien que 10 ans après le bien plus sulfureux "Et l'homme créa la femme"), et qui est impeccablement cadré, mais qui n'a pas grand intérêt pour le film.
Je n'aimerai pas perdre beaucoup plus de temps par rapport à ce film juste pour en avertir le pauvre spectateur d'investir son temps autrement...
un wu xia pian de bonne facture
excellente surprise ce film de 1966. les combats de" the knight of knights" sont pas mal pour l'epoque, la scene d'ouverture est "a la chang cheh" le sang, les bras et jambes coupées volent dans tous les sens. decors et costumes sublimes, the "kinght of knights est un bon film d'époque bien meilleur que certains soit disant films "culte". pour moi ce film est largement supérieur au cultisimme ?????????????????????"temple of red lotus".