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Kundun

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les avis de Cinemasie

4 critiques: 3.19/5

vos avis

12 critiques: 3.52/5



==^..^== 3.75 Interprétation ou réalisme ?
drélium 3.5 Pas transcendental mais tout de même captivant, musique sublime de philip glass.
Ghost Dog 3 Une jolie bande-annonce
Ordell Robbie 2.5 Exécuté avec brio mais restant en surface de son sujet.
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Interprétation ou réalisme ?

Franchement je trouve le sous-titre du film "la véritable histoire du Dalai Lama" bien trop prétentieux. Qu'il s'agisse d'une interprétation, passe encore, là c'est trop et je trouve que ça ne colle pas avec l'esprit du film. Ceci dit, je trouve l'histoire assez captivante. J'ai personnellement une petite préférence pour 7 ans au Tibet, mais cela n'engage que moi. Probablement, parce que trop de prises de vue sont dans en ton désertique, je ne sais pas trop…

Ce qui m'a surtout plus dans le film, c'est l'intensité qui en dégage, aussi bien par le jeu des acteurs que par les paysages qui vous coupent souvent le souffle.



08 janvier 2003
par ==^..^==




Une jolie bande-annonce

Il est intéressant de comparer les 2 approches de la vie du Dalaï-lama effectuées par le français Annaud ( Sept ans au Tibet) et l’américain Scorsese (Kundun) dans un intervalle très proche (1997-1998) : le premier a choisi de se concentrer sur un épisode de la vie tourmentée du 14ème « Océan de Sagesse », à savoir sa rencontre avec un nazi autrichien du nom de Heinrich Harrer et, partant de là, tenter de décrire l’évolution des mentalités de ces 2 êtres. Comme souvent dans le cinéma européen, les personnages au début du film ne sont plus les mêmes à la fin après avoir échangé des points de vue ayant bouleversé leur carte du monde personnelle. Le second, lui, a choisi la fresque en adaptant à l’écran une période allant de 1933 à 1959 sur 2H ; et comme souvent dans le cinéma américain, le personnage principal semble ne pas évoluer, trop ballotté qu’il est par les évènements extérieurs.

Malgré toute la bonne volonté de Scorsese sur la forme, avec une reconstitution grandiose dans des studios marocains, des acteurs amateurs motivés à bloc puisque défendant à corps perdu une identité qui se meurt irrémédiablement, un respect authentique des traditions et coutumes de ce peuple à l’écran et une mise en scène ample et toujours réfléchie, le fond est malheureusement décevant. La fresque est en effet un choix difficile pour un film, parce qu’il s’agit de raconter une histoire tout en privilégiant un aspect psychologique plus poussé, comme l’avait très bien fait Bernardo Bertolucci (tiens, un européen) avec son Dernier Empereur où il brossait le portrait saisissant d’un homme maudit par le destin. Ici, vu avec du recul, Kundun ressemble plus à une gigantesque bande-annonce tant il survole rapidement l’Histoire du Dalaï-lama et la psychologie des personnages, sentiment renforcé par la composition musicale sublime mais omniprésente de Philipp Glass. La structure du film est d’ailleurs symptomatique : un événement est annoncé, puis mis en images et en musique pendant de longues minutes, avant qu’un autre événement ne survienne et ainsi de suite. En quelque sorte, le scénario de Kundun peut se résumer à la chronologie de l’Histoire du Tibet que l’on peut trouver dans n’importe quelle encyclopédie…

Certes, quelques thèmes intéressants sont abordés : comment peut-on se défendre face à l’oppresseur lorsqu’on prône la non-violence à longueur de prières ? Peut-on laisser son peuple se faire massacrer sans rien faire ? Comment la communauté internationale peut-elle laisser perpétrer de tels crimes contre l’humanité et contre le patrimoine culturel mondial depuis 50 ans sans rien dire ? Mais ces questions se voient emportées par le tourbillon des images somptueuses et des mélodies couleurs locales jusqu’à être réduites comme peau de chagrin, et c’est bien dommage.

Scorsese aura néanmoins eu le mérite de rendre hommage à ce peuple en mettant en scène leur histoire afin que le monde entier sache les horreurs qui se déroulent encore de nos jours aux confins de l’Himalaya. Peut-être aurait-il pu pousser ce courage jusqu’à prendre la décision de tourner son film en tibétain, une langue qui disparaît petit à petit étant donné que son enseignement est interdit. En choisissant l’anglais, il touche sans doute plus de monde, mais pratique un jeu ambigu puisqu’il soutient le Tibet à conserver son identité culturelle face aux chinois tout en lui faisant adopter une langue internationale – celle des fast-foods – qui aplanit les diversités culturelles dans le monde…



22 décembre 2002
par Ghost Dog


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