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L' Amant

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les avis de Cinemasie

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9 critiques: 2.72/5

visiteurnote
Cassiel 2.75
Cuneyt Arkin 3
Mister_Tsukimoto 4.5
koalaurent 3.5
Bastian Meiresonne 1
eniger 2.75
wickdclown 3.25
Bama Dillert 1
Epikt 2.75


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Etrange incertitude.

L'amant fait parti de ces films qui nous laissent après leur visionnage une sensation d'étrange incertitude. On ne peut pas dire que l'on a adoré, ni détesté, ni même trouvé ça juste bon. Non, ce n'est rien de cela, mais autre chose, comme un doux flottement, telle une musique d'ambiance, planante, qui s'insinue calmement, persistante, tel un vieux rêve ouaté.

10 août 2007
par Cassiel


Un vrai regard déforcé par une absence critique de péripéties

L'amant est un film qui prend un peu de biais son propos: il semble s'agir de l'histoire d'une adolescente qui devient adulte, et c'est en partie vrai, mais il s'agit surtout du regard porté sur cette fille, le fantasme qu'elle renvoie, le désir qu'elle sucite, et les hommes que cela implique. C'est par effet de miroir que la question de la féminitude est abordée. Ainsi, le film est assez subtil: il s'offre comme un film sur les perversions de l'homme avant de sembler vouloir faire un portrait de la jeunesse nippone, mais ultimement tout est emballé dans un questionnement sur le sens du désir et du fantasme. Assez bien senti, le film parvient parfaitement à poser ses enjeus et à développer les rapports entre ses personnages. Malheureusement, car malheureusement il y a, le film est malgré tout assez ennuyeux. La volonté du réalisateur de laisser les effets explicites de coté (choix honorable s'il en est) le contraint à finalement laisser ses personnages errer dans un vide de plus en plus grand. A force de vouloir retenir son geste, d'épurer son regard, le film balance dangereusement vers la transparence la plus complête. Le mot péripétie est mal choisi mais lequel préférer? il ne se passe rien et si l'on doit reconnaitre que le climat et les caractères sont bien sentis, il faut aussi admettre qu'on aurait aimé un peu plus de générosité. Celle-ci affleure d'ailleurs, à certains moments (au milieu et à la fin en fait) très sporadiquement et ceux-ci animent indirectement tout le film comme deux micro-climax. Malgré l'émotion que l'on peut retirer de ce film on en sort aussi frustré: pour peu il eut pu s'agir d'une grande oeuvre, mais il n'en est rien, juste un film correct qui pose intelligement des questions pertinentes. C'est déjà pas mal mais parfois on peut estimer que ce n'est pas assez. Certes il est très difficile de faire la part entre distance et implication nécessaire dans le propos du film. Il est aussi vrai que tout un pan du cinéma japonais contemporain (mais on pourrait aussi invoquer le cinéma Taiwanais de HHH et Tsai Ming Liang) s'est construit autour de la difficulté de doser ces deux éléments (comment apauvrir le regard cinématographique pour l'enrichir?). Dans cette perspective, Kitano (pour le Japon) est celui qui aurait trouvé l'équilibre ultime, avec Kids return comme sommet probable, car ce film mèle également ce qu'on pourrait appeller commentaire social dans sa raréfaction extrème. Mais ici le réalisateur paie un peu le prix de ses choix et son incapacité à les assumer jusqu'au bout: la pauvreté devient vrai pauvreté, le retrait devient désintérêt et la distance ennui.

24 octobre 2006
par Cuneyt Arkin


Une société froide à l'extrême, malade, repliée sur elle même, même si l'espoir subsiste...

Ce film est vraisemblablement très dur à critiquer, tant il peut exister de lecture de ce film. Certains peuvent y voir un film au sujet complètement naze et atrophié, d'autre peuvent y voir le mal être adolescent, avec notamment le problème de la prostitution lycéenne, ou encore une véritable peinture de la société moderne japonaise, capitaliste au possible aux rapports humains complètement maladifs... Le film est tourné sur un rythme vraiment lent, où plans fixe et dialogues minimalistes s'enchaînent. Ici tout est dans le nom dit, le réalisateur n'a pas chercher à répondre à toutes les questions, non ils les posent tout simplement, il les suggère au travers de quelques dialogues, et laisse le temps filé. Où le spectateur, tel un adolescent réfléchissant à la vie, va avec les personnages principaux, réfléchir avec eux, penser à tout un tas de choses à la fois, que les plans fixes lui obligent à réalisés et ce faire sa propre idée sur les choses. Et lorsque la fin arrive, tout remettre en question et voir que l'humain survie toujours, malgré la froideur de la société moderne. Une oeuvre qui donne au spectateur à réfléchir sur le monde qui l'entoure, sur le mal être de nombreux. J'ai trouvé ce film très beau, même si il n'est pas politiquement correct. Mais grâce aux relations humaines, le goût de vivre peut être appris, même si ce goût s'apprend par l'intermédiaire de personnes qui nous dégoûtent. En effet, ce sera par ces 3 hommes froids au possible, presque déshumanisés qui vont redonnée vie au personnage principal, et lui faire découvrir la vie, tant sur le plan relationnel que sexuel. Elle apprendra qu'elle est un être humain, et qu'elle vie bien. Elle se découvrira tout au long du film, et ce goût de la vie viendra, où elle aura appris que la vie, elle, n'est pas si haïsable que cela. Et que les connaissance sur soi-même, et sur le monde doivent comment dirait Max Stirner "se recréer quotidiennement, comme personnalité libre"... Car oui dans ce film on assiste à l'avénement d'une personnalité libre, celle du personnage principale. Dans ce film, on ne juge pas, on montre presque tel un documentaire, ou plutôt des photographies montrant la société, même si il serait plus juste d'appeller cela micro société, la vie de quelques personnages, avec de temps à autres des animations et des dialogues. Un tout qui amène le spectateur à réfléchir. La réflexion n'est il pas le but ultime du cinéma? Où est il seulement là pour nous divertire? Somme toute ce film n'est en rien divertissant, mais sa force réside dans le fait qu'il détient comme une profonde force, qui tends le spectateur à réfléchir, toujours réflechir, sans le saouler de milliers de dialogues et de mouvements de caméras toujours plus spectaculaires, qui empêche la réfléxion et bloque l'esprit...

23 septembre 2006
par Mister_Tsukimoto


HIROKI Ryuichi nous livre sûrement avec ce film l'un de ces derniers du genre avant de changer son style ("Vibrator", "It's Only Talk"...)

Vu au festival de Deauville 2006. Un HIROKI Ryuichi que j'apprécie particulièrement, de par son scénario et surtout sa manière de filmer les relations entre les personnages. J'ai resenti un réel mal-être durant certaines scènes, des émotions cachées au plus profond de ces messieurs A, B et C, en apparance austères et morbides. "L'Amant" m'a de ce fait bien plus touché que les autres films récents du même réalisateur (hormis "I Am an SM Writer qui est bien à part), ce doit venir des restes de pinku qui lui restait dans la peau lorsqu'il a décidé de faire ce film ! Les acteurs sont vraiment très bons, j'ai particulièrement aimé la performance de OSUGI Ren (comme d'habitude) et TAGUCHI Tomoro.

15 mars 2006
par koalaurent


Ceci n'est pas un vélo

La vision de ce nouveau métrage de RYUICHI procure le même malaise que le récent film de KIM ki-duk, "L'Arc". Effectivement, le sujet même du film - l'achat des sévices sexuels d'une jeune femme soumise pendant un an - laisse pantois et semble au final très peu justifié par le maigre propos du film. Se payer du sexe avec une adolescente à peine sortie de son enfance pour rendre "hommage" à un père mourrant et se rappeler "le bon vieux temps", où les frères s'étaient cotisés pour se payer leur premier vélo semble - pour moi - très peu intéressant. Effectivement, les personnages de Ryuichi sont de nouveau des personnages en marge d'une société, assez apathiques au stérile quotidien et se trouvant finalement sur une même longueur d'onde; mais le sujet de départ est par trop graveleux pour totalement convaincre. A cela s'ajoute une extrême lenteur du rythme sur une intrigue quasi inexistante pour parfaire la terrible déception d'un réalisateur très inégal dans sa foisonnante filmographie. Une vaine tentative de tenter de faire de l'art & essai dans un léger pinku aseptisé.

27 février 2006
par Bastian Meiresonne


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